1 Sur cette expression voir Laurent Mayali, « Lex animata. Rationalisation du pouvoir politique et science juridique (XIIe-XIVe siècle) », Renaissance du pouvoir législatif et genèse de l’Etat, André Gouron et Albert Rigaudière (dir.), Publications de la Société d’histoire du droit et des institutions des anciens pays de droit écrit, III, Montpellier, 1988, p. 560-564.

2 La vision classique des historiens du droit jadis portée par François Olivier-Martin Les lois du Roi, Paris 1946 a trouvé durant ces dernières décennies une importante contestation dans les travaux de Jacques Krynen « “De nostre certaine science…” Remarques sur l’absolutisme législatif de la monarchie médiévale française » dans Renaissance du pouvoir législatif et genèse de l’Etat, op. cit., p. 133-144 ; « Voluntas domini regis in suo regno facit ius. Le roi de France et la coutume », dans El dret comù i Catalunya, dir A. I. Ferreiros, Barcelone, 1998, p. 58-89 ; « Entre science juridique et dirigisme : le glas médiéval de la coutume », Droits et pouvoirs, Cahiers de recherches médiévales et humanistes (CRMH), 7, 2000, p. 171-187 ; « Le droit romain “droit commun de la France” », dans Droits, n^o 38, Naissance du droit français (I), 2003, p. 21-35 et Gérard Giordanengo « Du droit civil au pouvoir royal : un renversement (XIIe-XVe siècle) », dans Politiques et management public, Actes du colloque international de Lyon, décembre 1986 (« Public, privé : espaces et gestions »), 5, 1987, p. 9-25 ; « La difficile interprétation des données négatives. Les ordonnances royales sur le droit féodal », dans Renaissance du pouvoir législatif et genèse de l’Etat, op. cit., p. 99-116 ; « Le pouvoir législatif du roi de France (XIe-XIIIe siècle) : travaux récents et hypothèses de recherche », dans BEC, t. 147, 1989, p. 283-310 ; « Les droits savants au Moyen Âge : textes et doctrines. La recherche en France depuis 1968 », BEC, t. 148, 1990, p. 439-476 ; « Etat et droit féodal en France (XIe-XVe siècle) », dans Féodalités et droits savants dans le midi médiéval, Londres, 1992, XVI, p. 61-83 ; « Résistances intellectuelles autour de la Décrétale Super speculam (1219) » dans Histoire et Société. Mélanges offerts à Georges Duby, t. II, 1992, p. 141-155 ; « Coutume et droit féodal en France (XIIemilieu XIVe siècle) », dans Féodalités et droits savants dans le midi médiéval, op. cit., XV, p. 219-225 ; « Consuetudo constituta a domino rege. Coutumes rédigées et législation féodale, France : XIIe-XIIIe siècles », dans El dret comu i Catalunya dir A. I. Ferreiros, Barcelone, 1996 ; « Jus commune et “droit commun” en France du XIIIe au XVe siècle », Droit romain, ius civile et droit français, op. cit., p. 219-247. André Castaldo a vigoureusement contesté ces travaux en reprochant à ces auteurs de voir « du droit romain partout » et de nier le « génie propre au Moyen Âge français » à l’origine d’un droit coutumier sur la genèse duquel les droits savants et la volonté royale n’auraient eu que peu d’influence : André Castaldo, « Pouvoir royal, droit savant et droit commun coutumier dans la France du Moyen Âge. A propos de vues nouvelles I » dans Droits, n^o 46, Pensées et pratiques de la guerre, 2007, p. 117-158 et « « Pouvoir royal… II : Le droit romain est-il le droit commun ? » Droits, n^o 47, La pensée juridique et le destin du Code civil, 2008, p. 173-247. Gérard Giordanengo a réfuté ces objections dans un nouvel article quelques mois plus tard : « Roma nobilis, orbis et domina. Réponse à un contradicteur », Revue d’Histoire du droit français et étranger (RHDFE), 88 (1), janvier-mars 2010, p. 91-150.

3 Anne Rousselet-Pimont, Le Chancelier et la loi au XVIe siècle d’après l’œuvre d’Antoine Duprat, de Guillaume Poyet et de Michel de l’Hospital, collection Romanité et modernité du droit, De Boccard, 2005, p. 3.

4 Commentaria in constitutiones seu ordinationes regias, p. 645.