Chapitre 4. L’art et la forme
Réflexions sur la forme, ou Rubens et le dévoilement de la structure du monde
p. 117-140
Extrait
1Tout objet est objet par la forme qui le délimite. La forme n’est pas seulement le dessin, le contour qui matérialise extérieurement la frontière d’un objet avec un autre objet : c’est une harmonie, une correspondance, l’entente entre toutes les parties d’un tout qui se révèle un tout par l’entente même de ces parties qui échangent entre elles des rapports. On peut ainsi parler de forme pour un objet matériel aussi bien que pour un objet immatériel. Une pensée a une forme quand elle est aboutie, quand elle a un contenu clair et précis ; quand elle se différencie de toute autre et a suffisamment reçu son identité qui empêche de la confondre avec une autre. De même, un corps a une forme quand il n’est pas un chaos, un magma de matière d’où aucune identité n’émerge. Une forme est ainsi dans tous les cas ce qui donne son unité à un divers d’éléments, ce qui court dans chacun d’eux et le rattache aux autres. La forme s’oppose donc au chaos. Le chaos est l’informe, ce qui ne tend v
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