Avant-propos
p. V-VI
Texte intégral
1Pour une Université, la création d’une nouvelle revue comme ces Études d’histoire du droit et des idées politiques, constitue un événement heureux et il faut savoir gré au Centre toulousain d’histoire du droit et des idées politiques de s’être lancé dans une telle entreprise dont on sait les difficultés. S’il est vrai que l’existence d’un périodique, sa parution fut-elle limitée à une livraison par an, implique le respect d’un certain nombre d’obligations, elle fait en même temps figure de salubre contrainte, conduisant l’institution qui en est porteuse à ne pas relâcher son effort et à enchaîner les recherches sans sacrifier l’exigence de qualité.
2Dans son propos introductif, Jean Bastier évoque les évolutions qui ont affecté, ces dernières années, ce qu’il appelle à juste titre "le métier d’historien", avec le passage d’un travail d’homme de cabinet à l’organisation d’une recherche coordonnée et plus collective, bénéficiant de moyens à la mesure de l’effort commun consenti. Il y a là un mouvement qui concerne l’ensemble de l’Université et requiert la structuration des centres de recherche pour atteindre une taille critique. La section d’histoire du droit, l’une des plus importantes de France par le nombre d’enseignants-chercheurs quelle regroupe, s’y est, pour sa part, volontiers plié, et s’en trouve bien du point de vue des crédits ministériels accordés chaque année dans le cadre du contrat quadriennal.
3Le sujet choisi pour ce premier numéro, celui des événements qui ont marqué la Révolution française parvenue à son paroxysme, méritait de retenir l’attention des spécialistes de cette période. Si le terme de Terreur sert à désigner traditionnellement ce moment de notre histoire, on ne peut réduire à cette seule composante une telle période, tragique par la guerre civile qui déchira le pays mais aussi glorieuse par la défense du territoire contre les invasions étrangères. Près d’une trentaine de communications réunies ici montrent bien, dans leur diversité de préoccupations, d’approches, de méthodes, de sujets, les ambiguïtés de l’époque, avec sur certains points, des relents résolument modernes et qui évoquent d’autres siècles et d’autres pays.
4Le président de l’Université des sciences sociales se doit de souhaiter longue vie aux Études d’histoire du droit et des idées politiques. Cette première livraison, issue d’un colloque organisé par le professeur Sicard en annonce d’autres, d’ores et déjà programmées, portant sur l’histoire de la justice, puis sur le droit romain. Le choix de consacrer chaque numéro à un sujet précis vers lequel convergent l’ensemble des articles et la diversité des thèmes successivement envisagés témoignent à la fois du souci de cohésion et de la pluralité de préoccupations de l’équipe des historiens du droit toulousains.
Auteur
Président de l’Université
Des sciences sociales de Toulouse
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