La symbolique juridique de la « porta speciosa » de la cathédrale archiépiscopale d’Esztergom en Hongrie au xiie siècle
p. 241-260
Texte intégral
1En 1762, le cardinal Christoph Bartholomäus Anton Migazzi a confié la construction de sa nouvelle cathédrale à Vác, en Hongrie, à l’architecte Isidore Marcellus Amandus Ganneval ou Canevale1. Né à Vincennes, ancien élève de l’Académie royale d’architecture à Paris, Ganneval est arrivé à Vienne avec son maître, Giovanni Niccolò Servandoni. La façade de la cathédrale est marquée par une colonnade, interprétée par Nefzger comme porte triomphale2. Cette interprétation se fonde plutôt sur un article antérieur de Nefzger, qui compare l’arc de triomphe de Gannevalà Vác avec l’arc de triomphe à Innsbruck3. Ces arcs de triomphe, parfois éphémères, parfois construits en tant que portes de la ville, sont bien connus depuis l’antiquité, nous pouvons mentionner ici l’arc de triomphe de l’Etoile, commencé par Jean-François-Thérèse Chalgrin, également élève dudit Servandoni.
2Certes, les portes des églises font souvent référence à l’arc de triomphe ou à la porte de ville, mais l’exemple le plus célèbre de la colonnade utilisé en tant que porte triomphale est bien évidemment la porte de Brandebourg à Berlin, construite vingt ans après la cathédrale de Vác par un architecte rival, Carl Gotthard Langhans4. Au-delà du propylée de l’Acropole d’Athènes, la source d’inspiration de Langhans était plutôt la façade de l’hôtel de Brunoy construit par Boullée à Paris5.
3Cependant la colonnade de la cathédrale de Vác pourrait être interprétée plutôt en tant que porche ou Galilée, une espace autonome entre extérieur et intérieur de la cathédrale, une frontière entre la sphère profane et sacrée. Dans son texte, Ulrich Nefzger a énuméré les thèmes représentés en reliefs dans le porche. Avant lui, ces œuvres d’une qualité moindre n’ont pas éveillé l’intérêt des experts. Nefzger remarque que les reliefs font référence à la métaphore du Christ comme porte, et donne une liste des thèmes dans une note infrapaginale : au-delà des blasons du cardinal, on peut y voir la femme hémorragique (Mt 9 : 20-22), le centurion de Capharnaüm en Galilée (Lc 7,1-10 et Jn 4,46-54), Jésus et l’enfant (Mt. 18 : 2 « Je vous le dis, en vérité, si vous ne changez et ne devenez comme les enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. 4 Celui donc qui se fera humble comme ce petit enfant est le plus grand dans le royaume des cieux. »), Jésus chassant les marchands du temple (Mt 21 : 12 ; Mc 11 : 15 ; Lc 19 : 45 et Jn 2 : 13-16) et la remise des clefs à saint Pierre6. Les thèmes font référence plutôt à l’humilité et à la pénitence, et non pas à l’entrée triomphale.
4Jean-Baptiste Thiers, dans son œuvre intitulé « Dissertation sur les porches des églises, dans lesquelles on fait voir les divers usages auxquels ils sont destinez, que ce sont des lieux saints et dignes de la vénération des fidèles, et qu’il n’est pas permis d’y vendre aucunes marchandises, non pas mesmes celles qui peuvent servir à la piété », paru en 16797, résume bien les textes bibliques, théologiques et juridiques portant sur les porches des églises. Les thèmes traités par Thiers correspondent bien aux thèmes des reliefs du porche de la cathédrale de Vác : le motif principal est bien évidement la purification du temple, mais la représentation de Jésus et l’enfant fait référence au porche en tant que lieu de baptême et place des fonts baptismaux8, l’histoire du centurion est une allusion à la pénitence9, et la remise des clefs exprime le pouvoir de pardon confié à saint Pierre et aux évêques.10 Bien sûr, ce relief, au-dessus de la porte principale évoque le relief de la façade de la basilique Saint-Pierre à Rome, et soulève la question de la relation du commanditaire par rapport à l’ultramontanisme et Staatskirchentum, ce qu’on ne peut pas aborder ici11.
5Dans son chapitre VI., intitulé « Qu’il est défendu de tenir les Plaids & de s’assembler pour des affaires temporelles, sous les Porches, dans les Vestibules, et dans les lieux voisins des Eglises »12, Thiers cite de nombreuses sources interdisant les « placita » et les assemblés dans les porches des églises, ce qui montre que c’était une tradition répandue au Moyen Age. Cette tradition a laissé des traces non seulement dans les sources écrites, mais aussi dans l’architecture et sculpture du Moyen Age.
6L’iconographie du droit et les textes juridiques en tant que sources des images sont encore peu étudiés. On peut mentionner de bonnes initiatives, comme la collection de l’Université de Graz13, et l’ouvrage publié par Gernot Kocher sur la base de celle-ci, contenant plusieurs images sur le rôle juridique des portes14. La question était également traitée par Barbara Deimling, qui énumère les différentes fonctions juridiques des portes des églises. Elle rappelle à l’histoire du défilé pénitent du comte Raymond VI nu jusqu’à la porte de l’abbatiale de Saint-Gilles-du-Gard le 18 juin 1209. Raymond VI a notamment ordonné l’assassinat du légat du pape Innocent III. La pénitence s’est terminée devant la porte de l’abbatiale, ce qui représente la parousie du Christ. Cet acte établit un contact direct entre la justice céleste et terrestre15. On peut noter ici que Thiers cite l’ouvrage de Nicolas de Thou, intitulé « Manière d’administrer les saincts sacremens de l’Église » qui présente une pénitence publique à Chartes, célébrée par l’évêque :
7« l’Evêque après avoir ouy le raport du Penitencier sur le comportement & conversion des Penitens, arreste ceux qui luy semblent dignes de reconciliation, & les fait venir à l’heure pour ce ordonnée sur les degrez du Portail de l’Eglise vers l’Hotel de l’Episcopat. […] l’Evèque se prosterne dans le mesme lieu avec tous les Assistans & dit avec eux les Antiphones, sept Psalmes penitentiaux, la Letanie, Vers et Oraisons qui ensuivent : Intret Oratio, & c. Aprés quoy il se souleve, & se retournant vers le peuple les mains jointes, l’exhorte ainsi à prier avec lui, pour les Penitens. Et la priere estant achevée, il estend ses mains sur les Penitens, dit une Preface pour les preparer à l’absolution. Ensuite de laquelle Preface il entre en l’Eglise, & se sied à la Porte, disant : Dico vobis, & c. Et celuy qui a fait la requeste pour les Penitens les ayant avertis de suivre l’Evèque, en leur disant : Levate capita vestra, & c.»16
8La citation fait référence à Luc. 21, : 27-28 : « […] et tunc videbunt Filium hominis venientem in nube cum potestate magna et majestate. His autem fieri incipientibus, respicite, et levate capita vestra : quoniam appropinquat redemptio vestra. » ce qui est en relation avec le psaume 23 : 7-10 « […] levate portae capita vestra et elevamini ianuae sempiternae et ingrediatur rex gloriae. Quis est iste rex gloriae Dominus fortis et potens Dominus fortis in proelio levate portae capita vestra et erigite ianuae sempiternae et ingrediatur rex gloriae. Quis est iste rex gloriae Dominus exercituum ipse est rex gloriae semper. » Selon Thiers, cet évènement s’est déroulé au portail nord de la cathédrale de Chartres, dont le tympan représente le couronnement de la Vierge, mais le référence à l’évangile de saint Luc est plutôt conforme à la représentation usuelle de la parousie du Christ. Par ailleurs, Mansfield présente une source, le Pontificale Carnotense du XIIe siècle, ce qui prédate la construction du portail nord actuel, et ce qui décrit une liturgie similaire :
9« Reconciliatio penitentium in cena domini. Sedente pontifice pre foribus ecclesie, penitentibus in atrio ecclesie eminus com archidiacono issum illius prestolantibus dicat pontifex, Venite filii audite me. et diaconus ex par penitentium : Flectamus genua. Tunc omnes stantes genua flectunt penitentes. Quo fact, dicit diaconus ex parte pontificis Leuate. Similiter agatur secundo, repetente episcopo Venite, uenite, subsequente diacono : Flectamus genua, ut antea. Et sic ad medium usque atrii pauimentum solotenus ueniant. Quando autem terio domnus episcopus annuntiauerit antiphonam : Venite, uenite, uenite, prosequatur diaconus : Flectamus genua. Mox cum diacono penitentes corruant ad pedes episcopi, sicque prostrati iaceant usque domnus episcopus innuat alteri diacono : Levate, prosequente clero antiphonam : Venite filii, audite me, timorem domine docebo uos P Beati immaculati.
10Iterum sequitur a. Venite Postea ab archidiacono dicatur.
11Ad est o uenerabilis pontifex tempus acceptum… (=PRG XCIX.225C, with variants)… in commune succurrit. Hi ergo dum ad penitudinis actionem tantis excitatur exemplis, sub conspectus ingemiscentis ecclesie, uenerabilis pontifex prostratur et dicit iniquitates meas ego cognosco et delictum meum contra me est semper. Auerte faciem tuam a peccatis meis et omnes iniquitates meas dele. Redde mihiletitiam salutaris tui et spiritu principali confirma me. Cui ita supplicanti et misericordiam dei afflicto corde poscenti redde integram gratiam pontifex quicquid diabolo scindente coruptum est, et orationum tuarum patrocinantibus meritis per diuinae reconciliationis gratiam fac hominem proximum deo, ut qui antea in suis sibi peruersitatibus displicebat nunc iam placere se deo in regione uiuorum deuicto mortis autore gratuletur. (=PRG XCIX.226C-227C, without breaks or rubrics, with minor variants).
12Mox surgat episcopus faciatque omnes penitents ante se prostrare simulque cum astantibus cantet.vii. psalmos penitentiales. Quibus finitis, sequitur dominica oratio istique uersus Saluos fac… (cf. PRG XCIX.229)
13Oremus. Adesto domine supplicationibus nostris et me… (=PRG XCIX.230)
14Praesta quesumus domine huius famulis… (=RPG XCIX.235)
15Deus humani generis (=PRG XCIX.245, shortened form)
16Post hec surgant penitents et dicit diaconus. Redintegra in eis pontifex quicquid diabolo scindente corruptum est, et orationem tuarum patrocinantibus meritis per diuinae reconciliationis gratiam fac homines proximos deo, ut qui antea in suis peruersitatibus displicebat nunc iam placere se domine in regione uiuorum deuicto mortis autore gratuletur. (= PRG XCIX.227C with different variants than above)
17Et monetur ab episcopo penitens, ut quod penitendo dilluerunt iterando non reuocent et imponat episcopus a. Venite filii audite me Et clerus cum episcopo, paslmus. Benedicam dominum in omni Et uersibus eiusdem psalmi finitis, semper sequatur antiphona, a. Venite filii Interim penitents manuatim ab archidiaconus reddantur episcopo, et episcopus reddat diacono qui ex parte eius est, et ordinatim congregentur sicque restituantur gremio ecclesie.
18(Prayers and an absolution follow.) »17
19Une liturgie pareille est également connue du Pontificale de Noyon18. L’évêque trônant à la porte de l’église est comparable aux représentations du Christ en tant que juge. Mais les portails et porches ont joué un rôle important dans la justice royale aussi. Deimling cite plusieurs exemples, y compris la cathédrale de Léon, où dans le porche, on peut voir la sculpture du roi Salomon, avec une inscription « Locus apellacionis », provenant du XIe siècle. A Strasbourg, c’était le conseil de la Ville, ce qui a tenu son tribunal devant le portail, sous la statue de Salomon19. La tradition est encore vivante : à Valence, les débats concernant l’irrigation sont encore réglés devant la cathédrale20. Deimling énumère les autres fonctions juridiques des portes : c’est le lieu où l’on célèbre les mariages, où l’on prête serment. Pour profiter du droit d’asile, il est parfois suffisant de toucher la porte ou l’anneau de celle-ci. Les marchés sont organisés aussi souvent devant la porte d’église, et à Fribourg-en-Brisgau, les mesures pour les pains sont gravées sur le mur de la cathédrale21.
20Les portes des églises sont donc d’un côté des témoins importants de la vie juridique du Moyen-Age, d’un autre côté, l’iconographie et même la structure des portes étaient influencées par la fonction juridique. Deimling consacre une étude aussi à la couleur rouge des portes. Le rouge est le symbole du pouvoir et du sang, les portails d’églises rouges représentant donc le pouvoir juridique associé à ces lieux22. Les portails sont souvent couverts ou ils sont précédés par un porche, pour sauvegarder le tribunal contre les intempéries. Les colonnes des porches sont aussi parfois utilisées comme pilori23.
21La fonction juridique des portails se base surtout sur l’Ancien Testament, la porte de l’église représente la porte du Paradis, mais aussi la porte de la ville, qui a eu un rôle similaire déjà dans l’Ancien Testament24. Deimling également souligne l’importance des lions flanquant l’entrée de l’église, comme le trône de Salomon était orné par des lions25, mais Ragusa nous offre de nombreux exemples de l’ambiguïté de l’iconographie chrétienne, quand elle donne plusieurs sources et plusieurs interprétations des lions26.
22Dans un autre article, Ragusa a également traité du portail de la cathédrale d’Esztergom en Hongrie, dit la « Porta spéciosa »27. La porte a fait l’objet d’une littérature abondante malgré le fait qu’elle a été détruite au XVIIIe siècle. La porte a survécu l’occupation ottomane, mais elle a été démolie en 176428. La construction de la nouvelle cathédrale, commencée par ledit architecte Canevale29, mais achevée seulement au XIXe siècle a presque complètement effacé les traces de l’ancienne cathédrale, à l’exception de la chapelle dit Bakócz30.
23Heureusement, plusieurs descriptions étaient conservées, datant du XVIIIe siècle, ainsi que des représentations et quelques fragments. La porte est déjà mentionnée dans l’œuvre intitulé « Purpura Pannonica » de l’historien jésuite Sámuel Timon en 1715, dans la biographie d’un cardinal (Dénes Széchy) du XVe siècle. Timon donne deux des inscriptions (Mentem sanctam… et Porta patet…) avec une troisième inscription d’une autre porte « In parva janua ante Sacellum B.V.circulatim marmori incisum Venite benedicti Patris percipite Regnum »31. La description la plus détaillée de la Porta spéciosa est celle de György Széless dans plusieurs manuscrits32, et Máthes a rédigé une monographie sur ce thème33. Il est intéressant de remarquer que Széless mentionne plusieurs pratiques liturgiques associées à la porte et ses environs, mais il est difficile de décider si ses informations viennent d’une tradition locale, ou bien d’une connaissance générale concernant les fonctions des portails des églises. En tout état de cause, il décrit le vestibule ou le porche de la cathédrale, dans lequel se trouve ladite Porta spéciosa comme lieu des catéchumènes34. Il fait référence à la pénitence publique, à la liturgie de la Semaine sainte, surtout du Samedi saint, et il décrit un des lieux près de la porte comme place supposée des consistoires et du Saint Siège. Le tympan de la Déisis, qui, selon lui représente les fiançailles de la Vierge et saint Joseph, est aussi bien associé à la porte de l’église35.
24D’après les personages représentés sur la porte, on peut en dater la construction, et elles donnent aussi le contexte historique de l’édifice. Le portail était construit avant la mort du roi Béla III en 1196, mais après le début de l’archiépiscopat de Job en 118536. Ils sont représentés sur la porte en prosternant. On sait également que la cathédrale de la ville d’Esztergom, siège archiépiscopal et royal, fut reconstruite après un incendie intervenu à l’époque37.
25Béla III, roi de la Hongrie de la maison Árpád, fils du roi Géza II fut élevé à Byzance comme prince héritier de l’empereur Manuel Ier Comnène. Il était également le fiancé de la fille de Manuel, Marie, et il a reçu le titre de « despotés » dans la cour de l’empereur. Avec la naissance du fils de Manuel, le futur Alexis II Comnène, Béla a perdu son statut. Il fut nommé « kaisar », les fiançailles furent rompues, et il épousa Agnès (Anne) d’Antioche, fille de Renaud de Châtillon. Après la mort de son frère, le roi István (Étienne) III, Béla est retourné en Hongrie, et fut couronné roi de Hongrie par l’archevêque de Kalocsa. Après la mort d’Agnès, il épousa la sœur de Philippe Auguste, Marguerite de France38. Son règne fut marqué par ce double lien avec la France et avec Byzance.
26L’archevêque Job est, selon Györffy, semblable à l’un des membres du groupe des Hongrois envoyés à Paris par le roi hongrois pour faire des études. Autour de 1180, Étienne de Tournai, à l’époque abbé de Saint Geneviève, mentionne dans une lettre les compatriotes de l’étudiant Betlehem, mort à Paris : Job, Mihály (Michel) et Adorján (Hadrien, évêque en Transylvanie)39. En 1185, Adorján fut nommé chancelier, et Job, qui était évêque de Vác, ville mentionnée au début de cette étude, est devenu archevêque d’Esztergom40. On ne peut pas présenter en détail le statut de l’archevêque d’Esztergom, devenu aussi légat, primat, cardinal et, à partir du XVIIIe siècle, prince du Saint Empire. Avec sa fondation en 1001, le siège archiépiscopal est devenu le sommet du système ecclésiastique en Hongrie, mais l’élévation en archiépiscopat du diocèse de Kalocsa a causé plusieurs conflits entre les deux prélats, surtout en ce qui concerne le privilège du couronnement des rois41. L’épisode le plus célèbre et plus remarquable est bien évidemment la mutilation des registres du pape Alexandre III, et le vol des chartes à Rome42. Après la période de Lukács Bánfi marquée également par l’influence des querelles entre l’Empire et le sacerdoce (Lukács a refusé le couronnement de plusieurs rois, y compris Béla III43). La période de Job est caractérisée plutôt par une harmonie, mais le conflit a recommencé au XIIIe siècle44.
27Il est aussi à remarquer que c’est Béla III qui a fondé la chancellerie royale, et que c’est aussi durant cette période que « P. dictus magister », connu sous le nom de convention Anonymus a rédigé le Gesta Hungarorum sur les débuts de l’histoire des Hongrois. Même si on connaît très peu de choses concernant son identité, si son prénom était éventuellement Pierre, si le titre magister fait référence à sa formation à l’étranger, si « dictus » fait référence à la discipline de « dictamen », et décrit aussi le lieu de son formation (Orléans), les parallèles et sources de son œuvre sont bien étudiés45, y compris ses connaissances juridiques46.
28C’est donc cet environnement intellectuel, où le portail en question était construit en marbre rouge (en réalité il s’agit d’une pierre calcaire avec des qualités ressemblant au marbre47) avec des incrustations en pierre blanche. On ne peut pas décrire le monument en détail, nous faisons donc ici références surtout aux publications parues en une langue autre que le hongrois, celle de Dercsényi48 en italien, Bogyay en français49, Radojcic50 et Marosi51 en allemand et Ragusa52 en anglais. Les publications décrivent en détail les personnages représentées avec les textes connexes, on mentionne ici alors seulement les inscriptions qui sont en lien avec notre thème :
29Sur l’arc extérieur, on pouvait lire :
30« MENTEM SANCTAM SPONTANEAM HONOREM DEO ET PATRIE LIBERACIONEM »
31L’inscription est celle du tombeau de sainte Agathe ; la deuxième partie, non inscrite sur le portail est : « IGNIS A LAESURA PROTEGE NOS AGATA PIA », elle peut donc mise en relation avec l’incendie de la cathédrale.53
32Dans une des deux niches54.
33« DANIEL PPHA — POST HEBDOMADAS SEXAGINTA DVOS OCCIDETVR CHRISTVS » Nous pensons que c’est la version dans la Septante qui est pertinente ici (Dan. 9 : 26) : « καὶ μετὰ τὰς εβδομάδας τάς έξηκονταδύο ἐξολοθρευθήoεται χρῖσμα, καὶ κρίμα οὺκ ἔστιν ὲν αὐτῷ· καὶ τὴν πόλιν καὶ τὸ ἅγιον διφθερεῖ σὺν τῷ ἡγουμένῳ τῷ ἐρχομένῳ καὶ ἐκκοπήσονται ἐν κατακλυσμῷ, καὶ ἕως τέλους πολέμου συντετμημένου τάξει ἀφανισμοīς. » alors le fait que le Christ était tué sans jugement.
34Autour de l’entrée, on pourrait lire les textes suivants :
35« SMATHS EVA — NISI HABVNDAVERIT IVSTICIA VESTRA PLVS QVAM SCRIBARVM ET PHARISEORVM NON INTRABITIS IN REGNVM CELORVM » Le sermon sur la montagne (le verset cité est le Mt 5 : 20) contient nombreuses passages, qui peuvent être interprétés dans un sens juridique (prêter serment, mariage, jugement et emprisonnement etc.).
36« S. PETRVS — KMI VIGILATE IN ORATIONIBVS QVIA ADVERSARIVS VESTER DIABOLVS TAMQVAM LEO RVGIENS CIRCVIT QVEJRENS QVEM DEVORET » Dans ce contexte-ci, les deux lions représentés au fond du portail portant une signification plutôt négative55.
37« JOHES EVAS — FILII ECCE PVLSO AD HOSTIVM VT CONGREGEMINI AD ME IN DIEM MAGNI DEI VT MANDVCATIS. » ici aussi, il faut prendre en considération les versets suivantes : « 21 qui vicerit dabo ei sedere mecum in throno meo sicut et ego vici et sedi cum Patre meo in throno eius. 22 qui habet aurem audiat quid Spiritus dicat ecclesiis. » On va voir que le trône fait référence à « regnum » dans les textes ci-dessous, et donne également la source la plus probable de l’inscription « Porta patet… », et son interprétation eucharistique également.
38« S. PAVLVS — SOLLICITI SITIS VT OMNI ORATIONE PETITIONES VESTRE INNOTESCANT APVD DEVM » Ici aussi, la « petitio » fait référence aux inscriptions qui seront élucidés ci-dessous.
39Jusqu’ici on a rencontré des textes plus ou moins fidèles aux sources bibliques. Les textes des quatre anges (on peut ici penser aux anges de « Dico vobis » de la liturgie de la pénitence publique décrit plus haut56) au-dessus de la porte mélangent le chapitre 63 d’Isaïe (1e et 4e inscriptions) avec les versets du psaume 23, déjà mentionnés par rapport à ladite liturgie (« levate (portae) capita vestra »)57.
40« ATTOLITE PORTAS PRINCIPES VESTRAS »
41« QVIS EST ISTE QVI VENIT DE EDOM »
42« QVIS EST ISTE REX GLORIE »
43« QUI TORCULAR CALCAVIT SOLUS »
44Les textes du roi Béla et de l’archevêque Job sont partiellement aussi des textes venant de la Bible, mais on peut déterminer une source plus exacte :
45« DEVS PROPITIVS ESTO MIHI PECCATORI »
46« QVI PLASMASTI ME MISERERE MEI »
47puis
48« ROTA IN MEDIO ROTE »
49et
50« ANIMALIA »
51Certes, le « Rota in medio rote » et « Animalia » viennent de Ézéchiel (10 : 9- 10) et (1 : 5)58, et que le « Deus propritius… » vient de Luc (18 : 13)59, mais le « Qui plasmasti… » n’a aucune source directe dans la Bible.60 Ce sont plutôt les capitulaires de Théodulf d’Orléans, qui nous semblent d’être la véritable source :
52« XXIII. Dicendum illis, ut singulis diebus, qui amplius non potest, saltim duabus vicibus oret mane scilicet et vespere dicens symbolum sive orationem dominicam sive ’Qui plasmasti me, miserere mei ’ vel etiam ’ Deus, propitius esto mihi peccatori ’et deo gratias agens pro cotidianae vitae commeatibus et quia se nad imaginem suam creare dignatus sit et a pecodibus segregare. His actis et solo deo creatore suo adorato sanctos invocet, ut pro se intercedere ad maiestatem divinam dignentur. Haec faciant, quibus basilicae locus prope est, in basilica. Qui vero in itinere aut pro qualibet occasione in silvis aut in agris est, ubicumque eum ipsa hora matutina vel vespertina invenerit, sic faciat sciens deum ubique praesentem esse dicente psalmista : In omni loco dominationis eius et : Si ascendero in caelum, tu ibi es et cetera. »61
53« XXVIIII. Admonere debetis fideles, ut assiduitatem et studium habeant orandi. Ipse autem orandi modus talis esse debet, ut primum dicto symbolo quasi fidei suae recensito fundamento dicat, quisquis est, tribus vicibus : ’Qui plasmasti me, miserere mei’ et tribus vicibus : ’Deus, propitius esto mihi peccatori’ et compleat orationem dominicam. Si ergo locus aut tempus exegerit, deprecetur sanctos apostolos sive martyres, ut pro eo intercedant. Et armata fronte signo crucis elevatis cum corde et manibus oculis deo gratias agat. Si vero tempus ad haec omnia peragenda minus sufficiens fuerit, sufficiat tantum : ’Qui plasmasti me, miserere mei’ et ’Deus, propitius esto mihi peccatori’ et oratio dominica tantum cum gemitu et contritione cordis. »62
54Les règles étaient reprises par des autres collections, celle de Burchard de Worms (II.73)63, ou celle d’Yves de Chartres (VI.167) :
55« Quomodo unusquisque orare debeat. Ex eodem, cap. 6.
56Item instruendus est populus ut singulis diebus qui amplius non potest, saltem duabus vicibus oret, mane scilicet et vespere, dicens Simbolum et orationem dominicam, sive, Qui plasmasti me miserere mei, vel etiam, Deus, propitius esto mihi peccatori, et Deo gratias agens pro cotidiane vite commeatibus, et quia se ad imaginem suam creare dignatus sit, et a pecudibus segregare. His ita peractis et solo Deo creatore suo adorato, sanctos invocet, ut pro se intercedere apud maiestatem divinam dignentur. Hec faciant, quibus basilice locus prope est, in basilica ; qui vero in itinere, aut pro qualibet occasione in silvis, aut in agris ubicumque eos ipsa hora matutinalis vel vespertina invenerit, sic faciant, scientes Deum ubique presentem esse, dicente psalmista in omni loco dominationes eius. »64
57Ces collections étaient utilisées à Esztergom65, mais le « rota in medio rote » nécessite une explication supplémentaire : c’est le synonyme du Symbolum Apostolorum ou Symbolum Apostolicum ou Fides Apostolica : le Credo66. L’association du Credo avec la porte est renforcée par Haymo de Halberstadt dans son Commentario (Enarratio) in Cantica canticorum (Haymo était aussi connu à Esztergom à l’époque) : « Porta Ecclesiae sunt apostoli et eorum successores, quis nemo civitatem Dei (id est Ecclesiam) intrat, nisi per sanctos doctores aqua baptismatis regeneratus et vitali dectrina instructus fuerit. »67
58La conversation du premier roi de la Hongrie, saint Étienne, et du patron de la cathédrale Saint Adalbert (de Prague) avec la Vierge Marie contient aussi des références juridiques :
59Étienne demande à la Vierge :
60« SVSCIPE VIRGO PIA MEA REGNA REGENDA MARIA. »
61Marie répondit :
62« SVSCIPIO SERVANDA TVIS SI JVRA SACRORVM SVMMAT ADALBERTVS
63SICVT PETIS »
64et Adalbert l’accepte :
65« ANNVO VIRGO TVIS JVSSIS AC EXEQVAR VT VIS »
66La représentation était mise en relation avec le portail Saint-Anne de la Notre Dame de Paris68 dont on a proposé plusieurs interprétations des personnages : Louis VII et Maurice de Sully correspondaient aux figures de Béla III et Job, l’identification comme regnum et sacerdotium est plus proche aux figures de saint Étienne Ier et saint Adalbert. Walter Cahn a également proposé un lien entre les décrets de Gratien et l’iconographie de la porte parisienne69. Marosi, qui cite le texte de Cahn par rapport à la Porta spéciosa pense que le sujet représenté est le jugement rendu devant le « sedes sapientiae », devant la Vierge trônant70. Nous pensons que la scène ressemble plutôt à la procédure formulaire du droit romain71. Saint Étienne présente son « petitio », et Marie, en tant que « praetor », dans une sentence conditionnelle nomme le juge, saint Adalbert, reformule le « petitio » dans son « intentio » et donne la « condemnatio ». Cette désignation d’Adalbert comme juge est aussi une préfiguration de « ius resistendi » de l’archevêque d’Esztergom, qui lui est attribué par la bulle d’or de 1231. Mais la véritable clé de l’interprétation sont les deux inscriptions des deux côtés Adalbert-Job et Étienne-Béla, au-dessus de la représentation des deux bâtiments : « BASILICA » et « CASTRUM » Selon les décrets de Gratien (C 23. q.8 c.21) :
67« C. XXI. Ecclesiae inperatoribus non sint obnoxiae. Conuenior ipse a comitibus ut per me basilicae fieret matura traditio, dicentibus, inperatorem iure suo iussisse tradi debere utpote in cuius potestate essent omnia. Respondi, si a me peteret quod meum est, id est fundum meum, argentum meum, huiusmodi meum, me non refragaturum, quanquam omnia, que mea sunt, sint pauperum ; uerum ea, que diuina sunt, inperatoriae potestati non esse subiecta. Si patrimonium petit, inuadite ; si corpus, occurram. Vultis in uincula rapere ? uultis in mortem ? uoluntatis est michi, non ego me uallabo circumfusione populorum, nec altaria tenebo uitam obsecrans ; sed pro altaribus gratis inmolabor. Horrebam quippe animo, cum armatos ad basilicam ecclesiae occupandam missos cognoscerem, ne, dum populous basilicam uendicat, aliqua strages fieret, que in perniciem totius ueniret ciuitatis ; orabam, ne tantae urbis, uel pocius totius Italiae busto superuiuerem. Et infra :
68§. 1. Mandatur, trade basilicam, hoc est : "Dic aliquod uerbum in Deum, et morere", nec solum dic aduersus Deum, sed etiam fac aduersus Deum. Mandatur, trade altaria
69Dei. Urgemur igitur regalibus preceptis ; sed confirmamur scripturae sermonibus, que respondit : "Tamquam una ex insipientibus locuta es". Et infra :
70§. 2. Quid igitur turbamini ? uolens numquam uos deseram ; coactus repugnare non noui ; dolere potero, flere potero, gemere potero ; aduersus arma, milites Gothos quoque, lacrimae meae mea arma sunt. Talia enim munimenta sunt sacerdotis. Aliter nec debeo, nec possum resistere.
71§. 3. Utinam securus essem, quod ecclesia hereticis minime traderetur ; ad palatium inperatoris irem libenter, si hoc congrueret sacerdotis offitio, ut in palatio magis certarem, quam in ecclesia. Sed in consistorio solet non Christus reus esse, sed iudex. Causam fidei in ecclesia agendam quis abnuat ? Si quis confidit, huc ueniat. Et infra :
72§. 4. Allegatur, inperatori licere omnia, ipsius esse uniuersa. Respondeo : Noli te grauare, inperator, ut putes, te in ea, que diuina sunt, inperiale aliquod ius habere ; noli te extollere, sed, si uis diutius imperare, esto Deo subditus. Scriptum est : "Que Dei Deo ; que Cesaris Cesari". Ad inperatores palatia pertinent, ad sacerdotes ecclesiae. Publicorum menium tibi ius conmissum est, non sacrorum. Iterum dicitur michi, mandasse inperatorem, debeo et ego unam basilicam habere. Respondeo, non licet tibi illam habere. Quid tibi cum adultera ? Adultera est enim, que non est legitimo coniugio Christi copulata. Et infra :
73§. 5. Nabute, sanctum uirum, possessorem uineae suae scimus interpellatum petitione regia, ut uineam suam daret, ubi rex succisis uitibus olus uile sereret, eumque respondisse : "Absit, ut ego Patrum meorum tradam hereditatem". Regem contristatum esse, quod sibi esset alienum ius relatione iusta negatum : sed muliebri concilio deceptum morte in agrum uenisse. Sanctus enim Nabute uites suas uel proprio cruore defendit. Si ille uineam non tradidit suam, nos trademus ecclesiam Christi ? Quid igitur a me responsum est contumaciter ? Dixi enim conuentus, absit a me, ut tradam Christi hereditatem. Non tradidit Nabute suam, ego tradam Christi hereditatem ? sed hoc addidi : absit, ut tradam Dyonisii hereditatem, qui in exilio causa fidei defunctus est, hereditatem Eustorgii confessoris, hereditatem Myrocletis, atque omnium fidelium retro episcoporum. Respondi ego quod sacerdotis est. Quod inperatoris est faciat inperator. Prius est, ut animam michi quam fidem auferat. Et infra :
74§. 6. Tributum Cesaris est, non negatur. Ecclesia Dei est. Cesari utique non debetur, quia ius
75Cesaris esse non potest Dei templum. Quod cum honorificentia inperatoris dictum nemo potest negare. Quid enim honorificentius, quam ut inperator ecclesiae filius esse dicatur ? Quod enim dicitur, sine peccato dicitur, cum gratia dicitur. Inperator enim intra ecclesiam est. Bonus enim inperator querit auxilium ecclesiae, non refutat. Et infra :
76§. 7. Si de me aliquid compelleretur et posceretur, aut fundus, aut domus, aut aurum, aut argentum, id quod mei iuris esset, libenter offerrem : templo Dei nichil possum nec decerpere, nec tradere illud custodiendum, non tradendum acceperim. Deinde consulere etiam me inperatoris saluti, quia nec michi expediret tradere, nec illi accipere. Accipiat uocem liberi sacerdotis, si uult sibi esse consultum, recedat a Christi iniuria. Hec plena humilitatis sunt, et, ut arbitror, plena affectus eius, quem inperatori debet sacerdos. »
77Le ius sacrorum fait donc ici référence plutôt aux bâtiments. Le même « causa » était probablement utilisé par Anonymus, mais la guerre juste dont il parle est mentionnée par les autres sources aussi également connues dans l’époque72. Cela montre également que l’identification des sources ne permet pas en même temps d’identifier l’auteur du programme iconographique. Dans le centre royal-archiépiscopal, les mêmes ouvrages étaient disponibles, et les membres de l’administration royale et épiscopale ont souvent fait le même parcours, à l’étranger aussi73. Mais le rôle assez négatif de l’empereur (roi) dans les décrets précités, et la source originale de ce texte montre, que le programme iconographique était plutôt dans l’intérêt de l’archévêque Job. Le texte se base notamment sur une lettre de saint Ambroise qui parle longuement sur le livre de Job aussi :
78« Tunc ego hunc adorsus sermonem sum : "audistis, filii, librum Job legi, qui solemni munere est decursus et tempore. scivit ex usu hunc librum etiam diabolus intimandum, quo virtus omnis suae temptationis aperitur et proditur, et ideo se hodie motu maiore concussit. sed gratias Deo nostro, qui vos ita firmavit fide atque patientia. unum Job miraturus ascenderam, omnes Job quos mirarer inveni.
79in singulis vobis lob revixit, in singulis sancti illius patientia et virtus refulsit. quid enim praestantius dici potuit a Christianis viris quam id, quod hodie in vobis spiritus sanctus est locutus ? "rogamus, Auguste, non pugnamus ; non timemus, sed rogamus." hoc Christianos decet, ut et tranquillitas pacis optetur et fidei veritatisque constantia nec mortis revocetur periculo. est enim praesul dominus, qui salvos faciet sperantes in se.
80sed veniamus ad propositas lectiones. videtis diabolo temptandi licentiam dari, ut boni probentur. invidet iniquus bonis profectibus ; temptat diversis modis. temptavit sanctum Job in patrimonio, temptavit in filiis, temptavit in dolore corporis. fortior in suo corpore temptatur, infirmior alieno. et mihi meas divitias, quas in vobis habeo, volebat auferre, et hoc tranquillitatis vestrae patrimonium dissipare cupiebat.
81vos quoque ipsos mihi bonos filios gestiebat eripere, pro quibus ego quotidie instauro sacrificium ; vos ruinis quibusdam publicae perturbationis conabatur involvere. duo igitur iam genera temptationis excepi. et fortasse quia infirmiorem me dominus Deus novit, adhuc in corpus meum non dedit potestatem. etsi ipse cupiam, etsi offeram, adhuc me fortasse huic certamini imparem iudicat et diversis exercet laboribus. nec Job ab isto coepit certamine, sed in hoc consummavit.
82temptatus est autem Job nuntiis coacervatis malorum temptatus est etiam per mulierem, quae ait : "dic aliquod verbum in Deum et morere". videtis, quanta subito moveantur : Gothi, arma, gentiles, multa mercatorum, poena sanctorum. advertitis, quid iubeatur, cum mandatur : "trade basilicam" hoc est : "dic aliquod verbum in Deum et morere. nec solum dic adversus Deum, sed etiam fac adversus Deum." Mandatur : "trade altaria Dei."
83urgemur igitur praeceptis regalibus, sed confirmamur scripturae sermonibus, quae respondit : "tamquam una ex insipientibus locuta es". non mediocris igitur ista temptatio ; namque asperiores temptationes has esse cognovimus, quae fiunt per mulieres. denique per Evam etiam Adam supplantatus est eoque factum, ut a mandatis caelestibus deviaret. quo errore cognito praevaricatricis conscientiae reus latere cupiebat, sed latere non poterat, et ideo ait ei Deus : "Adam, ubi es ?"
84hoc est : quid eras ante, ubi nunc esse coepisti ; ubi te constitueram, quo ipse transgressus es ? agnoscis esse te nudum, quia bonae indumenta fidei perdidisti. folia sunt ista, quibus nunc velare te quaeris. repudiasti fructum, sub foliis legis latere cupis, sed proderis. recedere a domino Deo tuo propter unam mulierem desiderasti ; propterea fugis, quem videre quaerebas. cum una muliere te abscondere maluisti, relinquere speculam mundi, incolatum paradisi, gratiam Christi.
85quid dicam, quod etiam Eliam Iezabel cruente persecuta est, quod Ioannem Baptistam Herodias fecit occidi ? singulae tamen singulos ; mihi quo minora longe merita, eo temptamenta graviora. virtus infirmior, sed plus periculi. succedunt sibi mulierum vices, alternantur odia, commenta variantur, seniores conveniuntur, praetexitur regis iniuria. quae ratio igitur est adversus hunc vermiculum gravioris temptationis, nisi quia non me, sed ecclesiam persequuntur ?
86mandatur denique : "trade basilicam." Respondeo : "nec mihi fas est tradere, nec tibi accipere, imperator, expedit. domum privati nullo potes iure temerare, domum Dei existimas auferendam ?" allegatur imperatori licere omnia, ipsius esse universa. Respondeo : "noli te gravare, imperator, ut putes te in ea, quae divina sunt, imperiale aliquod ius habere. noli te extollere, sed si vis diutius imperare, esto Deo subditus.
87scriptum est : quae dei deo, quae Caesaris Caesari. ad imperatorem palatia pertinent, ad sacerdotem ecclesiae. publicorum tibi moenium ius commissum est, non sacrorum. iterum dicitur mandasse imperatorem : "debeo et ego unam basilicam habere." Respondi : "non tibi licet illam habere. quid tibi cum adultera ? adultera est enim, quae non est legitimo Christi coniugio copulata. »74
88Malgré tous, le programme iconographique est avantageux pour les deux parties : l’archevêque peut assurer sa primauté contre l’archevêque de Kalocsa, et ses droits contre le roi, mais, avec l’évocation de l’acte du premier roi, ils ont trouvé une source de légitimation indépendante du pouvoir papal et impérial.
89Finalement, nous souhaitons faire quelques remarques sur l’inscription centrale du portail :
90« PORTA PATET VITE SPONSVS VOCAT INTRO VENITE »
91Cette inscription, selon notre connaissance actuelle, ne peut pas être en relation directe avec des textes juridiques. Le mot « sponsus » a donné l’occasion pour certain interprétations de donner une analyse qui se base sur le figure du Christ, et non sur la Vierge trônant75. Nous ne souhaitons pas ici prononcer sur cette question, mais remarquons que depuis Ambrosius, on a également une source qui nous permet d’interpréter la Vierge Marie comme porte :
92« Quae est haec porta, nisi Maria ? ideo clausa, quia virgo. Porta igitur Maria, per quam Christus intravit in hunc mundum »76.
93Le texte était également repris par Rupert de Deutz77. L’inscription de la Vierge dite de Rupert était également mise en relation avec le tympan de Nonnberg (Salzburg)78, ce qui était mentionné aussi par la littérature de la Porta spéciosa79.
94D’autre part, on n’a pas analysé ici l’influence de l’art, droit et théologie byzantine, mais nous remarquons que le débat entre Job et Isaac II. Ange, l’empereur byzantin contient aussi des références aux textes importants80, comme celui-ci, intitulé « De Trinitatis alias in Symbolum apostolorum Tractatus », d’un auteur incertain, antérieurement attribué à Saint Ambroise :
95« Omnis ergo humilitatis ac mysterii incarnatio ob hoc facta est, ut nos potestatem super diabolum acciperemus, qui se facturam per superbiam cognoscens, in tantam dementiam decidit, ut aequalem se facere voluerit altissimocreatori, dicens : Ponam thronum meum ad aquilonem, et similis ero Altissimo (Esai. XIV, 14). Quod ita esse comprobat Apostolus dicens : Nam quod impossibile erat Legis, in quo infirmabatur, per carnem DeusFilium suum mittens in similitudinem carnis peccati, et de peccato, id est, primi hominis, damnavit peccatum in carne ; ut sicut in Adam omnes moriuntur, ita et in Christo, qui nobis per passionemcrucis de latere suo lavacrum et potum martyrio dedicavit, omnes vivificarentur (Rom. VIII, 3 ; Coloss. II, 15 ; I Cor. XV, 22). Ob hoc ergo nos convenit diligentius intueri, quis offerat, cui offerat, quid offerat, et pro quibus offerat is, qui nobis via, veritas, et porta effectus est ; de qua porta Spiritus sanctus per Prophetam ait : Haec porta Domini, iusti introibunt per eam ; et iterum : (Psal. CXVII, 20). Non confundetur, dum loquetur inimicis suis in porta (Psal. CXXVI, 5). Sed ad istam portam non venient, nisi hi qui meruerint per Dei gratiam et adiutorium de portis mortis exaltari, hoc est, peccatis. »81 L’utilisation de « porta » en tant que synonyme de « vita » (« Ego sum via veritas et vita » Jn 14 : 6) est intéressant ici, même si la « porta vitae » est une expression très répandue en tant qu’inscription sur les portails d’églises au Moyen Age82. Le psaume 117 a d’autres versets intéressants : (16) « dextera Domini fecit virtutem dextera Domini exaltavit me dextera Domini fecit virtutem » et (19) « aperite mihi portas iustitiae ingressus in eas confitebor Domino ». Il n’est pas clair si la clef de voute de la Porta spéciosa avec la représentation de « dextera Dei » et avec l’« Agnus Dei »83 peut être mise en relation avec ce texte, ou avec le thème de la lettre de l’empereur byzantin, la procession du Saint Esprit et la question de « Filioque », mais le texte sur la Trinité contient un autre passage intéressant :
96« Prophetia ergo, quae pendebat vere in DominiChristi carne completa est, quam Spiritus sanctus nos cupiens edocere locutus est ; ait enim : Quae est ista, quae ascendit dealbata, innitens supra fratruelem suum, et deliciis affluens ? Et iterum : Fratruelis meuscandidus et rubicundus (Cant. VIII, 5 ; V, 10). Rubicundus igitur ex incarnatione, candidus autem ex divinitate. Quod ita esse comprobat beatus Ioannes Evangelista, cum dicit quia equus super quem sedebat Dominus, rubeus erat (Apoc. VI, 4), corpus scilicet sanctum, quod ex sancta Virgine assumpsit. Cui in coelis ascendenti dicitur : Quis est iste, qui venit de Edom tinctis vestibus de Bosra ; et : Quare rubrum estvestimentum tuum et indumenta tua quasi calcantium in torculari (Esai. LXIII, 1, 2) ? et est sensus : Quis est iste, qui ascendit e terra, cuius vestimenta sanguine sunt aspersa ? Illud autem quod in Zachariapropheta dicitur (Zach. I, 8), quia sequebantur eum equi variorum colorum, id est, qui vel in martyrio rubri, vel sturnini in volatu, id est varii in virtutibus, vel candidi in virginitate monstrantur. Quod autemequus iste rufus, albus denuo a sancto Ioanne describitur (Apoc. XIX, 11), divinitas, immortalitas et incorruptio eius ostenditur. Et ideo omnes, qui eum sequuntur, candidis non solum utuntur vestibus, sed etiamequis sedent (Ibidem, 14), incorruptis videlicet et immortalibus corporibus. Et ideo hunc omnes sancti, ipso iuvante, imitantur ; quia vestimenta sua non coinquinant, ac virgines, gratia ipsius donante, permanent. Et ideo in albis vestibus, ut dictum est, erunt sequentes agnum, qui tulit peccatum mundi. »84
97Haymo dit sur le même verset « Dilectus meus candidus et rubicundus, electus ex millibus. ‘Vox respondentis Ecclesiae : dilectus meus candidus, virginitate, rubicundus passione : candidus, quia sine peccato natus est, et sine peccato est conversatus : peccatum enim non fecit, nec inventus est dolus in eo : rubicundus : quia lavit nos a peccatis nostris in sanguine suo. »85
98Les deux versets d’Isaïe étaient donc repris sur la porte, et le texte explique également la symbolique des couleurs de la porte : le rouge est le sang et la chair, le blanc est la virginité et la divinité, ici aussi, la porte fait référence à la double nature du Christ, mais aussi à l’incarnation liée à l’interprétation centrée sur le figure de la Vierge.
99La Porta spéciosa présente alors plusieurs strates de signification, elle fait référence tant au passé biblique avec les prophètes, les apôtres et les saints qu’au passé récent avec le saint roi Etienne Ier et saint Adalbert de Prague, mais aussi au présent avec Béla III et Job. Elle comporte une signification christologique et mariologique portant sur le premier et le deuxième évènement, faisant référence aux textes bibliques, liturgiques, pénitents et juridiques.
100Cette multitude de signification est aussi visible dans l’inscription « « PORTA PATET VITE SPONSVS VOCAT INTRO VENITE » si on l’interprète comme référence à la dernière image de la vision de Saint Jean : quasiment la fin de la Bible, et on finit par ce verset notre étude aussi (Apoc. 22 : 17) :
101« et Spiritus et sponsa dicunt veni et qui audit dicat veni et qui sitit veniat qui vult accipiat aquam vitae gratis ».
Notes de bas de page
1 Sur l’architecte, voir les articles d’István BIBO, “Canevale, Isidor Marcellus Amandus”, in Allgemeines Künstlerlexikon, ed. Andreas BEYER, Bénédicte SAVOY and Wolf TEGETHOFF, vol. XVI (München-Leipzig : Saur, 1997), p. 136. et István BIBO, "Etudes Sur Ganneval", Acta Historiae Artium 42, n° 1 – 4 (2001), p. 169-186.
2 « Die Fassade : dominant springt das triumphale Portalmotiv der Eingangshalle ins Auge », Ulrich, “Die Romidee Des Frühklassizismus Und Die Kathedrale Zu Waitzen”, Alte Und Moderne Kunst 28, n° 190-191 (1983), p. 18.
3 Et avec l’arc de triomphe de Jean-Nicolas Jadot à Florence Ulrich NEFZGER, “AETERNAE DOMUI – Stil, Wandel Und Dauer Am Triumphbogen Zu Waitzen”, Alte Und Moderne Kunst 25, n° 169 (1980), p. 13 – 19.
4 En ce qui concerne la « compétition » entre Ganneval et Langhans voir Hellmut LORENZ, “Das Palais Hatzfeld in Breslau/Wroclaw - Isidore Canevale Oder Carl Gotthard Langhans ?,” Österreichische Zeitschrift Für Kunst Und Denkmalpflege 50, n° 1 – 2 (1996), p. 86 – 93.
5 Jerzy KOS, “Der Weg Nach Berlin... Carl Gotthard Langhans’ Tätigkeit in Schlesien 1760- 1808”, in Deutsche Baukunst Um 1800, ed. Reinhard Wegner (Köln : Böhlau, 2000), p. 92.
6 NEFZGER, “Die Romidee Des Frühklassizismus Und Die Kathedrale Zu Waitzen”, p. 22. Note 45.
7 Jean-Baptiste THIERS, Dissertation Sur Les Porches Des Églises, Dans Lesquelles on Fait Voir Les Divers Usages Auxquels Ils Sont Destinez, Que Ce Sont Des Lieux Saints et Dignes de La Vénération Des Fidèles, et Qu’il N’est Pas Permis D’y Vendre Aucunes Marchandises, Non Pas Mesmes Celles Qui Peuvent Servir À La Piété (Orléans : François Hotot, 1679).
8 Ibid., p. 32 et s.
9 Ibid., p. 48 et s.
10 Ibid., p. 54 et s.
11 Cf. Elisabeth KOVÁCS, Ultramontanismus Und Staatskirchentum Im Theresianisch-Josephinischen Staat : Der Kampf D. Kardinäle Migazzi U. Franckenberg Gegen Den Wiener Professor D. Kirchengeschichte Ferdinand Sttörger, Wiener Beiträge Zur Theologie Bd. 51 (Wien : Wiener Dom-Verl, 1975).
12 THIERS, Dissertation Sur Les Porches Des Églises, Dans Lesquelles on Fait Voir Les Divers Usages Auxquels Ils Sont Destinez, Que Ce Sont Des Lieux Saints et Dignes de La Vénération Des Fidèles, et Qu’il N’est Pas Permis D’y Vendre Aucunes Marchandises, Non Pas Mesmes Celles Qui Peuvent Servir À La Piété, p. 57 et s.
13 http://www-gewi.uni-graz.at/cocoon/rehi/ (dernière consultation le 11.03.2014)
14 Gernot KOCHER, Zeichen Und Symbole Des Rechts : Eine Historische Ikonographie (M ünchen : Beck, 1992), p. 155.
15 Barbara DEIMLING, “Le Portail D’église Au Moyen Age et Sa Signification Juridique Historique”, in L’art Roman : Architecture, Peinture, Sculpture, ed. Rolf TOMAN and Achim BEDNORZ (Paris : Ed. Place des Victoires, 2005), p. 324.
16 Nicolas de THOU, Manière D’administrer Les Saincts Sacremens de l’Église, Y Faire Prosne et Bénédictions, Avec Instructions Convenables Pour Leur Intelligence (Paris : Jacques Kerver, 1580), p. 219 et s. cité par THIERS, Dissertation Sur Les Porches Des Églises, Dans Lesquelles on Fait Voir Les Divers Usages Auxquels Ils Sont Destinez, Que Ce Sont Des Lieux Saints et Dignes de La Vénération Des Fidèles, et Qu’il N’est Pas Permis D’y Vendre Aucunes Marchandises, Non Pas Mesmes Celles Qui Peuvent Servir À La Piété, p. 55 et s.
17 Pontificale Carnotense (BN latin 945 f 129r-130v.) cité par Mary C. MANSFIELD, The Humiliation of Sinners : Public Penance in Thirteenth-Century France (Ithaca, N.Y. ; Bristol : Cornell University Press ; University Presses Marketing [distributor], 2005), p 301 – 302. Avec les références sur Le Pontifical romano-germanique – PRG Cyrille Vogel and Reinhard Elze, Le Pontifical Romano-Germanique Du 10e Siecle 1-3 (Rome : Citta del Vaticano Biblioteca apostolica Vaticana, 1963). par MANSFIELD
18 BN latin 17335 f. 130v-134v., cité par MANSFIELD, The Humiliation of Sinners, p. 302- 303.
19 DEIMLING, “Le Portail D’église Au Moyen Age et Sa Signification Juridique Historique”, p. 324.
20 Ibid., p. 325.
21 Ibid., p. 326.
22 Barbara DEIMLING, “Ad Rufam Ianuam : Die Rechtsgeschichtliche Bedeutung von ‘Roten Türen’ Im Mittelalter,” Zeitschrift Der Savigny-Stiftung Für Rechtsgeschichte. Germanistische Abtheilung 115 (1998) : p. 498-513.
23 Ibid., p. 504.
24 Deimling fait référence à Amos, 5 : 15, Ruth, 4 et 2 Samuel 15 : 2-6. DEIMLING, “Le Portail D’église Au Moyen Age et Sa Signification Juridique Historique”, p. 327. On peut également ajouter un passage des Proverbes (31 : 23) « nun nobilis in portis vir eius quando sederit cum senatoribus terrae ».
25 Ibid., p. 326.
26 Isa RAGUSA, “Terror Demonum and Terror Inimicorum : The Two Lions of the Throne of Solomon and the Open Door of Paradise”, Zeitschrift Für Kunstgeschichte 40, n° 2 (1977), p. 100-101.
27 Isa RAGUSA, “Porta Patet Vitae Sponsus Vocat Intro Venite and the Inscriptions of the Lost Portal of the Cathedral of Esztergom”, Zeitschrift Für Kunstgeschichte 43, n° 4 (1980) : p. 345 – 351.
28 Ernő MAROSI, “Az Esztergomi Porta spéciosa Ikonográfiájához [Sur L’iconographie de La Porta spéciosa d’Esztergom]”, in Eszmetörténeti Tanulmányok a Magyar Középkorról [Études sur l’histoire des idées au Moyen Age en Hongrie], ed. György Székely, Memoria Saeculorum Hungariae 4 (Budapest : Akdémmiai Kiadéó, 1984), p. 341. Dezső DERCSÉNYI, Az Esztergomi Porta Speciosa (Budapest : Dercsényi Dezső, 1947), 3. Pour la version italienne cf. Dezső DERCSENYI, “La ‘Porta spéciosa’ Dell’antica Cattedrale Di Esztergom”, Annuario Dell “Istituto Ungherese Di Storia dell”Arte Di Firenze, no. 1947 (1948).
29 Miklós MOJZER, “Canevale Esztergomi Rezidencia-Terve [Le projet de Canevale pour la résidence d’Esztergom],” Építés-Építészettudomány, n° 3-4 (1973) : p. 489-496.
30 Miklló HORLER, Die Bakócz-Kapelle im Dom zu Esztergom (Budapest : Corvina [u.a.], 1990).
31 Sámuel TIMON, Purpura Pannonica Sive Vitae, et RES Gestae S. R. E. Cardinalium, Qui Aut in Ditionibus Sacrae Coronae Hungaricae Nati, Aut in Regibus Sangvine Coniucti, Aut Episcopatibus Hungaricis Potiti Fuerunt [...] / Dedicatae a [...] Georgio Paluska [...] Dum in [...] Universitate Tyrnaviensi Assertiones Ex Universa Philosophia Publice Propugnaret, Praeside R. P. Samuele Timon ([Nagyszombat] Tyrnaviae : Typis Academicis, per Fridericum Gall, 1715), p. 15. L’inscription « Venite benedicti… » est souvent associée à la représentation du Christ du Jugement dernier, mentionné par Máthes aussi. János Nep. MATHES, Veteris Arcis Strigoniensis, Monumentorum Ibidem Erutorum, Aliarumque Antiquitatum Lythographicis Tabulis Ornata Descriptio (Strigonii [Esztergom], 1827), p. 68. Selon notre connaissance actuelle, elle n’est liée ni à la Porta spéciosa, ni au Christ trônant du tympan de Déisis qui, selon Takács, faisait aussi partie de la Porta spéciosa, sur le côté de l’église. Imre TAKACS, “Porta Patet Vitae. Az Esztergomi Székesegyház Nyugati Díszkapujáról [Sur Le Portail Occidental de La Cathédrale d’Esztergom]”, Strigonium Antiquum, n° 2 (1993) : p. 56 et s.
[pour Takács, ce tympan est identique à celui qui était décrit par Széless comme fiançailles de la Vierge : György SZELESS, Az Esztergomi Szent Adalbert Székesegyház : Széless György 1761. Évi Leírása a Szent Adalbert Székesegyház És a Szent István Templom Romjairól / [a Latin Szöveget Átírta És Ford. Waigand József És Romhányi Beatrix] ; [a Bevezetést És a Jegyzeteket Írta Marosi Ernő És Horváth István], trans. József Waigand and Beatrix Romhányi (Esztergom [Tatabánya] : Kultsár István Társadalomtudományi és Kiadói Alapítvány, 1998), p. 93 (77).]
32 Commentarius in Rudera Metropolitanae Ecclesiae Strigoniensis, Archives Primatiales p. 68 (1759) et Rudera Ecclesiarum Unius Cathedralis S. Adalberti M., Alterius Collegiatae Ecclesiae Divi Stephani prothomartiris in arce Strigoniensi existentia descripta, Archives Primatiales Nr. 1344. Vet. Impr. III. E. 1, Extraits imprimés : György SZÉLESS, Descriptio Inscriptionum Ecclesiae Metropolitanae Strigoniensis Cognominatae Szép Templom : Id Est : Ecclesia Magnifica (Strigonii [Esztergom] : Typ. Royer, 1765). Fac-similé annoté du 2nd manuscrit : SZÉLESS, Az Esztergomi Szent Adalbert Székesegyház : Széless György 1761. Évi Leírása a Szent Adalbert Székesegyház És a Szent István Templom Romjairól / [a Latin Szöveget Átírta És Ford. Waigand József És Romhányi Beatrix] ; [a Bevezetést És a Jegyzeteket Írta Marosi Ernő És Horváth István]. Il existe également une version a Zagreb, non mentionnée par la littérature : RVDera ECCLeslarVM Vnius Catheralis s. Adalberti M Alterius Collegiatae eCCleslae DIVI Stephani prothoMartlrls In arce Strig[onense] existentia descripta donec exsurgat NoVVs MeLChiseDeCH aut aDsit Insignis, pacifICUs SaLaMon qui excitet Domino tabernaCVLUM Deo IaCob Manuscrit R 3040 Bibliothèque nationale et universitaire de Zagreb.
33 MATHES, Veteris Arcis Strigoniensis, Monumentorum Ibidem Erutorum, Aliarumque Antiquitatum Lythographicis Tabulis Ornata Descriptio.
34 SZELESS, Az Esztergomi Szent Adalbert Székesegyház : Széless György 1761. Évi Leírása a Szent Adalbert Székesegyház És a Szent István Templom Romjairól / [a Latin Szöveget Átírta És Ford. Waigand József És Romhányi Beatrix] ; [a Bevezetést És a Jegyzeteket Írta Marosi Ernő És Horváth István], 65 (49).
35 Ibid., p. 93 (77).
36 MAROSI, “Az Esztergomi Porta spéciosa Ikonográfiájához [Sur L’iconographie de La Porta spéciosa d’Esztergom]”, p. 341.
37 Après 1188 Dercsényi, Az Esztergomi Porta Speciosa, p. 26.
38 Gyula KRSSTÓ, Magyarország ttrténete 895-1301 (Budapest : Osiris kiadéó, 2003), 175 – 178. Gyula KRSSTÓ et al., Histoire de la Hongrie médiévale. Tome I (Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2000), p. 83-87.
39 György GYÖRFFY, “Jób Esztergomi Érsek Kapcsolata III. Béla Királlyal És Szerepe a Magyar Egyházi Művelődésben [Le contact entre le roi Béla III et Job, archévêque d’Esztergom, et son rôle dans la culture écclésisastique]”, Aetas 9, n° 1 (1994), p. 58.
40 Ibid., p. 59.
41 Cf. Vilmos FRANKL (Fraknói), “Adalékok Az Esztergomi Érsekek Prímási, Született Követi És Főkorlátnoki Jogai Kifejlődésének Történetéhez [Remarques sur l’archéveque d’Esztergom en tant que primat, légat et chancelier]”, Magyar Sion 4, n° 9-10 (1866), p. 641 – 664 et 721-739. József KOVATS, A Prímási Joghatóság És a Kalocsai Érseki Szék Ellenészrevételek Dr. Frankl Vilmos Urnak [La juridiction du primat et le siège archiepiscopal de Kalocsa. Remarques sur l’oeuvre de Monsieur Dr. Vilmos Frankl] (Pest, 1866). Sur le couronnement László Solymosi, “Az Esztergomi Érsek Koronázási Joga a Középkorban”, in Ius Coronandi : Katalógus Az Esztergomi-Budapesti Főegyházmegye Gyűjteményeinek Koronázási Emlékeiből Rendezett Kiállításhoz [Catalogue de l’exposition des couronnements de l’archiepiscopat d’Esztergom], ed. András Hegedűs (Esztergom : Esztergom-Budapesti Főegyházmegye, 2012), p. 5-14.
42 János GYORY, Gesta Regum - Gesta Nobilium : Tanulmány Anonymus Krónikájáról [Etude sur la chronique d’Anonymus] (Budapest : Országos Széchényi Könyvtár, 1948), p. 7 et s.
43 KRSSTÓ, Magyarország ttrténete 895-1301, p. 176.
44 James ROSS SWEENEY, “III. Ince És Az Esztergomi Érsekválasztási Vita. ‘A Bone Memorie’ II. Dekretalia Történeti Háttere [Innocent III et le débat sur l’élection archiépiscopale d’Esztergom, L’histoire du décret ‘A Bone Memorie’ II.]”, Aetas 8, n° 1 (1993), p. 147-169.
45 GYORY, Gesta Regum - Gesta Nobilium : Tanulmány Anonymus Krónikájáról [Etude sur la chronique d’Anonymus]. Loránd SZILAGYI, “Az Anonymus-Kutatás Újabb Eredményei És Problémái [Les nouveaux résultats et problèmes des recherches sur Anonymus]”, Századok 123 (1989), p. 273 – 297. Il donne également un résumé p. 288 et s. de l’article de DERCSENYI, Az Esztergomi Porta Speciosa. concernant un lien éventuel entre la Porta spéciosa et Anonymus.
46 László VESZPRÉMY, “‘Felix Igitur Hungarorum Embola’. Anonymus Gestája Egy Helyének Értelmezéséhez [sur l’interprétation d’un lieu du geste d’Anonymus]”, Hadtörténeti Közlemények 104, n° 3 (1991), p. 66-68.
47 Farkas PINTÉR et al., “The Provenance of ‘Red Marble’ Monuments from the 12th-18th Centuries in Hungary”, European Journal of Mineralogy 16, n° 4 (2004), p. 618-628. Pál LőVEI et al., “Vörös És Fehér Díszítőkövek, Kristályos És Metamorf Mészkövek, Márványok (Műemléki Kutatások Természettudományos Diagnosztikai Háttérrel 1.) / Red and White Decorative Stones, Crystalline and Metamorphic Limestones, Marbles (Monument Investigation with Natural Scientific Background 1”, Művészettörténeti Értesítő 56, no. 1 (2007), p. 75-82.
48 DERCSENYI, “La ‘Porta spéciosa’ Dell’antica Cattedrale Di Esztergom”, version hongroise : Dercsényi, Az Esztergomi Porta Speciosa.
49 Tamás BOGYAY, “L’iconographie de La « ⬜ Porta spéciosa⬜ » d’Esztergom et ses sources d’inspiration”, Revue Des Études Byzantines 8, no. 8 (1950), p. 85-129.
50 Svetozar RADOJCIC, “Die ‘Porta spéciosa’ in Gran Und Deren Serbische Parallelen”, in Festschrift Rudolf Egger. Beiträge Zur Älteren Deutschen Kulturgeschichte, ed. Gotbert Moro, vol. 1, 3 vols. (Klagenfurt : Verlag des Geschichtsvereines für Kärnten, 1952), p. 356- 366.
51 Ernő MAROSI, “Das Figurenportal in Ungarn Vor Und Nach 1200”, in Studien Zur Geschichte Der Europäischen Skulptur Im 12./13. Jahrhundert, ed. Herbert BECK, Hengevoss-Dürkop, and Georg W. KAMP (Frankfurt am Main : Henrich, 1994), p. 725-738.
52 RAGUSA, “Porta Patet Vitae Sponsus Vocat Intro Venite and the Inscriptions of the Lost Portal of the Cathedral of Esztergom”.
53 DERCSENYI, Az Esztergomi Porta Speciosa, 25. Bogyay souligne la signification apotropéenne de l’inscription. BOGYAY, “L’iconographie de la « Porta spéciosa » d’Esztergom et ses sources d’inspiration”, p. 93. Éventuellement, l’inscription peut être mise en relation avec la Vierge et l’Enfant Jésus, à cause des Gebursbriefe qui reprennent cette formule de Anders HUL TG Ǻrd et al., eds., Kontinnuitäten Und Brüche in Der Religionsgeschichte : Festschrift Für Anders Hulttöråd Zu Seinem 65. Geburtstag Am 23.12. 2001, Ergä zun gsbände Zum Reallexikon Der Germanischen Altertumskunde Bd. 31 (Berlin ; New York : De Gruyter, 2001), p. 175.
54 Peuvent peut-être être interprétées comme portes fermées, voir la métaphore de « Porta clausa » plus tard.
55 Notons ici, que les aigles représentés au-dessus de la porte ont eu aussi plusieurs interprétations, voir MAROSI, “Az Esztergomi Porta spéciosa Ikonográfiájához [Sur l’iconographie de la Porta spéciosa d’Esztergom]”, p. 343. TAKACS, “Porta Patet Vitae. Az Esztergomi Székesegyház Nyugati Díszkapujáról [Sur le portail occidental de la cathédrale d’Esztergom]”, p. 54-55. Nous voudrions citer ici Sicardus si on accepte que la dénomination « Porta spéciosa » vient du Moyen Age : « [Herodes] In Iherusalem multas edes edificavit et turrim, quam ad honorem Antonii vocavit Antoniam – sed nunc dicitur turris David – construxit, et aquilam auream super Speciosam portam templi ad honorem posuit d Romanorum, quam Iudei deiecerunt in morte e ipsius. » Sicardus episcopi cremonensi cronica : Oswald HOLDER-EGGER, Monumenta Germaniae Historica [Annales et Chronica Italica Aevi Suevici], vol. 22, Monumenta Germaniae Historica - Scriptores (Hannover : Hahnsche Buchhandlung, 1903), p. 86.
56 Luc 15 : 7 « ita dico vobis gaudium erit coram angelis Dei super uno peccatore paenitentiam agente » et 15 : 10 « dico vobis quod ita gaudium erit in caelo super uno peccatore paenitentiam habente quam super nonaginta novem iustis qui non indigent paenitentia ».
57 Pour le lien entre Isaïe et le psaume 23 voir également Isaïe 13 : 2„ super montem caligosum levate signum exaltate vocem levate manum et ingrediantur portas duces”.
58 DERCSENYI, Az Esztergomi Porta Speciosa, p. 17.
59 RAGUSA, “Porta Patet Vitae Sponsus Vocat Intro Venite and the Inscriptions of the Lost Portal of the Cathedral of Esztergom”, p. 349.
60 Ernő MAROSI, “Qui Me Plasmasti”, in Granum Veritatis : Az Igazság Magva : Ünnepi Kötet Jelenits István 75. Születésnapjára., ed. Ferenc Horkay Hörcher (Piliscsaba : Pázmány Péter Katolikus Egyetem, 2007), p. 62-65.
61 Peter BROMMER, ed., Monumenta Germaniae Historica Capitula Episcoporum Pars I, Monumenta Germaniae Historica Capitula Episcoporum 1 (Hannover : Hahnsche Buchhandlung, 1984), p. 120.
62 Ibid., p. 126. Voir aussi„ THAIS. Qui plasmasti me, miserere mei | et fac felici reditu ad te reverti | animam, quam inspirasti.” Hrotsvithae Opera Paul von WINTERFELD, ed., Hrotsvithae Opera, Scriptores Rerum Germanicarum in Usum Scholarum Separatim Editi 34 (Berlin : Weidmann, 1902), p. 180. Dans la liturgie Pro Defunctis Cf. Le Graduel-Antiphonaire, Albi, Bibliothèque municipale, 44 125r http://cantusdatabase.org/node/288526(dernière consultation 11.03.2014) voir également da dalle funéraire de l’évêque Bruno à Minden : DI 46, Stadt Minden, Nr. 14† (Sabine Wehking), inwww.inschriften.net, urn : nbn : de : 0238-di046d003k0001403.
http://www.inschriften.net/zeige/suchergebnis/treffer/nr/di046-0014.html (Dernière consultation 11.03.2014)
63 MPL140 639
64 MPL161 484
65 Zoltán KOSZTOLNYIK, “Ivo of Chartres’ Discernable Influence upon the Enactments of the Synods of Tarcal, 1106, and of the First and Second Synods of Esztergom, 1104, 1112”, Medievalia et Humanistica. New Series 30 (2004), p. 85-106. Szabolcs Anzelm SZUROMI, “Az Első Három Esztergomi Zsinat És a Magyarországi Egyházfegyelem a XII. Században [Les trois premiers synodes d’Esztergom et la discipline ecclésiastique en Hongrie au 12e siècle]”, Magyar Könyvszemle 115, n° 4 (1999), p. 377-409. Szabolcs Anzelm SZUROMI, “Esztergomi Zsinatok És Kánongyűjtemények a XII. Századi Magyarországon [Les synodes d’Esztergom et les collections du droit canonique]”, Iustum Aequm Salutare 2, n° 1-2 (2006), p. 191-201. Et Vincent MUCSKA, “Cirkevné_ Zákony _Štefana _I._ Svatého”, Acta Historica Danubiensia 1 (2007), p. 11-17.
66 János HORVATH Jr., “Legrégibb Magyarországi Verses Emlékeink [Les poèmes plus anciennes hongroises]”, Irodalomtörténeti Közlemények 60, n° 1 (1960), p. 6. Et Floridus RÖHRIG, “Jahrbuch Des Stiftes Klosterneuburg”, Jahrbuch Des Stiftes Klosterneuburg 2 (1962), p. 7-113.
67 MPL117 349 István MESZAROS, “Magyarországi Iskoláskönyv a XII. Század Első Feléből [Un livre d’école hongrois de la 1ère moitié du 12e siècle]”, Magyar Könyvszemle 77, n° 4 (1961), p. 371-398. Csaba CSAPODY, “Az Esztergomi Kódexfestő Műhely a 12. Században [L’atelier d’illumination à Esztergom au 12e siècle]”, Magyar Könyvszemle 114, n° 1 (1998), p. 41 – 43. On fait référence ici aux 12 petites colonnes de la porte. Voir aussi Ruperti abbatis monasterii S. Heriberti Tuitiensis... operum tomus secundus Sumptibus Caroli Chastellain, Paris, 1638 p. 595 un passage du livre d’école cité par MESZAROS, “Magyarországi Iskoláskönyv a XII. Század Első Feléből [Un livre d’école hongrois de la 1ère moitié du 12e siècle]”, p. 381. : « Regale regnum Romanorum ruit Roma » est intéressant aussi en tant que parallèle du « Regna Regenda », et comme annominatio assez fréquente chez Anonymus, voir par exemple : GYORY, Gesta Regum - Gesta Nobilium : Tanulmány Anonymus Krónikájáról [étude Sur La Chronique d’Anonymus], 55. En réalité, il s’agite ici d’un jeu de mots assez ancien : « Hoc modo tres PPP dicunt : pater patriae profectus est. Quinque RRRRR dicunt hoc : regnum regale Romanorum ruit Roma. Et per septem VVVVVVV vitalis victor veniet vincet viros vestrae urbis. Per tres FFF fame ferro frigore » Bibliothèque nationale de France, ms. lat. 10308, c. 173v. cité par Giulia BORDI, “Un Pictor, Un Magister E Un’iscrizione ‘Enigmatica’ Nella Chiesa Inferiore Di San Saba a Roma Nella Prima Metà Del X Secolo”, Opera Nomina Historiae 1 (2009), p. 61.
68 DERCSENYI, Az Esztergomi Porta Speciosa, p. 19.
69 Walter CAHN, “The Tympanum of the Portal of Saint-Anne at Notre Dame de Paris and the Iconography of the Division of the Powers in the Early Middle Ages”, Journal of the Warburg and Courtauld Institutes 32 (1969), p. 55-72.
70 MAROSI, “Az Esztergomi Porta spéciosa Ikonográfiájához [Sur L’iconographie de La Porta spéciosa d’Esztergom]”, p. 350 et s.
71 András FÖLDI and Gábor HAMZA, A Római Jog Története És Instituciói [Histoire et Institutions Du Droit Romain] (Budapest : Nemzeti Tankönyvkiadó, 1996), p. 171 et s.
72 László VESZPREMY, “A Kerlési (cserhalmi) Ütközet Forrásproblémája [Le problème des sources relatives à la bataille de Kerlés/Cserhalom]”, Hadtörténeti Közlemények 104, n° 3 (1991), p. 72.
73 GYÖRFFY, “Jób Esztergomi Érsek Kapcsolata III. Béla Királlyal És Szerepe a Magyar Egyházi Művelődésben [Le contact entre le roi Béla III et Job, archevêque d’Esztergom, et son rôle dans la culture ecclésiastique]”.
74 Epistola ad Marcellinam sororem (Epistula XX) MPL016 998-1000 (994-1007) le thème reapparaît plus tard également chez le pape Paschalis dans le„ Disputatio vel defensio Paschalis papae” Ernst DÜMMLER, ed., Libelli de Lite Imperatorum et Pontificum 2 (Hannover : Hahnsche Buchhandlung, 1892), p. 662.
75 Cette idée est representé par RAGUSA, “Porta Patet Vitae Sponsus Vocat Intro Venite and the Inscriptions of the Lost Portal of the Cathedral of Esztergom”, et selon Takács, la mise en relation du tympan de déisis, avec la Porta spéciosa souligne cette idée : TAKACS, “Porta Patet Vitae. Az Esztergomi Székesegyház Nyugati Díszkapujáról [Sur Le Portail Occidental de La Cathédrale d’Esztergom]”, cependant Radojcic a fourni des parallèles soulignant l’importance de l’incarnation : RADOJCIC, “Die ‘Porta spéciosa’ in Gran Und Deren Serbische Parallelen.”
76 Sancti Ambrosii de Institutione Virginis liber unus MPL016 320. On a trouvé cette référence en suivant l’analogie de Nonnberg et la Vierge de Rupert de Deutz, mais le rôle de ce texte dans l’iconographie est renforcé par les parallèles italiennes aussi : Frederick HARTT, “Lucerna Ardens et Lucens : Il Significato Della Porta Del Paradiso”, in Lorenzo Ghiberti Nel Suo Tempo : Atti Del Convegno Internazionale Di Studi (Firenze, 18-21 Ottobre 1978) (Florence : L.S. Olschki, 1980), p. 54. Je remercie Mme Anna Eörsi qui a attiré mon attention sur cet ouvrage.
77 MPL167 1493, cité par Karl HARMUT, Die Verschlossene Pforte Eine Untersuchung Zu Ez 44,1 (Berlin : Max Schmersow Buchdruckerei für fremde Sprachen G.m.b.H., Kirdihain N.-L., 1933), 56 et note 2.
78 Charles de LINAS, “L’art et l’industrie d’autrefois dans les régions de la Meuse belge. Souvenirs de l’exposition rétrospective de Liège En 1881”, Mémoires de l’Académie Des Sciences, Lettres et Arts d’Arras 2, n° 13 (1882), p. 105.
79 La dernière fois par RAGUSA, “Porta Patet Vitae Sponsus Vocat Intro Venite and the Inscriptions of the Lost Portal of the Cathedral of Esztergom”, p. 350.
80 Vitalien LAURENT, “Une Lettre Dogmatique de L’empereur Isaac l’Ange Au Primat de Hongrie,” Échos d’Orient 39, n° 197-198 (n.d.), p. 72-73 p. 73 note 1.
81 MPL017 555.
82 DERCSENYI, Az Esztergomi Porta Speciosa, p. 17. Par rapport à Nonnberg : PORTA PATET VITE CHRISTUS VIA VERA VENITE RAGUSA, “Porta Patet Vitae Sponsus Vocat Intro Venite and the Inscriptions of the Lost Portal of the Cathedral of Esztergom”, p. 350. et également Calvin B. KENDALL, “The Gate of Heaven and the Fountain of Life : Speech-Act Theory and Portal Inscriptions”, Essays in Medieval Studies 10 (1993), p. 111- 125. Bien sur, le sang de l’agneau pascal sur la porte est aussi une source de cette représentation DEIMLING, “Ad Rufam Ianuam : Die Rechtsgeschichtliche Bedeutung von ‘Roten Türen’ Im Mittelalter”, p. 512.
83 SZELESS, Az Esztergomi Szent Adalbert Székesegyház : Széless György 1761. Évi Leírása a Szent Adalbert Székesegyház És a Szent István Templom Romjairól / [a Latin Szöveget Átírta És Ford. Waigand József És Romhányi Beatrix] ; [a Bevezetést És a Jegyzeteket Írta Marosi Ernő És Horváth István], 77 (60) et note 73.
84 MPL017 568.
85 MPL117 329.
Auteur
Juriste et historien de l’art
Ecole pratique des hautes études (Paris), Eötvös Lorád University (ELTE-Budapest)
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