Avant-propos
p. 7-8
Texte intégral
1Le présent volume regroupe les textes des communications présentées lors des Journées Castoriadis tenues aux Facultés universitaires Saint-Louis, à Bruxelles, les 26 et 27 avril 2007.
2Envisager conjointement la praxis et l’institution conduit au cœur même du travail de Castoriadis, permettant ainsi de le saisir dans sa dimension la plus novatrice, laquelle ne va toutefois pas sans risques. Son originalité tient pour partie à sa capacité à affronter sans fard l’aporie que manifeste le rapprochement de ces deux notions.
3La praxis, qui est ici à comprendre comme le faire visant l’autonomie de tous, exprime en effet l’ambition des hommes à dominer collectivement leur devenir, à être maîtres de leurs vies, lesquelles dépendent pourtant des institutions qui structurent le social. Il est clair que ces dernières ne peuvent être pensées que par référence à une dimension imaginaire relevant d’un collectif anonyme – comment sinon éviter de réduire la société à ses fonctions ou à des interactions individuelles ? Or dire que la société représente bien un niveau d’être irréductible, c’est dire que les institutions sont autonomes par rapport aux individus, lesquels ne peuvent donc jamais les dominer : comment des êtres toujours déjà socialement institués parviendraient à remettre en cause ce qui les constitue ?
4Mais comment oublier par ailleurs les moments historiques où les hommes ont collectivement pris en charge l’organisation sociale, dessinant les linéaments d’une véritable démocratie, c’est-à-dire d’un régime où le pouvoir serait effectivement l’affaire de tous ? C’est là un héritage qui oblige à reconnaître la légitimité du projet d’autonomie et, partant, de celle de l’œuvre de Castoriadis dont la cohérence passe par l’élucidation, tout au moins partielle, d’une série de questions qui entremêlent indissolublement sociologie, philosophie et politique – champs de recherches habituellement distincts.
5Voilà qui conduit à reconnaître la légitimité du projet d’autonomie, et, partant, de celle de l’œuvre de Castoriadis dont la cohérence passe par l’élucidation, tout au moins partielle, d’une série de questions qui entremêlent indissolublement sociologie, philosophie et politique.
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