Le surréalisme en anthologie : un chant du cygne ?
p. 409-420
Extrait
1L’intérêt que les surréalistes ont montré pour les anthologies ne va pas de soi, pas plus qu’il n’est tout à fait naturel de voir le surréalisme finir en anthologie.
2D’abord parce que l’anthologie est un genre consacré par une longue tradition d’instruction scolaire. C’est un genre didactique qui règle la connaissance sur le principe d’utilité (la chrestomathie, de khrêstos, « utile », est chez les Anciens un recueil de morceaux choisis tirés des meilleures œuvres) ; c’est un genre qui glorifie les bons morceaux, les bons auteurs – avec tout ce que le terme « bon » peut recouvrir de jugement de valeur, de préjugé d’époque ou même de classe, voire de sanction morale : l’anthologie a toujours quelque chose à voir avec la morale. Scolaire et classique, elle a toujours peu ou prou à voir avec les civilités puériles et honnêtes.
3C’est un genre académique, véhicule privilégié des grands auteurs à travers florilèges et spicilèges, relais de la tradition savante à travers les analect
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Pour la poésie
Poètes de langue française (XXe-XXIe siècle)
Corinne Blanchaud et Cyrille François (dir.)
2016