1 Stéphane Mallarmé, « Quant au livre », Œuvres complètes, Henri Mondor et Georges Jean-Aubry (éd.), Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1945, p. 387.
2 Jacques Derrida, « Titre à préciser » [conférence à l’Université Saint-Louis, Bruxelles, 1979/Nuova Corrente, n° 84, 1981], Parages, Paris, Galilée, 1986, p. 246.
3 Masato Mori, « Konjaku Monogatari-shû : Supernatural Creatures and Order », Japanese Journal of Religious Studies, 9/2-3, juin-septembre 1982, p. 147-170, ici p. 169.
4 Pascal Quignard, Le Peintre du lac, dans Annali, Fondazione Europea Del Disegno (Fondation Adami), Milan, Bruno Mondadori, 2005/I, p. 221-222, ici p. 222 (lignes 1-31, ici 30-31).
5 F.W.J. von Schelling, Philosophie der Mythologie, t. II, séance 28, Vorlesung 1842, Sämmtliche Werke,éd. par K.F.A. Schelling (1856-1861), Stuttgart/Augsburg, Cotta, II/2, p. 649.
6 J’ai donné une lecture de ce problème dans « Logique du monstre ou Incipit pour la relecture d’Œdipe et de ses réécritures », dans Georges Freiris (dir.), Mythe et Modernité, Thessalonique, Éditions de l’Université Aristote de Thessalonique, 2003, p. 165-186.
7 On comprend que ce « rejet » s’entend au sens double et implique la narration commémorative du Monstrueux afin d’empêcher sa venue réelle.
8 Jacques Derrida, « Circonfession », dans Geoffrey Bennington et Jacques Derrida, Jacques Derrida, Paris, Seuil, 1991, p. 119 (§ 24).
9 Voir déjà Pascal Quignard, L’Être du balbutiement (EM) [1969], Paris, Mercure de France, 2014. Lire aussi l’excellent article d’Agnès Cousin de Ravel, « De l’être du balbutiement à l’être-lieu : quand Quignard devient chat », dans Acta fabula, vol. XV, n° 4, avril 2014.
10 Voir l’all. Heide (« landes », « bruyères »), Hölle et l’angl. hell (« l’enfer »).
11 Voir l’all. adel, edel et l’angl. aethel, Ethel (pour « Edel-») ainsi que l’all. -trud, -drut et l’angl. -tryth (pour « -trude »).
12 Voir l’all. trauen : dans Edeltraut (ou Edeltrud).
13 Cf. Pierre Grimal, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine [1951], Paris, PUF, 2002, 2007, p. 300 b. Voir aussi ibid., p. 348 a-b (les Parques). Les Nornes nordiques présentant plutôt un battement temporel, ne sont pas associées chez Quignard (passé : Urd ; présent : Werdandi ; futur : Skuld).
14 Ibid., p. 169 a-b.
15 L’analyse du nom « Wolframm » pourrait confirmer cette thèse : « Loup (all. Wolf) » ; « qui enfonce » (all. rammen) ou « qui est enfoncé » lui-même ; ou simplement « Loup noir » (du vhall. ramac). En tout cas, « Wolframm » est chez Quignard plutôt objet qu’acteur de violence. Voir aussi note 16 ci-après.
16 On aurait l’inversion d’un rapport mythologique comme celui qui a cours entre la Sphinge et Œdipe. « Ethelrude » et « Wolframm » joueraient ces rôles à l’envers : Lui questionne et Elle lui réserve sa cinglante réponse. Ce ne serait donc pas la « Sphinge » qui se jetterait dans l’abîme, c’est « Œdipe » qui subirait la violente révélation d’une altérité lui faisant face.
17 Pierre de Brantôme, Recueil des dames, poésie et tombeaux, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1991 (cité dans « Portraits crachés », p. 23, voir note 18 ci-après).
18 Pascal Quignard, « Portraits crachés », (PC) dans Histoires d’amour du temps jadis, trad. du japonais et présentées par Dominique Lavigne-Kurihara, Arles, Philippe Picquier, 1998, p. 7-30.
19 Ibid., p. 145-148, ici p. 146 (Konjaku XXVIII.1).
20 Ibid., p. 95-101, ici p. 100 (Konjaku XXX.4).
21 Ibid., p. 61-68, ici p. 66 (Konjaku XXII.7).
22 Ibid., p. 100 s.v. (Konjaku XXX.4).
23 Martin Heidegger, « Pour servir de commentaire à Sérénité »[1944/1945], trad. André Préau, Questions III, Paris, Gallimard, « NRF », 1966, 1989, p. 183-225, ici p. 206 (trad. modifiée : « […] indes das Bleiben allerdings Rückkehr ist »).
24 Jacques Derrida, Apories, Paris, Galilée, 1996, p. 137.
25 Martin Heidegger, « Contributions à la question de l’être » (1956) [1968], trad. Gérard Granel, Questions I, Paris, Gallimard, 1987, p. 195-252, ici p. 231-239.
26 Il n’est pas anodin que les contes du monde, et notamment ceux du Konjaku monogatari-shû (vol. XXVII), associent spectralité (fantôme, démon, revenant, etc.) et « pont ». Voir aussi le film de F.W. Murnau, Nosferatu (1922) : « Une fois passé le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre. »
27 Voir la prédominance de l’idée (depuis Platon) et la réflexivité spectrale de la littérature (avec Sophocle, Œdipe à Colone, v. 109-110 et v. 1549-1555) : « Œdipe » trouve sa destination replié dans la fable.
28 Voir la leçon donnée par l’écrivain dans Pascal Quignard, La Suite des chats et des ânes (SCA) concernant l’introduction et le retrait d’un chat dans son roman Les Solidarités mystérieuses (SM).