Table des matières
Xavier Magnon
Préface- I- Le positionnement théorique adopté : un fait, saisi sous l’angle normatif
- A. L’incompatibilité classique de l’étude du fait par le courant normativiste
- La jurisprudence comme objet factuel
- Un objet factuel pour une approche normativiste ?
- B. L’opportunité du choix d’une approche normativiste pour la systématisation de l’effet que produit la jurisprudence
- II- La démarche méthodologique imposée : un fait, déduit d’une approche normative
- III- L’objet déterminé : un fait, canalisé sous le prisme normatif
- A. L’analyse des rapports interprétatifs entretenus par cinq juridictions
- Le choix de l’analyse des rapports interprétatifs
- Les cinq juridictions privilégiées
- B. La systématisation consécutive de l’effet produit par la jurisprudence
- Les deux étapes déterminantes pour la systématisation
- La systématisation proposée
- L’apport de la systématisation proposée
- IV- Problématique
- V- La thèse défendue
Partie 1 : L'identification de l'effet corroboratif de la jurisprudence
Titre 1. Des rapports interpretatifs non contraints
- SECTION 1 : LES FONDEMENTS PRESCRIPTIFS DE LA THÈSE DE L’AUTORITÉ DE LA CHOSE INTERPRÉTÉE
- §1 : L’AUTHENTICITÉ DE L’INTERPRÉTATION COMME ARGUMENT FONDATEUR
- A. Le contenu variable de la notion d’interprétation authentique
- B. La projection de l’authenticité sur le caractère juridiquement contraignant de l’interprétation
- 1. La construction fictive du couple authenticité-normativité de l’interprétation
- 2. L’inadéquation consécutive des fondements textuels
- a) L’autorité interprétative des arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne
- b) L’autorité interprétative des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme
- c) L’autorité interprétative des décisions du Conseil constitutionnel
- §2 : LA HIÉRARCHISATION DES RAPPORTS INTERPRÉTATIFS COMME POSTURE INDUCTIVE
- D. Une vision égalitaire non tolérée des rapports interprétatifs
- SECTION 2 : LA FINALITÉ PERSUASIVE DE LA THÈSE DE L’AUTORITÉ DE LA CHOSE INTERPRÉTÉE
- §1 : LA SÉCURITÉ JURIDIQUE COMME OBJECTIF REVENDIQUÉ
- A. La préservation de la sécurité juridique comme argument de renforcement
- B. Le principe de sécurité juridique comme instrument de légitimation
- §2 : LA SÉCURITÉ JURIDIQUE COMME OBJECTIF INTANGIBLE
- A. La paralysie des rapports interprétatifs
- B. Une paralysie source d’insécurité juridique
- Conclusion chapitre 1
- SECTION 1 : DES CONTRAINTES EXOGÈNES PRÉDOMINANTES
- §1 : UNE LECTURE VERTICALE DES RAPPORTS INTERPRÉTATIFS MAINTENUE
- A. Une prédominance fondée sur l’autorité du juge : le concept d’« autorité morale »
- B. Une prépondérance fondée sur l’autorité du discours du juge : le concept d’« autorité persuasive »
- §2 : UNE LECTURE HORIZONTALE DES RAPPORTS INTERPRÉTATIFS NON GÉNÉRALISÉE
- A. Une lecture égalitaire apparente : « le dialogue des juges »
- 1. Le « dialogue des juges » comme expression d’un échange contradictoire
- 2. Le « dialogue des juges » comme expression d’un échange inégalitaire
- 3. Le « dialogue des juges » comme instrument d’un échange fictif
- B. Une lecture égalitaire ponctuellement concédée
- SECTION 2 : DES CONTRAINTES ENDOGÈNES SUPPLANTÉES
- §1 : L’AUTORITÉ DE FAIT COMME POSTURE ANNIHILANTE
- A. La primauté de l’interprétation jurisprudentielle externe
- B. Le caractère accessoire de l’autonomie jurisprudentielle du juge
- §2 : L’UTILITÉ D’UNE ANALYSE REDIMENSIONNÉE
- A. L’identification claire des facteurs de contrainte
- 1. Une confusion entretenue entre obligation et contrainte
- 2. L’utilité d’une analyse centrée sur l’« obligatoire »
- B. L’appréhension éclairée des paramètres factuels
- Conclusion chapitre 2
Titre 2. des rapports interpretatifs probants
- SECTION 1 : UN CADRE INTERPRÉTATIF TEXTUELLEMENT DÉTERMINÉ
- §1 : LES LIMITES ONTOLOGIQUES À UN DÉTERMINISME TOTAL
- A. Un déterminisme relativisé par la nature du langage juridique
- B. Un déterminisme relativisé sous l’effet du processus de concrétisation
- §2 : LES OBSTACLES POLITIQUES À UN DÉTERMINISME PARTIEL
- A. L’interprétation comme acte de connaissance et acte de volonté
- B. Les méthodes d’interprétation comme traduction des limites à un déterminisme partiel
- 1. La priorité donnée aux méthodes d’interprétation restrictives
- 2. Le respect imposé des « normes sur l’interprétation »
- SECTION 2 : UN CADRE INTERPRÉTATIF FACTUELLEMENT INDÉTERMINÉ
- §1 : UNE INDÉTERMINATION ACCENTUÉE DANS LE CADRE DE CONTENTIEUX ABSTRAITS
- A. Les causes de l’indétermination
- 1. L’abstraction de la question litigieuse
- a) Une abstraction absolue
- b) Une abstraction relative
- 2. Les propriétés des normes en cause
- a) Le critère structurel : le rang hiérarchique des dispositions en cause
- b) Le critère qualitatif : la précision des énoncés normatifs
- B. Les conséquences de l’indétermination
- 1. L’indétermination maximale de l’acte d’application : une liberté interprétative étendue
- 2. Une indétermination minimale de l’acte d’application : une liberté interprétative réduite
- §2 : UNE INDÉTERMINATION VARIABLE DANS LE CADRE DE CONTENTIEUX CONCRETS
- A. Les causes de la variabilité
- 1. Une indétermination atténuée par le caractère concret de la question litigieuse
- 2. Une indétermination toujours conditionnée par les propriétés des normes en cause
- B. Des conséquences antagonistes sur la liberté interprétative du juge
- 1. Une liberté interprétative réduite en présence d’énoncés normatifs « clairs »
- 2. Une liberté étendue à la question de l’opportunité de la norme
- Conclusion chapitre 1
- SECTION 1 : LE RECOURS VOLONTARISTE À LA JURISPRUDENCE
- §1 : UNE DÉMARCHE INDUITE PAR LE CONTEXTE JURISPRUDENTIEL
- A. Une démarche sollicitée par les requérants
- B. Une démarche spontanément adoptée par le juge
- §2 : UNE DÉMARCHE GUIDÉE PAR LA RECHERCHE D’ANALOGIE
- A. La mobilisation du raisonnement par analogie
- 1. Définition du raisonnement par analogie
- 2. La fonction probante de l’analogie en matière argumentative
- B. Les modalités d’utilisation du raisonnement analogique
- 1. Une démarche adoptée dans les systèmes de Common Law pour la recherche du « précédent »
- 2. Une démarche adoptée devant les juridictions analysées pour la confrontation des termes du litige
- a) Les caractéristiques de la démarche : un recours volontaire à l’issue non contraignante
- b) L’objet de la démarche : la confrontation des termes du litige
- La confrontation des dispositions en cause
- La confrontation des modalités concrètes d’application des normes en cause
- c) Le déroulement concret : les rapports interprétatifs concernés par la démarche.
- Devant le Conseil constitutionnel
- Devant la Cour de justice
- La Cour européenne des droits de l'homme
- La Cour de cassation et le Conseil d'état
- Le Conseil d'État
- La Cour de cassation
- SECTION 2 : LE RECOURS UTILITARISTE À LA JURISPRUDENCE
- §1 : LA JURISPRUDENCE COMME ÉLÉMENT DE PREUVE MATÉRIEL
- A. Le potentiel « confirmatif » de la jurisprudence
- 1. La jurisprudence, source d’approbation
- 2. La jurisprudence, source de désapprobation
- B. Le potentiel « renforçant » de la jurisprudence
- 1. La jurisprudence, moyen de conviction du juge
- 2. La jurisprudence, moyen de persuasion de l’auditoire
- §2 : LA JURISPRUDENCE COMME ÉLÉMENT DE PREUVE FORMALISABLE
- A. L’opposition traditionnelle entre déduction et argumentation
- 1. L’École de l’Exégèse et la stricte formalisation de la motivation
- 2. L’École sceptique et la conception libérale de la motivation
- 3. L’École rhétorico-herméneutique et la conception mixte de la motivation
- B. L’enrichissement de la déduction par le recours à l’argumentation
- 1. L’absence d’incompatibilité entre déduction et argumentation
- 2. L’argument jurisprudentiel comme preuve formalisée de la déduction
- Conclusion chapitre 2
Partie 2 : Le deploiement de l'effet corroboratif de la jurisprudence
Titre 1. La dimension positive de l'effet corroboratif : l'approbation jurisprudentielle
- SECTION 1 : LES JUSTIFICATIONS D’UN EMPRUNT FORMALISÉ
- §1 : UNE RÉPONSE À LA CONTRAINTE NORMATIVE
- A. Le respect systématiquement formalisé de la chose interprétée par la Cour de justice
- 1. Une formalisation concomitante de l’acceptation de l’autorité interprétative de la Cour de justice
- 2. L’acceptation de l’autorité interprétative des arrêts préjudiciels manifestée par une formalisation systématique
- B. Une formalisation en augmentation de la réception des réserves d’interprétation constitutionnelles
- §2 : UNE APPROBATION JURISPRUDENTIELLE PLEINEMENT REVENDIQUÉE
- A. Une formalisation non rattachable à la contrainte normative
- B. La manifestation d’une concordance interprétative
- 1. La référence aux arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme
- Dans la jurisprudence de la Cour de cassation et le Conseil d’État
- Dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel
- Dans la jurisprudence de la Cour de justice
- 2. La référence aux arrêts du Conseil d’État et de la Cour de cassation
- 3. La référence aux arrêts de la Cour de justice
- 4. La référence aux décisions du Conseil constitutionnel
- Dans la jurisprudence du Conseil d'état et de la Cour de cassation
- Dans la jurisprudence de la Cour de justice
- Dans la jurisprudence de la Cour des droit de l’homme
- SECTION 2 : LA LÉGITIMITÉ D’UN EMPRUNT FORMALISÉ
- §1 : L’UTILISATION DE RÉFÉRENCES JURISPRUDENTIELLES AUX VISAS DES DÉCISIONS
- A. Une pratique admissible en présence d’une contrainte normative
- B. Une pratique source de confusions quant aux fondements de la décision juridictionnelle
- §2 : L’UTILISATION DE REFERENCES JURISPRUDENTIELLES AU SEIN DES MOTIFS DES DECISIONS
- A. Des justifications infondées à l’absence de référence jurisprudentielle au sein des motifs
- B. Une pratique pleinement acceptable au regard de la nature de la motivation
- 1. La question de la légitimité du « dialogue des jurisprudences »
- 2. La présence légitime de références jurisprudentielles au sein d’une argumentation
- Conclusion chapitre 1
- SECTION 1 : LES JUSTIFICATIONS DU DEFAUT DE FORMALISATION
- §1 : UN CHOIX DE PURE POLITIQUE JURISPRUDENTIELLE
- A. Un défaut de formalisation dénoncé
- B. Un choix dépendant de la volonté du juge
- §2 : UN CHOIX OBJECTIVEMENT JUSTIFIÉ
- A. Un défaut de formalisation injustement attribué à la politique jurisprudentielle du juge
- B. Un défaut de formalisation justifié par l’inanité du référencement
- SECTION 2 : LES MANIFESTATIONS DU DÉFAUT DE FORMALISATION
- §1 : UN MIMÉTISME INTERPRÉTATIF NON FORMALISÉ
- A. La reprise fidèle de l’interprétation externe
- 1. Le mimétisme qualificatif
- 2. Le mimétisme interprétatif
- B. Une approbation jurisprudentielle dissimulée
- 1. L’existence d’une analogie entre les litiges
- 2. L’expression silencieuse d’une approbation
- §2 : L’AJUSTEMENT DE LA « CHOSE EMPRUNTÉE »
- A. Les justifications d’un ajustement de la chose empruntée
- B. Les conséquences de l’ajustement de la chose empruntée
- 1. Un ajustement sans incidence sur l'interprétation retenue
- 2. Un ajustement influant sur les solutions retenues
- Conclusion chapitre 2
Titre 2. La dimension negative de l'effet corroboratif : la desapprobation jurisprudentielle
- SECTION 1 : LES CAUSES DU REJET DE L’INTERPRÉTATION EXTERNE
- §1 : L’ÉNONCÉ NORMATIF COMME SOURCE ORIGINAIRE DE CONTRARIÉTÉ
- A. Des énoncés normatifs sources de désaccord
- 1. Un désaccord né de l’attribution du sens d’un même énoncé normatif
- 2. Un désaccord né de l’attribution du sens de dispositions « équivalentes »
- B. L’adoption consécutive d’interprétations divergentes
- 1. Une divergence manifestée lors de l’application d’un même énoncé normatif
- 2. Une divergence manifestée lors de l’application d’une disposition « équivalente »
- §2 : LA CONCRÉTISATION DE LA NORME COMME FACTEUR PERPÉTUEL DE DIVERGENCE
- A. La concrétisation comme source inépuisable d’interrogations de la règle de droit
- B. La concrétisation comme source inévitable de divergence jurisprudentielle
- 1. Les divergences naissant de l’incertitude quant à l’exclusion ou l’inclusion d’une situation du champ d’application de la norme
- 2. Les divergences naissant de l’application controversée de la norme
- SECTION 2 : L’EXPRESSION DU REJET DE L’INTERPRÉTATION EXTERNE
- §1 : UNE FORMALISATION VARIABLE DU REJET DE L’INTERPRÉTATION EXTERNE
- A. Une dissimulation contestable du rejet de l’interprétation externe
- 1. Une alternative à l’interprétation retenue variablement formalisée
- 2. Une dissimulation source d’instrumentalisation
- B. La révélation préférable du rejet de l’interprétation externe
- 1. Une révélation bénéfique aux rapports inter-juridictionnels
- 2. Une révélation bénéfique aux justiciables
- §2 : UNE MATÉRIALISATION INÉGALE DU REJET DE L’INTERPRÉTATION EXTERNE
- A. Une distanciation justifiée vis-à-vis de l’interprétation externe
- 1. Une distinction opérée sur la base des normes en cause
- 2. Une distinction opérée sur la base des éléments factuels
- B. Une distanciation non justifiée vis-à-vis de l’interprétation externe
- Conclusion chapitre 1
- SECTION 1 : LES FACTEURS POTENTIELS D’APPARITION DU REVIREMENT
- §1 : L’HÉTÉROGÉNÉITE DES FACTEURS D’APPARITION DU REVIREMENT
- A. L’existence d’une multiplicité de facteurs potentiels
- 1. Des facteurs externes à la juridiction
- 2. Des facteurs internes à la juridiction
- B. L’identification délicate d’un facteur exclusivement déterminant
- 1. Une pluralité concurrente de facteurs potentiels de revirement
- 2. La présence d’une alternative comme condition unanime d’apparition du revirement
- §2 : LE REVIREMENT COMME ABOUTISSEMENT D’UN PROCESSUS ÉVOLUTIF
- A. Le principe du revirement comme aboutissement d’une évolution
- 1. Une modification progressive de l’interprétation initiale
- 2. La présence d’une alternative comme fil conducteur de l’évolution
- B. Le caractère exceptionnel du revirement comme évènement immédiat
- 1. Les revirements intervenant sous l’effet de réformes normatives
- 2. Les revirements intervenants sous l’effet d’une « sanction » de l’interprétation initiale
- a) L’existence de mécanismes de sanction de l’inexécution de la décision
- b) Un mécanisme de sanction insusceptible de traduire le degré de contrainte existant.
- SECTION 2 : LES CONDITIONS STRICTES DE RÉALISATION DU REVIREMENT
- §1 : LES CONDITIONS OBJECTIVES DE RÉALISATION DU REVIREMENT
- A. Des conditions tenant aux normes en cause
- 1. La présence décisive d’une alternative à l’interprétation initiale
- 2. L’impossible identification d’une d’alternative à l’interprétation initiale
- B. Des conditions tenant aux données concrètes de la cause
- 1. Des modalités d’application propices au revirement jurisprudentiel
- 2. Des modalités d’application non propices au revirement jurisprudentiel
- §2 : LES CONDITIONS SUBJECTIVES DE LA RÉALISATION DU REVIREMENT
- A. Le revirement comme processus volontariste
- B. Un volontarisme cependant limité
- Conclusion chapitre 2