L’œuvre et l’imaginaire
Les origines du pouvoir-être créateur
L'épreuve qui sous-tend la tragédie spécifique a notre temps est celle que les philosophes nomment la « séparation ». Cette épreuve marque, entre autres choses, l'arrachement de l'agir humain aux sources où celui-ci puise, de manière participative, son pouvoir de création. Elle est aujourd'hui à l'origine de l'impuissance de cet agir, face aux défis éthiques et historiques, à faire « œuvre » de l'existence, c'est-à-dire à convertir la profondeur de sa béance en une profondeur habitée.
L'art ...
Éditeur : Presses universitaires Saint-Louis Bruxelles
Lieu d’édition : Bruxelles
Publication sur OpenEdition Books : 28 mai 2019
ISBN numérique : 978-2-8028-0302-7
DOI : 10.4000/books.pusl.9215
Collection : Collection générale | 9
Année d’édition : 1977
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-8028-0009-5
Nombre de pages : 321
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Paul Ricœur
PréfaceL'épreuve qui sous-tend la tragédie spécifique a notre temps est celle que les philosophes nomment la « séparation ». Cette épreuve marque, entre autres choses, l'arrachement de l'agir humain aux sources où celui-ci puise, de manière participative, son pouvoir de création. Elle est aujourd'hui à l'origine de l'impuissance de cet agir, face aux défis éthiques et historiques, à faire « œuvre » de l'existence, c'est-à-dire à convertir la profondeur de sa béance en une profondeur habitée.
L'art - qui est le paradigme de tout agir à l'œuvre - annonce cette inéluctable « perte de fond », en dit la souffrance, et tente de l'assumer en une ultime reprise. La pensée, de même, a pour tâche, non pas seulement de faire de la séparation une nécessité, mais d'en opérer la genèse et de tracer la voie de son dépassement critique.
L'auteur se propose, â travers l'interprétation de grands textes philosophiques, centrés sur la problématique de l'imagination, de renouveler la compréhension de l'enracinement fondamental de l’agir et des modalités de son ontologie.
Raphaël Célis est né à Bruxelles en 1951. Il fit ses études aux Facultés universitaires Saint-Louis et à l’Université catholique de Louvain; il suivit l’enseignement de Paul Ricœur à l'Université de Paris X. Aspirant au F.N.R.S. de 1972 à 1977, il fut promu docteur en philosophie de l’Université catholique de Louvain en 1976. Assistant aux Facultés universitaires Saint-Louis, il poursuit actuellement ses recherches philosophiques dans les domaines de l’art et de la politique.
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