Chapitre 8. Art et philosophie
Novalis et la question du prolongement poétique de la philosophie de Fichte
p. 253-274
Extrait
1L’art et la philosophie sont-ils étanches, comme si la sensibilité était le privilège du premier, et la spéculation, celui de la seconde ? Ou bien la spéculation philosophique ne peut-elle pas servir de terreau, voire de tremplin, à la sensibilité artistique ? Plus encore : un courant artistique ne peut-il pas s’envelopper d’idées au point de plonger ses racines dans des intuitions philosophiques fondamentales ? Dans ce dernier cas, il conviendrait de décider dans quel sens le concept pivot d’un système de philosophie peut servir d’instrument et de levier à la création artistique – mieux, à la création d’un courant artistique. Il faudrait dans tous les cas que le concept en question, par la maîtrise qu’il dénote sur la réalité humaine et quelques-uns de ses ressorts profonds, oriente sur l’exploitation de possibilités dormantes et restées jusque-là inaperçues, quoique décisives pour l’essor de l’esprit, qu’il serait seul au départ à révéler. Ce serait donc moins ce concept en
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