Les revues Italiennes d’histoire du droit médiéval et moderne
p. 409-419
Texte intégral
1 L’histoire du droit médiéval et moderne est entrée dans les programmes des facultés juridiques de l’Italie après l’unité politique de la péninsule, vers les années soixante-cinq du XIXe siècle, bien que d’une façon pas complètement égale dans toutes les universités. Elle s’intéressait alors surtout au Moyen Âge, et plus particulièrement à la première période, avant l’an mille. Entre la fin du XIXe siècle et le commencement du XXe les bons manuels ne manquaient pas : on peut rappeler, en particulier, ceux de Pertile, Nani, Salvioli, Ciccaglione, Calisse, Schupfer1. Mais il n’y avait aucune revue spécialisée, que, par contre, on trouvait déjà en Italie pour les historiens du droit romain2.
2Les articles scientifiques de notre matière étaient édités soit dans les nombreuses revues historiques soit dans les revues juridiques, qui étaient en train de se répandre3. Les principaux historiens du droit médiéval de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe (tels que Schupfer, Brandileone, Tamassia, Salvioli, Solmi) n’envisageaient pas le besoin d’avoir une revue spécifique, car chacun d’eux trouvait un accueil facile, pour ses articles ou pour ceux de ses élèves, chez les historiens ou chez les juristes.
3Cette situation a duré plus d’un demi-siècle, jusqu’à la fin des années vingt du XXe siècle : à l’automne 1927, deux jeunes élèves de François Brandileone (le professeur de la « Sapienza » de Rome) convainquirent leur maître que c’était l’heure pour les historiens du droit italien de posséder, eux aussi, leur revue spécialisée4, comme les Français, les Allemands, les Espagnols, les Hollandais5. Il s’agissait de Serge Mochi Onory et de Marius Viora, les deux personnages, très amis entre eux, qui ont lié leur nom et leur œuvre à la nouvelle Rivista di storia del diritto italiano. Celle-ci commença à paraître à partir de 1928 sous la direction de trois maîtres notables, tels que François Brandileone, Nino Tamassia et Charles Calisse ; les deux jeunes docteurs en étaient, pour le moment, les deux secrétaires de rédaction, mais ils ont fait vite carrière, peut-être un peu aidés par les connaissances entretenues grâce à la revue, en devenant bientôt professeurs. Trois ans après, en 1931, ils sont devenus codirecteurs et ensuite directeurs, et resteront directeurs jusqu’à leur mort, Mochi Onory en 1953, Viora en 19866.
4La combinaison d’un certain nombre de facteurs a assuré tout de suite une bonne réussite à la nouvelle Rivista di storia del diritto italiano : l’esprit d’initiative de ces deux jeunes amis chercheurs, le véritable vide éditorial rempli par la nouvelle publication, l’incontestable milieu nationaliste de l’époque (qui regardait avec plaisir un périodique « italien », opposé aux étrangers), le considérable réseau de connaissances académiques des directeurs et des fondateurs. Pendant une quinzaine d’années, jusqu’à la guerre, la revue est sortie en trois substantiels fascicules quadrimestriels par an et a présenté la production scientifique des historiens italiens du droit médiéval et moderne7, sans distinction d’écoles, de méthodes, d’idées politiques (par exemple, pendant la première année elle a publié un article d’un grand maître antifasciste comme François Ruffini et un autre article d’un professeur fasciste engagé comme Sylvius Pivano). Elle a été conçue et développée comme une « revue conteneur », et a conservé toujours sa vocation originaire, du premier numéro jusqu’à présent, mais elle s’est proposé aussi – et continue à se proposer – de donner les compte-rendus de la production scientifique italienne de la matière8.
5Les dommages de la guerre ont touché aussi la revue : elle est sortie régulièrement jusqu’en 1943, mais en 1944 elle a perdu son magasin9 et a dû interrompre ses publications jusqu’en 1947. Cette année-là, elle a repris10, mais dorénavant avec un volume par an, sans division en fascicules. Cette solution ne changera plus, jusqu’à maintenant. La revue a passé une petite crise entre 1953 et 1964, pendant une dizaine d’années, du fait de la mort de Mochi Onory11, mais à cette cause va se joindre bientôt une certaine concurrence représentée par un nouveau périodique, les Annali di storia del diritto, qui commencent à sortir à partir de 1957 sous la direction de la forte personnalité de François Calasso, par les soins de l’éditeur Giuffré12.
6Apparemment, les Annali di storia del diritto auraient dû publier, chaque année, surtout les résultats de l’activité de l’Institut d’histoire du droit italien de « La Sapienza » de Rome, dirigé par Calasso, car tel est le programme écrit présenté au commencement du premier numéro de cette publication périodique13, qui n’aurait donc pas dû se mettre en concurrence avec la Rivista di storia del diritto italiano, où François Calasso – élève de Brandileone, comme Mochi Onory et Viora, et un peu plus jeune que les deux amis – avait publié lui-aussi des articles14. Mais, en effet, le réseau international du comité scientifique (entre autres les Français Petot et Le Bras),15 les articles publiés, la structure éditoriale montrent, par contre, dès le commencement, un programme ambitieux et de grande dimension, typique d’une vraie revue scientifique. Il s’est réalisé et bien développé : la revue a acquis tout de suite un niveau considérable. Pourtant, ceci n’a duré que peu d’années16 et a dû bientôt se réduire à cause de la mort de François Calasso en 1964. Ses successeurs, autrement engagés, ont décidé d’arrêter la publication après quelques années17.
7Les Annales de Calasso ont revitalisé, même pour la méthode, le milieu de l’histoire du droit en Italie et ont stimulé aussi la Rivista di storia del diritto italiano. À propos de celle-ci, en mémoire de Serge Mochi Onory, on a constitué bientôt une fondation à son nom18, qui dorénavant va éditer la revue19. Dans le même temps, Viora le directeur unique qui a survécu aux autres, a fait entrer dans le comité scientifique presque tous les professeurs ordinaires de la matière20. Ce choix a été conservé jusqu’à présent, même après la mort de Viora (en 1986), par le directeur suivant21. Cette revue semble donc, pour ainsi dire, représenter un peu le milieu italien de la matière : « revue conteneur », elle publie chaque année un épais numéro de cinq cent pages environ, contient les articles que les collègues envoient à la direction22 et offre aussi un ample compte-rendu des congrès et des livres sortis en Italie sur l’histoire du droit (non romaine)23.
8 Mais au cours des années soixante-dix du XXe siècle, une période animée et vive pour l’histoire du droit en Italie, des initiatives nouvelles ont fleuri même au sujet des revues24, quelques unes sans doute notables et de longue durée, bien que toutes limitées dans l’ensemble à une partie plus ou moins large de l’histoire du droit. Si la tentative, en 1976-77, d’éditer une Rivista di storia del diritto contemporaneo, en fascicules trimestriels, n’a pas réussi à dépasser la seconde année25, l’initiative, à mon avis, la plus remarquable des années soixante-dix du XXe en Italie est celle des Quaderni fiorentini per la storia del pensiero giuridico moderno, fondés en 197226 et dirigés pendant trente ans par Paul Grossi27, avec un engagement et une capacité vraiment admirables28.
9Pendant les soixante-dix premières années en Italie, un certain nombre de collègues percevait l’exigence d’approfondir les nombreux aspects de la pensée juridique des siècles plus récents et surtout de mettre en relief l’importance de la science juridique à travers les siècles, jusqu’à nos jours ; le philosophe du droit gênois Jean Tarello a fondé en 1971 les Materiali per una storia della cultura giuridica 29, édités par Il Mulino de Bologne, revue qui pendant sa vie de plus de trente ans a publié un nombre considérable d’articles d’histoire du droit30. L’année suivante, en 1972, Paul Grossi semblait presque lui répondre, par son initiative florentine. Il s’agit de deux revues, qui ont choisi de se présenter sous un titre apparemment modeste (Cahiers/Matériaux), mais qui ont apporté une bouffée d’air frais et qui ont favorisé un renouvellement des études sur la culture juridique des derniers siècles. La succession de Tarello (mort depuis longtemps) a été prise par un comité assez nombreux31. Paul Grossi, de son côté, a décidé, après la trentième année, de laisser la direction de « sa » revue32 : il a été remplacé par son élève Pierre Costa, aidé par un comité scientifique composé par la consistante école florentine de Grossi33. Mais la vitalité de ces deux revues dédiées à la pensée juridique de l’âge moderne, bien que d’une façon différente, n’a pas été amortie par les changements de la direction.
10Naturellement, les seuls Quaderni fiorentini sont très liés à l’histoire du droit, mais dans une perspective un peu particulière, car ils poursuivent aussi le dialogue direct avec les juristes d’aujourd’hui. C’était un but déjà envisagé par les Annali de Calasso, mais que celui-ci dans l’ensemble a raté34, et que Grossi, en revanche, a réussi à rejoindre. Peut-être les temps étaient plus mûrs, certainement il a atteint cet objectif35. Les premiers numéros de la revue ont souvent un thème (par exemple le socialisme juridique, la propriété, la personne juridique, François Gény36), quelquefois aussi pour publier les actes d’un colloque (comme celui sur Savigny ou celui sur les revues juridiques italiennes37). Cette vocation continue jusqu’à maintenant et alterne des numéros thématiques avec d’autres mélangés38. Il faut ajouter encore que les initiatives de Paul Grossi ont lié à son Centre d’études florentin39 et à sa revue de nombreux historiens du droit du monde entier, et je suis sûr que beaucoup de ceux qui participent à ces belles « journées » de Toulouse ont pu eux-mêmes l’essayer et en avoir un témoignage direct. Par sa revue, il a ouvert un important dialogue, pas seulement avec les juristes italiens, mais aussi avec les philosophes, les sociologues, les historiens, et avec bien des collègues historiens du droit étrangers. Enfin, il a ramené l’attention sur des arguments un peu oubliés par les historiens du droit, comme la Seconde scolastique espagnole ou l’importance des revues juridiques40.
11Si un nombre considérable de chercheurs s’intéressait à l’époque surtout à l’histoire et à la science du droit moderne et contemporain, l’intérêt pour le droit savant – et en particulier pour sa grande période médiévale – a conduit Manlio Bellomo à lancer en 1990 la Rivista internationale di diritto comune, appuyée par le « Ettore Majorana Center for Scientific Culture » de Erice en Sicile41 et soutenue par un large comité scientifique international42. La revue est dirigée avec fermeté par Bellomo lui-même43 et concentre naturellement ses intérêts scientifiques sur le ius commune et surtout sur les juristes du Moyen Âge et les sources du droit savant. Elle a une livraison annuelle et est arrivée maintenant à éditer son douzième numéro44.
12On ne peut pas s’arrêter sur d’autres cas particuliers, car on doit mentionner encore quatre revues italiennes, qui publient souvent des articles d’histoire du droit, bien qu’elles n’y soient pas uniquement spécialisées. La première est Studia et documenta historiae et iuris de la Pontificia Universitas Lateranensis, dédiée surtout au droit romain et canon depuis sa fondation, au milieu des années trente du XXe45. Bien plus récente est Le carte e la storia, revue semestrielle pour l’histoire de l’administration et des institutions46, fondée en 1995 par Guy Melis, liée à la « Société per gli studi di storia delle istituzioni »47. De la même année date la revue créée en 1995 pour l’histoire juridique, politique et sociale de l’Italie méridionale par mon collègue napolitain Raphaël Ajello, Frontiere d’Europa48 : ses deux fascicules semestriels contiennent des articles d’histoire du droit à côté d’autres d’histoire. Enfin, en 2001, a commencé son parcours semestriel une revue d’histoire constitutionnelle, le Giornale di storia costituzionale, publié par le Laboratoire Antoine Barnave de l’Université de Macerata. Il est dirigé par les deux collègues de cette université Robert Martucci et Louis Lacché ; il est arrivé à sa cinquième année49 et présente des numéros à thème50 et d’autres mélangés, où il y a aussi des articles d’histoire du droit.
13Il me semble que je peux considérer comme presque complet le tableau des revues italiennes de notre matière ; il y a pourtant deux petits appendices.
- À côté de la revue, aussi bien la Rivista di storia del diritto italiano que les Quaderni fiorentini ont organisé et publient une collection de livres d’histoire du droit, qui a atteint, pour la première, les 40 titres, pour le seconds, les 64 titres. Même l’éditeur II Cigno publie lui-aussi les « Libri di Erice » à côté de la revue internationale de droit commun. Il s’agit, bien sûr, d’initiatives distinctes de chaque revue, et je glisse donc sur ces collanes, même si l’on y retrouve des titres et des auteurs qui sont importants pour notre discipline. Il me semblait au moins convenable de les rappeler, en parlant des revues.
- Il y a aussi d’autres initiatives de mélanges périodiques, qui ne se matérialisent pas dans une vraie revue. Je n’en ai pas parlé, mais je dois au moins dire que les Instituts d’histoire du droit soit de Naples soit de Milan ont commencé à publier une collection périodique de mélanges, éditée sans régularité, pour présenter les articles des chercheurs de l’Institut. La collection napolitaine « Storia e diritto » a débuté en 198651, mais s’est tantôt interrompue, remplacée, en effet, par la revue « Frontière d’Europa » déjà rappelée. Par contre, la collection milanaise « Studi di storia del diritto », plus récente, car elle a débuté en 1996, est maintenant sans doute active : elle a publié en 2001 son troisième volume – épais et vigoureux comme les autres – et est en train de continuer avec succès52.
14Après ces deux appendices, j’ai presque terminé mon tour d’horizon. Il faut ajouter quelques considérations finales.
15On peut dire que jusqu’aux années soixante du XXe siècle les revues italiennes d’histoire du droit ont porté surtout sur des sujets de la période médiévale (pendant l’avant-guerre, les articles semblent s’occuper à moitié des siècles avant l’an mille et à moitié après, mais dans l’ensemble du Moyen Âge). Dans l’après-guerre, la « Rivista di storia del diritto italiano » a présenté des articles sur des sujets et des périodes variables, tandis que les Annali ont poursuivi des lignes culturelles, où il y a d’un côté le rapport avec les savants étrangers, de l’autre la mise en valeur du droit savant (ses juristes, ses sources, ses institutions).
16 Entre la fin des années soixante et les suivantes, les jeunes chercheurs qui sont en train de mûrir préfèrent souvent écrire des articles sur des thèmes nouveaux (surtout relatifs aux siècles plus récents), discutent de la méthode d’étudier l’histoire du droit, de la science juridique et de la politique culturelle des derniers siècles. Les revues de Tarello et de Grossi (qui sont âgés de presque 40 ans) introduisent des perspectives nouvelles, que la génération des professeurs de l’avant-guerre regarde avec une certaine méfiance, tandis que va se répandre la tendance à étudier les sources du droit savant. On peut dire qu’après les années soixante-dix du XXe siècle les articles sur le haut moyen âge disparaissent presque, pendant que ceux sur le XIXe siècle – jadis rares – vont vite s’étendre. Cette inclination reste jusqu’à nos jours : le haut Moyen Âge est oublié et le bas Moyen Âge lui-même est étudié surtout par intérêt pour le droit savant, mais il n’y a que peu d’études sur les communes ou les seigneuries. Par contre, le droit des époques moderne et contemporaine est bien souvent envisagé. Pendant l’avant-guerre de nombreux articles s’occupaient du droit privé, maintenant ils suivent plutôt le droit public et pénal ou l’histoire des sources (et en particulier des codes).
17On peut noter – enfin et surtout – les nouvelles perspectives de ces dernières décennies, qui conduisent à insérer l’histoire du droit dans certains problèmes discutés par les juristes d’aujourd’hui, avec un résultat dans l’ensemble apprécié : Les historiens du droit sont entrés avec vigueur dans les discussions sur le rôle du juriste, sur la position du juge, sur les rapports entre la loi et le droit, sur l’interprétation, etc.. Ils ont ainsi réussi – ou, au moins, un certain nombre d’entre eux – à sortir de leur coquille et à donner une sérieuse évaluation historique à quelques uns des grands sujets débattus par les juristes contemporains, en y apportant avec succès leurs contributions scientifiques. C’est la conscience d’appartenir à un milieu culturel, où les articles des historiens du droit ne restent pas dans le cercle restreint du secteur (quoique important), mais participent à un débat plus général sur les arguments vifs de l’actuelle vie juridique.
18J’ai fini. J’espère n’avoir pas trop ennuyé mes collègues étrangers sur des initiatives italiennes, mais il me semblait conforme au thème de ces journées de présenter rapidement la situation nuancée, mais assez riche, des revues italiennes pour notre matière. Pendant ces dernières décennies, l’historiographie italienne s’est montrée assez vive et entreprenante, soucieuse aussi de trouver des parcours nouveaux et de chercher un dialogue chez nous et à l’étranger : ses revues spécifiques dédiées à la matière peuvent en être un témoin. J’ai essayé de les présenter.
Notes de bas de page
1 A. Pertile, Storia del diritto italiano dalla caduta dell’impero romano alla codificazione, vol. 7 (II éd.), Turin, 1896-1903 ; C. Nani, Storia del diritto privato italiano, Turin, 1902 ; G. Salvioli, Manuale di storia del diritto italiano dalle invasioni barbariche ai giorni nostri, (III éd.), Turin, 1899 et Trattato di storia del diritto italiano dalle invasioni germaniche ai nostri giorni, (IV éd.), Turin, 1903 ; C. Calisse, Storia del diritto italiano, vol. 3, (Ii éd.), Milan-Florence, 1891-1903 ; F. Ciccaglione, Manuale di storia del diritto italiano, Milan, 1901 ; F. Schupfer, Manuale di storia del diritto italiano. Le fonti, (II éd.) Rome-Turin-Florence, 1908 et Il diritto privato dei popoli germanici con speciale riguardo all’Italia, vol. 4, Rome-Turin-Florence, 1907-1909. À ces manuels, bien différents entre eux (et on peut dire que le travail de Pertile était sans doute la plus complet) on peut ajouter la plus ancienne œuvre de Frédéric Sclopis (F. Sclopis, Storia della legislazione italiano [II éd.] vol. 3, Turin, 1863-64).
2 Le Bullettino dell’Istituto di Diritto Romano de Rome datait du 1888, pour les soins de Victor Scialoja et après de Salvatore Riccobono.
3 Pour les revues juridiques on peut rappeler, entre autres, l’Archivio giuridico fondé à Bologne en 1868 (passé après à Pise et édité jusqu’en 1909, repris en 1921 à Modène), la Rivista critica di scienze giuridiche e sociali fondée à Rome en 1883 devenue bientôt Rivista italiana per le scienze giuridiche (codirigée longtemps par François Schupfer), le Filangeri paru à partir de 1870.
4 L’un des deux fondateurs. Marius Viora, un demi-siècle après, évoquait ainsi la première idée (M. Viora, « 1928-1977 », Rivista di storia del diritto italiano, L-1977, p. I-II)) : « La nascita della Rivista di storia del diritto italiano avvenne a questo modo. In una serata autunnale del lontano 1927 passeggiavo sul ponte di Castel Sant’Angelo in Roma con il mio fraterno amico e compagno di studi Sergio Mochi Onory (io ero da un anno incaricato dell’insegnamento della nostra disciplina a Sassari, Mochi Onory frequentava con assiduità l’Istituto giuridico romano e faceva frequenti soggiorni alla scuola di Konrad Beyerle in Monaco di Baviera). Eravamo entrambi da poco usciti dall’Istituto giuridico, allora allogato in Palazzo Carpegna (adiacente alla Sapienza, allora sede della Facoltà di Giurisprudenza) dove io avevo dedicato un pomeriggio alla lettura delle principali riviste storico-giuridiche straniere (la Nouvelle Revue, la gloriosa Savigny, la olandese Tijdschrift). Ne riferii a Mochi Onory, osservando che solo ITtalia, fra i Paesi di antica civiltà, non possedeva una rivista storico-giuridica. Con l’incoscienza propria dei giovani decidemmo di prospettare al nostro maestro, Francesco Brandileone, l’idea di pubblicare una rivista dedicata alla disciplina. Il problema della spesa per la stampa non doveva preoccupare, mi disse Mochi Onory : egli, avendo strette relazioni con la tipografia Leonardo da Vinci di Città di Castello (questa città era la sua piccola patria), si assumeva l’incarico di risolvere il problema. // Presentata per iscritto al prof. Brandileone l’idea, nonché le prospettive per la soluzione del problema fmanziario, egli mi rispose con poche righe vergate su una cartolina postale, che serbo corne un caro cimelio. Scriveva così : « crederei di non sapere corrispondere al vostro entusiasmo se non prendessi in considerazione la proposta che mi avete fatta ; ma prima di prendere qualche decisione desidero sentire i miei colleghi ed amici Tamassia e Calisse. Le sarò preciso tra breve ». // Dopo una settimana il prof. Brandileone mi comunicava che Nino Tamassia e Carlo Calisse erano disposti ad assumere con lui la direzione. Chiedeva che Mochi Onory ed io ci occupassimo della redazione in qualità di segretari, e che risolvessimo previamente il problema fmanziario con la tipografia : dopo di che la pubblicazione sarebbe potuta seguire entro breve tempo. // Mochi Onory ed io ci recammo a Città di Castello e combinammo con il proto della tipografia Leonardo da Vinci (permettete che ne ricordi il nome con viva riconoscenza : si chiamava Giovanni Cecci) quant’era necessario : veste esteriore della rivista. caratteri, giustezza delle righe, impostazione, rubriche, cadenza della rivista (si stabilî che fosse trimestrale, ma, come si vedrà, non si riuscì negli ultimi decenni a mantenere tale ritmo). // Riferito a Brandileone quanto si era combinato, egli stilò, e fu subito diramata, una lettera-circolare, nella quale veniva annunciata al mondo degli studiosi la comparsa della nuova rivista. In essa Brandileone, dopo aver fatto alcuni rilievi sulle brillanti realizzazioni della scuola storico-giuridica italiana nel passato, presentava i compiti che le si proponevano per l’avvenire : in particolare si soffermava sulla necessità che venissero affrontati i problemi storico-giuridici delle été più recenti, sino ad allora trascurati ».
5 Notre vice-président Robert Feenstra a tracé d’un façon magistrale l’histoire de la Tijdschrift dans ces « Journées toulousaines ».
6 En effet, ils ont été codirecteurs entre 1931 et 1936 (sous la direction de Calisse et Leicht) et directeurs avec Calisse et Leicht depuis 1937 jusqu’en 1943 ; ensuite ils ont géré la direction avec quelques autres collègues jusqu’à la mort de Mochi Onory (1953). A partir de 1957, la revue a eu Viora comme seul directeur responsable, aidé par un comité scientifique (cf. infra, note 20).
7 La partie la principale est pourtant de droit médiéval : l’âge moderne viendra intéresser surtout pendant les derniers trente ans. La revue présente aussi, en italien, des articles de remarquables auteurs étrangers, tels que Ernst Meyer (I, 1928), Hermann Kantorowicz (II, 1929), Jules C. Naber (VII, 1934 ; VIII, 1935 ; X, 1937 ; XIII, 1940 et XIV, 1941), Ferran Valls-Tabemer (XI, 1938) et Jean Yver (XII, 1939).
8 Du premier demi-siècle de la revue son directeur a tracé en 1977 un bref esquisse général : M. Viora, « 1928-1977 », Rivista di storia del diritto italiano, L (1977), p. 1-XXX. En 1987 on a publié – en mémoire de lui – un index raisonné des années de cette période : Rivista di storia del diritto italiano. Indici del cinquantennio 1928-1977, Rome 1987 (vol. 28 de la Biblioteca della Rivista di storia del diritto italiano éditée par la Fondazione Sergio Mochi Onory per la storia del diritto italiano, dont l’administration est à la Biblioteca Patetta de l’Université de Turin).
9 La revue, publiée jusqu’en 1935 (année V) par l’imprimerie Leonardo da Vinci de Città di Castello (en Ombrie), est passée entre 1936 et 1943 (années VLXVI) à l’éditeur Zanichelli de Bologne : à cause de la guerre une partie considérable du magasin a été détruite en 1944 par les bombes. Ce qui a été sauvé est maintenant conservé dans la Biblioteca Patetta de l’Université de Turin.
10 Déjà le numéro du 1943 (année XVI) avait eu des difficultés ; en 1944 les événements de la guerre (qui a séparé l’Italie en deux parties) a bloqué l’activité de la revue. Cette-ci a repris avec beaucoup de difficulté, à cause aussi de la situation économique difficile de l’Italie après la guerre, en 1947 : le mince numéro se refère donc à la période 1944-47 (années XVII-XX).
11 Serge Mochi Onory est mort le 9 jullet 1953 : l’année 1954-55 (XXVI-XXVII) est dédiée aux écrits des collègues destinés à sa mémoire.
12 Annali di storia del diritto. Rassegna internationale. C’est bien connu que l’éditeur Giuffré de Milan était – et est – le principal éditeur de la péninsule spécialisé en matière juridique : les revues qui s’y appuient jouissent donc de la possibilité de se faire mieux connaître dans le milieu des juristes. A l’époque, François Calasso dirigeait la rédaction de la principale encyclopédie juridique italienne, publiée par Giuffré et pouvait donc s’appuyer sur ce prestigieux éditeur.
13 « Questa pubblicazione annuale nasce legata alla vita dell’Istituto di Storia del diritto italiano dell’ Università di Roma e della Scuola di perfezionamento nella storia del diritto medievale e moderno, che vi è annessa ; e il titolo col quale si presenta allude precisamente a questa vita, che vuole di anno in anno documentare. // Tale il suo compito primo. Che ad esso se ne congiungano altri, che sono a loro volta il frutto o la premessa di cotesta vita, è cosa naturale ed ovvia [...] Percorrendo fedelmente questa propria strada, gli Annali di storia del diritto non intendono turbare e tanto meno usurpare la funzione che egregiamente svolgono le riviste di storia del diritto attualmente esistenti, in Italia e fuori d’Italia, tutte insigni per tradizioni e altamente benemerite di questi studi : ché anzi, se a un fine superiore essi aspirano, questo potrebbe essere la preparazione, se non addirittura l’offerta, di quel terreno d’incontro che è forse mancato finora agli studiosi di storia del diritto, tenendo lontani ed estranei fra loro lavoratori della stessa zolla ».
14 En particulier, dans les numéros I (1928), III (1930), V (1932), XIII (1940). François Calasso avait aussi publié son premier livre dans la collection de la Biblioteca della Rivista di storia del diritto italiano (n. 3) et aussi un autre livre à la suite (n. 9).
15 Le Comité scientifique des Annali était composé en 1957 par Guy Astuti, Geoffrey Barraclough, Jean Pierre Bognetti, François Calasso, Helmut Coing, Almiro de Avila Martel, Jean De Vergottini, Robert Feenstra, François Ganshof, Alfonso Garcia Gallo, Erich Genzmer, Gabriel Le Bras, Karol Koranyi, Mashata Kubo, Stephan Kuttner, Bruno Paradisi, Pierre Petot, Heinrich Felix Schmid, Alexander Soloviev.
16 Les nombreaux engagements de la grande personnalité de François Calasso (doyen de la Faculté de droit de « La Sapienza », directeur de la Enciclopedia del diritto...) ont imposé quelquefois un numéro double (III-IV pour 1959-60 et V-VI pour 1961-62), mais sa mort a causé un « choc » aussi pour la revue. Son successeur à la direction, Guy Astuti, assurait en 1965 que les « Annali » auraient continué et utilisait le numéro IX (1965) pour rééditer les « Scritti minori » de Calasso, mais la revue avait perdu son maître.
17 La direction des Annali a été tenue pendant trois ans (IX-1965 ; X/XI-1966-67) par Guy Astuti, collègue et successeur de Calasso sur sa chaire ; ensuite les trois professeurs de notre matière dans la Faculté de droit de Rome (Guy Astuti, Jean Cassandro et Bruno Paradisi) ont été les codirecteurs des années XII-XIII (1968-69) et XIV-XV (1970-73), avec lesquelles la revue a terminé sa vie.
18 La famille de Serge Mochi Onory, en suivant la volonté du professeur, a constitué en 1956 la « Fondazione Sergio Mochi Onory per la storia del diritto italiano », présidée à l’époque par sa veuve madame Maria Aurelia Vicarelli et maintenant par son fils, l’ambassadeur Giusandrea Mochi Onory, professeur de droit international.
19 À cette fondation Marius Viora a cédé le titre de la revue : elle est donc devenue son propre éditeur.
20 Ceci arrive à partir du numéro XXX (1957) : il s’agissait de Guy Astuti, Jean Pierre Bognetti, Emile Bussi, François Calasso, Jean Cassandro, Aide Cecchini, Marius Chiudano, Jean De Vergottini, Antoine Era, Joseph Ermini, Camille Giardina, Hugues Gualazzini, Antoine Marongiu, Charles Guy Mor, Hugues Nicolini, Bruno Paradisi, Sylvius Pivano, Melchior Roberti, Edouard Ruffïni, Romuald Trifone. Pierre Vaccari. Jules Vismara et Marius Viora.
21 Marius Viora, mon maître, s’appuyait déjà sur moi comme secrétaire de rédaction. Il était le dernier des fondateurs ; à sa mort, la direction de la revue a été confiée à moi-même, un de ses derniers élèves. J’ai conservé l’impostation d’auparavant. Maintenant (2005), le Comité de rédaction de la revue est composé des collègues prof. R. Ajello, M. Ascheri, M. Bellomo, L. Berlinguer, I. Birocchi, A. Campitelli, P. Cappellini, S. Caprioli, M. Caravale, D. Cecchi, A. Cernigliaro, G. Cianferotti, E. Cortese, P. Costa, A. De Martino, E. Dezza, M.G. Di Renzo Villata, M.R. Di Simone, R. Feola, M. Fioravanti, P. Fiorelli, C, Ghisalberti, P. Grossi, F. Liotta, D. Maffei, D. Marrara, F. Martino, G. Massetto, A. Mazzacane, E. Mazzarese Fardella, M. Montorzi, L. Moscati, C.M. Moschetti, P. Nardi, A. Padoa Schioppa, A. Padovani, G.S. Pene Vidari, U. Petronio, V. Piano Mortari, V. Piergiovanni, L. Prosdocimi, A. Romano, U. Santarelli, R. Savelli, I. Soffietti, B. Sordi, G. Zordan.
22 La direction se trouve maintenant à la Biblioteca Patetta de l’Université de Turin (via Sant’Ottavio 20, Turin).
23 Il est bien connu qu’en Italie les chercheurs de droit romain et ceux de droit médiéval et moderne appartiennent à deux secteurs d’études et de vie universitaire bien différents. Par conséquent je ne parle pas des nombreuses revues italiennes qui s’occupent du droit romain. Outre l’ancien Bullettino (cfr. supra, note 2) qui continue ses publications et les Studia et documenta historiae et iuris (cfr. infra, note 45), on peut rappeler – au moins – Laheo, Index, lura et la nouvelle revue informatique Rivista di diritto romano. Une revue en peu particulière, pour la période étudiée, a commencé ses numéros annuels en 1986 : Roma e America. Diritto romano comune. Rivista di Diritto dell’Integrazione e Unificazione del diritto in Europa e in America Latina, dirigée par Sandro Schipani et publiée par l’éditeur Mucchi de Modène, qui en 2004 en est à son XVIIe numéro.
24 La proximité avec nos Journées me semble imposer un simple compte-rendu, sans entrer dans les détails ni en évaluer les résultats.
25 Rivista di storia del diritto contemporaneo, éd. Celebes, Trapani. La revue est sortie en 1976 (avec un fascicule trimestriel à la fin de l’année) et a continué jusqu’en 1977 (fascicules I et II). Le directeur était Claude Schwarzenberg, le comité scientifique était composé par Guy Astuti, Charles Ghisalberti, Camille Giardina, Antoine Marongiu, Paul Ungari (et, après, Gino Gorla).
26 Quaderni fiorentini per la storia del pensiero giuridico moderno, Giuffré editore. Milan. Le Conseil de rédaction au début était composé par le “redattore” Paul Grossi et ses collègues Pierre Costa, Pierre Fiorelli, Louis Lombardi Vallauri, François Romano. La « pagina introduttiva » de Paul Grossi lançait la perspective du « colloque entre juristes », qui sera un des principes inspirateurs – et de succès – de l’initiative et de sa politique culturelle.
27 Dans la « pagina introduttiva » de chaque année Paul Grossi indiquait les caractéristiques du numéro, car la revue annonçait bien souvent les arguments à développer et les buts à atteindre, selon une fine vocation culturelle qui aspirait à mettre en relief les différentes – mais considérables – perspectives d’où l’on pouvait déduire l’importance contemporaine de la science juridique.
28 J’ai tâché, pour ma part, de mettre en relief ce grand engagement et les notables résultats acquis à l’occasion de la vingtième année de la revue : G. S. Pene Vidari, « Venti anni di Quaderni fiorentini », Rivista di storia del diritto italiano, LXV (1992), p. 453-560. Paul Grossi lui-même a tracé une fine et très réussie esquisse de son activité en quittant la direction de la revue : P. Grossi, « Pagina introduttiva (Storia e cronistoria dei « Quaderni fiorentini ») », Quaderni fiorentini per la storia del pensiero giuridico moderno, 30 (2001), p. 1-12.
29 Materiali per una storia della cultura giuridica raccolti da Giovanni Tarello, I (1971), Società Editrice II Mulino, Bologne. Les « Materiali » sortaient chaque année de l’Institut de Philosophie du droit de l’Université de Gênes, dirigé par le même Tarello (quelquefois en deux volumes). En 1979 (année IX) on est passé – définitivement – au niveau d’une vraie revue, avec deux fascicules semestriels (juin -décembre).
30 Il s’agit, en principe, d’articles qui étudient surtout l’histoire de la culture et de la pensée juridique, et qui – par exemple – suivent bien peu l’histoire des institutions.
31 Le dernier numéro de la revue (année XXXV, juin 2005) a toujours la direction chez l’Université de Gênes (Dipartimento Giovanni Tarello. Sezione di Filosofia e Sociologia del diritto), pour la direction de Silvana Castignone (directeur responsable), Mauro Barberis, Pierlouis Chiassoni, Paul Comanducci, Richard Guastino, Realino Marra, Georges Rebuffa, Mariangela Rispoli.
32 Je m’était permis plusieurs fois de tâcher de convaincre Paul Grossi à continuer, mais son programme de laisser à ses élèves la revue (pour continuer encore ensemble le parcours scientifique entrepris avec eux) n’a pas changé.
33 Maintenant (depuis le numéro 31 du 2002) Pierre Costa est passé « redattore » de la revue, aidé par un Conseil de rédaction composé par Paul Cappellini, Paul Caretti, Maurice Fioravanti, Paul Grossi, François Palazzo et Bernard Sordi (on a seulement ajouté que les Quaderni fiorentini ont été « fondati nel 1972 da Paolo Grossi »).
34 C’est Paul Grossi qui lasse entendre cette situation, soit dans la « pagina introduttiva » du premier numéro soit dans celle du trentième (cfr. supra, notes 26-28). En effet, même si François Calasso avait bien des rapports avec les juristes – au moins comme directeur de l’Enciclopedia del diritto –, ses Annali n’ont presque jamais édité des articles liés au droit d’aujourd’hui, tandis que Quaderni fiorentini ont suivi bien souvent cette perspective.
35 Il me semble utile de reprendre quelque partie de la « pagina introduttiva » du premier numéro, qui peut représenter le programme, que la revue a su très bien poursuivre : « Se per questa pagina introduttiva del primo numero dei nostri ‘Quaderni’ fosse stata necessaria una intitolazione più specifica, avremmo invece polemicamente segnato in epigrafe : ‘Colloquio tra i giuristi’, quasi per esprimere, insieme, il motivo centrale del foglio nascente e l’esigenza forse più sentita della scienza giuridica di oggi, che deve, innanzi tutto, prima di guardare oltre, riflettere in se stessa e sul proprio assetto interiore. // Storico del diritto e cultore di un diritto positivo si sono troppo isolati nella elaborazione delle proprie tecniche, ostentando una reciproca sordità e incomprensione, e, lungi dall’intessere un dialogo, hanno piuttosto recitato, ciascuno per proprio conto, un improduttivo monologo : il primo, da un lato, troppo dedito ai riti misterici dell’erudizione fino a scambiarli con l’oggetto immediate ed esclusivo della propria attività di ricerca ; il secondo, per altro verso, compiaciuto di arditi esercizi di logica astratta nel trapianto, più o meno consapevole, d’una strumentazione tecnologica sul piano delle scienze umane. Ambedue, comunque, operatori culturalmente e socialmente di scarsa rilevanza. // E’ ormai tempo di operare due recuperi : riacquisire, da parte dello storico del diritto, il senso della unitarietà della ‘scientia iuris’ ; recuperare, da parte del giurista di diritto positivo, il senso della storicità come dimensione intrinseca del fenomeno giuridico. E’ un tentativo non ulteriormente dilazionabile, se non a prezzo di costi, troppo onerosi. [...] // Da questo disagio, da queste esigenze, dalla consapevolezza che qualcosa oggi si deve fare, nasce l’iniziativa di avviare, da questo anno, dei Quaderni fiorentini per la storia del pensiero giuridico moderno : Il non una nuova rivista, ma dei ‘quaderni’ che annualmente rappresentino la testimonianza di un lavoro variamente complesso, ma proteso nel senso indicato ; // né, tanto meno, una rivista storico-giuridica, ma un banco comune di incontro e di lavoro che veda seduti assieme, in stretto contatto, storici e filosofi del diritto, privatisti e pubblicisti ; // inoltre, quaderni ‘fiorentini’, dal momento che Firenze, nella sua vitalité culturale, fornisce alla iniziativa ben più che una semplice occasione ; // infine quaderni dedicati a una problematica ben definita, non solo per colmare, con apporti specifici, un deplorevole e umiliante vuoto storiografico, ma perché il pensiero giuridico moderno, quale terreno di continuità, al di là di fratture legislative, tra presente e passato, può costituire un materiale di studio taie da presupporre legittimamente un banco comune di lavoro e una comune operosità [...] ».
36 Il s’agit des numéros 3-4 (1974-75), 5-6 (1976-77), 11-12 (1982-83), 20 (1991).
37 Les « actes » du colloque sur Savigny sont dans le numéro 9 (1980), ceux de celui sur les revues au numéro 16 (1987).
38 La tradition de publier des mélanges après un volume thématique continue à être respectée : après les deux tomes du numéro 31 (2002) sur l’ordre juridique européen, celui 32 (2003) reprend les articles mélangés.
39 Le « Centra di studi per la storia del pensiero giuridico moderno » a été fondé par Paul Grossi presque au même temps que « sa » revue et est devenu le centre- même de la rédaction de la revue. Paul Grossi a désiré être soulagé de la direction du « Centre » au même temps que de celle de la revue, et y a été substitué comme directeur par son élève Bernard Sordi.
40 La Seconde scolastique espagnole a été ramené à la mémoire par le bien réussi colloque florentin de la même année (1992) que la fondation de la revue : l’édition des « actes » a ouvert en 1973 la collection des livres de la « Biblioteca per la storia del pensiero giuridico moderno » publiée elle-aussi par l’éditeur Giuffré de Milan. Aux revues juridiques italiennes les Quaderni fiorentini ont dédié le numéro 16 (1987) et la « Biblioteca » ses livres nos 13 et 43 ; aux revues françaises le n° 29 (pour les soins de André-Jean Arnaud).
41 Rivista internationale di diritto comune, éd. Il Cigno Galileo Galilei-Edizioni di arte e scienza, Rome-Erice. Le « Ettore Majorana Centre for Scientific Culture » est devenu maintenant « Ettore Majorana Fundation and Centre for Scientific Culture ».
42 En 1990 le Comité scientifique était présidé par Dominique Maffei et comprenait Màrio Jùlio de Almeida Costa, Marius Ascheri, John Barton, Manlio Bellomo, Leonard Boyle, Ennius Cortese, Gerhard Dilcher, Charles Donahue Jr., Robert Feenstra, Gérard Fransen, Antonio Garcìa y Garcia, André Gouron, Stephan Kuttner, Peter Landau, Peter Linehan, Knut W. Nörr, Antoine Padoa Schioppa, Augustin Paravicini Bagliani, Antonio Pérez Martin, Ludwig Schmugge, Laurent Waelkens, Peter Weimer.
43 Manlio Bellomo entre 1980 et 1987 avait déjà été codirecteur des Quaderni catanesi di studi classici e medievali (éd. Tringale, Catane), où il a publié plusieurs travaux d’histoire du droit savant ou sicilien, rédigés par lui- même ou par ses élèves.
44 Le numéro 12 est de 2001.
45 La revue, qui a atteint maintenant le numéro LXXI (2005), est dirigée par Jean Louis Falchi et est éditée par la Lateran University Press.
46 La revue a commencé en 1995 comme Le Carte e la Storia. Bollettino semestrale della Società per gli studi di Storia delle Istituzioni, sous la direction de Guy Melis, éditée par la Nuova Immagine Editrice de Sienne. Depuis 1999 la revue, toujours dirigée par Melis, est passée à l’éditeur Il Mulino de Bologne et a changé aussi la seconde partie de son titre : Le Carte e la Storia. Rivista di storia delle istituzioni. Maintenant la direction et l’administration sont à Rome, à la Scuola speciale per archivisti e bibliotecari de l’Université de Rome (via Vicenza 23).
47 Entre 1995 et 1998 ce lien relevait déjà du titre, après 1999 (avec le passage de la revue aux éditions de Il Mulino) l’intitulé ne le souligne plus, mais il reste, comme on peut le déduire des compte-rendus de la revue.
48 Frontiere d’Europa, éditeur E.S.I. (Edizioni Scientifiche Italiane), Naples. Le sous-titre de cette « rivista storica semestrale » est Società-economia-istituzioni-diritto del Mezzogiomo d’Italia. La dernière année (X-2004) a conservé les caractéristiques de la fondation (sauf que pour quelques changements de codirecteurs et pour le comité scientifique).
49 Giornale di storia costituzionale. Semestrale del Laboratorio « A. Barnave ». La revue a la direction chez le Laboratorio di storia costituzionale « A. Barnave » de l’Université de Macerata et est éditée et distribuée par Quodlibet edizioni, Macerata (via M. Ricci 108).
50 Le numéro 6 (II semestre 2003) regardait « Opinione pubblica. Storia, politica, costituzione dal XVII al XX secolo », le numéro 8 (II semestre 2004) s’occupait de « La ‘deriva parlamentare’ nella storia costituzionale francese ».
51 Storia e diritto, I, Naples 1986. L’édition était effectuée directement par l’Istituto di storia del diritto italiano de la Université de Naples (qui maintenant s’appelle Université Federico II). La publication s’est arrètée après quelques volums.
52 Studi di storia del diritto, I, Milan 1996, éd. Giuffré, entre la collection des publications de l’Istituto di storia del diritto italiano de l’Université de Milan.
Auteur
Professeur à l’Université de Turin.
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