La justice épiscopale dans les diocèses portugais au Moyen Âge
p. 89-100
Texte intégral
1Le sujet de la justice épiscopale médiévale n’a pas beaucoup intéressé l’historiographie portugaise jusqu’à présent1. Il commence cependant à être abordé grâce, surtout, aux études récentes sur les chancelleries épiscopales qui ont mis en évidence la documentation produite par les tribunaux des évêques et obligé à une analyse, bien qu’encore trop sommaire, de l’organisation de ceux-ci2. Je propose dans cet article une synthèse des résultats de ces études, en particulier de celle menée par moi-même sur la chancellerie de la cathédrale de Coimbra.
2La curie épiscopale s’est développée dans l’Occident européen entre le XIe et le XIIe siècle, devenant un organe judiciaire dépendant du prélat mais de plus en plus autonome3, présidé normalement à partir de la deuxième moitié du XIIe siècle par un officialis, clerc connaisseur du droit, qui pouvait être aidé par des auditeurs, des procureurs, des avocats et des notaires4.
3La chronologie est nécessairement différente au Portugal où, au XIIe siècle, les diocèses étaient encore en train de s’organiser, au fur et à mesure que la reconquête chrétienne permettait leur restauration5 : Braga fut le premier diocèse restauré en 10716, Coimbra une dizaine d’années plus tard7, puis Porto8, Lamego9, Viseu10 et Lisbonne en 114711, Évora presque vingt ans plus tard12, Guarda à la fin du siècle13, Silves seulement en définitive au milieu du siècle suivant14. À mesure que l’organisation ecclésiastique des évêchés prenait forme, commence peu à peu à émerger de la documentation l’existence d’un tribunal épiscopal, dont les décisions finales étaient prononcées par les évêques. À Coimbra, les premières sentences épiscopales connues datent des décennies initiales du XIIIe siècle et concernent des questions de dîmes15. Mais ces mêmes décennies ont assisté aussi, dans ce diocèse, à l’apparition comme présidents de ce tribunal ecclésiastique non pas d’officiales, qui semblent ne pas avoir existé au Portugal, tout comme en Italie16, mais de vicaires17.
4En fait, il me semble que vicarius et officialis sont des noms différents pour désigner une même réalité : celle d’un officier qui commence par substituer l’évêque pendant ses absences et finit par avoir des fonctions permanentes sous la direction de celui-ci. Nommé par l’évêque et dépendant directement de lui, le vicaire pouvait être destitué de ses fonctions que, dans quelques pays, il cessait obligatoirement à la mort de celui qui l’avait nommé, ce qui montre bien le lien personnel qui existait entre les deux18. Cela ne se passait pourtant pas toujours dans les diocèses portugais. À Coimbra, par exemple, nous connaissons des vicaires qui continuent à l’être après la mort de l’évêque qui les avait nommés et pendant deux, trois ou même quatre épiscopats (voir table 1).
Table 1 – Vicaires de la cathédrale de Coimbra en fonctions pendant plus d’un épiscopat (1262-1318)19
Vicaires | Exercice de fonctions | Évêques |
Gonçalo Gonçalves, chantre | 1262-1274 | Egas Fafes (1247-1267) Mateus (1268-1279) |
João António, chanoine et puis archidiacre | 1262-1290 | Egas Fafes (1247-1267) Mateus (1268-1279) Aymeric d’Ébrard (1279-1295) |
João Peres, chanoine et puis écolâtre | 1274-1301 | Mateus (1268-1279) Aymeric d’Ébrard (1279-1295) Pedro Martins (1296-1301) |
Aymeric de Crégol, chanoine | 1291-1307 | Aymeric d’Ébrard (1279-1295) Pedro Martins (1296-1301) Fernando (1302-1303) |
Estêvão Eanes (1303-1318) | ||
Estêvão Martins, portionnaire | 1292-1302 | Aymeric d’Ébrard (1279-1295) Pedro Martins (1296-1301) Fernando (1302-1303) |
Pedro Martins, chanoine et puis chantre | 1292-1318 | Aymeric d’Ébrard (1279-1295) Pedro Martins (1296-1301) Fernando (1302-1303) Estêvão Eanes (1303-1318) |
5 Lorsque le siège était vacant, le chapitre pouvait aussi nommer des vicaires20 ; c’est le cas du dernier indiqué dans la table 1, Pedro Martins, deux fois choisi par les chanoines, après la mort de l’évêque son homonyme et du successeur de celui-ci, Fernando21.
6Le premier vicaire connu présidant à l’audience de Coimbra a été le chantre du chapitre, qui en 1216 donna son consentement à un accord au sujet du payement de dîmes22. À partir de cette date, les exemples se multiplient, pendant que diminuent les cas où l’évêque présidait lui-même aux séances de son tribunal23. Au diocèse de Porto, sur lequel il y a aussi des données déjà analysées, on constate la même réalité, avec quelques décennies de retard, justifiées peut-être par la plus tardive restauration de l’évêché : la première information sur des vicaires à Porto remonte à 1253, et concerne le doyen et un chanoine du chapitre24. Ces deux exemples nous montrent des vicaires recrutés parmi les membres du collège canonial ; celle-ci sera la règle, pourtant pas toujours suivie à partir du XIVe siècle, selon les diocèses. À Coimbra jusqu’en 1318, nous connaissons très peu de vicaires qui n’appartenaient pas au chapitre de la cathédrale25. À Lamego, une étude consacrée à la cathédrale pendant la seconde moitié du XIVe siècle nous permet de savoir que la plupart des vicaires étaient aussi membres du chapitre26. En revanche, à Porto, pendant ce même siècle, les vicaires étaient très fréquemment des recteurs d’églises paroissiales ou des chanoines d’autres cathédrales27. Pourquoi ? Il nous faut des études prosopographiques sur ces officiers qui permettent de connaître leurs parcours, leur formation, les raisons qui pourraient justifier leur choix pour l’exercice de telles fonctions28.
7Nous trouvons aussi présidant au tribunal épiscopal non pas des vicaires, mais des clercs nommés expressément par l’évêque. C’est une pratique commune à Coimbra pendant l’épiscopat d’Estêvão Eanes (1303-1318†), qui en plusieurs matières a suivi une politique de délégation personnelle de compétences, y compris dans le domaine de la justice29. En 1312, il a même envoyé à un auditeur qu’il avait nommé des instructions sur ce qu’il devait faire en jugeant une question sur un prieuré30. Toutefois, celles-ci étaient des situations extraordinaires, les juges étant normalement les vicaires.
8Jusqu’au dernier quart du XIIIe siècle, on ne leur donne que la simple désignation de vicarii ; mais, en 1278 à Porto, en 1283 à Coimbra, nous avons les premières mentions à des vicaires-généraux31, qui dorénavant se multiplient, et la spécification d’être vicaire in temporalibus ou in spiritualibus devient habituelle32. Je suis convaincue que ces différentes désignations ne se rapportent pas à l’administration de la justice, mais à d’autres fonctions qu’ils exerçaient. Par exemple, l’inventaire de biens trouvés chez un vicaire in temporalibus de Coimbra, lors de son décès en 1306, comprend des registres de rentes, de dépenses et de revenus de l’administration épiscopale, ainsi que des manuscrits juridiques qui dénoncent sa formation en droit33. Tout ceci correspond bien à ce qu’on attendrait d’un vicaire chargé des affaires temporelles du diocèse. Cependant, quand nous observons la nature des questions portées à l’audience épiscopale, nous ne trouvons pas de distinction entre celles jugées par les vicaires du temporel et du spirituel, ces derniers pouvant être chargés, par exemple, de la résolution de problèmes de dîmes et de patrimoine34.
9Les vicaires présidaient seuls à l’audience ou en ensembles de deux ou trois35. Aux XIIIe et XIVe siècles, selon les renseignements dont nous disposons, les séances se tenaient à Coimbra dans le cloître de la cathédrale36. Les vicaires, pro tribunali sedentes in publica episcopali audiencia de speciali mandato dicti domini… episcopi37, écoutaient les parties en litige et, en cas de besoin, étaient conseillés par des experts en droit38. Mais on ne venait pas devant l’audience épiscopale seulement pour des jugements. On y allait aussi demander la permission pour obtenir des copies authentiques de documentation variée ou pour faire apposer le sceau de la curie sur certains actes écrits et ainsi les authentifier39, ce qui s’approche de la pratique de la juridiction gracieuse, qui n’existait pas en tant que telle dans ce royaume où le notariat public s’était implanté depuis les premières décennies du XIIIe siècle40.
10Des scribes enregistraient par écrit ces chartes issues de l’audience, ainsi que les actes des sessions, qui pouvaient se prolonger pendant plusieurs jours, voire même des semaines ou des mois, donnant lieu à de longs rouleaux de parchemin41. Les scribes que nous connaissons le mieux sont ceux de Coimbra, où, entre 1232 et 1285, quelques-uns d’entre eux sont désignés notaires ou tabellions de l’église diocésaine, de la cathédrale ou de la curie épiscopale (voir table 2).
11 La désignation de ces scribes copie celle des notaires publics dépendant de l’autorité royale et, comme ceux-ci, ils dessinaient des seings manuels pour valider leurs chartes, lesquels n’étaient pas très différents de ceux utilisés par les tabellions royaux établis dans la ville à la même époque et qui ont aussi écrit des chartes pour le chapitre ou l’évêque49.
12À partir de 1285, pourtant, les seings personnels disparaissent et la désignation des scribes de l’audience épiscopale change, en faveur de scriptor juratus. Cette année est la plus récente où João Eanes, le dernier notarius episcopi connu à Coimbra, a utilisé son seing et s’est intitulé ainsi. Une nouvelle charte écrite de sa main, en 1287, le désigne comme scriptoris jurati in ecclesia Colimbriensis ad causas ecclesiasticas conscribendas ; des années plus tard, les fonctions qu’il exerçait sont décrites avec encore plus de détails : scriptore jurato in curia (…) episcopi (…) ad universa acta judicialia conscribenda et etiam conservanda50.
13Pourquoi ce changement ? Sans doute, à cause de conflits avec les tabellions royaux et du fait que le roi Alphonse III voulait réserver pour ceux-ci le monopole aussi bien de la désignation notariale que de l’utilisation du seing dessiné comme procédé de validation51. Cela nous est révélé par une lettre du monarque adressée à la municipalité de Coimbra en 1277, se rapportant à une plainte présentée par le vicaire et le chapitre de la cathédrale (l’évêque résidait alors à la cour papale) parce que les autorités municipales les empêchaient d’avoir notarios qui scriberent sibi res ecclesiasticas. Le roi ordonne qu’ils soient autorisés à avoir deux scribes, mais qui non vocent se publicos tabelliones nec ponant in scripturas quas fecerint signum52.
14 L’obéissance à cet ordre n’a pas été immédiate ; mais à partir de 1287, comme on vient de voir, le changement est définitif. Toutefois, les rivalités entre scribes ecclésiastiques et royaux, indicateurs de conflits plus complexes entre les juridictions desquelles ils dépendaient, ont continué. Ainsi le montre une charte de 1391 qui nous fait savoir que la municipalité de Coimbra avait porté plainte devant le roi parce que les vicaires de la cathédrale empêchaient les tabellions royaux de la ville d’être présents aux sessions de l’audience épiscopale et avaient leurs propres scribes pour écrire les actes des procès53. Le roi ordonne à l’évêque d’autoriser la présence des tabellions. Le prélat répond qu’il allait procéder à une enquête pour savoir quel était l’usage ; si la présence des scribes royaux était prouvée habituelle, il autoriserait qu’un ou deux de ces officiers soient présents pour écrire les chartes concernant des affaires appartenant à la juridiction royale, mais il ne consentirait pas que les faits de l’audience soient enregistrés par écrit sinon par des scribes dépendant de son autorité. Nous ne connaissons pas la suite de ce conflit, mais nous savons que les documents issus du tribunal épiscopal ont continué à être écrits par des scriptores jurati54.
15Non seulement devaient-ils écrire ces actes, mais ils étaient aussi chargés de faire des citations aux différentes parties qui devraient comparaître devant le tribunal, ainsi que de lire en public les décisions de l’audience55. En plus, ils avaient l’importante responsabilité de procéder au scellage des chartes56.
16Les sceaux des audiences épiscopales, ainsi que tous les autres liés aux cathédrales médiévales du Portugal, ont déjà commencé à être étudiés systématiquement par mon collègue Anísio Saraiva et moi, et constituent même l’objet d’un projet que je coordonne et qui a comme but, dans une première phase, l’organisation d’un catalogue en ligne des sceaux du monde des cathédrales57. Jusqu’au dernier quart du XIIIe siècle, les documents issus de l’audience épiscopale recevaient le sceau personnel de celui qui présidait au tribunal : l’évêque ou ses vicaires58. La situation change pourtant à partir de cette époque, commençant par Coimbra, où un évêque d’origine quercynoise, Aymeric d’Ébrard (1279-1295†)59, introduit le sceau de la curie, connu déjà depuis longtemps dans les diocèses de France ou d’Italie, mais qui était une nouveauté au Portugal60. Ce sceau, rond, présente dans son champ les trois symboles par excellence du pouvoir épiscopal : la mitre, l’anneau et la crosse, accompagnés par des éléments de dévotion mariale, l’étoile et le croissant de lune (fig. 1)61. Son adoption a été la cause de conflits entre l’évêque et les chanoines, ceux-ci considérant que le nouveau sceau ne servait qu’à extorquer de l’argent par les émoluments dus pour son utilisation62 – ce qui me fait poser la question : avant, l’apposition du sceau personnel des juges n’était-elle pas payée ?
17L’évêque a su faire prévaloir sa volonté et ce sceau a effectivement été adopté ; de nombreux exemplaires sont connus, à partir de 1283, et l’exemple de Coimbra a été vite suivi par les autres cathédrales portugaises63. Mais aucune autre curie épiscopale utilisera seulement les symboles de l’autorité des prélats dans la représentation sigillaire choisie. Celle de Lisbonne présente la mitre associée aux reliques de l’un de ses patrons, saint Vincent. Le sceau de la curie de Braga montre seulement l’image de sa patronne, la Vierge, avec l’enfant Jésus dans les bras. Dans les autres diocèses, le sceau porte le buste de l’évêque, ressemblant d’ailleurs beaucoup aux contre-sceaux épiscopaux64.
18À Coimbra, qui continue à être le cas le mieux connu, le sceau de la curie était destiné à une longue vie. Malgré le changement de matrices, qui a permis de perfectionner la légende et de moderniser les éléments représentés, le sceau a continué à être utilisé pendant plusieurs siècles, et il était encore en usage à l’époque moderne65. Cela n’a pas été le cas dans tous les autres diocèses ; en effet, plusieurs documents de la deuxième moitié du XVe et du XVIe siècle issus des audiences de Lisbonne et de Lamego et octroyés par des vicaires-généraux ne présentent plus le sceau de cet organe, mais celui de l’archevêque, dans le premier cas, et de l’évêque, dans le deuxième66. Pourquoi ?
19Cette question vient se joindre à beaucoup d’autres pour lesquelles on n’a pas encore de réponses. La justice épiscopale au Portugal est un champ de recherches qu’on ne commence qu’à défricher ; un terrain sans doute fertile, sur lequel il vaut bien la peine de travailler, surtout dans une perspective multidisciplinaire, associant historiens de l’Église et historiens du droit, la diplomatique, la sigillographie, l’histoire des écrits et des archives.
Notes de bas de page
1 Pour avoir une perspective des chemins parcourus par l’historiographie médiéviste portugaise dans les derniers cinquante ans, voir The Historiography of Medieval Portugal (c. 1950-2010). Dir. José MATTOSO, Lisboa, IEM, 2012.
2 Il s’agit principalement des thèses de doctorat de MORUJÃO, Maria do Rosário Barbosa, A Sé de Coimbra : a instituição e a chancelaria (1080-1325), Lisboa, FCT / FCG, 2010 ; et de SILVA, Maria João Oliveira, A escrita na catedral : a chancelaria episcopal do Porto na Idade Média : estudo diplomático e paleográfico, Porto, FLUP, 2010 (thèse de doctorat inédite).
3 Sur le fonctionnement de cet organe judiciaire ecclésiastique, voir R. H. HELMHOLZ, « Spanish and English ecclesiastical courts (1300-1550) », in Life, law and letters : historical studies in honour of Antonio García y García, Ed. Peter Linehan, Roma, Libr. Ateneo Salesiano, 1998, p. 415-435.
4 Voir Édouard FOURNIER, L’origine du vicaire général et des autres membres de la curie diocésaine, Paris, Séminaire des Missions étrangères, 1940, p. 283-351 ; Jean GAUDEMET, Le gouvernement de l’Église à l’époque classique, vol. 2, Le gouvernement local, Paris, Cujas, 1979, p. 168-172 ; Olivier GUYOTJEANNIN, « Juridiction gracieuse ecclésiastique et naissance de l’officialité à Beauvais (1175-1220) », in À propos des actes d’évêques. Hommage à Lucie Fossier, Éd. Michel Parisse, Nancy, Presses universitaires de Nancy, 1991, p. 295-310.
5 Pour une introduction à l’histoire du Portugal médiéval, voir Adeline RUCQUOI, Histoire médiévale de la Péninsule Ibérique, Paris, Seuil, 1993, surtout sa deuxième partie, p. 203- 262 ; en portugais, voir surtout les synthèses présentées dans História de Portugal, dir. José MATTOSO, vol. 1, Antes de Portugal, vol. 2, A monarquia feudal (1096-1480), Lisbonne, Estampa, 1992 et 1993 ; et Nova História de Portugal, dir. J. SERRÃO et A.H. OLIVEIRA MARQUES, vol. 3, Portugal em definição de fronteiras. Do Condado Portucalense à crise do século XIV, dir. Maria Helena da CRUZ COELHO et Armando CARVALHO HOMEM, Lisbonne, Presença, 1996. Sur la géographie des diocèses portugais, voir Bernardo SANOGUEIRA, “O espaço eclesiástico em território português (1096-1415)”, in História religiosa de Portugal, dir. Carlos MOREIRA AZEVEDO, vol. 1, Formação e limites da cristandade, Rio de Mouro, Círculo de Leitores, 2000, p. 142-20 et “Geografia eclesiástica. I. Época medieval”, in Dicionário de História Religiosa de Portugal, dir. Carlos MOREIRA AZEVEDO, vol. C-I. Rio de Mouro, Círculo de Leitores, 2000, p. 289-294.
6 Sur ce diocèse et sa restauration, voir Avelino de Jesus da COSTA, O bispo D. Pedro e a organização da diocese de Braga, 2e éd. Braga, Irmandade de S. Bento da Porta Aberta, 1997.
7 Pour la question de la restauration et organisation de ce diocèse, voir Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…
8 Sur la restauration de ce diocèse, voir Maria João Oliveira SILVA, Scriptores et notatores : a produção documental da Sé do Porto (1113-1247), Porto, Fio da Palavra, 2008.
9 Au sujet des premiers temps de ce diocèse après la reconquête de la ville vers le milieu du XIe siècle, voir Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, “A organização da diocese de Lamego : da reconquista à restauração da dignidade episcopal”, in Espaço, poder e memória. A catedral de Lamego, Sécs. XII-XX. Coord. Anísio Miguel de SOUSA SARAIVA, Lisboa, CEHR, 2013, p. 15-45. Disponible dans le site http://repositorio.ucp.pt/handle/10400.14/12795.
10 Sur Viseu, son importance stratégique et l’organisation de son diocèse, voir Anísio Miguel de Sousa SARAIVA, “Viseu – do governo condal ao reinado de D. Afonso Henriques (1096- 1185). A renovação de um perfil urbano”, Revista de História da Sociedade e da Cultura. 10/1 (2010) 11-36.
11 Sur la restauration du diocèse de Lisbonne et ses premiers évêques, voir Maria João BRANCO, “Reis, bispos e cabidos : a diocese de Lisboa durante o primeiro século da sua restauração”, Lusitania Sacra, 10 (1998) 55-94.
12 Au sujet de ce diocèse, voir Hermínia Vasconcelos VILAR, As dimensões de um poder. A diocese de Évora na Idade Média, Lisboa, Estampa, 1999.
13 Voir sur ce diocèse, J. Pinharanda GOMES, “Guarda, diocese de”, in Dicionário de História Religiosa de Portugal, dir. Carlos Moreira AZEVEDO, vol. C-I. Rio de Mouro, Círculo de Leitores, 2000, p. 309-318.
14 Voir sur ce diocèse, Joaquim Romero MAGALHÃES, “Algarve, diocese do”, in Dicionário de História Religiosa… Vol. A-C. Rio de Mouro, Círculo de Leitores, 2000, p. 44-50.
15 Ces premières sentences datent de 1207, 1214 et 1218 ; voir Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 286.
16 Sur la réalité italienne dans ce domaine, voir Édouard FOURNIER, L’origine du vicaire général…, p. 330-332.
17 Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 287.
18 Édouard FOURNIER, L’origine du vicaire général…, p. 283-351 ; Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 260.
19 Cette table a été élaborée à partir des données fournies par Morujão, Maria do Rosário Barbosa – A Sé de Coimbra…, p. 262-268.
20 Situation mentionnée par Édouard FOURNIER, L’origine du vicaire général…, p. 293. Pour le cas de Coimbra, voir Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 271 et “Geraldo Peres, cónego da Sé de Coimbra no século XIV”, Revista Portuguesa de História. 31 : 1 (1996) 393-430.
21 Maria do Rosário Barbosa Morujão, A Sé de Coimbra…, p. 271.
22 Id., p. 287.
23 Id., p. 287.
24 Maria João de Oliveira SILVA, A escrita na catedral…, p. 15.
25 Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 262-268.
26 Anísio Miguel de Sousa SARAIVA, A Sé de Lamego na primeira metade do século XIV (1296-1349), Leiria, Ed. Magno, 2003, p. 191-195.
27 Maria João de Oliveira SILVA, A escrita na catedral…, p. 403-404.
28 Pour les cas mentionnés, ils n’existent que pour Lamego et la période étudiée par Anísio Miguel de Sousa SARAIVA, A Sé de Lamego… .
29 Au sujet de cet évêque, fréquemment absent de son diocèse et qui était en même temps chancelier du roi, voir Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 170- 181.
30 Charte du 12 décembre 1312, conservée à l’Arquivo Nacional da Torre do Tombo (dorénavant : ANTT), Sé de Coimbra, 2ª incorporação, Maço 55, nº 2110.
31 Voir, respectivement, Maria João de Oliveira SILVA, A escrita na catedral…, p. 18 et 314 et Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 265.
32 Pour le cas de Coimbra, au sujet duquel nous avons toutes les désignations utilisées pour chaque vicaire, voir Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 265-268. Remarquons qu’il y a une certaine fluctuation terminologique dans la façon de désigner ces officiers, déjà remarquée pour Lamego au XIVe siècle par Anísio Miguel de SOUSA SARAIVA, A Sé de Lamego…, p. 191.
33 Sur cet inventaire et les manuscrits auxquels il fait mention, voir Saul António GOMES, “A religião dos clérigos : vivências espirituais, elaboração doutrinal e transmissão cultural”, in História Religiosa de Portugal… vol. 1, p. 396-397 et Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 270.
34 Quelques exemples sont présentés par Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 271, note 140.
35 Id., p. 287.
36 Id., p. 288. Il y a cependant une charte du vicaire épiscopal, datée du 24 septembre 1388, écrite, on le dit, dans la maison où l’audience avait lieu selon une ancienne coutume (ANTT, Sé de Coimbra, 2ª incorporação, Maço 100, nº 4828) ; il reste à savoir de quand datait cette coutume.
37 Citation de ANTT, Sé de Coimbra, 2ª incorporação, Maço 54, nº 2096, qui contient les actes d’un procès tenu à l’audience entre le 13 et le 21 avril 1307.
38 Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 288.
39 Le dernier cas était très commun, par exemple, avec les chartes de l’église collégiale de St-Christophe, dont le chapitre ne posséda pas de sceau pendant longtemps ; Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 288.
40 Sur le précoce développement du notariat portugais, voir surtout, Bernardo SANOGUEIRA, Tabelionado e instrumento público em Portugal. Génese e implantação (1212-1279), Lisbonne, INCM, 2008.
41 Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 557-558.
42 Morujão, Maria do Rosário Barbosa – A Sé de Coimbra…, p. 404-406 et 467-468.
43 Morujão, Maria do Rosário Barbosa – A Sé de Coimbra…, p. 407-408 et 471-472.
44 Morujão, Maria do Rosário Barbosa – A Sé de Coimbra…, p. 408-410 et 474-475.
45 Morujão, Maria do Rosário Barbosa – A Sé de Coimbra…, p. 410-412 et 465.
46 Morujão, Maria do Rosário Barbosa – A Sé de Coimbra…, p. 412-413.
47 Morujão, Maria do Rosário Barbosa – A Sé de Coimbra…, p. 414-415.
48 Morujão, Maria do Rosário Barbosa – A Sé de Coimbra…, p. 415-417.
49 Sur ces scribes et la comparaison entre leurs seings et ceux des notaires publics, voir Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 442-450.
50 Id., p. 416.
51 Cette question est développée dans Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 450.
52 ANTT, Sé de Coimbra, 1ª incorporação, Documentos Régios, Maço 2, nº 75, du 18 avril 1277.
53 Cette charte a été publiée et brièvement analysée par Saul António GOMES, “O notariado medieval português. Algumas notas de investigação”, Humanitas. 52 (2000), p. 262 et doc. 10.
54 Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 454-460.
55 Id., p. 289.
56 Id., p. 289-290. Cela est clairement affirmé dans la corroboration de certains actes. Par exemple, le scribe João Eanes, dont nous avons déjà parlé, déclare, le 29 juillet 1287, qu’il avait non seulement écrit la charte du vicaire, mais aussi eam (…) sigillavi (ANTT, Mosteiro de S. Jorge, Antiga Colecção Especial, Maço 7, nº 12). Ce même scribe, le 21 janvier 1293, écrit à la fin des actes d’un procès : manu propria conscripsi et eam feci sigillo curie domini Colimbriensis episcopi et sigillis dictorum judicum sigillavi (ANTT, Sé de Coimbra, 2ª incorporação, Maço 21, nº 4364).
57 Ce projet, appelé “SIGILLVM – Corpus des sceaux portugais. 1. Inventaire, catalogage et numérisation des sceaux du clergé séculier médiéval portugais”, est situé au Centre d’études d’histoire religieuse de l’Université catholique portugaise et financé par la Fondation Calouste Gulbenkian. À son sujet, voir le site http://portugal-sigillvm.net/.
58 Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 290.
59 Sur cet évêque et l’importance de son épiscopat à Coimbra, voir Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 140-154 ; Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, “La famille d’Ébrard et le clergé de Coïmbra aux XIIIe et XIVe siècles”, in A Igreja e o clero português no contexto europeu. Colóquio Internacional, Lisboa, CEHR, 2005, p. 77-91.
60 Voir Jean-Luc CHASSEL, “Note sur l’iconographie et la légende des sceaux d’officialités épiscopales au Moyen Âge”, in Sixième congrès de l’Association des cercles francophones d’Histoire et d’Archéologie de Belgique et LIIIe Congrès de la Fédération des cercles d’Archéologie et d’Histoire de Belgique, t. 4. Mons, Société d’histoire et d’archéologie de Mons-Centre Hannonia, 2004, p. 1073-1084 ; et Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO ; Anísio Miguel de SOUSA SARAIVA, “O selo como símbolo e representação do poder no mundo das catedrais”, in O clero secular medieval e as suas catedrais : novas perspectivas e abordagens, Ed. Anísio Miguel de SOUSA SARAIVA et Maria do Rosário Barbosa Morujão, Lisboa, CEHR, 2014 (sous presse).
61 Sceau étudié par Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 667-669 et Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO ; Anísio Miguel de SOUSA SARAIVA, “O selo como símbolo e representação…”.
62 Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO, A Sé de Coimbra…, p. 148.
63 Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO ; Anísio Miguel de SOUSA SARAIVA, “O selo como símbolo e representação…”.
64 Sur tous ces sceaux, voir Maria do Rosário Barbosa MORUJÃO ; Anísio Miguel de SOUSA SARAIVA, “O selo como símbolo e representação…”, où sont reproduits ceux des curies de Lisbonne et Braga.
65 Ibid.
66 Voir, par exemple, pour Lisbonne, ANTT, Colegiada de Santa Marinha do Outeiro de Lisboa, Maço 5, nº 181, du 18 octobre 1530, et nº 183, du 18 janvier 1471. Pour Lamego, ANTT, Mosteiro de Santa Maria da Tarouquela, Maço 26, s/n, du 21 janvier 1495 ; Maço 28, s/n, du 12 août 1529.
Auteur
Centre d’histoire de la société et de la culture de l’Université de Coimbra, Centre d’études d’histoire religieuse de l’Université catholique portugaise
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