Ecomusée en Chine : entre idéal et réalité
p. 241-251
Texte intégral
1L’écomusée est l’institution culturelle qui assure sur un territoire donné les fonctions de recherche, de conservation, de présentation et de mise en valeur d’un ensemble de biens culturels et naturels représentatifs d’un milieu et des modes de vie qui s’y sont succédés. La notion d’écomusée, introduite en Chine au cours des années 1980-1990, prend son essor dans les régions où des ethnies minoritaires possèdent de riches éléments du patrimoine culturel immatériel. Elle est un moyen idéal pour la sauvegarde de ce patrimoine car elle permet non seulement une conservation dynamique et une transmission aux générations futures du patrimoine immatériel mais également à la population de le connaître, d’y accéder et de l’apprécier.
2Le développement de l’écomusée est en relation avec la promotion du patrimoine culturel immatériel en Chine. Au fur et à mesure de la mise en œuvre par la Chine de la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel1 adoptée par l’UNESCO en 2003 et l’adoption de la loi pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de la République populaire de Chine2en 2011, le patrimoine culturel immatériel présente un grand intérêt pour la société chinoise. D’une part, le gouvernement central et les gouvernements locaux sont très actifs dans la recherche de moyens nouveaux pour la conservation, la sauvegarde et la transmission des ressources du patrimoine culturel immatériel. D’autre part, la population s’intéresse de plus en plus au patrimoine culturel immatériel. Beaucoup de personnes souhaitent comprendre le mode de vie culturelle traditionnel des ethnies minoritaires et connaître les éléments constitutifs de leur art populaire. C’est dans ce contexte que les écomusées chinois se développent3.
3Bien que les écomusées chinois satisfassent au besoin touristique et culturel et à la curiosité des gens, leur fonction de conservation et de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est souvent mise en doute par les muséologues et le grand public. L’écomusée est un milieu représentatif pour la vie des populations autochtones. Pourtant il existe un grand déséquilibre entre le statut de détenteur de la culture locale de ces habitants et leur participation au fonctionnement de l’écomusée.
4Cette étude sur l’écomusée chinois souhaite éclairer sa diffusion et la pratique observée avec le détournement de sa fonction de protection et une gestion controversée.
I – La diffusion de la notion d’écomusée en Chine
5La notion d’écomusée, apparue pour la première fois lors d’une conférence de l’ICOM au début des années 1970, a connu un grand développement. Des années plus tard, cette notion a fait son apparition en Chine, elle s’est notamment développée avec la création d’un premier écomusée dans la province du Guizhou au sud-ouest de la Chine.
A – La notion d’écomusée : une nouvelle muséologie
6En 1971, à l’occasion des journées de la 9e conférence générale de l’ICOM4, intitulée « le musée au service des hommes aujourd’hui et demain. Le rôle éducatif et culturel des musées », l’expression « écomusée » résulte des réflexions d’Hugues de Varine5, directeur de l’ICOM depuis 1964, de Georges Henri Rivière, ancien directeur et conseiller permanant à l’ICOM, et de Serge Antoine, conseilleur du ministre de l’Environnement. Selon eux, « Un écomusée, ce n’est pas un musée comme les autres... C’est un musée éclaté, interdisciplinaire, démontrant l’homme dans le temps et dans l’espace, dans son environnement naturel et culturel, invitant la totalité d’une population à participer à son propre développement par divers moyens d’expression basés essentiellement sur la réalité des sites, des édifices, des objets, choses réelles plus parlantes que les mots ou les images qui envahissent notre vie »6. Quelques mois plus tard, il est officiellement affirmé à Dijon par M. Robert Poujade, ministre de l’Environnement M. Poujade a utilisé ce concept pour mettre en avant le travail d’un ministère en pleine création. Presque en même temps, le premier écomusée de la Communauté urbaine le Creusot-Montceau au Creusot est créé7.
7La création et l’extension de la notion d’écomusée se justifie par les mutations rapides et profondes connues par les sociétés humaines et la crise industrielle dans les années 1970 et 1980. C’est ainsi que son véritable créateur, Georges Henri Rivière, dans un but de garder les traces des sociétés rurales menacées, en a donné une très longue définition explicite8, approuvée en 1978 par l’assemblée générale de la Fédération des parcs naturels de France. Il voulait l’écomusée comme un conservatoire vivant de l’environnement rural ou urbain ou les deux à la fois. L’écomusée sauvegarde le passé, il s’occupe aussi du présent et de l’avenir. Outil interdisciplinaire, il met en valeur non seulement le folklore rural ou urbain mais également l’archéologie industrielle et artisanale, l’histoire, la sociologie, la science et les autres domaines divers, il a pour mission primordiale d’associer les habitants et les visiteurs à son fonctionnement et à son programme pédagogique.
8Les deux principales idées du fonctionnement de l’écomusée sont ainsi identifiées, l’une est de faire évoluer la conception traditionnelle du musée qui était un temple du passé disparu et figé. Le terme « écomusée » associe les mots « écologie » et « musée », il est conçu comme un espace spécifique et structuré en dehors de la société industrielle pour conserver de manière vivante la culture traditionnelle et son environnement ainsi que pour les transmettre. La participation de la population est aussi l’un de ses principes fondateurs. La population locale doit chercher à mettre en valeur tout son héritage culturel de son territoire plus ou moins vaste et bien caractérisé.
9L’écomusée montre un grand dynamisme dans le monde, notamment en Chine dont les cultures traditionnelles des ethnies minoritaires nécessitent une protection dans l’environnement où elles se sont formées au cours de l’histoire.
B – La prise en considération de l’écomusée en Chine
10C’est au début des années 1980 que la Chine a pris connaissance de la notion d’écomusée. Elle est prise en considération petit à petit par les milieux académiques et les muséologues. En 1995, les experts norvégiens et chinois ont présenté un rapport intitulé « la possibilité de la création d’un écomusée pour l’ethnie Miao9 dans la ville Suoga10 dans la province du Guizhou ». Après l’approbation par le bureau national du patrimoine culturel et le gouvernement populaire de Guizhou, ce rapport est officiellement intégré dans les programmes de coopération entre la Chine et la Norvège. Le 13 octobre 1997, l’accord concernant la création d’un écomusée à Suoga dans la province du Guizhou a été signé à Pékin. Grâce à ce partenariat bilatéral, le gouvernement chinois a créé son premier écomusée. Le 31 octobre 1998, avec son inauguration, il est ouvert au monde entier et attire un public chinois et étranger de plus en plus nombreux.
11Au fur et à mesure de cette expérimentation, d’autres écomusées sont créés dans les régions qui présentent des riches éléments culturels traditionnels telles que la province du Guizhou, la région autonome du Guangxi, la Province du Yunan, ainsi que la région autonome de Mongolie intérieure. Ces dernières années, l’écomusée chinois connaît un développement nouveau. Sa création ne se limite plus aux régions isolées dans le sud-ouest de la Chine ou aux fins de la préservation des cultures des ethnies minoritaires, elle s’est développée à l’est de la Chine et prend en compte l’homme et son milieu urbain. En 2012, l’écomusée d’Anji11 à Zhejiang12 est créé, il est le premier écomusée chinois créé dans l’est de la Chine.
12L’écomusée en tant que nouveau domaine des musées, est actuellement régi par la méthode adoptée par le ministère de la Culture en 2005 pour la gestion de ces musées13. Cependant, la fonction de l’écomusée n’est pas une fonction traditionnelle, elle a pour but la préservation de la culture traditionnelle, la conservation du mode de vie et la protection de l’environnement naturel ou urbain. Par conséquent, la création et le fonctionnement de l’écomusée doivent respecter aussi la loi sur la protection des biens culturels14, la loi pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, le règlement sur les paysages pittoresques15 ainsi que le règlement sur la protection de la ville, du district et du village célèbres d’histoire et de culture16. Malgré l’existence de ces textes législatifs et règlementaires, leur dispositif ne précise guère la notion et la fonction de l’écomusée, ce qui pose certaines difficultés pour le fonctionnement de ce dernier.
13Pour mettre en lumière le fonctionnement de l’écomusée, c’est en 2000 que, dans le district spécial de Liuzhi, les experts chinois et norvégiens ont organisé des ateliers pour les représentants des habitants des quatre écomusées17 et les membres du gouvernement local. A cette occasion, un principe pour les écomusées chinois, dit « le principe de Liuzhi » est formé. Ce principe constitue les orientations devant guider le fonctionnement de l’écomusée. Neuf idées sont fixées : « Les habitants du village sont les détendeurs de leur culture, ils ont le droit de l’identifier et de l’expliquer ; le contenu et la valeur de la culture doivent être associés à l’être humain, et s’en trouver renforcés ; la participation de la population est le noyau dur de l’écomusée, ce dernier doit être géré démocratiquement ; lorsqu’il existe un conflit entre le développement du tourisme et la sauvegarde de la culture, il faut donner la priorité à cette dernière : il est prohibé de vendre les biens culturels mais il est encouragé de vendre les objets artisanaux issus de fabrications traditionnelles ; la planification à long terme est la mesure la plus importante, est interdite toute planification économique à court terme remettant en cause la culture ; le patrimoine culturel doit être protégé dans son intégrité, la technologie traditionnelle et les archives matérielles se trouvent au cœur de cette protection ; les visiteurs ont obligation de respecter certaines règles de conduite ; l’écomusée n’a pas de forme unique en raison de la variété des conditions culturelles et sociales ; il faut renforcer le développement économique de la communauté locale et améliorer la vie des habitants »18.
14Ce principe poursuit la même philosophie consacrée par l’écomusée à l’origine. Toutefois, il a des caractéristiques distinctes par rapport au fonctionnement des écomusées français et norvégiens. Il souligne l’importance de la création de l’écomusée en fonction de conditions environnementales et culturelles locales, de la protection de la culture, du développement de la communauté locale, ainsi que l’amélioration de la vie des habitants.
II – La fonction détournée de l’écomusée
15En 2011, le bureau national du patrimoine culturel a publié un avis concernant le renforcement du développement des écomusées19. Cet avis précise à la fois sa définition et sa fonction : « l’écomusée est un musée de type nouveau, il démontre la trace du développement de la civilisation humaine à travers l’exposition et la sauvegarde des structures traditionnelles des quartiers ou villages, des physionomies paysagères générales, des cultures traditionnelles comme par exemple les activités de production, et leur environnement écologique »20. Cet avis donne non seulement un statut réglementaire à l’écomusée, il fixe également sa fonction principale qui vise la protection des éléments patrimoniaux matériels et immatériels d’un territoire donné. Cependant, la pratique révèle des différences avec l’affirmation des principes.
A – Une protection du patrimoine ou un développement général ?
16Au terme de la méthode pour la gestion du musée, le musée est une institution ayant le caractère d’un service administratif et elle est reconnue par le service concerné. C’est un lieu de collection, de conservation, de recherche et d’exposition des activités humaines mais aussi des traces de l’environnement naturel21. Le musée exerce une activité à but non but lucratif ayant pour fonction la conservation, la protection et l’exposition du patrimoine. En tant que musée, l’écomusée doit posséder ces éléments principaux. Cependant, sa fonction est mise en doute par les muséologues chinois.
17Il faut reconnaître qu’il existe une contradiction entre la protection du patrimoine et le développement de la communauté locale, un équilibre entre les deux doit être recherché. Or, les écomusées chinois sont principalement créés dans les régions sud-ouest où le développement économique et social est inférieur par rapport au niveau de vie moyen des habitants. La question prioritaire pour les communautés locales est d’augmenter leur niveau de vie et leur développement économique. Par conséquent, les gouvernements locaux prêtent une attention particulière aux ressources générées par les écomusées et les habitants des communautés locales sont aussi intéressés par l’augmentation de leurs revenus et l’amélioration de leur niveau de vie. Pour répondre aux attentes des visiteurs, les spectacles concernant la représentation des éléments du patrimoine culturel immatériel ne respectent pas leur forme authentique, ces derniers sont souvent dénaturés. En raison de la vie moderne, les artisanats traditionnels ou les modes de vie culturels qui exigent parfois une haute technologie ou qui coûtent cher, sont souvent abandonnés. En même temps, les écomusées fournissent des opportunités de travail, les jeunes générations sont attirées par des activités lucratives, la transmission héréditaire des artisanats traditionnels devient très fragile. Certains chercheurs ont analysé et critiqué ces phénomènes22.
B – Une priorité donnée aux retombées économiques
18Au début de la création de l’écomusée de Suoga, son fonctionnement et le développement de la communauté Miao Longhorn sont financés par le gouvernement local. C’est avec les aides du gouvernement et de la fédération des musées que les infrastructures de la communauté Miao sont améliorées. Cependant, les habitants du village Suoga n’ont pas une conscience suffisante de la notion d’écomusée, ils ne le considèrent que comme un centre de documentation créé et financé par le gouvernement et sans aucun lien avec leur vie. Ils ne pensent que l’amélioration de leur niveau de vie est due aux subventions gouvernementales, non au fonctionnement de l’écomusée. Pour renforcer la participation des habitants et développer l’économie de leur communauté, l’écomusée encourage les habitants villageois à participer à la mise en valeur du tourisme de leur communauté. Cela augmente le niveau de leur revenu et de leur vie. L’écomusée de Suoga exerce une influence de plus en plus pesante dans le domaine touristique, il est classé en 2006 comme le heu de démonstration de l’agrotourisme national et reconnu comme l’un des dix plus beaux sites touristiques de Guizhou en 2008. Aux yeux des experts chinois, lors du développement de son tourisme et de sa communauté, l’écomusée de Suoga, s’éloigne de son but premier destiné à la sauvegarde de la culture des Miao Longhorn. Il devient un simple village touristique tel que l’on en rencontre communément en Chine23.
19Pour les écomusées de seconde génération, ils sont créés au profit direct de la valorisation touristique. Prenons l’exemple de l’écomusée Dong24 de Dimen à Liping25 dans la province du Guizhou. C’est le premier écomusée d’initiative privée. Financé par le groupe économique « Mingde » de Hongkong, il est géré par le Studio de la culture et l’écologie de l’ouest de Chine et soutenu par le gouvernement du district de Liping. Sa création est motivée par le développement de l’éco-tourisme26, car cela permet son fonctionnement normal et l’amélioration du niveau de vie de la communauté Dong.
20Dans son onzième plan quinquennal concernant le développement économique et social du district Liping, le gouvernement local mentionne explicitement qu’il faut développer non seulement le tourisme rural, mais également construire et améliorer le site de Zhaoxing et Dimen27. Dans son douzième plan quinquennal, l’écomusée de Dimen devient un moyen important pour le renforcement du tourisme rural et l’exploitation de la ressource culturelle de la communauté Dong. Il est clair qu’aux yeux du gouvernement, l’écomusée n’a qu’un rôle de promotion du tourisme rural.
21L’écomusée est créé pour les habitants d’une communauté locale mais son développement est dominé par le gouvernement. Toutefois, les collections et la conservation des éléments du patrimoine culturel sont des activités à court terme. Une fois le centre de documentation pour l’écomusée établi, le gouvernement ne s’intéresse plus au fonctionnement de ce centre pour la protection du patrimoine. Ce qui l’intéresse est les retombées économiques apportées par l’écomusée28. C’est le grand problème que les écomusées chinois affrontent.
III – L’insuffisance de la participation de la population locale
22Par rapport au musée ordinaire, l’un des traits remarquables de l’écomusée doit être la participation des habitants de la communauté locale à la gestion et au fonctionnement. Ces habitants locaux sont les acteurs de la création, de la préservation et de la transmission de leur patrimoine culturel. Ils sont fondamentaux dans l’administration et le fonctionnement de l’écomusée créé pour la sauvegarde de leur culture traditionnelle, ils ont un droit sur leur création et leur patrimoine culturel ainsi que sur l’usufruit apporté. C’est ainsi que la participation de la communauté locale entière est l’une des idées fondamentales de l’écomusée. Cependant, les habitants sont moins éduqués et manquent de conscience patrimoniale, il est parfois impossible de s’appuyer sur eux pour assurer le développement de l’écomusée.
23Reprenons l’exemple de l’écomusée de Suoga à Guizhou. Au moment de sa création, un projet sur la méthode concernant la gestion de l’écomusée de Suoga était initiée. Selon cette méthode, en premier lieu, l’écomusée de Suoga est géré par un directeur. Puis il a été prévu la création temporaire d’un comité de gestion composé des représentants venant de la province, de la commune, du district spécial et du village. Après cette transition progressive, on aboutit à une gestion autonome sous l’égide d’un directeur recommandé par la communauté Miao afin de permettre la participation des habitants de la communauté à la gestion. Cependant, l’écomusée est géré selon le fonctionnement d’un musée public ordinaire dont les personnels sont des fonctionnaires. De ce fait, les villageois ne peuvent participer à la gestion de l’écomusée, car ils ne sont pas fonctionnaires, et le fruit de leur travail ne peut être pris en compte comme celui des fonctionnaires29.
24Pour certains écomusées, ils sont créés avec l’appui d’investissements de capitaux étrangers. Leur organe principal de gestion est composé de personnels nommés par les investisseurs et les habitants locaux doivent obéir à ces gestionnaires. Tel est le cas de l’écomusée Dong de Dimen : créé par le financement du groupe économique « Mingde » de Hongkong, géré par le Studio de la culture et l’écologie de l’ouest de Chine, le directeur du musée est celui du bureau général de ce Studio. Bien que les affaires quotidiennes des habitants du village soient gérées par leur comité villageois, le centre de documentation qui est le centre de l’écomusée est, lui, géré directement par le Studio.
25Puisqu’il est impossible d’être membres de l’organe de gestion, la participation des habitants à la gestion et au fonctionnement de l’écomusée devient un rêve impossible. Par exemple, les successeurs du patrimoine culturel immatériel à Dimen sont sélectionnés et formés par le Studio de la culture et l’écologie de l’ouest de Chine sans avoir à recueillir le consentement des villageois. Pour les autres domaines, tels que l’emploi et la répartition des revenus, les habitants n’ont aucun pouvoir de décision.
26La plupart des écomusées sont créés dans les régions des ethnies minoritaires où l’économie locale est sous-développée. Aussi le développement économique et touristique ainsi que l’amélioration du niveau de vie des habitants motivent principalement leur création. L’exploitation commerciale devient inéluctable. L’important contraste entre la conception initiale de l’écomusée et sa réalité rend la participation de la communauté locale illusoire.
27En août 2011, le bureau national du patrimoine culturel a publié un avis concernant la nomination des premiers écomusées de démonstration30 avec cinq musées identifiés31. Cet avis essaie de renforcer la planification scientifique de ces musées, d’établir un régime efficace de la participation des habitants à la gestion afin de fournir une expérience pour la gestion et le développement des autres écomusées chinois. Toutefois, l’effectivité de ce règlement qui vise à la promotion des expériences des gestions est très douteuse.
Notes de bas de page
1 Elle est adoptée à la 32e session de la conférence générale de l’UNESCO le 17 octobre 2003. La Chine a adhéré à la convention le 20 août 2004.
2 Elle est adoptée lors de la 19e session du comité permanent de la onzième Assemblée nationale populaire le 25 février 2011 et est entrée en vigueur depuis le 1er juin 2011. http://www.gov.cn/flfg/2011-02/25/content_1857449.htm
3 A l’heure actuelle, la Chine compte 16 écomusées dont la plupart se situent dans la région sud-ouest de la Chine, telle que les provinces du Guizhou, du Yunnan et la région autonome de l’ethnie Zhuang. Ces 16 écomusées sont répartis dans quatre provinces : la province du Guizhou en possède quatre, la région autonome de l’ethnie Zhuang en compte dix, la province du Yunnan en a un et la région autonome de Mongolie intérieure se situant au nord de la Chine en crée un.
4 La 9e conférence générale du Conseil international des musées (ICOM) s’est tenue en France du 29 août au 10 septembre 1971. Elle a débuté à Paris et elle s’est terminée à Grenoble.
5 Né le 3 novembre 1935, il fut directeur de l’ICOM de 1964 à 1974.
6 A partir de la définition originelle élaborée par Georges-Henri RIVIÈRE et Hugues de VARINE pendant la neuvième conférence du Conseil international des musées, http://www.ecomusee-creusot-montceau.fr/spip.php?rubrique39.
7 Créé en 1971.
8 Voir http://www.ecomusee-creusot-montceau.fr/spip.php?rubrique77.
9 Les Miao sont une des 55 ethnies minoritaires reconnus par le gouvernement chinois. Les Miao vivent principalement dans le sud de la Chine, dans les provinces du Guizhou, du Hunan, du Yunnan, du Sichuan, du Guangxi, du Hainan, du Guangdong et du Hubei.
10 Le village Suoga se situe à 42 km du nord du district spécial de Liuzhi qui est une subdivision administrative de la province du Guizhou et placée sous la juridiction de la ville-préfecture de Liupanshui. Ayant moins de 5 000 habitants, ce village est le seul habitat des Miao Longorn, dont la coiffure est tout à fait unique.
11 Anji est un district administratif de la province du Zhejiang en Chine. Il est placé sous la juridiction administrative de la ville-préfecture de Huzhou.
12 Zhejiang est une province côtière chinoise au sud de Shanghai, le chef-lieu est la ville de Hangzhou célèbre pour le lac de l’Ouest qui est inscrit sur la liste du patrimoine mondial en 2011.
13 http://www.gov.cn/flfg/2006-01/09/content_151766.htm.
14 Elle est adoptée à la 25e session du comité permanent de la cinquième Assemblée nationale populaire le 19 novembre 1982, Recueil des lois et règlements sur la protection du patrimoine culturel en Chine (1949-1999), op. cit., p. 140-145. Elle est modifiée lors de la 30e session du comité permanent de la neuvième Assemblée nationale populaire le 28 octobre 2002, Recueil des lois et règlements sur la protection du patrimoine culturel en Chine (1949-1999), op. cit., p. 455-468.
15 Adopté par le Conseil des affaires d’Etat le 19 septembre 2006, http://www.gov.cn/flfg/2006-09/29/content_402774.htm
16 Adopté par le Conseil des affaires d’Etat le 22 avril 2008, http://www.gov.cn/flfg/2008-04/29/content_957342.htm
17 La province du Guizhou possède quatre écomusées, dont l’un est consacré à l’ethnie Miao à Souga, les trois autres sont l’écomusée Zhenshan pour le peuple Buyi, l’écomusée de l’ancien ville de Longli pour les Hans et l’écomusée du village Dong de Tan’an.
18 SU Haidon, L’écomusée chinois, Edit. Cité interdite, Pékin, 2005, p. 18.
19 Adopté par le bureau national du patrimoine culturel le 17 août 2011, http://www.gov.cn/zwgk/2011-08/23/content_1930809.htm
20 Paragraphe 1er de l’avis.
21 Article 2 de la méthode.
22 GAN Daiju, « Le paradoxe rencontré par les écomusées chinois », Journal universitaire du Minzu de Chine, 2009, n° 2, p. 73.
23 PAN Nianying, « La réétude de l’écomusée Suoga », La théorie et le contemporain, 2005, n° 3, p. 8.
24 Les Dong sont une des 55 ethnies minoritaires reconnues par le gouvernement chinois. Ils ont une civilisation particulière à la fois marquée par des traditions héritées de l’époque impériale et fondée sur le chant comme mode d’expression.
25 Li Ping est un district administratif de la province du Guizhou, placé sous la juridiction de la préfecture autonome Miao et Dong de Qiandongnan.
26 Selon le contrat signé, pour 30 ans, entre le gouvernement local et le groupe économique Mingde, ce dernier investit dans la promotion touristique en utilisant les ressources culturelles et humaines locales. Il est clair que la création de l’écomusée Dong devient un programme accessoire du projet de développement touristique local. DU AN Yanping, L’étude sur les écomusées dans le sud-ouest de la Chine, p. 133-134.
27 http://www.liping.gov.cn/tylr.jsp?urltype=news.NewsContentUrl&wbnewsid=2293&wbtreeid=2965.
28 GAN Daiju, op.cit., p. 71.
29 DUAN Yanping, L’étude sur les écomusées dans le sud-ouest de la Chine, p. 101.
30 Adopté par le Bureau national du patrimoine culturel le 17 août 2011, http://www.gov.cn/zwgk/2011-08/23/content_1930796.htm
31 Ce sont l’écomusée d’Anji dans la province du Zhejiang, le musée de la communauté des quartiers historiques de Dunxi dans la province de l’Anhui, le musée de la communauté de Sangfangaixiang de Fuzhou dans la province du Fujian, l’écomusée Zhuang de Longji à Longsheng dans la région autonome de Guangxi et l’écomusée Dong de Tang’an à Liping dans la province du Guizhou.
Auteurs
Professeur à Renmin University of China directrice de l’Institut du patrimoine culturel
Doctorante à Renmin University of China
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Les Facultés de droit de province au xixe siècle. Tome 1
Bilan et perspectives de la recherche
Philippe Nélidoff (dir.)
2009
Les Facultés de droit de province au xixe siècle. Tome 2
Bilan et perspectives de la recherche
Philippe Nélidoff (dir.)
2011
Les désunions de la magistrature
(xixe-xxe siècles)
Jacques Krynen et Jean-Christophe Gaven (dir.)
2012
La justice dans les cités épiscopales
Du Moyen Âge à la fin de l’Ancien Régime
Béatrice Fourniel (dir.)
2014
Des patrimoines et des normes
(Formation, pratique et perspectives)
Florent Garnier et Philippe Delvit (dir.)
2015
La mystique déracinée. Drame (moderne) de la théologie et de la philosophie chrétiennes (xiiie-xxe siècle)
Jean Krynen
2016
Les décisionnaires et la coutume
Contribution à la fabrique de la norme
Géraldine Cazals et Florent Garnier (dir.)
2017
Ceux de la Faculté
Des juristes toulousains dans la Grande Guerre
Olivier Devaux et Florent Garnier (dir.)
2017