La législation princière pour le comté de Hainaut
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Chapitre I. Les monnaies
p. 241-346
Extrait
1L’activité et la politique monétaires des ducs de Bourgogne ont fait l’objet d’un nombre appréciable d’études relativement satisfaisantes. À côté du travail d’ensemble de P. Spufford, des historiens ont abordé, avec plus ou moins de maîtrise, divers aspects ou différentes phases du monnayage bourguignon et austro-bourguignon1. Pourtant, on regrettera que nul à ce jour n’ait tenté d’établir, une fois pour toutes, une liste exhaustive et dépourvue d’erreurs et de confusions des « actes » monétaires de Philippe le Bon et de ses successeurs, à partir de l’unification de 1433/34 surtout2.
2Trop souvent, des travaux s’appuient sur quelques textes bien connus et négligent l’enchaînement général des édits successifs. Ou bien, ils font confiance à De Witte ou à Deschamps de Pas, qui ont certes repéré beaucoup de documents normatifs, mais en ont laissé dans l’ombre quantité d’autres, en fonction des sources dépouillées par eux. Qu’importe, nous objectera-t-on peut-être : l’étude des pri
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Imaginaire et création historique
Philippe Caumières, Sophie Klimis et Laurent Van Eynde (dir.)
2006
Socialisme ou Barbarie aujourd’hui
Analyses et témoignages
Philippe Caumières, Sophie Klimis et Laurent Van Eynde (dir.)
2012
Le droit romain d’hier à aujourd’hui. Collationes et oblationes
Liber amicorum en l’honneur du professeur Gilbert Hanard
Annette Ruelle et Maxime Berlingin (dir.)
2009
Représenter à l’époque contemporaine
Pratiques littéraires, artistiques et philosophiques
Isabelle Ost, Pierre Piret et Laurent Van Eynde (dir.)
2010
Translatio in fabula
Enjeux d'une rencontre entre fictions et traductions
Sophie Klimis, Laurent Van Eynde et Isabelle Ost (dir.)
2010
Castoriadis et la question de la vérité
Philippe Caumières, Sophie Klimis et Laurent Van Eynde (dir.)
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Édition imprimée
Presses universitaires Saint-Louis Bruxelles1 P. SPUFFORD, Monetary problems and policies in tbe Burgundian Netherlands 1433-1496, Leyde, 1970. H. ENNO VAN GELDER & M. HOC, Les monnaies des Pays-Bas bourguignons et espagnols 1434-1713, Amsterdam, 1960, pp. 9-74 (par règne, traits généraux du monnayage et tableaux des frappes). Pour l’époque de Philippe le Beau : H. ENNO VAN GELDER, De muntpolitiek van Philips de Schone 1482-1496, dans Jaarboek van het Koninklijk Nederlandsch Genootschap voor munt-en penningkunde, XXXVIII, 1951, pp. 42-54, et le mémoire de licence — inédit — de G. PREUD’HOMME, Les monnaies des Pays-Bas pendant la majorité de Philippe le Beau (1494-1506), ULB, 1971. G. PUSCH, Staatliche Münz-und Geldpolitik in den Niederlanden unter den Burgundischen und Habsburgischen Herrschern, besonders unter Kaiser Karl V, Munich, 1932, entièrement de seconde main, demeure superficiel et décevant ; l’auteur n’a recouru qu’aux émissions brabançonnes et malinoises, les considérant comme représentatives de l’ensemble des Pays-Bas, croyant peut-être même qu’elles y constituaient la totalité de la production monétaire : cf. SPUFFORD, op. cit., p. 38, n. 1. Pour les monnayages par « provinces », les études les plus fouillées, mettant en œuvre de nombreux documents, essentiellement normatifs toutefois — surtout pour la Flandre — sont celles d’A. DE WITTE, Histoire monétaire des comtes de Louvain, ducs de Brabant et marquis du Saint Empire Romain, II, Anvers, 1896, pp. 7-134, et de L. DESCHAMPS DE PAS, Essai sur l’histoire monétaire des comtes de Flandre de la maison de Bourgogne..., dans Revue numismatique, nouv. série, VI, 1861, pp. 458-478 (Philippe le Bon jusqu’en 1433), VII, 1862, pp. 117-143 (Philippe le Bon depuis 1433), 351-365 (Charles le Hardi), 460-480 (Marie de Bourgogne et tableau général)..., et Essai sur l’histoire monétaire des comtes de Flandre de la maison d’Autriche..., dans Revue numismatique, nouv. sér., XIV, 1869-1870, pp. 86-114, 243-266, 319-334... (minorité de Philippe le Beau), XV, 1874-1877, pp. 80-105... (majorité de Philippe le Beau) ; cf. aussi P.O. VAN DER CHIJS, De munten der voormalige graafschappen Holland en Zeeland,... van de vroegste tijden tot aan de pacificatie van Gend, Haarlem, 1858, pp. 365 sq. ; ainsi que R. CHALON, Recherches sur les monnaies des comtes de Hainaut, Bruxelles, 1848, pp. 111-117 (et Suppléments, 1852, pp. XXXVIII-XLIX), et Recherches sur les monnaies des comtes de Namur, Bruxelles, 18(51, pp. 105-124 (cf. références complètes, pour tous ces ouvrages, dans notre bibliographie générale). Sur les rapports entre la politique monétaire et les assemblées représentatives : P. SPUFFORD, Coinage, taxation and the Estates General of the Burgundian Netherlands, dans Anciens Pays et Assemblées d’Etats, XL, 1966, pp. 61-88, et W.P. BLOCKMANS, La participation des sujets flamands à la politique monétaire des ducs de Bourgogne (1384-1500), dans Revue belge de numismatique et de sigillographie, CXIX, 1973, pp. 103-134 (article repris et amplifié sur certains points de détail dans ID., De volksvertegenwoordiging in Vlaanderen in de overgang van Middeleeuwen naar Nieuwe Tijden (1384-1500), Bruxelles, 1978, pp. 488-508).
2 Cf. seulement J.-M. CAUCHIES, Liste chronologique provisoire des ordonnances de Philippe le Bon..., passim, et P.A.S. VAN LIMBURG BROUWER, Boergoensche charters 1428-1482, Amsterdam-La Haye, 1869, passim (incomplet, très limité après 1467).
3 P. COCKSHAW, Une monnaie flamande de Maximilien-Philippe le Beau inédite, dans Bulletin de l’Alliance européenne numismatique, XIX, 1969, p. 125 (« nous n’avons que trop longtemps travaillé sur des extraits choisis et fautifs ») ; G. PREUD’HOMME, L'administration des monnaies des Pays-Bas à la fin du XVe siècle et les sources principales de l’histoire monétaire, dans Cercle d'études numismatiques. Bulletin trimestriel, XI, 1974, p. 88 ; en dernier lieu : H. VAN DER WEE & E. AERTS, De Vlaams-Brabantse muntgeschiedenis in cijfers. Een poging tot homogenisering van de veertiende-en vijftiende-eeuwse gegevens, dans RBNS, CXXV, 1979, p. 82.
4 PREUD’HOMME, Administration, pp. 86-87, en détaille très clairement les caractères internes.
5 Ph. GRIERSON, Les monnaies, Turnhout, 1977, p. 28. Cf. les courtes publications de M. HOC citées dans la bibliographie générale ; H. ENNO VAN GELDER, De rekeningen van de Vlaamse munt onder Philips de Schone, dans Revue belge de numismatique et de sigillographie, CVII, 1961, pp. 157-169 ; F. VERACHTER, Documens pour servir à l’histoire monétaire des Pays-Bas, Anvers, 1840, pp. 27-56 (« Monnaies de Maximilien et Philippe frappées à Malines, 1485-1489 »). P. COCKSHAW, Le fonctionnement des ateliers monétaires sous Philippe le Hardi, dans Cercle d’études numismatiques. Bulletin trimestriel, VII, 1970, pp. 30-32 ; PREUD’HOMME, Administration, p. 88. Pour une vue d’ensemble des sources disponibles : W. VANDERPIJPEN, Archieven betreffende de muntgeschiedenis en de numismatiek van de middeleeuwen en van de moderne tijden, dans Fédération des cercles d’archéologie et d'histoire de Belgique. XLIIIe congrès. Sint-Niklaas-Waas, 1974. Annales, Saint-Nicolas-Waes, 1975, pp. 541-547.
6 E. AERTS & H. VAN DER WEE, The Leuven coin find of 1851 and the currency of the Burgundian Netherlands in the middle of the 15th century : a case study, Louvain (KUL), 1980 (polycop.).
7 M. MOLLAT, Quatre documents relatifs à l’histoire monétaire de l’Etat bourguignon, dans Revue du Nord, XL, 1958, pp. 339-344.
8 Ordonnance du 13 octobre 1467 : « ... toutes les fois que nous ou noz successeurs ducx, contes et seigneurs des diz pays ordonnerons et metterons sus ung autre piet de monnoye soit d’or ou d’argent, ou de tous les deux, nous pourrons sur ce faire telles ordonnances et statuz qu’il nous plaira en gardant nos diz drois, haulteur et seignourie, et les drois et previleges de nos diz pays et d’un chascun d’iceulx » (L. GILLIODTS-VAN SEVEREN, Inventaire des archives : de la ville de Bruges, V, Bruges, 1876, p. 553). Le « pied » des monnaies dépend de trois éléments : poids (ou taille), aloi (ou titre), cours. Cf. VAN DER WEE & AERTS, De Vlaams-Brabantse muntgeschiedenis..., pp. 61 sq.
9 Le roi de France ayant haussé de 25 sous à 27 sous 6 deniers tournois le cours des écus d’or de France, Philippe le Bon fait appliquer cette hausse au duché de Bourgogne : le 9 août 1438, la Chambre des comptes de Dijon informe le prince des protestations des Bourguignons, vu que, loin d’être adopté dans le royaume, le nouveau cours y est ignoré et les écus y demeurent à 25 sous, en dépit de la volonté du monarque (ADN, B 641/157142). Des trois éléments déterminant le « pied », c’est le cours que le prince maîtrise le moins.
10 AGR, CC 134, f. 132 r.-v.
11 ADN, B 33, f. 147 v.
12 DEVILLERS, Cartulaire des comtes de Hainaut..., V, pp. 85-86.
13 DEVILLERS, Cartulaire..., V, p. 73.
14 ENNO VAN GELDER-HOC, Monnaies des Pays-Bas, p. 10. CHALON, Recherches sur les monnaies des comtes de Hainaut, pp. 114-117. L. CELLIER, Essai sur l’atelier monétaire de Valenciennes et sur le monogramme des comtes de Hainaut, Valenciennes, 1869, demeure peu précis.
15 CHALON, op. cit., p. 113 ; opinion contraire : A. DE WITTE, Supplément aux Recherches sur les monnaies des comtes de Hainaut, de M. Renier Chalon, Bruxelles, 1891, p. 31 (résultat d’une confusion selon ENNO VAN GELDER-HOC, op. cit., p. 18, n. 1) ; J. DUPLESSY, La double mite de Hainaut de Charles le Téméraire, dans BCEN, IX, 1972, pp. 40-42 (qui donne raison à De Witte, moyennant une correction de détail). SPUFFORD, Monetary problems, p. 53.
16 Instruction : CHALON, Recherches Hainaut. Suppl., 1852, pp. 42-49 ; instruction et commission : ADN, B 1608, f. 196 ν,-199 r. Nous utiliserons le mot « Monnaie », avec majuscule, pour désigner un atelier monétaire.
17 ADN, B 1610, f. 51 v.
18 Résolution du grand conseil de la ville de Valenciennes, 11 juin 1477 : « Accord de madamoiselle de Bourgoingne de faire forgier monnoie en ceste ville » (BMV, ms. 736, f. 5 v.).
19 CELLIER, Essai, p. 15. SPUFFORD, Coinage, p. 68, n. 11. BMV, ms. 675, f. 264 ν.-265 r. (trois clefs : une pour le prévôt de la ville, une pour le garde de la Monnaie, une pour le maître particulier ; présence du magistrat, de bourgeois, d’orfèvres, de changeurs, « gens notables et eulx en ce congnoissans », à l’atelier au moment de l’ouverture des boîtes : 22 juillet 1466).
20 R. WELLENS, Les Etats généraux des Pays-Bas des origines à la fin du règne de Philippe le Beau (1464-1506), Heule, 1974, p. 467 (session prolongée en fait en décembre, jusqu’à la veille de l’ordonnance, datée de Bréda).
21 L. DEVILLERS, Le Hainaut sous la régence de Maximilien d’Autriche ; troisième partie : 1488-1489, dans BCRH, 4e s., XV, 1888, p. 302.
22 Placcaeten van Vlaenderen, I, Gand, 1639, p. 449.
23 CELLIER, Essai, pp. 18-19. BMV, ms. 680, f. 85 v. Sur ce qui suit, cf. J.-M. CAUCHIES, L’établissement d’un atelier monétaire à Mons à la fin du XVe siècle : un projet avorté, dans BCEN, XVII, 1980, pp. 44-54.
24 L. DEVILLERS, Le Hainaut sous la régence de Maximilien d’Autriche. Quatrième et dernière partie : 1490 à 1494, dans BCRH, 4e s., XVI, 1889, pp. 212, 214, 217. Le 2 janvier 1496 (après l’ordonnance du 26 décembre 1495 annonçant l’émission prochaine de nouvelles espèces), est lue au conseil de ville de Mons une commission d’Antoine Erbault (garde de la Monnaie de Hainaut : cf. n. 29 infra) « sur le fait de la nouvelle monnoie que nostre prince a intention de faire forgier en son pays de Haynnau » : AVM, 1298, f. 283 v. (sans autre mention ultérieure de ce projet). CAUCHIES, L'établissement d’un atelier..., pp. 48-50.
25 ENNO VAN GELDER-HOC, op. cit., p. 32. E. BERNAYS, Jean III comte de Namur, son règne et ses monnaies..., dans Jaarboek van het Koninklijk Nederlandsch Genootschap voor munt-en penningkunde, X, 1923, p. 38. CHÀLON, Recherches sur des monnaies des comtes de Namur, pp. 113, 117 sq.
26 AVM, 1298, f. 338 r., 339 r., 340 r., 340 v. (conseil de ville des 13 et 15 janvier, 18 et 23 mars, 25 avril 1500). Consultation du magistrat de Namur et des maîtres et ouvriers de la Monnaie d’Anvers : AVM, mass. 373, f. 46 r.-v. (banquet offert au personnel de l’atelier de Namur « pour en ce avoir leur bon moyen et adreche »), 55 v. Cf. CAUCHIES, L’établissement d’un atelier monétaire..., pp. 51-52.
27 CELLIER, Essai, p. 19, ADN, B 1612, f. 118 r.-121 r. Au début de son règne en Hainaut, Philippe le Bon avait confirmé à deux reprises, comme régent puis comme comte, le don d’une de ces maisons, consenti à titre viager par Jean IV et Jacqueline de Bavière, à Jean Miellant, marchand de draps de soie à Valenciennes (en décembre 1419) : AEM, TCCH, chartrier, 5 juillet 1427 et 18 juin 1433 (cf. DEVILLERS, Cartulaire des comtes de Hainaut, V, pp. 393-394, 431, 489).
28 Cf. par exemple un édit de Philippe le Beau, du 2 javier 1498 : AGR, CC 136, f. 79 v. Sur le mot « billon », cf. l'étude pénétrante d'un spécialiste d l'histoire monétaire du XVe siècle J.H. MUNVRO, Billon - Billoen - Billio. From bullion to base coinage (An essay in numismatic philology), dans RBPH, 1974, pp. 293-305 notemment p. 300 : « quascumque massas auri vel argenti, vacates billonem ».
29 Sur la fabrication des monnaies et l’organisation des ateliers monétaires des ducs de Bourgogne, cf. G. BIGWOOD, Le régime juridique et économique du commerce de l’urgent dans la Belgique du moyen âge, I, Bruxelles, 1921, pp. 614-617 ; P. COCKSHAW, Le fonctionnement des ateliers monétaires sous Philippe le Hardi, dans Cercle d’études numismatiques. Bulletin trimestriel, VII, 1970, pp. 24-37 ; G. PREUD’HOMME, L'administration des monnaies des Pays-Bas à la fin du XVe siècle et les sources principales de l’histoire monétaire, dans Cercle d'études numismatiques. Bulletin trimestriel, XI, 1974, pp. 80-88 ; F. DUBOURG, Le monnayage des ducs de Bourgogne (1363-1477), dans PTEC, 1957, pp. 57-64 ; F. DUMÂS-DUBOURG, A propos de l’atelier royal de Dijon. Aperçus sur la politique monétaire des ducs de Bourgogne Jean sans Peur et Philippe le Bon, dans AB, XXXIV, 1962, pp. 5-45. M. BRUWIER, Monnaie de Hainaut et changeurs des Pays-Bas au XVe siècle, dans ACAM, LXII, 1955, pp. 328-332, édite un document relatif au bail de la Monnaie de Valenciennes à Jean de Brabant et Arnoul de Cologne, en juin-juillet 1441 (instruction : CHALON, Recherches Hainaut, Suppl., pp. 31-34, et ADN, B 1606, f. 35 r.-36 v.) : elle croit à tort que c’en fut là l’ultime bail, méconnaissant ceux de 1454 et de 1466 (Jean de Brabant et son associé n’ont pas été les derniers à battre monnaie en Hainaut). Criée d’un bail du même atelier : ADN, B 10402, f. 34 r. (24 septembre 1436).
30 PREUD’HOMME, Monnaies des Pays-Bas (mém. lic.), p. 32 (Antoine Erbault : cf„ en 1490, DEVILLERS, Le Hainaut... 1490 à 1494, pp. 213, 214 ; en 1496 : AVM, 1298, f. 283 v.).
31 Commission de contregarde à Valenciennes pour Jean Boillet, 11 février 1439 : ADN, B 641/1572418. Les ordonnances l’associent souvent au garde : 13 octobre 1467 (GILLIODTS-VAN SEVEREN, Inventaire des archives de la ville de Bruges, V, p. 545), 14 décembre 1489 (Placcaeten van Vlaenderen, I, pp. 450-451), 13 août 1499 (AEM, ms. 158, f. 22 v.).
32 ENNO VAN GELDER, Muntpolitiek van Philips de Schone, p. 42. PREUD’HOMME, Monnaies des Pays-Bas (mém. lic.), p. 23. 8 octobre 1438 : ADN, B 641/157196 (original) et B 1605, f. 234 ν.-235 r. (enregistrement : « Instruction de ce que les generaulx maistres des monnoies auront a faire »).
33 COCKSHAW, Fonctionnement, p. 37.
34 F.A.F. DE REIFFENBERG, Monuments pour servir à l’histoire des provinces de Namur, de Hainaut et de Luxembourg, I, Bruxelles, 1844, pp. 458-463 ; DEVILLERS, Cartulaire des comtes de Hainaut, II, Bruxelles, 1883, pp. 515-516, et V, 1892, pp. 320-321, 552-553. Cf. commentaires et datation dans CAUCHIES, Liste chronologique, pp. 84-85 (nos 78 et 79). CELLIER, Essai, pp. 11-13 ; le même, p. 19, croit à tort qu’une mention de monnayeurs à Valenciennes, en 1495, atteste encore à l’époque une activité de l’atelier. Les monnayeurs valenciennois sont jaloux de leurs privilèges et entrent plusieurs fois en conflit à leur sujet, avec la ville ou avec des officiers locaux : en 1455 notamment, à propos d’une exemption de droits sur la bière, ils font ajourner (sans doute devant le bailli de Hainaut) le receveur domanial de la Salle à Valenciennes « affin qu’il fit restitution, aux dits de la monnoye, du gage qu’il avoit fait lever de l’un d’eux pour cambage contre leurs privileges » (BMV, ms. 741, p. 690) ; cf. aussi CELLIER, op. cit., pp. 13-14. Pour comparaison : N.J. DE MEYER, Une charte de 1502 (1503 n st.) concernant les privilèges des monnayeurs de Flandre, dans RBNS, CVIII, 1962, pp. 209-223 (avec un historique des privilèges des monnayeurs au moyen âge).
35 BIGWOOD, Régime juridique et économique, I, p. 612. SPUFFORD, Monetary problems, pp. 31-36. Cf. J. NICOLAS, L’argent des principautés belges pendant le moyen âge et la période moderne, II, Namur, 1933, pp. 76-77.
36 ENNO VAN GELDER, Muntpolitiek van Philips de Schone, p. 48. Sur l’ordonnance de 1489 et son contexte, cf. infra. Sur la situation politique et militaire, cf. WIESFLECKER, Kaiser Maximilian I, pp. 222-224 (soumission du Brabant par Albert de Saxe ; traités de Francfort et de Montil-lez-Tours, des 22 juillet et 30 octobre 1489).
37 Ordonnance du 10 avril 1496 (nouveau système monétaire or et argent et tarif mobile en fonction du poids des pièces, en prélude à une démonétisation, six mois plus tard, c’est-à-dire à la Noël 1496, de tous deniers légers) : applicable seulement à partir du 24 juin suivant (Saint-Jean 1496) en raison du déroulement présent de la foire de Bergen-op-Zoom et de la proximité de celles d’Anvers et de Bruges (ADN, B 1611, f. 264 v.). Cf. annexe VII.
38 ENNO VAN GELDER, Muntpolitiek van Philips de Schone, p. 42. ID. & HOC, Monnaies des Pays-Bas, pp. 9 sq., passim.
39 SPUFFORD, Monetary problems, p. 29.
40 H. LAURENT, La loi de Gresham au moyen âge. Essai sur la circulation monétaire entre la Flandre et le Brabant à la fin du XIVe siècle, Bruxelles, 1933, p. 9. Cf. aussi H. VAN WERVEKE, Monnaie de compte et monnaie réelle, dans RBPH, XIII, 1934, pp. 137-138.
41 À ce propos, cf. notamment A. GIRARD, Un phénomène économique : la guerre monétaire (XIVe-XVe siècles), dans Annales d’histoire sociale, II, 1940, pp. 207-218 ; ID., La guerre des monnaies, dans Revue de synthèse, LX, 1940-1945, pp. 83-101 (texte analogue, plus détaillé mais dépourvu de notes infrapaginales) ; SPUFFORD, Monetary problems, pp. 74 sq. ; G. SIVERY, Structures agraires et vie rurale dans le Hainaut à la fin du moyen âge, II, Lille, 1980, pp. 553-555. L’application du terme « guerre » aux seuls rapports monétaires entre deux Etats n’implique pas entre eux un conflit militaire, ni même une animosité politique ; des souverains en « guerre » sur le plan de leurs monnaies peuvent être, pour le reste, d’excellents alliés (par exemple Philippe le Bon et son bâtard David, évêque d’Utrecht). Cf. SPUFFORD, op. cit., p. 75 : « coinage in a mediaeval State... was a perpetual struggle with neighbours, mitigated only by occasional monetary conventions ».
42 ADN, B 10423, f. 60 v.-61 r.
43 BIGWOOD, Régime juridique et économique, I, pp. 627-629.
44 GIRARD, op. cit., pp. 215-216. La pénurie d’or explique notamment l’avilissement lent, mais continu, du florin rhénan : P. COCKSHAW, La circulation des pièces d’or rhénanes dans les Pays-Bas à la fin du moyen âge, dans La vie numismatique, 1973, p. 106.
45 SPUFFORD, Monetary problems, pp. 115-116, 118-119. Altération indispensable : J.H.A. MUNRO, An aspect of medieval public finance : the profits of counterfeiting in the fifteenth-century Low Countries, dans Revue belge de numismatique, CXVIII, 1972, pp. 146-147 ; P. COCKSHAW, De quelques imitations de monnaies au XVe siècle, Ibidem, pp. 151-152.
46 Cf. à ce sujet, pour les florins du Rhin et les postulats (Utrecht, Liège, Cologne), P. COCKSHAW, La circulation..., pp. 105-116, 125-137 ; cet auteur, se fondant sur l’examen de trésors découverts dans les anciens Pays-Bas, croit « que les archives ne nous fournissent... qu’une image faussée, dramatisée même de la réalité » (p. 116) et que l’invasion des monnaies rhénanes attestée par une foule de textes législatifs, administratifs et commerciaux, n’a réellement affecté que les zones sous pouvoir bourguignon en contact direct avec le pays rhénan (Limbourg, Hollande...) ; cf. aussi SPUFFORD, op. cit., pp. 106-129 (« La guerre monétaire : the marches towards the Rhine »).
47 Cf. W. HESS, Das rheinische Münzwesen im 14. Jahrhundert und die Entstehung des kurrheinischen Münzvereins, dans Der deutsche Territorialstaat im 14. Jahrhundert, éd. H. ΡΑΤΖΕ, I, Sigmaringen, 1970, pp. 294-311.
48 AEM, TCCH, rec. 58, f. 74 r.
49 ADN, B 10422, f. 63 r.-v. B. 641/15732 : « Avis pour avoir provision sur le cours des mailles de Rin, lesquelles destruissent, lievent l’or hors du païs de Flandres et aultre part... » (août 1439). Dès le 10 septembre 1436, une ordonnance de Philippe le Bon avait limité le cours des florins du Rhin dans le duché de Bourgogne : ADCO, B 11202. Cf. aussi, pour le Brabant, COCKSHAW, La circulation..., p. 109.
50 ADN, B 10435, f. 27 v.
51 Examen et communication par le duc, à la Chambre des comptes, des ordonnances monétaires rhénanes (mars 1466) : ADN, B 17701.
52 ADN, B 19959/19281. Cf. SPUFFORD, Monetary problems, p. 76.
53 MUNRO, An aspect of medieval public finance..., pp. 141-142. Cf. aussi ID., Wool, cloth and gold. The struggle for bullion in Anglo-Burgundian trade 1340-1478, Bruxelles-Toronto, 1973, p. 87, n. 59.
54 ADN, B 10417, f. 46 r.-v. B. 1607, f. 82 v.-84 v.
55 Le duc de Gueldre est l’époux de Catherine de Clèves, nièce de Philippe le Bon, avec lequel il n’entretient guère de bonnes relations (VAUGHAN, Philip the Good, pp. 227-230) ; Louis de Bourbon et David de Bourgogne sont les neveu et fils bâtard de Philippe, qui les a imposés, peu de temps auparavant, sur leurs trônes épiscopaux respectifs. Cf. n. 40 supra.
56 AGR, CC 15150, f. 38 v.
57 ADN, B 1611, f. 28 v., 29 r. (1er mars 1482). AGR, CC 135, f. 118 v. (29 juillet 1482 : « den Utrecschen guiden [voer] zesse scellinge drie penningen [groot Brabants] » ; rapport des monnaies de compte flamande et brabançonne = 2 à 3). Nouvelle prohibition, le 3 novembre 1485 : ADN, B 1611, f. 69 v.
58 Placcaeten van Vlaenderen, I, p. 449 (14 décembre 1489). ADN, B 10456, f. 25 v. (février 1493).
59 AVM, 1298, f. 348 v. (cité par WELLENS, Etats généraux, p. 412, n. 213). AEM, AL, P 406 (voyage d’un échevin de Mons à Bruxelles, aux Etats généraux, « pour le fait des monnoies que les princes voisins requeroient a nostre dit trés redoubté seigneur avoir cours en ses pays et seignouries »). Question abordée aux Etats généraux de Bruxelles et Gand, en janvier-mars 1501 : WELLENS, op. cit., pp. 498, 499 (et 253-254).
60 GIRARD, Un phénomène économique : la guerre monétaire..., p. 216. Cf. infra, chap. III.
61 ADN, B 18842/29399. CAUCHIES, Liste chronologique, pp. 140-141 (commentaires et références). MUNRO, Wool, cloth and gold, p. 169 (réplique de Philippe à l’altération, par le roi, de la monnaie blanche anglaise). Sur la politique monétaire d’Edouard IV, qui s’efforce de drainer les bonnes pièces d’or étrangères, « bourguignonnes » notamment, en haussant le rapport or-argent, cf. M.-R. THIELEMANS, Bourgogne et Angleterre. Relations politiques et économiques entre les Pays-Bas bourguignons et l’Angleterre, 1435-1467, Bruxelles, 1966, pp. 347-348.
62 CAUCHIES, Liste chronologique, pp. 141-142 (nos 272-275 ; les nos 273 et 274 concernant en fait un seul édit publié, du moins à Mons, le 20 janvier 1466).
63 ADN, B 1608, f. 199 V.-201 v., 203 v.-205 v. ; AGR, CC 15160, f. 35 r.-36 r.
64 A. DE WITTE, Conférence monétaire internationale tenue à Bruges en 1469, Bruxelles, 1893 (avec, pp. 9-16, le texte latin de la convention) ; ID., Les relations monétaires entre la Flandre et l’Angleterre jusqu’au XVIIe siècle, dans Revue de droit international et de législation comparée, XXVI, 1894, pp. 86-89 ; ID., Histoire monétaire des comtes de Louvain..., II, pp. 38-41. GIRARD, Guerre monétaire, pp. 216-217. MUNRO, Wool, p. 175.
65 Nous ne tenons pas compte ici des artifices de la politique « billoniste » des souverains anglais — appuyée sur Calais —, qui fait l’objet de la thèse de MUNRO, Wool, cloth and gold (cf. aussi SPUFFORD, Monetary problems, pp. 95-106), mais seulement du jeu normal de la circulation monétaire et du commerce international.
66 Dans l’ensemble, politique de stabilité monétaire des rois de France, comme des rois d’Angleterre, au XVe siècle : SPUFFORD, Monetary problems, p. 75. Seule cause réelle de friction entre les Pays-Bas et la France : le cas de la Monnaie de Tournai (SPUFFORD, op. cit., pp. 89-95).
67 ADN, B 10409, f. 30 r., 35 r.
68 AVM, mass. 306, f. 41 r. (concerne l’ordonnance répertoriée par CAUCHIES, Liste chronologique, p. 85, no 81).
69 À vrai dire, le peuple verse souvent dans l’excès contraire et considère comme bienfaisant par principe tout gonflement de la masse de numéraire en circulation, sans songer à ses conséquences, à la longue préjudiciables pour les prix. La rareté du numéraire incite à recevoir des pièces étrangères, même si elles sont de basse qualité, voire interdites... : G. L. LESAGE, La circulation monétaire en France dans la seconde moitié du XVe siècle, dans AESC, III, 1948, p. 307.
70 BLOCKMANS, La participation des sujets flamands à la politique monétaire... (cité n. 1 supra), pp. 126-127.
71 Cf. supra.
72 On ne peut passer sous silence un précédent, sous Jean IV : l’ordonnance du 17 février 1420 imposant un monnayage commun, fondé sur l’ange d’or et le denier d’argent drielander, au Brabant, au Hainaut et à la Hollande (DE WITTE, Histoire monétaire, I, pp. 193-194 ; CHALON, Recherches sur les monnaies des comtes de Hainaut, pp. 102 sq.) Frappés en Hollande et subséquemment à Namur depuis 1425, les klinkaarts le sont en Flandre en vertu d’une instruction du 8 novembre 1426, mais leur titre trop bas (17 carats) ne les rend guère populaires dans ce comté : DESCHAMPS DE PAS, Essai sur l’histoire monétaire des comtes de Flandre de la maison de Bourgogne..., dans Revue numismatique, nouv. sér., VI, 1861, pp. 462-464. BLOCKMANS, De volksvertegenwoordiging in Vlaanderen..., p. 498.
73 Cet édit, dont le texte a été refait (CAUCHIES, Liste chronologique, pp. 76-77), concerne les ateliers hollandais (Zevenbergen, aujourd’hui dans la province néerlandaise du Brabant septentrional, n’est pas alors situé dans le duché de Brabant, comme le croit SPUFFORD, Monetary problems, p. 5, n. 2 ; cf. H. ENNO VAN GELDER, Het Hollandse muntwezen onder het huis Wittelsbach (vervolg), dans Jaarboek voor munt-en penningkunde, XLVI, 1959, pp. 65-66), hainuyer et namurois, où il prescrit la frappe, pour l’or, de klinkaarts hollandais et de peeters brabançons : DEVILLERS, Cartulaire des comtes de Hainaut, V, pp. 212-213. Commentaire par MUNRO, Wool, p. 101, n. 20.
74 E. BERNAYS, Les peeters d’or namurois de Philippe-le-Bon (Trésor de Seloignes), dans Annales de la Société archéologique de Namur, XL, 1932-1933, pp. 167-169. Cf. DE WITTE, Histoire monétaire, II, p. 11 : « un de ces petits bénéfices passablement illicites, fort en faveur auprès des souverains de l’époque ». H. ENNO VAN GELDER, Aantekeningen bij de Vlaamse muntslag 1384-1434, dans Revue belge de numismatique et de sigillographie, CVII, 1961, p. 151.
75 DE WITTE, op. cit., II, pp. 9-10 (ordonnance du 5 mars 1431).
76 (DESCHAMPS DE PAS, Essai, 1861, pp. 228, 458 sq. ENNO VAN GELDER, Aantekeningen, p. 148. BIGWOOD, Le régime juridique et économique du commerce de l’argent..., I, p. 622. BLOCKMANS, Participation, p. 113. ID., Volksvertegenwoordiging, p. 495.
77 Cf. à ce sujet BLOCKMANS, Volksvertegenwoordiging, pp. 497-500.
78 Cf. Comptes généraux de l’Etat bourguignon entre 1416 et 1420, 1e partie, Paris, 1965, p. XX. ENNO VAN GELDER, Het Hollandse muntwezen..., p. 67, souligne en ces termes les vertus de l’unification monétaire : « Een periode van ongekende fluctuatie in de muntwaarde en van scherpe concurrentie tussen de gewesten was hiermede beëindigd : de nieuwe Bourgondische staat handhaafde een stabiele munt en bezigde de muntslag niet voor fiscale doeleinden ».
79 CHALON, Recherches sur les monnaies des comtes de Hainaut, p. 112, et 2e suppl., pp. LXXV-LXXVI, confond ce denier de 8 esterlins (dénommé « courtois » dans une criée dérivée de l’ordonnance du 25 mai : ADN, B 19962/19337) avec le vierlander dont, selon lui, la frappe aurait cessé par suite des ordonnances et instructions d’octobre, alors qu’elle n’a fait que commencer à ce moment, puisqu’elle est prescrite par elles ! BERNAYS, Peeters d’or namurois, p. 170 (8 et non 6 esterlins).
80 SPUFFORD, Coinage, taxation and the Estates General... (cf. n. 1 supra), pp. 71-72, 74-75.
81 Cf. par exemple, en 1442/43, les atermoiements qui précèdent une prise de position commune, aux Etats généraux, à l’égard d’espèces étrangères, avant qu’une ordonnance générale puisse imposer une régulation de leurs cours (publiée en Hainaut, eh mars 1443 : ADN, B 10407, f. 32 r. ; B 11562, f. 23 v.) : BLOCKMANS, Participation, p. 125.
82 Utilité de la monnaie de compte et exemples de disparités locales entre des cours : SPUFFORD, Monetary problems, pp. 15-16.
83 ADN, B 10405, f. 44 r.-45 r. ; B 10406, f. 32 v., 35 v.-37 v., 40 v. SPUFFORD, Coinage, p. 79 (ordonnances de janvier 1442 et janvier-mars 1443 : « the market won ») ; ci-dessus, n. 78. Mécontentement populaire analogue en Hainaut, suite à l’inexécution de l’édit de janvier-mars 1459 (CAUCHIES, Liste chronologique, p. 131, no 242) en Brabant, Flandre, Artois et Namurois : ADN, B 10424, f. 40 r.-v. (plaintes suivies d’une nouvelle concession du législateur au marché). En mai 1478 par contre, ce sont des vivandiers flamands et brabançons qui protestent contre les infractions commises en Hainaut à l’égard d’un édit sur le cours des monnaies, appliqué partout ailleurs : ADN, B 10442, f. 26 V.-27 r. ; quelques mois plus tard (septembre 1478) : « ... les monnoies valloient moins és pays de Flandres et Brabant que en Haynnau » et néanmoins y « sont encores a plus hault pris que nostre dit trés redoubté signeur les avoit lors et darainement fait publiier » : AVM, mass. 351, f. 81 v.
84 12 octobre 1433 : ADN, B 639/15625 (art. 32).
85 Cf. ci-dessus.
86 18 janvier 1454 : ADN, B 1607, f. 82 v.-84 v.
87 SPUFFORD, Coinage, p. 79, et Monetary problems, p. 157. Ratification de l’ordonnance unificatrice par les quatre Membres de Flandre et les Etats de Brabant : BLOCKMANS, Participation, p. 124 (acte des quatre Membres, du 1er juillet 1434, enregistré dans ADN, B 1605, f. 87 r.-v. : passé les dites vingt années, le duc et ses successeurs pourront modifier le pied à leur guise).
88 SPUFFORD, Coinage, p. 77 ; P.A. MEILINK, Dagvaarten van de StatenGeneraal, 1427-1477, dans Bijdragen voor de geschiedenis der Nederlanden, V, 1950, pp. 202-203.
89 Minute, sans date, d’une ordonnance adressée, comme celle du 12 octobre 1433, à tous officiers de justice de Flandre, et qui semble correspondre à une ordonnance connue, du 31 décembre 1437, pour la Hollande (VAN LIMBURG BROUWER, Boergoensche charters, p. 39) et se rapporter aux surhaussements des cours, dont fait état le compte de la ville de Mons pour 1437 (AVM, mass. 308) : ADCO, B 11211 ; la « journee » d’Anvers, à laquelle ce texte fait allusion, doit être le « general meeting » tenu en cette ville en décembre 1437 (cf. SPUFFORD, Coinage, p. 76) : on datera donc la pièce de décembre 1437 ou début janvier 1438 (n. st.).
90 AGR, mss div., 3769, f. 8 v. ; rien de semblable dans l’édit, tel qu’il est transcrit dans AEM, ms. 158, f. 56 r.-66 r. (le projet portait déjà, en marge de cet article, de la main d’un conseiller, ces mots : « Soit icy mis tel terme qu’il plaira a monseigneur »).
91 GILLIODTS-VAN SEVEREN, Inventaire des archives de la ville de Bruges, V, p. 552.
92 Cf. notamment ENNO VAN GELDER, De muntpolitiek van Philips de Schone, pp. 47-49. Pour les droits de seigneuriage : P. SPUFFORD, Dans l’espace bourguignon : 1477 — un tournant monétaire ?, dans Cinq-centième anniversaire de la bataille de Nancy..., Nancy, 1979, p. 197.
93 Cf. GIRARD, Guerre monétaire, pp. 217-218.
94 Ordonnance du 14 décembre 1489 : Placcaeten van Vlaenderen, I, pp. 464-465.
95 Ordonnance du 13 août 1499 : AEM, ms. 158, f. 20 v.
96 ADN, B 1607, f. 84 v.
97 ADN, B 1608, f. 199 v. sq. Le Guillelmus est encore tarifé dans les ordonnances de la majorité de Philippe le Beau : PREUD’HOMME, Les monnaies des Pays-Bas... (mém. lic.), tableau pp. 58-59.
98 Sur la « monnaie noire » dans les Pays-Bas bourguignons, cf. SPUFFORD, Monetary problems, pp. 42, 46.
99 AGR, CC 136, f. 198 V.-199 r. Cf. aussi BLOCKMANS, Participation, p. 130. En 1480 par exemple, Maximilien reproche au maître de la Monnaie d’Anvers de ne pas frapper des demi-patards comme il frappe des doubles patards, au grand préjudice du public : AGR, CC 135, f. 113 r.
100 Par exemple dans l’ordonnance du 13 octobre 1467 : GILLIODTS-VAN SEVEREN, op. cit., p. 540. Cf. ENNO VAN GELDER & HOC, Les monnaies des Pays-Bas bourguignons et espagnols, p. 9. SPUFFORD, Coinage, p. 85.
101 Pour le Hainaut, un monogramme, sorte de H ou d’échelle. Au temps de la décadence du symbole provincial, l’usage des « différents » — ou marques propres aux maîtres des monnaies — n’a jamais été systématique (à l’époque, l’atelier hainuyer ne fonctionnait d’ailleurs plus) : H. ENNO VAN GELDER, Munt-en muntmeesterstekens in de 15e eeuw, dans Jaarboek van het Koninklijk Nederlandsch Genootschap voor munt-en penningkunde, XXXVIII, 1951, pp. 111-113 ; A. VAN KEYMEULEN, Les symboles provinciaux et les différents du maître sur les monnaies des Pays-Bas de 1434 à 1482, dans Jeunesses numismatiques, IV, 1969, pp. 34-35. BLOCKMANS, Participation, p. 124. ENNO VAN GELDER, Het Hollandse muntwezen..., p. 66.
102 MUNRO, Wool, cloth and gold, p. 170.
103 H. ENNO VAN GELDER, De Hollandse Karolusguldens van Karel V, dans Jaarboek voor munt-en penningkunde, XLI, 1954, pp. 90-95 (p. 90 : « Deze reeks vormt het hoogtepunt van de reeds door de Bourgondische hertogen nagestreefde unificatie van het muntwezen der verschillende provinciën »). ENNO VAN GELDER-HOC, Monnaies des Pays-Bas, p. 75.
104 AEM, TCCH, rec. 58, f. 74 r. (avril 1438) ; ADN, B 10444, f. 34 v. (septembre 1480) : initiative baillivale nettement exprimée.
105 Cf. par exemple l’ordonnance de Charles le Hardi d’octobre 1467 : consultation (« communiquer ceste matiere ») des chancelier, Grand Conseil, maîtres généraux des monnaies, « autres gens a ce ordonnéz de par nous expers et congnoissans en telles matieres », Etats généraux (« deputéz de nos diz pays de Brabant, Flandres et autres de par deca ») tout à la fois (GILLIODTS-VAN SEVEREN, Archives de Bruges, V, p. 538).
106 ADN, B 10407, f. 31 r. : convocation de délégués du Conseil de Hainaut par l’évêque de Tournai, chef du conseil aulique, à Gand à propos de la question monétaire (janvier 1443). Ordonnance du 13 octobre 1467 : « Comme par pluseurs noz gens et officiers et autres personnes notables ayons esté advertiz... que en nos diz pays et seignouries dessusdis pluseurs et diverses manieres de monnoyes estranges »... (GILLIODTS-VAN SEVEREN, op. cit., p. 537).
107 ADN, B 10397, f. 28 r., 30 r. : projet d’ordonnance en Flandre soumis, par le duc et son conseil, pour examen aux bailli, receveur général et Conseil de Hainaut, afin d’en déterminer l'applicabilité) dans leur comté (novembre 1432). B 10398, f. 25 v. : convocation à Mons de Guillaume de Sars, conseiller ducal et ancien bailli de Hainaut, et du bailli des bois de Hainaut pour y délibérer, avec d’autres, d’un édit sur les monnaies dont le duc envisage la publication en Hainaut (18 octobre 1433 : cf. l’ordonnance du 12 de ce mois). B 10398, f. 28 r.-v. : invitation, aux bailli et receveur de Hainaut, à participer, en l’absence du prince, à des réunions des commis au gouvernement des Etats ducaux relatives aux monnaies (janvier 1434 ; le Conseil de Hainaut estime attentatoire aux coutumes du « pays » — on ignore malheureusement en quoi — l’édit promulgué ce mois-là : B 10399, f. 19 v. ; cf. CAUCHIES, Liste chronologique, p. 80, no 67). Soulignons que le texte initial de l’ordonnance unificatrice, du 12 octobre 1433, est adressé aux seuls officiers de Flandre et Malines, mais qu’il a servi de « patron » pour les textes appliqués aux autres principautés des Pays-Bas : indice de la prépondérance flamande (ADN, B 639/15625).
108 ADCO, B 11202 (minute d’ordonnance, sans date, probablement de janvier 1442) : « ayons despuis derrierement [sic] fait assembler en nostre ville d’Anvers pluisieurs de nos conseilliers pour adviser avec ceulx de Brabant, de Hollande et de Bos le Duc illec par nostre ordonnance et pour ceste cause appelez ».
109 AVM, 1296, f. 469 v. (déclaration du conseil de ville de Mons, convié à l’examen d’un « advis » des maîtres sur la frappe d’un nouveau numéraire, 1er février 1466).
110 DEVILLERS, Cartulaire des comtes de Hainaut, V, pp. 85-86 (commission de Jean Rasoir, 28 mai 1425 : ADN, B 1603, f. 74 r. ADN, B 1946/56331 (commission de Gilles Rasoir, 15 juillet 1432). ADN, B 1605, f. 96 r.-v. (commission de Guillaume du Gardin, 16 mai 1434).
111 ADN, B 1607, f. 217 v. B 1608, f. 199 v. (« a grande et meure deliberacion »). B 1611, f. 264 r.-v.
112 DESCHAMPS DE PAS, Essai sur l’histoire monétaire... Autriche, dans Revue numismatique, nouv. sér., XV, 1874-1877, p. 99.
113 ADN, B 19960/19294 (sans date) : peu avant le 16 février 1467 (pour la datation, cf. AVM, 1297, f. 4 r.-v.). Il doit s’agir de délégués des villes, de maîtres des monnaies et de marchands résidant dans les Etats ducaux (réunion préparatoire pour le Hainaut, organisée à Mons le 7 février : ibid.).
114 AVM, 1297, loc. cit. : le bailli de Hainaut convie chaque ville du comté à désigner une personne « notable et experte » en matière monétaire, pour la représenter à la réunion des Etats de Hainaut du 7 février 1467. ADN, B 10432, f. 45 v.-46 r. (10 mars 1467). Cf. aussi WELLENS, Etats généraux, pp. 126-127 (aux Etats généraux de 1470) ; MUNRO, Wool, cloth and gold, p. 170, n. 52 (1467).
115 AVM, mass. 370, f. 329 r. et 65 v. (mai à octobre 1495, mars 1496 ; sur les réunions des Etats généraux auxquelles il assiste, cf. WELLENS, op. cit., pp. 481-482, et ajouter une assemblée à Bruxelles, en mai : AVM, 1298, f. 271 v.) ; 1298, f. 273 v., 276 r. (juin-juillet 1495). Cf. aussi, sur Erbault, n. 29 supra.
116 Cf. SPUFFORD, Coinage, taxation and the Estates General of the Burgundian Netherlands, passim, spécialement pp. 87-88 (« the control of the coinage was thus the initial, and for almost the sole function of the general gatherings of the Estates »), et Monetary problems and policies in the Burgundian Netherlands, ch. VI : « The interests of the Estates » (pp. 147 sq.). WELLENS, Etats généraux, p. 401, trouve cette opinion excessive, mais ne paraît cependant pas loin d’y souscrire.
117 BLOCKMANS, La participation des sujets flamands à la politique monétaire des ducs de Bourgogne..., pp. 126-127, 132 ; De volksvertegenwoordiging in Vlaanderen..., pp. 507-508.
118 SPUFFORD, Coinage, p. 73. Un mandement ducal au souverain bailli de Flandre, postérieur sans doute de plus de cinq ans aux événements, rappelle pourtant que la réforme monétaire de 1433/34 a été résolue « au pourchaz des quatre mambres de nostre dit pays de Flandres et des deputéz de plusieurs des bonnes villes de noz autres pays, terres et seignouries de par deca » et que le prince a fait tenir « diverses journees et assamblees ou tant fu procedé que d’un commun accord fut condud ung nouvel pié de monnoye... » : ADCO, B 11202 ; mais les assemblées provinciales, requérantes en l’espèce, chacune de leur côté, ont pu être consultées en vue de réunions préparatoires avec des agents du pouvoir, techniciens et officiers. Cf. en effet, pour la Flandre, BLOCKMANS, De volksvertegenwoordiging in Vlaanderen..., p. 500. Pour le Hainaut, on ne relève aucune trace de participation de la ville de Mons à des réunions interprincipautaires, dans des sources (comptes communaux et registres des consaux) souvent loquaces sur des activités de cette sorte (les Actes des Etats généraux des anciens Pays-Bas, I, Bruxelles, 1948, ne fournissent pas davantage d’indications sur le sujet, et ne font d’ailleurs état d’aucune assemblée générale entre novembre 1431 et mars 1434 : pp. 8 et 12). Nous pensons donc, en dernière analyse, qu’aucun délégué hainuyer ne fut associé à des consultations décisives, que par conséquent les assemblées provinciales existantes ne furent même pas toutes contactées séparément : à plus forte raison ne le furent-elles donc pas en bloc, à l’occasion d’une quelconque session d’ensemble de leurs députés respectifs.
119 Cf. WELLENS, Etats généraux, pp. 98-101.
120 BLOCKMANS, Participation, p. 123.
121 Cf. Actes des Etats généraux, pp. 17-57, passim.
122 Souhaitant la participation active de « ceulx des estas de ses dis pays, affin d’en avoir leur advis » à une tentative de réforme monétaire, Philippe le Bon communique un mémoire préparatoire de ses conseillers au bailli de Hainaut, avec ordre de le soumettre à l’examen des « bonnes villes de son pays de Haynnau » et de les inviter à déléguer des représentants « avec les aultres bonnes villes de ses pays » (limitation des Etats aux villes), le 8 février suivant (Bruxelles ; WELLENS, Etats généraux, pp. 424-425 ; les seules délégations identifiées — réserve faite du Franc de Bruges, quatrième Membre de Flandre — sont celles de villes des Pays-Bas) : ADN, B 10431, f. 57 r.-v. (18 janvier 1466). Nouvelle convocation ducale, la première n’ayant pas eu de suite, le 10 février (« vous faictes savoir aus dis des bonnes villes de Haynnau comme Mons, Maubeuge, Binche, Ath et autres que prestement ilz envoient icy leurs députéz pour la cause que dessus ») : ADN, B 18842/29408 (Bruxelles, 10 février 1466 : lettre dose aux bailli et Conseil de Hainaut). Le 26 mars suivant, dans une lettre à la Chambre des comptes, le duc rapporte qu’il a reçu, sur son projet de nouveau pied, les avis des Etats de Brabant, des quatre Membres de Flandre et de la ville de Valenciennes (qui se fait toujours représenter aux Etats généraux, indépendamment du comté de Hainaut et sur convocation particulière) : ADN, B 17701 (WELLENS, op. cit., p. 425, ne signale en effet aucune délégation hainuyère à la session bruxelloise de février).
123 1467 : n. 102 supra et WELLENS, op. cit., pp. 125 (et n. 3), 294. 1470 (Etats de Hainaut à Mons le 3 mars, Etats généraux à Bruges du 13 au 23 mars) : AVM, mass. 343, f. 31 v. et 45 v. ; WELLENS, op. cit., pp. 425-426 (et 125-127 ; d’où une ordonnance du 26 mars : ADN, B 10435, f. 30 v.).
124 SPUFFORD, Coinage, pp. 80, 87.
125 Ordonnance du 12 octobre 1478 : « hier op yerst gehadt d’advis van den drie staten van onsen voirseiden landen ende heerlicheiden, die op dit stuc vergadert zijn geweest... » (AGR, CC 135, f.36 r.) ; ordonnance du 29 juillet 1482 : « bii advise vanden staten ons lants van Brabant » (AGR, CC 135, f. 118 v.) ; dans l’ordonnance du 8 janvier 1488, l’archiduc fixe les cours à titre provisoire, et annonce qu’une réunion prochaine des Etats généraux permettra de prendre des décisions plus durables (ADN, B 33, f. 147 v.).
126 ADN, B 10445, f. 16 v. Cf. SPUFFORD, Monetary problems, p. 127. Sans doute l’ordonnance avec tarif, élaborée pour le Brabant le 29 juillet, communiquée par les chanceliers de Bourgogne et de Brabant au grand bailli de Hainaut quelques jours plus tard, et publiée à Mons le 3 août, régularise-t-elle la situation (n. précéd. et B 10445, f. 30 v.).
127 DESCHAMPS DE PAS, Essai... Autriche, dans Revue numismatique, nouv. sér., XIV, 1869-1870, p. 245 ; DE WITTE, Histoire monétaire, II, pp. 71-72 ; SPUFFORD, Coinage, p. 87.
128 Placcaeten van Vlaenderen, I, p. 444. En janvier 1499 encore, Philippe le Beau soumet, pour être sûr d’agir « selon le conseil de ses pays », un « concept sur le fait des monnoies » aux Etats généraux, tenus à Bruxelles : AVM, 1298, f. 323 v. (conseil de ville de Mons, 16 janvier 1499) ; cf. WELLENS, Etats généraux, pp. 492-493.
129 WELLENS, op. cit., p. 412.
130 Cf. supra (et n. 84).
131 Comme d’ailleurs en pratique — sauf exceptions —, aux autres principautés « belges » en même temps (du moins depuis 1433).
132 Avec SPUFFORD, Monetary problems, p. 5, convenons que « to choose particular limiting dates is often convenient rather than realistic » ! Cf. aussi op. cit., p. 2 (1433-77 = « a tradition of monetary stability » ; 1477-96 = « that tradition was broken » ; après 1496 = « stability was restored ») ; 1477 marque sans doute le début d’une ère d’instabilité politique, voire économique, mais certainement pas monétaire : on pourrait à la rigueur considérer 1478, année d’une forte dévaluation monétaire par simple hausse des cours (les mutations réelles ne commenceront qu’après le décès de Marie), comme une charnière significative.
Pour les ordonnances et instructions citées dans les pages qui suivent, et antérieures à juin 1467, nous signalerons les nos des notices correspondantes de notre Liste chronologique provisoire des ordonnances de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, pour le comté de Hainaut (1425-1467), dans BCRALO, XXVI, 1975, pp. 35-146. Pour les autres, postérieures à cette date, on verra pour plus de détails le catalogue à paraître dans le BCRALO, où figureront toutes indications utiles (cotes, éditions,...).
133 Cf. essentiellement J.-M. GAUCHIES, L’intérêt des comptes des officiers de justice pour l’étude de la législation monétaire : l’exemple du Hainaut sous la régence de Philippe le Bon (1427-1433), dans Cercle d’études numismatiques. Bulletin trimestriel, X, 1973, pp. 46-58.
134 Cf. supra.
135 Avant le 4 décembre 1427 : CAUCHIES, Liste chronologique, p. 61, no 19. Cf. aussi ID., Intérêt des comptes, pp. 50-52 ; ADN, B 10391, f. 33 v., 42 v., 43 r., 44 v., 45 r. ; AEM, TCCH, rec. 17, f. 94 r. (lettre du clerc du bailliage de Hainaut, Simon Nocart, au receveur général de Hainaut, Jean Rasoir, 16 octobre [1427] : « en ceste ville de Mons a on grant dangier de blancque monnoie et d’aultre monnoie coursaulle »). L’ordonnance fait connaître la composition du numéraire alors en usage en Hainaut : pour l’or, couronnes hainuyères, nobles flamands de Jean sans Peur et Philippe le Bon, écus Philippus (klinkaarts) frappés en Flandre, écus Guillelmus hollandais, nobles anglais, couronnes et saluts de France, mailles de Rhin (quatre Electeurs) et de Bavière, oboles Regnaldus (Gueldre) ; pour l’argent, doubles gros et gros valenciennois et brabançons (drielanders et demi-drielanders), doubles gros flamands (kromstaarts). L’ordonnance flamande consultée doit être celle du 30 août 1427 : DESCHAMPS DE PAS, Appendice : inventaire des pièces relatives aux monnaies..., Saint-Omer, 1862, p. XXXV.
136 Cf. n. 11-12 supra.
137 CAUCHIES, Liste chronologique, pp. 66-67, nos 35-36.
138 CAUCHIES, L’intérêt des comptes..., pp. 53-55. L. DEVILLERS, Particularités curieuses sur Jacqueline, duchesse de Bavière, comtesse de Hainaut, de Hollande, de Zélande et dame de Frise, et sur le comté de Hainaut, II, Mons, 1879, p. 137 (et ID., Cartulaire des comtes de Hainaut, V, p. VI) : « esmenchon » à Mons et condamnation d’un responsable au pèlerinage de Chypre (févriermars 1430 ; cf. D. DENUIT, Jacqueline de Bavière, princesse infortunée, Bruxelles, 1947, p. 192) ; plus tard, mention d’un autre « mouvement » survenu à Mons à cause des monnaies, et arrestation d’un bourgeois (septembre 1430) : DEVILLERS, Particularités curieuses..., II, p. 143 ; AVM, 1296, f. 81 v. sq. (cf. aussi f. 86 v. : 12 mai 1431).
139 CAUCHIES, Intérêt des comptes, pp. 55-56 ; ENNO VAN GELDER, Het Hollandse muntwezen onder het huis Wittelsbach, p. 64. Cf. les en-têtes des comptes du bailliage de Hainaut pour septembre 1429-août 1433 inclus : ADN, B 10394-10397 (couronne de France : 48 sous tournois, au lieu de 36 sous ; écu Philippus klinkaart : 38 sous, au lieu de 27 sous 6 deniers ; patard kromstaart flamand : 2 s., au lieu de 18 d., soit 1 ½ sou).
140 MUNRO, Billon-Billoen-Billio..., dans RBPH, LII, 1974, p. 296 : « certain favoured foreign gold coins, especially those acting as international medium of exchange in this era ».
141 Le mandement ducal est connu par une lettre dans laquelle le bailli, Guillaume de Lalaing, quelque peu désorienté par l'initiative du mambour, demande conseil au receveur de Hainaut et à l’un des maîtres des monnaies : AEM, TCCH, chartrier, à la date (lettre du 2 avril 1433 et non 1432, comme nous l’avions cru d’abord, en écrivant — à tort — qu’on y trouve trace d’un projet d’ordonnance jamais mis à exécution : Liste chronologique, p. 71, no 46bis, et Intérêt des comptes, p. 58, n. 55 ; le duc est alors en Zélande et chemine vers la Hollande où sera conclu le 12 avril, jour de Pâques, le traité de La Haye : H. VANDER LINDEN, Itinéraires de Philippe le Bon, duc de Bourgogne (1419-1467)..., Bruxelles, 1940, p. 108 ; la duchesse Isabelle a dû demeurer en Flandre, en un lieu où le bailli, d’après la lettre du 2 avril, peut se rendre aisément ; cf. surtout ADN, B 10397, f. 30 r. : convocation le 20 avril à Mons, au sujet de « lettres pattentes » sur les monnaies, de Jean et Gilles Rasoir et Guillaume de Sars, tous trois mentionnés dans le document du 2 avril sans millésime).
142 Cf., pour plus de détails, notre article L’intérêt des comptes..., pp. 56-57. Le traité de La Haye, comme celui de Delft en 1428, ne renferme aucune disposition monétaire.
143 CAUCHIES, Liste chronologique, pp. 76-77 (nos 58-60bis) : ordonnance générale (refaite) du 25 mai, instruction pour la Monnaie de Valenciennes et commission pour deux maîtres particuliers (et non « ordonnance... sur les nouvelles espèces ») du 18 mai.
144 CAUCHIES, Liste chronologique, p. 79 (nos 63-65) : instruction pour la Monnaie de Valenciennes et commission pour deux maîtres particuliers (et non « ordonnance... sur les espèces à forger ») du 21 octobre, ordonnance pour le Hainaut (sous forme de ban) publiée à Mons le 27 (AVM, mass. 305, f. 30 v.), à Ath le 29 novembre. Le texte de base est l’ordonnance appliquée au comté de Flandre, datée du 12 octobre, émanée non du duc (alors absent des PaysBas) mais, comme les actes du 21 octobre, de ses commissaires en son nom : ADN, B 639/15625 (original). Cf. SPUFFORD, Monetary problems, pp. 5-6, 69. Les ordonnances correspondantes pour la Hollande-Zélande et le Brabant-Limbourg sont respectivement du 23 janvier (infra n. 145) et du 12 juin 1434 (AGR, mss div., 29, f. 65 r.-85 r.) ; l’original de cette dernière est conservé à Vienne (HHSA, Niederländische Urkunden, 12 juin 1434) et porte au dos une analyse du temps : « Ordonnance de la monnoye en Brabant faite l’an XXXIIII mais elle n'eut point effect ».
145 Cf. les en-têtes : ADN, B 11766 (prévôté de Valenciennes : le 4 décembre, « que adont les monnoyes se transmuerent ») ; AGR, CC 1509648 (bailliage de Hal : le 3 décembre, « que a lendemain... le cours de le forte et nouvelle monnoye se commencha ») ; ADN, B 11093 (châtellenie de Bouchain : le 3 décembre, « que adont la nouvelle monnoye fu publiié... ») ; le prévôt de Maubeuge clôture son compte le jour de la publication de l’ordonnance, avant même son entrée en vigueur : ADN, B 11552 (le 28 novembre, « que adont fu la mutation des monnoies ») ; le bailli de Hainaut — assez curieusement, a priori — attend le 21 janvier 1434, veille du terme fixé pour la tolérance des espèces décriées, pour clore son compte d’avant la réforme : ADN, B 10398 ; en fait, si les autres officiers utilisent, comme monnaies réelles de référence, la couronne de France pour 50 sous tournois, et le kromstaart pour 2 s. (toutes deux disparaissent des tarifs), le bailli utilise en outre une troisième espèce, l’écu Pbilippus ou klinkaart pour 38 s., dont l’usage est permis jusqu’au 22 janvier suivant, par l’ordonnance du 12 octobre (en outre, le 21 janvier 1434, la charge baillivale change de titulaire : Jean de Croy succède à Guillaume de Lalaing). Sur l’évaluation des monnaies dans les comptes hainuyers au XVe siècle : G. SIVERY, L’entrée du Hainaut dans la principauté bourguignonne, dans Revue du Nord, LV1, 1974, p. 332, n. 49 ; ID., Structures agraires et vie rurale dans le Hainaut à la fin du moyen âge, II, pp. 579-581 ; A. SCUFFLAIRE, Les fiefs directs des comtes de Hainaut de 1349 à 1504..., I, Bruxelles, 1978, pp. 313-317, 318, 321-323.
146 Sur des « bans et ordonnances » scabinaux montois du 4 décembre, cf. AVM, mass. 305, f. 30 v.
147 CAUCHIES, Liste chronologique, p. 80, no 66. ADN, B 10398, f. 21 r., 27 r. De même en Flandre : BLOCKMANS, La participation des sujets flamands..., p. 123.
148 Compte de la Monnaie de Valenciennes, du 26 novembre 1433 au 18 avril 1434 : ADN, B 17651 (pour les deux maîtres, désignés le 21 octobre) ; AGR, CC 580, f. 89 v. Pour la Flandre (instruction flamande du 21 octobre 1433) : DESCHAMPS DE PAS, Essai sur l’histoire monétaire... maison de Bourgogne, dans Revue numismatique, nouv. sér., VI, 1861, pp. 473-475. Pour Namur (sans suite) : BERNAYS, Les peeters d’or namurois de Philippe le Bon, p. 172 ; ENNO VAN GELDER, Aantekeningen bij de Vlaamse muntslag, p. 151. Pour le Brabant : DE WITTE, Histoire monétaire..., II, pp. 13-14 (instruction brabançonne du 27 juin 1434). Pour la Hollande (instruction hollandaise du 23 janvier 1434 ; c’est aussi de ce jour que date, semble-t-il, l’ordonnance introduisant l’unification monétaire en Hollande-Zélande-Frise) : VAN DER CHIJS, De munten der voormalige graafschappen Holland en Zeeland, pp. 390-392 (et VAN LIMBURG BROUWER, Boergoensche charters, p. 20 ; l’ordonnance du 23 janvier 1434 est présentée dans ENNO VAN GELDER-HOC, Les monnaies des Pays-Bas bourguignons et espagnols, p. 9, comme l’ordonnance unificatrice de tout le système monétaire des Pays-Bas ; assertion acceptée comme telle par WELLENS, Les Etats généraux des Pays-Bas..., p. 402, et par A. VAN KEYMEULEN, Les trésors monétaires modernes trouvés en Belgique, 1434-1970, Bruxelles, 1973, p. 11). Sur le tout : SPUFFORD, Monetary problems, p. 6.
149 ADN, B 10398, f. 21 r. : « [que l’on] contentaist le peuple le mieux que on poroit » (28 décembre).
150 Cf. n. 115 supra. SPUFFORD, Coinage, pp. 73-75. Les Actes des Etats généraux, I, demeurent muets à ce propos (cf. p. 12).
151 Lettre des commis ducaux au gouvernement des Pays-Bas, adressée au bailli Guillaume de Lalaing (Bruxelles, 11 janvier [1434]) : AEM, TCCH, rec. 18, f. 89 r. (réunion prévue à Gand, retardée d’un jour et fixée à Termonde).
152 Commission pour saisie du billon que l’on tentera d’exporter dans tous les Pays-Bas, délivrée à Jean de Hingettes (10 novembre 1433) : ADN, B 1605 f. 37 v. Exportation du billon indirectement encouragée par des changeurs et des marchands, payant un prix inférieur au prix légal, aux particuliers qui en fournissent (« qui ne donnent aux bonnes gens la droite valeur des deniers d’or et d’argent reputéz pour billon » : ordonnance du 27 janvier 1434) : AGR, TF, II, 741. Tarif de klinkaarts frappés à Dordrecht, Gand et Namur, et de peeters frappés à Namur, « declarés a billon » (même date) : CHALON, Recherches sur les monnaies des comtes de Hainaut, suppl. (1), pp. 7-8 (compléter par AGR, cartons CC, 63, [no 11] ; cf. CAUCHIES, Liste chronologique, p. 80, no 67) ; BERNAYS, Peeters d’or namurois, pp. 172-174. Sur la publication de l’ordonnance : ADN, B 10399, f. 19 v. ; quittances de messagers : AEM, TCCH, rec. 27, f. 18 r. et rec. 26, f. 48 r. (13 et 15 février). Cf. aussi BLOCKMANS, Volksvertegenwoordiging, p. 501.
153 Notamment en septembre 1435 : CAUCHIES, Liste chronologique, p. 85, no 81, et AVM, mass. 306, f. 41 r. (rappel des cours officiels de 1433 et defense de diverses pièces).
154 Supra, pp. 269-270.
155 Edit publié le 20 avril : CAUCHIES, Liste chronologique, p. 86, no 83 ; le 22, ordonnance sur les cours et les pièces décriées en Brabant : SPUFFORD, Monetary problems, p. 21 ; idem en Flandre (même date) : DESCHAMPS DE PAS, Essai, 1861, p. 476.
156 ENNO VAN GELDER-HOC, Monnaies des Pays-Bas, p. 10. CAUCHIES, Liste chronologique, nos 88, 111, 126 (et n. 82, p. 87 : instruction demeurée à l’état de projet, en janvier 1437). Sur le bail de 1441, cf. M. BRUWIER, Monnaie de Hainaut et changeurs des Pays-Bas au XVe siècle, dans ACAM, LXII, 1955, pp. 328-332.
157 Fin 1437 : ADCO, B 11211 (minute d’ordonnance adressée à tous officiers de justice et lois de Flandre, sans date ; allusion à une réunion monétaire tenue cette année — cf. novembre-décembre 1437 — à Anvers : ci-après ; cf. aussi le 16 novembre 1436 : AVM, mass. 308, f. 36 v.) ; à rapprocher d’un édit hollandais sur le maintien des cours légaux, du 31 décembre 1437 ; VAN LIMBURG BROUWER, Boergoensche charters, p. 39 ; rien de commun, malgré la coïncidence chronologique, avec l’acte — commission de maître particulier et non ordonnance — sur une nouvelle frappe, en Brabant, des pièces créées en 1433/34 : DE WITTE, Histoire monétaire..., II, pp. 15-16 (et WELLENS, Etats généraux, p. 402), et SPUFFORD, Coinage, p. 76, n. 42. Décembre 1438 : ADCO, B 11202 (minute d’ordonnance adressée au souverain bailli de Flandre, sans date) ; ADN, B 641/157193 (lettre close ducale à la Chambre des comptes de Lille et aux maîtres généraux, 3 décembre, sans millésime) ; AVM, 1296, f. 141 v. (conseil de ville de Mons, 20 décembre 1438 ; « parlet dez monnoies publiiés a non avoir cours autrement que seloncq le daraine ordonnance faite il a V ans »). Edit publié le 28 mai 1441 : CAUCHIES, Liste chronologique, p. 95, no 124 (pour la Hollande, 21 mai 1441 : VAN LIMBURG BROUWER, op. cit., p. 63 ; cf. aussi SPUFFORD, Coinage, p. 78).
158 CAUCHIES, Liste chronologique, p. 96, no 125 ; mesure prise pour satisfaire les Hainuyers, qui se plaignent des disparités entre les cours pratiqués dans les principautés voisines, où l’ordonnance de mai — c’est-à-dire, en somme, celle de 1433 — est délaissée, et dans la leur, où le bailli fait respecter la loi, d’où l’usage de cours commerciaux plus élevés en Brabant et ailleurs : ADN, B 10405, f. 45 r. (cf. aussi B 10406, f. 32 v.).
159 CAUCHIES, op. cit., p. 97, nos 129-130 (janvier et mars 1442 ; SPUFFORD, Coinage, p. 79 ; BLOCKMANS, Participation, p. 125) ; pp. 99-100, no 141 (ordonnance générale promulguée en février, en Flandre et en Hollande ; en mars, en Hainaut et en Brabant : SPUFFORD, Monetary problems, pp. 117, 157 ; BLOCKMANS, Participation, p. 125 ; MUNRO, Wool, pp. 134-135 ; tarif — « voorghebot... dat zekere ghuldene penninghen doe loop hebbende... » — publié à Bruges, le 16 février (GILLIODTS-VAN SEVEREN, Archives de Bruges, V, p. 384). Version brabançonne de l’ordonnance générale, datée du 7 mars 1443 : L. BISSCHOPS, Het 2e oudt register in’t parkement gebonden, 1438-1459, dans ID., Antwerpsch archievenblad, XXX, s.d. [1893], pp. 94-97.
160 Espèces du type « florin » ; l’emploi du terme « maille » indique une « bonté » intrinsèque limitée. AEM, TCCH, rec. 58, f. 74 r. (CAUCHIES, Liste chronologique, p. 90, no 102). CAUCHIES, op. cit., p. 101, no 149 (BLOCKMANS, loc. cit. : mesure des Membres de Flandre contre les postulats d’Utrecht, 1441). Monnaies de Gueldre, Liège, Utrecht et Berg en Brabant, en mars 1436 : J. THISQUEN, Les ordonnances de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, pour le duché de Brabant (1430-1467), mémoire de licence (inédit), UCL, 1974, Annexe, p. 9. Postulats dits mailles « au chat » en France, en décembre 1446 : E. BRIDREY, La théorie de la monnaie au XIVe siècle. Nicole Oresme. Etude d’histoire des doctrines et des faits économiques, Paris, 1906, pp. 58-59.
161 CAUCHIES, op. cit., p. 109, no 170bis.
162 ENNO VAN GELDER-HOC, Monnaies des Pays-Bas, p. 10. SPUFFORD, Coinage, p. 79, et Monetary problems, p. 116. BLOCKMANS, Participation, p. 126. MUNRO, Wool, pp. 135, 149.
163 Silence des sources dans les principautés voisines aussi : cf. les travaux cités de DE WITTE, DESCHAMPS DE PAS, VAN LIMBURG BROUWER,... Actes des Etats généraux, I, pp. 39-41. Notons cependant la fermeture des ateliers rhénans, qui ne fonctionneront plus que par intermittence dans la seconde moitié du siècle, vers 1442 (pénurie de billon) : COCKSHAW, La circulation des pièces d’or rhénanes dans les Pays-Bas à la fin du moyen âge, dans La vie numismatique, 1973, p. 112.
164 CAUCHIES, Liste chronologique, p. 121, no 206. THISQUEN, Les ordonnances de Philippe le Bon... Brabant (mém. lic. cité n. 157), Annexe, p. 23.
165 Ce quatrième atelier est, en fait, un établissement nouveau. CAUCHIES, op. cit., pp. 121-122, no 207. ENNO VAN GELDER-HOC, Monnaies des Pays-Bas, p. 10 ; SPUFFORD, Monetary problems, p. 119. Instruction pour l’atelier de Valenciennes et commission des maîtres particuliers, toutes deux du 18 janvier aussi : CAUCHIES, op. cit., p. 122, no 208 ; CHALON, Recherches Hainaut, suppl. (1), pp. 35-41. Fourniture de coins aux ateliers monétaires : ADN, B 644/15912 (1er mars 1454). Complément pour les monnaies d’argent en circulation (29 mars 1454) : CAUCHIES, op. cit., p. 122, no 209 (et CHALON, op. cit., même suppl., p. XLIV, qui note à tort : 1455).
166 CAUCHIES, op. cit., p. 124, no 222. Pour la Frise, il s’agit de florins dits « au monde », contrefaits aux bons florins rhénans. Certaines pièces d’or rhénanes, à nouveau dénommées « mailles », sont encore prohibées dans les Pays-Bas quelques jours plus tard : CAUCHIES, op. cit., p. 125, no 223. THISQUEN, Les ordonnances... (mém. lic.), Annexe, p. 26.
167 CAUCHIES, Liste chronologique, p. 131, no 242. COCKSHAW, Circulation, p. 113. Le texte de l’ordonnance du 31 janvier 1459 est reproduit en annexe (VI).
168 Par exemple, l’édit d’octobre 1460 contre les patards de Liège, Gueldre et Utrecht, hostile aussi à la monnaie d’argent tournaisienne, dite doubles blancs : CAUCHIES, Liste chronologique, p. 135, no 255 ; cf. VAN LIMBURG BROUWER, Boergoensche charters, p. 124.
169 CAUCHIES, op. cit., pp. 141-142, nos 272-275. Cf. supra, pp. 261-262.
170 ADN, B 10431, f. 33 r.-v.
171 Nous rejoignons SPUFFORD, Monetary problems, p. 121 : « The last issue of Philip’s reign was promoted by Charles, and may more properly be considered the first issue of Charles’ reign ». C’est d’ailleurs au comte, qu’en juillet 1466 des délégués des Etats de Hainaut adressent directement des « remonstrances sur les monnaies defendues » : infra n. 178.
172 « Que ou terme des dis X ans ne fuist fait nulle keoité de monnoies ». AVM, 1296, f. 416v.-417r.
173 Convocation de délégués montois à Bruxelles : AVM, mass. 338, f. 36 r. (« la ou riens ne fu conclud ») ; 1296, f. 342 r., 343 r. (conseils de ville des 23 mars et 6 avril 1465). MUNRO, Wool, cloth and gold, pp. 168-169. Actes des Etats généraux, pp. 102 sq.
174 Cf. supra. Actes des Etats généraux, pp. 129-131. ADN, B 10431, f. 57 r.-58 r., 60 v.-61 r. ; B 18842/29408 : WELLENS, Etats généraux, pp. 424-425 (et 123-124).
175 CAUCHIES, Liste chronologique, p. 142, no 277. Le gros subit une légère hausse de poids, mais une baisse de titre. Ordre ducal, aux bailli et Conseil de Hainaut, de publier l’édit (lettre close datée du 9 juin) : ADN, B 18842/29420. La publication a lieu à Mons le 13 du même mois (AEM, ms. 158, f. 170 v. ; ADN, B 10431, f. 36 r.), plutôt que le 6 (comme l’indique AGR, CC 15160, f. 35 r.-v.).
176 Qui s’applique sans doute aux monnaies de Liège, Utrecht, Gueldre, Frise... traditionnellement mises en cause dans les édits des Pays-Bas.
177 ADN, B 10431, f. 36 r. (artisans et marchands montois).
178 Lettre close ducale, du 22 juin 1466, aux grand bailli et Conseil de Hainaut : ADN, B 18842/29422 ; B 10431, f. 73 r.-v. Les sergents sont invités à « fermer les yeux », à ne pas infliger, en cas d’infractions, les amendes prévues par l’édit, qui reste officiellement en vigueur.
179 DESCHAMPS DE PAS, Essai sur l’histoire monétaire... maison de Bourgogne, dans Revue numismatique, nouv. sér., VII, 1862, pp. 126-129. DE WITTE, Histoire monétaire..., II, pp. 19-20.
180 Sur la Monnaie de Valenciennes en général, cf. supra. Instruction du 8 et ordonnance du 22 juillet 1466 : CAUCHIES, Liste chronologique, pp. 142-143, nos 278-279. Commission du maître : ADN, B 1608, f. 199 r. Cf. aussi M. HOC, La Monnaie de Valenciennes en 1466-1467, dans Revue belge de numismatique et de sigillographie, XC, 1939, p. 79 (date erronément l’instruction de juin 1466 : cet auteur a sans doute vu l’édition de CHALON sans contrôler, dans le registre des chartes B 1608, le mandement final du texte).
181 Délégués des Etats de Hainaut à Charles, comte de Charolais, en juillet : AVM, mass. 339, f. 41 v. ; 1296, f. 482 r.
182 CAUCHIES, Liste chronologique, pp. 143-144, nos 280, 282 et 284 (ajouter au no 282 l’ordre de publication adressé le 30 juillet, au nom du duc, au grand bailli de Hainaut : ADN, B 18842/29428). Plaintes contre l’absence de changeurs à Mons et le retard apporté à la fourniture de la monnaie nouvelle : ADN, B 10432, f. 29 v. Le troisième édit est précédé de consultations de députés des bonnes villes (« pour adviser les ordonnanches des monnoies que nostre dit trés redoubté seigneur avoit intention de mettre subs en ses pays et y koeillir advis »), depuis février : AVM, 1297, f. 4 r.-v., 6 v.-7 r., 8 v. ; mass. 340, f. 32 r., 33 v., 36 r. ; ADN, B 10432, f. 33 v., 44 v., 45 v.-46 r., 46 v.-48 r. (session des Etats de Hainaut du 21 mars 1467 à Mons). MUNRO, Wool, p. 170.
183 Cf. supra. Ordonnance éditée intégralement par GILLIODTS-VAN SEVEREN, Archives de Bruges, V, pp. 537-554.
184 ADN, B 10432, f. 60 r.
185 Dates des publications : AGR, CC 15161, f. 31 r.-v., 32 v. ; AEM, ms. 158, f. 278 r. ; AGR, CC 15162, f. 23 r. (mandement en date du 23 avril 1468 : AEG, CF 691, f. 49 r.). Inexécution : ADN, B 10432, f. 61 r.-v.
186 AGR, CC 15162, f. 23 v. (édit publié le 3 juin 1468 ; daté du 24 mai : AEG, CF 691, f. 50 r.). Fixation du cours : GILLIODTS-VAN SEVEREN, Archives de Bruges, V, p. 543.
187 AGR, CC 15163, f. 31 r. (publication à Mons de l’édit, daté du 28 juin : AEG, CF 691, f. 53 r.).
188 Cf. supra (et n. 62). Ordonnance du 4 août 1469 (même cours dans le tarif de la convention du 23 : DE WITTE, Histoire monétaire..., II, p. 40) : ADN, B 2074/65299 (« la livre de gros de nostre monnoie de Flandres... est telle comme est la livre d’esterlinc ») ; cf. aussi AEG, CF 691, f. 54 r.
189 Fin janvier 1470 et peut-être aussi le 1er septembre 1471 : ADN, B 10435, f. 26 v. ; AGR, AcL, 1581 (port.). ADN, B 10436, f. 39 r. (cf. AEG, CF 691, f. 66 r. : 8 août 1471).
190 AGR, CC 134, f. 132 r.-v. (et AEG, CF 691, f. 67 r.). Nouvelle adaptation des cours (or), avant l’important édit d’octobre 1474, en août 1473 : ADN, B 10438, f. 36 v. (édit en date du 14 août : AEG, CF 691, f. 68 r.).
191 Edits en juin-juillet 1469 (AGR, CC 15163, f.31 r.), août 1469 (ADN, B 2074/65299), janvier-février 1470 (ADN, B 10435, f. 27 v. ; cf. AEG, CF 691, f. 56r. et 57 r.), le 26 mars 1470 (ADN, B 10435, f. 30 v.), en mai 1476 (ADN, B 10440, f. 33 v., 34 r.-v.), le 22 décembre 1476 (ADN, B 19959/19281 ; VAN LIMBURG BROUWER, Boergoensche charters, p. 151). Pour plus de détails, cf. SPUFFORD, Monetary problems, pp. 122-125. Au vu de ces textes et de ceux qui les suivront (cf. aussi supra), nous ne partageons guère l’opinion de P. COCKSHAW, La circulation des pièces d’or rhénanes dans les Pays-Bas..., p. 113 : « La circulation des pièces d’or rhénanes dans les possessions septentrionales des ducs de Bourgogne ne pose plus, dès le règne de Charles le Téméraire, de problèmes graves ».
192 ADN, B 1610, f. 50 r.-51 r. J. VAN KUYK, Vuurijzers. Aanvang van de Nederlandse muntéénheid, dans Jaarboek van het Koninklijk Nederlandsch Genootschap voor munt-en penningkunde, XXXIII-XXXIV, 1947, pp. 80-83. ENNO VAN GELDER, De muntpolitiek van Philips de Schone 1482-1496, p. 43.
193 P. SPUFFORD, Dans l’espace bourguignon : 1477 — un tournant monétaire ?, dans Cinq-centième anniversaire de la bataille de Nancy..., Nancy, 1977, pp. 187-204 ; la réponse à la question est résolument négative (cf. p. 204 : « Il n’y eut aucun tournant monétaire à la bataille de Nancy, ni rupture, ni même une secousse ! »).
194 SPUFFORD, Coinage, p. 70. Dans leurs revendications, les Flamands se souviennent que l’édit de 1474 n’avait été ni précédé ni suivi de pourparlers entre le législateur et ses sujets : BLOCKMANS, Participation, p. 128.
195 Ordonnances publiées les 10 octobre et 26 novembre 1477 (Brabant, 10 novembre : DE WITTE, Histoire monétaire..., II, pp. 53-54 ; AGR, CC 580, f. 102 ν.-103 r.), 26 mai 1478 (et délai d’application le 28 mai) : ADN, B 10442, f. 16 r., 18 r.-v., 26 v.-27v.
196 WELLENS, Etats généraux, pp. 407, 437-441 (et 180) ; AVM, 1297, f. 346 v. ; mass. 351, f. 63 r.
197 AGR, CC 135, f. 36 r.-39 r. ; CC 580, f. 103 v.
198 Octobre 1479 : ADN, B 10444, f. 20 r. ; septembre 1480 (ordonnance « provinciale » du bailli de Hainaut) : B 10444, f. 34 v. 1er mars 1482 : ADN, B 1611, f. 26 v.-29 v. (cf. aussi AGR. CC 580, f. 103 v.). L’« ordonnance » du 14 avril 1480 sur les menues espèces brabançonnes (simple lettre close de Maximilien au maître des monnaies d’Anvers : AGR, CC 135, f. 113 r.), signalée par DE WITTE, op. cit., pp. 56-57, ne s’applique sans doute qu’au duché, malgré ce que pourrait laisser croire la mention par ENNO VAN GELDER, Muntpolitiek, p. 43, d’un édit de ce jour, complétant celui de 1474 pour les monnaies d’argent.
199 ENNO VAN GELDER-HOC, Monnaies des Pays-Bas, p. 31. Utilisé par VAN KEYMEULEN, Les trésors monétaires modernes..., pp. 14-15. Cf. aussi N.J. DE MEYER, Een periode van monetaire onrust, 1467-1496, dans Fédération des cercles d’archéologie et d’histoire de Belgique. XLIIIe congrès. Sint-Niklaas-Waas, 1974. Annales, Saint-Nicolas-Waes, 1975, pp. 519-524.
200 AGR, CC 135, f. 118 V.-119 r. ; CC 580, f. 104 r. DE WITTE, Histoire monétaire, II, p. 67 : cet auteur, ainsi qu’ENNO VAN GELDER-HOC, Monnaies des Pays-Bas, p. 31, indiquent en fait la date de publication de l’ordonnance à Bruxelles (31 juillet : cf. AGR, CC 135, f. 119 r.). Ce qu’écrit ENNO VAN GELDER, Muntpolitiek, p. 143, de l’ordonnance du 1er mars 1482, s’applique en réalité à celle du 29 juillet (rehaussement des cours).
201 AVM, 1297, f. 475 v. ; WELLENS, Etats généraux, p. 455 (et p. 195 ; Gand et Bruxelles, avril-mai 1483).
202 Mai 1484 : ADN, B 10447, f. 16 v.-17 r. ; CHALON, Recherches sur les monnaies des comtes de Namur, p. 116.
203 ADN, B 10448, f. 21 v. ; CHALON, loc. cit. ; cf. les nouveaux cours dans AGR, CC 580, f. 104 v. (donne la date du 27 avril). Confirmé par l’édit du 1er juin suivant, qui promet 100 livres parisis de récompense à quiconque dénoncera une infraction : ADN, B 10448, f. 27 r.
204 DE WITTE, Histoire monétaire, II, p. 69 ; DESCHAMPS DE PAS, Essai sur l’histoire monétaire des comtes de Flandre de la maison d'Autriche, dans Revue numismatique, nouv. sér., XIV, 1869-1870, p. 100 (instruction flamande datée du 8 août) ; ENNO VAN GELDER, Muntpolitiek, p. 44.
205 Cf. la « deuxième émission » répertoriée par ENNO VAN GELDERHOC, Monnaies des Pays-Bas, p. 31 ; c’est à tort que l’acte du 6 août y est considéré comme une « ordonnance » (de même dans ENNO VAN GELDER, Muntpolitiek, p. 43, et De rekeningen van de Vlaamse munt onder Philips de Schone, p. 160 ; BLOCKMANS, Participation, p. 130, et Volksvertegenwoordiging, p. 506) ; nous n’avons trouvé aucune trace de promulgation d’un texte législatif.
206 ADN, B 1611, f. 69 r.-71 r. AGR, CC 580, f. 104 v. ENNO VAN GELDER, Muntpolitiek, pp. 44-45. DESCHAMPS DE PAS, Essai, p. 103, indique, sans référence, la date du 6 novembre. Plaintes contre « les hauces [des monnoies] que journellement on y faisoit voluntairement » (juillet-août 1485) ; L. DEVILLERS, Le Hainaut sous la régence de Maximilien d’Autriche (Première partie ; 1483-1485), dans BCRH, 4e sér., X, 1882, p. 439 ; le compte communal de Mons parle du « mandement du raval des monnoies » : AVM, mass. 359, f. 60 v. Confirmation, le 22 janvier 1486 : AGR, CC 151707, f. 5 v.
207 Cf. l’ordonnance indiquée, sans référence, par DE WITTE, Histoire monétaire, II, pp. 70-71 ; ENNO VAN GELDER, Muntpolitiek, p. 45. ADN, B 10449, f. 21 r. (août 1486). AGR, CC 151708, f. 2 v.-3 r. (septembre 1486 ; cf. aussi CC 580, f. 104 v.). CC 151708, f. 3 v.-4 r. (octobre 1486). ADN, B 10450, f. 12 r. (décembre 1486) et 12v.-13r. (février 1487).
208 ADN, B 1611, f. 95 v.-98 r. DE WITTE, Histoire monétaire, II, p. 71 ; DESCHAMPS DE PAS, Essai, p. 108. ENNO VAN GELDER, Muntpolitiek, pp. 45-46 (avec description sommaire des pièces, marquées par l’abandon de l’élément « bourguignon »). SPUFFORD, Coinage, p. 87. AGR, CC 580, f. 104 v.-105 v. Pour le monnayage d’argent : VAN KUYK, Vuurijzers, p. 88. Rapports avec la situation politique : ENNO VAN GELDER, Rekeningen, p. 161.
209 ADN, B 10450, f. 15 v.-16 r. En 1470, Charles le Hardi avait aussi invité quiconque s’estimerait lésé par un édit à en faire connaître les raisons au chancelier : WELLENS, Etats généraux, p. 126.
210 ADN, B 33, f. 147 v. DESCHAMPS DE PAS, Essai, 1869-1870, p. 244. DE WITTE, Histoire monétaire, II, p. 71 (20 décembre 1487). ENNO VAN GELDER, Muntpolitiek, p. 47 (idem).
211 Pour plus de détails, cf. SPUFFORD, Coinage, p. 86 ; DE WITTE, Histoire monétaire, II, pp. 72-73 ; DESCHAMPS DE PAS, Essai, pp. 245 sq. ; ENNO VAN GELDER, Muntpolitiek, p. 47 ; ID., Rekeningen, pp. 161-162 ; VAN KUYK, Vuurijzers, p. 89 ; ENNO VAN GELDER-HOC, Monnaies des Pays-Bas, pp. 68 sq. ; J. NICOLAS, L’argent des principautés belges pendant le moyen-âge et la période moderne, I, Namur, 1933, p. 80. Par un édit publié à Mons le 9 juillet 1488, Maximilien déclare fausses, en poids et en aloi, les monnaies forgées au coin de Philippe par les Gantois, et défend de les faire circuler : ADN, B 10451, f. 18 r.
212 ENNO VAN GELDER, Muntpolitiek, pp. 47-48 ; les textes d’octobre et novembre (ou décembre) 1488 ne sont pas « ordonnantes » mais, comme celui de juillet, « instructies » (même erreur de terminologie chez DE WITTE). DE WITTE, Histoire monétaire, II, p. 76. AGR, CC 580, f. 106 r.-v.
213 AGR, CC 580, f. 106 V.-107 r.
214 WELLENS, Etats généraux, p. 467. L. DEVILLERS, Le Hainaut sous la régence de Maximilien d’Autriche ; troisième partie : 1488-1489, dans BCRH sér., XV, 1888, p. 297. AVM, mass. 362, f. 49 v., 50 r. ; mass. 363, f. 55 r. (représentation de la ville de Mons).
215 DEVILLERS, op. cit., p. 302.
216 Même si l’édition des Placcaeten van Vlaenderen, I, Gand, 1639, pp. 434-468, est loin d’être parfaite, elle offre toutefois l’avantage d’une plus grande commodité, pour l’utilisateur, que les sources manuscrites ; c’est pourquoi nous nous y référons. Les honneurs d’une édition au XVIIe siècle ont valu à l’ordonnance une notoriété peu commune. VAN DER CHIJS, De munten der voormalige graafschappen Holland en Zeeland..., pour Maximilien et Philippe le Beau, n’en connaît aucune autre avant elle ! W. A. SHAW, Histoire de la monnaie 1252-1894, trad. par A. RAFFALOVITCH, Paris, 1896, p. 285, la considère pour sa part comme le premier fondement d’un système monétaire « national » dans les Pays-Bas, comme si elle n’avait pas été précédée d’autres édits généraux. Par ailleurs, elle est la première qui ait été imprimée intégralement avec illustrations, d’après des gravures sur bois reproduisant les nouvelles pièces : H. ENNO VAN GELDER, Les plus anciens tarifs monétaires illustrés des Pays-Bas, dans Centennial Publication of the American Numismatic Society, New York, 1958, p. 240. La réforme qu’elle introduit est surtout analysée et commentée par G. PUSCH, Staatliche Münz-und Geldpolitik in den Niederlanden..., Munich, 1932, pp. 15-16, 19 sq. Cf. aussi DE WITTE, Histoire monétaire, II, pp. 77-79 ; DESCHAMPS DE PAS, Essai, pp. 259-261 ; ENNO VAN GELDER, Muntpolitiek, pp. 48-50 ; P. COCKSHAW, Une monnaie flamande de Maximilien-Philippe le Beau inédite, dans Bulletin de l’Alliance européenne numismatique, XIX, 1969, pp. 123-124.
217 Les Chroniques de Jean Molinet (1474-1506), éd. par G. DOUTREPONT et O. JODOGNE, II, Bruxelles, 1935, pp. 156 et 173-175, évoquent les circonstances de la réévaluation (« soudainement s’estoit faite ceste mutation »), détaillent quelques nouveaux cours et relatent surtout les débats qu’elle entraîne dans le public (« grans litiges, altercations et prochés s’ensievyrent entre les subgetz des pays »). F. VINCHANT, Annales de la province et comté du Hainaut..., V, Mons, 1852, p. 114 (éd. Bibliophiles belges Mons), se contente de signaler que, aux environs de la Noël 1489, « furent... les monnoyes reduites a leur première valeur, car de trois pars elles estoient haussées ».
218 AVM, mass. 363, f. 66 r. L. DEVILLERS, Le Hainaut... Maximilien d’Autriche. Quatrième et dernière partie : 1490 à 1494, dans BCRH, 4e série, XVI, 1889, p. 212. AVM, mass. 363, f. 68 v. AVM, 1298, f. 139 v. (« avertissant que une grant partie des ordonnances des dittes monnoies avoit sorty son effect »).
219 SPUFFORD, Coinage, pp. 83, 85 (« with reluctant acceptance in some province, but with opposition in Flanders »). ENNO VAN GELDER, Rekeningen, p. 163 (« op algemeen gemor »). DE WITTE, Les relations monétaires entre la Flandre et l’Angleterre..., p. 90 : selon cet auteur, le gouvernement aurait alors trouvé dans les plaintes du public, un bon prétexte pour dévaluer et se procurer ainsi des revenus, s’assurer de nouveaux profits monétaires, d’où une inévitable réescalade des cours (de 1489 à 1496/99). DEVILLERS, op. cit., p. 227. Chroniques de Jean Molinet, II, p. 230. VAN DER CHIJS, Munten Holland en Zeeland, p. 502 (ordonnance du 26 août 1493, rehaussant les cours de 1489) : « dat de ongeregelthede van de voorseide munte meer schaede ende hinders onse voorseiden ondersaten gedaen hadden, dan alle de oorlogen, die in onse voorseiden landen geweest waren ». WELLENS, Etats généraux, p. 408.
220 ADN, B 10453, f. 19 r., 23 v.-24 r.
221 Cf. infra.
222 ADN, B 10453, f. 23 v.-24 r. ; B 10454, f. 24 v. ; f. 26 r.-v. ; f. 31 r.-v. WELLENS, Etats généraux, p. 408 (parle à tort d’« instructions », au lieu d’« ordonnances », comme si les deux mots étaient interchangeables). C’est peut-être à l’un de ces édits que VINCHANT, Annales... du Hainaut, V, p. 119, fait allusion (a° 1490). En septembre 1491, le bailli de Hainaut constate encore de fréquentes irrégularités : ADN, B 10454, f. 19 r., 21 v.
223 WELLENS, loc. cit., DE WITTE, Histoire monétaire, II, p. 82, et DESCHAMPS DE PAS, Essai, 1869-1870, p. 325, situent la réunion plus tard dans l’année 1491.
224 AVA, mass. 1492/93, f. 67 r.
225 ADN, B 1611, f. 158 r.-159 r. ; AGR, CC 580, f. 108 V.-109 r. DESCHAMPS DE PAS, op. cit., pp. 325-326. CHALON, Recherches Namur, p. 116 (1491 a. st. !). DE WITTE, loc. cit., mentionne seulement, à la date du 16 mars 1492 déjà, une ordonnance sous le nom du comte de Nassau, lieutenant général, de même teneur sans doute (d’où les instructions flamande du 24, et brabançonne du 31 mars : DESCHAMPS DE PAS, op. cit., pp. 326-327, et DE WITTE, loc. cit.). De même : ENNO VAN GELDER, Muntpolitiek, pp. 50-51. « Sixième émission » chez ENNO VAN GELDER-HOC, Monnaies des Pays-Bas, p. 31. PUSCH, Staatliche Münz-und Geldpolitik, p. 36. Retour au type du briquet : VAN KUYK, Vuurijzers, pp. 89-94. WELLENS, Etats généraux, p. 409. SPUFFORD, Coinage, p. 83. Projet d’instruction (daté de 1492) : HHSA (Vienne), coll. Maximiliana, carton 1 (anc. la), liasse 1492, f. 108 r-109 r.
226 Septembre 1492, décembre 1492, février 1493 : ADN, B 10455, f. 38 v., 39 v.-40 r. ; B 10456, f. 23 r.-v., 25 v. Cf. aussi, pour le Brabant (19 novembre 1492), DE WITTE, Histoire monétaire, II, pp. 84-86 (d’après P. GENARD, L’hôtel des monnaies d’Anvers, dans AAAB, XXX [2e sér., V], 1874, pp. 32-34). Pour la Hollande-Zélande-Frise (26 août 1493), VAN DER CHIS, Munten Holland Zeeland, pp. 501-502 (27 août, selon AGR, CC 580, f. 109 v.). Nous n’avons, par ailleurs, trouvé dans les sources hainuyères aucune trace de promulgation en rapport avec des instructions flamande et brabançonne du 12 octobre 1492, pour la frappe d’un florin semblable à celui des quatre Electeurs, et pour des modifications apportées au numéraire « blanc » : DESCHAMPS DE PAS, Essai, pp. 329-332 (qui émet des doutes sur leur exécution) ; DE WITTE, op. cit., p. 83. SPUFFORD, Monetary problems, p. 128, signale à ce propos une lettre patente de Maximilien, du 19 septembre 1492 : il s’agit d’une commission de maître à la Monnaie de Bruges (ADN, B 644/16457).
227 ADN, B 1611, f. 201 V.-202 v. ENNO VAN GELDER, Muntpolitiek, p. 51 (56 et non 54 gros, pour le florin). WELLENS, Etats généraux, p. 409. SPUFFORD, Coinage, p. 83. Les cours du gros et de ses subdivisions demeurent inchangés mais, en contrepartie, leur aloi et leur poids sont réduits par des instructions des 26 novembre (en Flandre : DESCHAMPS DE PAS, Essai, p. 333, qui parle à tort d’« ordonnance ») et 16 décembre 1493 (en Brabant : DE WITTE, Histoire monétaire, II, p. 86). PUSCH, Staatliche..., p. 36.
228 AGR, CC 136, f. 79 v.
229 ADN, B 10458, f. 29 r.-v. WELLENS, Etats généraux, pp. 235-236 (réunion omise p. 514). AGR, CC 580, p. 110 : « Deze ordonnantie [de 1493] is andermael gerenouvelleert in Brabant bij forme van permissie in julio 1495 ». Les comptes du grand bailliage de Hainaut, si précieux pour reconstituer la liste des promulgations, manquent malheureusement pour octobre 1495-septembre 1497.
230 ADN, B 1611, f. 240 V.-243 r. DESCHAMPS DE PAS, Essai, 1874-1877, pp. 87-88. DE WITTE, Histoire monétaire, II, pp. 109-112 (texte pour le Brabant, daté du 31 décembre). CHALON, Recherches Namur, p. 116.
231 15 mars 1496 : ADN, B 1611, f. 252 V.-253 r. 10 avril 1496 : B 1611, f. 264 r.-265 r. ; texte reproduit en annexe (VII). AGR, CC 580, f. 110 v.-lll v. ; DE WITTE, Histoire monétaire, II, pp. 112-113 ; DESCHAMPS DE PAS, Essai, pp. 89-90 ; cf. aussi, à propos du poids du numéraire en circulation, G.
232 Réserve faite de quelques légères modifications, notamment pour le lion d’or. Cf. les tableaux de PREUD’HOMME, Monnaies des Pays-Bas, cités à la n. précédente. DE WITTE et DESCHAMPS DE PAS ignorent l’existence de ce texte, seulement connu de CHALON, op. cit., On le trouve dans AGR, CC 136, f. 79 V.-82 r. ; cf. aussi CC 580, f. 111 v. (« Dese ordonnantie [d’avril 1496] is gerenouvelleert den 2 jannuary 1497 [a. st.]... »). Il contient une disposition nouvelle au sujet de l’usage des écus de France et des ducats d’Italie. PREUD’HOMME, Les monnaies des Pays-Bas pendant la majorité de Philippe le Beau (mém. lic. 1971), p. 69 ; ENNO VAN GELDER, Muntpolitiek, p. 51. Abandon définitif du briquet : VAN KUYK, Vuurijzers, p. 95. Sur le toison d’or : PREUD’HOMME, L’administration des monnaies des Pays-Bas à la fin du XVe siècle et les sources principales de l’histoire monétaire, dans Cercle d’études numismatiques. Bulletin trimestriel, XI, 1974, p. 82. Sur les cours des monnaies (indigènes et étrangères) sous Philippe le Beau, à partir des édits de 1495/96 : PREUD’HOMME, Les monnaies des Pays-Bas... (mém. cité), tableaux pp. 59 sq. La date du 14 mai 1496 que citent, pour l’ordonnance, ENNO VAN GELDER — Muntpolitiek, p. 51 — et ENNO VAN GELDER-HOC — Monnaies des PaysBas, p. 31 : « septième émission » — est celle des instructions correspondantes, pour la Flandre et le Brabant : DESCHAMPS DE PAS, Essai, pp. 90-93 (et PREUD’HOMME, Administration des monnaies, p. 82) ; DE WITTE, op. cit., p. 113. CHALON, Recherches Namur, p. 116, connaît l’ordonnance du 15 mars, mais pas celle du 10 avril.
233 Proposition aux Etats de Hainaut, en vue d’une réunion des Etats généraux (Bruxelles, septembre-octobre 1498 : WELLENS, Etats généraux, pp. 489-491), de hausser de 4 gros de Flandre le cours du florin à la croix, et d'½ gros celui du double patard à deux lions : AVM, 1298, f. 317 r. (11 septembre 1498) ; DE WITTE, Histoire monétaire, II, p. 114, cite (référence erronée) une ordonnance du 3 mars 1498 haussant les cours du toison d’or et de sa moitié, le florin Philippus, de 4 et 2 gros (cf. aussi AGR, CC 580, f. 111 v., qui n’indique pas de date). L’une et l’autre sont sans lendemain : les cours des quatre espèces en cause sont identiques dans les édits de janvier 1498 et août 1499 : PREUD’HOMME, Monnaies des Pays-Bas, tableaux cités. Pour les trois monnaies « jaunes » cependant, hausse en décembre 1499 (cf. ci-après).
234 18 juin 1498 : ADN, B 10459, f. 29 v.-30 r. 18 mars 1499 : ADN, B 33, f. 250 V.-251 r. 28 mars 1499 : ADN, B 10460, f. 28 r.-v. 14 mai 1499 : ADN, B 644/15612 (« divers florins de Riin au monde, florins de Gheldre, de Dainemarcke et autres semblables mauvais nouveaulx florins, les postulatz de Hoirnes, le denier d’or et blance monnoie que l’on forge a Cambray ») ; le 16 mai, le conseil de ville de Mons décide « que on doit deffendre és boucheries, tavernes et autres lieux necessaires de non plus prendre gros de Horne et de Cambray » : AVM, 1298, f. 329 r. (l’ordonnance du 14 n’y sera toutefois publiée que le 23 : ADN, B 10460, f. 30 v.). En août 1498, aux Etats généraux de Bruxelles, le chancelier se plaignait encore du désordre des monnaies : WELLENS, op. cit., p. 242.
235 AEM, ms. 158, f. 20 r.-26 r., et AGR, CC 136, f. 101 r. (complément du 10 septembre 1499) ; AGR, CC 580, f. 112 r. Texte brabançon daté du 14 : DE WITTE, Histoire monétaire, II, p. 114. Le tableau dressé par PREUD’HOMME, Monnaies des Pays-Bas, pp. 58-59, ne laisse deviner aucune mutation nominale entre janvier 1498 et août 1499.
236 ADN, B 1612, f. 79 r.-81 r. DE WITTE, op. cit., pp. 115-117 ; DESCHAMPS DE PAS, Essai, 1874-1877, pp. 94-97 : en insistant sur le texte de décembre 1499 plus que sur d’autres, ces auteurs en ont perçu toute l’importance, car il demeurera longtemps d’application ; AGR, CC 580, f. 112 r. ; WELLENS, Etat généraux, p. 411. De même SPUFFORD, Monetary problems, p. 9. Cf. PREUD’HOMME, tableaux cités.
237 13 avril 1500 : AEM, ms. 158, f. 357 r.-358 r. 26 décembre 1500 : ADN, B 1612, f. 163 r.-v. (et DE WITTE. Histoire monétaire, II, p. 117 ; DESCHAMPS DE PAS, Essai, p. 97). 22 août 1504 : AGR, CC 134, f. 175 r.-v. (peut-être applicable au seul duché de Brabant ?). Sur la « huitième émission » d’ENNO VAN GELDER-HOC, loc. cit., cf. PREUD’HOMME, tableaux cités (les textes des 20 février 1500 et 14 février 1506, qualifiés d’« ordonnances » par ENNO VAN GELDER-HOC et DE WITTE, op. cit., p. 122, sont en réalité des instructions pour la Monnaie de Brabant ; même erreur, à propos du premier, chez BLOCKMANS, Participation, p. 131, et Volksvertegenwoordiging, p. 507).
238 DE WITTE, Histoire monétaire, II, pp. 136-137. ENNO VAN GELDERHOC, Monnaies des Pays-Bas, p. 75. PUSCH, Staatliche Münz-und Geldpolitik, p. 37. Cf. supra (1°, C, c).
239 DEVILLERS, Cartulaire des comtes de Hainaut, V, pp. 493-494 (21 octobre 1433).
240 Cf. AVM, mass. 353, f. 53 v. (12 septembre 1480) : « A Jehan Motte, lequel au command de mes dis seigneurs eschevins s’en alla en la ville de Binch... porter lettres de par mes dis seigneurs eschevins a monseigneur le bailly de Haynnau, contennans comment l’or et l’argent montons [sic] toujours a plus hault pris que auparavant publiiet n’avoit esté affin de par lui y remedier » (en réponse, ordonnance du bailli de Hainaut, publiée le 15 septembre, défendant de hausser les cours légaux — fixés en 1478 : ADN, B 10444, f. 34 v.).
241 Or seulement : AEM, TCCH, rec. 19, f. 19 r. (décembre 1427) ; ADN, B 639/15625 (12 octobre 1433) ; ADN, B 1607, f. 82 v. (18 janvier 1454)... Or et argent : ADN, B 19959/19271 (29 novembre 1433) ; ADN, B 1608, f. 199 v. (3 juin 1466) ; AEM, ms. 158, f. 20 r. (13 août 1499)...
242 Cf. G.-L. LESAGE, La circulation monétaire en France dans la seconde moitié du XVe siècle, dans AESC, III, 1948, pp. 307-308 ; MUNRO, An aspect of medieval public finance..., dans Revue belge de numismatique, CXVIII, 1972, p. 137. AEM, ms. 658, f. 303 r. (11 novembre 1429) ; ADN, B 1605, f. 19 v., et DEVILLERS, Cartulaire des comtes de Hainaut, V, p. 212 (9-25 mai 1433) ; ADN, B 1607, f. 82 v. (18 janvier 1454) ; B 1608, f. 199 v. (3 juin 1466) GILLIODTS-VAN SEVEREN, Inventaire des archives de la ville de Bruges, V, pp. 537-538 (13 octobre 1467) ; ADN, B 10435, f. 26 v. (14 janvier 1470) ;...
243 ADN, B 1607, f. 217 r. sq. (31 janvier 1459) ; B 1611, f. 95 v. (20 avril 1487) ;...
244 « Sy en est li ors et li argens trés fort estrais », relate l’ordonnance du 11 novembre 1429 : AEM, ms. 158, f. 303 v. AGR, TF, II, 741 (27 janvier 1434).
245 AEM, ms. 158, f. 24 r. Cf. les travaux de J. H. MUNRO, Wool, cloth and gold. The struggle for bullion in Anglo-Burgundian trade. 1340-1478, BruxellesToronto, 1973, passim ; Contrefaçons et imitations de monnaies au XVe siècle. I — An aspect of medieval public finance : the profits of counterfeiting in the fifteenth-century Low Countries, dans Revue belge de numismatique, CXVIII, 1972, pp. 127-148, passim ; et surtout Billon-Billoen-Billio. Front bullion to base coinage (An essay in numismatic philology), dans RBPH, LII, 1974, pp. 293-305.
246 « Mais l’impossibilité, au moyen âge, de fermer hermétiquement les frontières rendait cette mesure peu efficace » : P. COCKSHAW, Contrefaçons et imitations de monnaies au XVe siècle. II — De quelques imitations de monnaies au XVe siècle, dans Revue belge de numismatique, CXVIII, 1972, p. 151 ; cf. aussi SPUFFORD, Monetary problems, p. 4. Un dénommé Gillis, monnayeur du prince-évêque de Liège, commet le double délit — utilisation de pièces décriées et exportation de « vieux or » des pays ducaux — en Hainaut en 1454 : ADN, B 10418, f. 45 v. ; B 10419, f. 42 r.
247 Cf. entre autres BLOCKMANS, La participation des sujets flamands à la politique monétaire..., p. 124. ADN, B 1611, f. 28 v. (1er mars 1482).
248 « ... la ville d’Ath qui est bien grant passage dez boullonneurs de Tournai » : ADN, B 19963/19355 (rapport à la chambre des comptes et aux maîtres généraux des monnaies à Lille, par Lambert Piéron, garde de l’atelier ducal de Saint-Quentin, « commis a prendre ceux qui portent le billion », du 12 décembre [1439] ; SPUFFORD, Monetary problems, p. 113 ; COCKSHAW, La circulation des pièces d’or rhénanes..., p. 111. Cf. aussi n. 247 ci-dessous. Sur Tournai : SPUFFORD, op. cit., pp. 89-95, 114 ; MUNRO, An aspect of medieval public finance..., pp. 142, 147 ; ID., Wool, cloth and gold, p. 87.
249 ADN, B 10459, f. 28 v. (directives du bailli de Hainaut à ses sergents : 7 avril 1498).
250 Bruges, Anvers, Dordrecht, Namur et bientôt Maestricht, selon ENNO VAN GELDER-HOC, Monnaies des Pays-Bas, p. 32. CAUCHIES, L’établissement d’un atelier monétaire..., p. 51.
251 AEM, ms. 158, f. 24 v. À Mons, en octobre 1499, on recherche un candidat « commis a le recoeilloite des monnoies AVM, 1298, f. 334 v. A Ath, à la même époque, désignation d’un orfèvre pour « le fait et charge d’acheter billon que on lui aporteroit » : AVA, mass. 1499/1500, f. 109 r. (un contregarde des monnaies délivre aux échevins d’Ath, à son intention, l’« instruction de ce que l’acheteur du billon debvoit baillier des florins que on lui aporteroit pour sizillier » : ibid., f. 109 v. ; fourniture par les échevins, à cet orfèvre, de pièces trop légères tirées de leur caisse : AVA, mass. 1501, f. 24 v.). Des sergents, et d’autres chargés de missions pour le compte du bailli de Hainaut, surveillent les chemins de Mons et d’Ath vers Tournai « ou principalement l’on entendoit que le dit buislon se portoit », de Binche vers le pays de Liège, la vallée de la Sambre et ses abords (Maubeuge, Bersillies), les frontières du Hainaut avec le Namurois et le pays de Liège, pour y surprendre des transporteurs de billon, saisir leur chargement et le diriger vers les « forges » de l’archiduc (1499/1500) ; le bilan paraît toutefois maigre : AGR, CC 14660, f. 32 r.-v., 33 r., 34 v. ; série de quittances de sergents, clercs... pour de semblables missions, « pour savoir, enquerre, coellier et lever le buillon qui se portoit hors du pays » : AGR, AcL, 1560 (car.). Cf. M.-A. ARNOULD, Une taxe levée en 1499 sur les importations liégeoises dans les Pays-Bas, dans Centenaire du Séminaire d’histoire médiévale de l’Université libre de Bruxelles, 1876-1976, Bruxelles, 1977, p. 266 (n.). Aux confins du Tournaisis, en novembre 1499, sont pourtant saisies diverses pièces, mais certains de leurs détenteurs affirment les avoir reçues avant le dernier « cry » (cf. liste des espèces défendues, dans l’ordonnance du 13 août précédent : AEM, ms. 158, f. 21 v.) : AGR, AcL, 1560 (port.).
252 DEVILLERS, Cartulaire des comtes de Hainaut, VI, p. 616.
253 ADN, B 1611, f. 243 r. Cf. PREUD’HOMME, Les monnaies des PaysBas pendant la majorité de Philippe le Beau (mém. lic.), p. 41, n. 4.
254 ADN, B 19960/19286 : XVe siècle, sans date (probablement rédigé sous Charles le Hardi).
255 ADN, B 639/15625 (12 octobre 1433) ; cf. aussi par exemple : GILLIODTS-VAN SEVEREN, Archives de Bruges, V, p. 538 (13 octobre 1467) ; ADN, B 1611, f. 95 v. (20 avril 1487) ; VAUGHAN, Philip the Good, pp. 251-251-252 ; MUNRO, Wool, p. 179 ;...
256 ADN, B 33, f. 147 v. (8 janvier 1488). AGR, CC 136, f. 79 v. (2 janvier 1498 : « pluisieurs autres inconveniens en sont advenuz a nous et a la chose publicque plus grans que ne scauroient advenir d’une grant guerre »).
257 ADN, B 1611, f. 243 r. (26 décembre 1495) ; AEM, ms. 158, f. 20 r. (13 août 1499).
258 ADN, B 1612, f. 79 r. (8 décembre 1499).
259 AEM, ms. 158, f. 357 r. ADN, B 1612, f. 163 r. PREUD’HOMME, Monnaies des Pays-Bas, p. 103.
260 ADN, B 1607, f. 82 v. (18 janvier 1454).
261 AEM, TCCH, rec. 19, f. 19 r. (décembre 1427). Cf. aussi ADN, B 1605, f. 177 r. (2 janvier 1437 : défense du commerce par l’entretien d’un pied fixe et par la limitation des espèces en circulation) ; AGR, CC 136, f. 175 r. (22 août 1504, à propos de l’allègement de pièces par des faussaires « ten groote intereste van der gemeynder welvaert »).
262 AEM, ms. 158, f. 303 r. (11 novembre 1429). Cf. aussi ADN, B 1605, f. 19 v., et DÉVILLERS, Cartulaire des comtes de Hainaut, V, p. 212 (9-25 mai 1433) ; ADN, B 19959/19271 (29 novembre 1433) ; AGR, CC 135, f. 36 r. (12 octobre 1478 : « Ten grooten quedse ende hyndere van den coopmanscap ende oic tegen den gemeynen orboere van onsen landen ende onderseten »).
263 GILLIODTS-VAN SEVEREN, Archives de Bruges, V, p. 538 (13 octobre 1467). Cf. aussi ADN, B 1611, f. 95 v. (20 avril 1487).
264 Cf. SPUFFORD, Coinage, taxation and the Estates General, pp. 77-78. Sur la pensée économique de Nicole Oresme : BRIDREY, La théorie de la monnaie au XIVe siècle... (cité n. 157 supra). A propos de son influence sur la doctrine monétaire bourguignonne : SPUFFORD, Monetary problems and policies in the Burgundian Netherlands, pp. 137-141.
265 AEM, ms. 158, f. 306 r. Des plaintes, formulées contre les bénéfices excessifs que prennent les changeurs, amènent le prince à y mettre bon ordre dans les « communes ordonnances » de 1440, en fixant le montant du profit auquel ils ont droit, sans pouvoir le dépasser sous peine d’amende : BUEM, ms. 650, f. 59 r.-v.
266 En raison de l’intention de l’archiduc de « faire et baillier provision sur le fait de ses monnoies », la ville de Mons est invitée, le 5 janvier 1499, à établir un bureau de change : AVM, 1298, f. 321 v.
267 Par exemple à Mons, en décembre 1466 : ADN, B 10432, f. 29 v. (cf. ci-après, sur la réglementation introduite par l’ordonnance de juin précédent).
268 « Item est ordonnet que nuls tavreniers, merchiers, hostelains ne autres marchans quelconcques ne s’avanchissent de cambgier florins ne blanque monnoie d’ores en avant ou il prengnent ne prendre aucun pourfit » : AEM, ms. 158, f. 306 r. (11 novembre 1429).
269 Deux, dans tous les Etats ducaux : ADN, B 1608, f. 201 v. (3 juin 1466.) Pas de numerus clansus par ville, le 14 décembre 1489 : Placcaeten van Vlaenderen, I, p. 452 (« le nombre des changeurs qu’ilz vouldront avoir en chascune ville ») ; cf. liste des villes de Flandre devant disposer, en 1467, d’un seul ou de deux changeurs : : GILLIODTS-VAN SEVEREN, Archives de Bruges, V, p. 546.
270 BRUWIER, Monnaie de Hainaut et changeurs des Pays-Bas, p. 332. Sur les changeurs en général, cf. BIGWOOD, Le régime juridique et économique du commerce de l’argent, I, pp. 389-437 (spécialement, sur leurs opérations, pp. 422 sq.), et surtout, la troisième partie de l’ouvrage de R. DE ROOVER, Money, banking and credit in mediaeval Bruges. Italian Merchant. Bankers Lombards and money-changers. A study in the origins of banking, Cambrigde (Mass.), 1948, pp. 171 sq. E. AERTS, De inhoud der rekeningen van de Brabantse algemeenontvangerij (1430-1440)..., dans Bijdragen tot de geschiedenis, LXI, 1978, pp. 41-42, fournit, à partir de comptes, quelques données sur la situation des changeurs en Brabant au début du règne de Philippe le Bon.
271 Placcaeten van Vlaenderen, I, p. 452 (14 décembre 1489). CELLIER, Essai sur l’atelier monétaire de Valenciennes, p. 20 (avec disposition contraire de Philippe le Bon à Valenciennes, en 1466). DE ROOVER, Money, banking and credit, p. 173.
272 DEVILLERS, Cartulaire des comtes de Hainaut, V, p. 214 (25 mai 1433) ; ADN, B 19959/19271 (29 novembre 1433) ; GILLIODTS-VAN SEVEREN, Archives de Bruges, V, p. 548 (13 octobre 1467) ; Placcaeten van Vlaenderen, I, p. 452 (serment solennel, sur les Evangiles).
273 AEM, ms. 158, f. 306 r. (11 novembre 1429).
274 Placcaeten van Vlaenderen, I, p. 453.
275 AEM, ms. 158, loc. cit., ADN, B 19959/19271 ; GILLIODTS-VAN SEVEREN, op. cit., p. 544 (« unes forces dreschiees et levees servant pour copper telz deniers ») ; Placcaeten, loc. cit.
276 Placcaeten p. 454.
277 ADN, B 1608, f. 201 v. (3 juin 1466) ; GILLIODTS-VAN SEVEREN, op. cit., pp. 544-545 ; Placaeten, pp. 453, 454 ; ADN, B 1611, f. 69 v.-70 v. (3 novembre 1485)...
278 Cf. l’ordonnance du 13 octobre 1467 : GILLIODTS-VAN SEVEREN, op. cit., pp. 546-548. Par suite de sa publication, la ville de Mons, compte tenu de la qualité insuffisante de la vaisselle d’argent, fabriquée par ses orfèvres, par rapport aux exigences légales, fixe un « nouveau piet et estatus touchant l’alloy et bonté de leurs ouvrages d’or et d’argent assez milleur que celui dont ilz avoient uset » ; elle adopte, pour la vaisselle à fabriquer au « pied » imposé, un nouveau poinçon (figure : « ung casteau mis en ung escut ») : AVM, 1297, f. 24 v., 26 r., 29 v., 31 v. ; 1199, f. 98 v. (conseils de ville des 5 décembre 1467, 2 janvier, 13 février et 12 mars 1468). Ordonnance du 14 décembre 1489 : Placcaeten van Vlaenderen, I, pp. 454-456. Cf. aussi MUNRO, Billon-Billoen-Billio..., p. 297.
279 Par exemple 40 jours (à partir du dies de l’ordonnance, non de sa date de publication) : ADN, B 1607, f. 83 r.-v. (18 janvier 1454), 218 r. (31 janvier 1459). Un mois : ADN, B 18842/29399 (2 novembre 1465) ; GILLIODTS-VAN
280 En mars 1459 : ADN, B 10424, f. 40 r. (à propos de l’ordonnance du 31 janvier précédent : pas de recours en justice possible contre les créanciers n’acceptant pas de bon gré les pièces démonétisées sous peu). Ordonnance du 13 octobre 1467 : « et sera tenu chacun de les recevoir en fait de marchandise et autrement jusques au dit jour » (c’est-à-dire le 15 novembre : GILLIODTSVAN SEVEREN, op. cit., p. 553). SEVEREN, Archives de Bruges, V, p. 553 (13 octobre 1467). 20 jours (jusqu’à la Saint Jean) : ADN, B 1608, f. 205 v. (3 juin 1466). De plus longs délais sont accordés, par les édits des 12 octobre 1478 et 3 novembre 1485, pour fixer l’échéance voulue à la date de Noël : AGR, CC 135, f. 37 r. ; ADN, B 1611, f. 69 r.
281 Sur la monnaie de compte en Hainaut à l’époque bourguignonne, cf. SIVERY, loc. cit., supra (n. 142).
282 Cf. l’exposé des motifs d’une ordonnance du 13 août 1499 : « toutes rentes et revenues..., tous les gaiges ordinaires et pendons..., sollaires..., sont et que [sic] la plupart esté ordonnéz et fondéz en nos dis pays et seignouries, passé deux cens ans et plus, a livres, solz et deniers, lesquels livres et deniers sont par continuel desordre et desrigle empirez et amoindriz en substance et en espece d'or et d’argent plus que de deux tiers », dont 50 % depuis quatre-vingts ans (AEM, ms. 158, f. 20 r.).
283 AEM, ms. 158, f. 306 v. (11 novembre 1429). Le 24 octobre 1489, la hausse des cours et des prix amène le conseil de ville de Mons à consentir aux brasseurs une hausse de 4 sous au tonneau de bière, « a condition que incontinent que les monnoies seront ravalees, on devra lors ravaler la ditte chervoise » (cf. la grande réévaluation de décembre 1489) : AVM, 1298, f. 133 v.
284 Placcaeten van Vlaenderen, I, p. 467. Cf. les remarques à ce propos de SPUFFORD, Monetary problems, pp. 26-27 (qui cite M. BLOCH, Esquisse d’une histoire monétaire de l’Europe, Paris, 1954, p. 49). Ajustement des prix du blé : M.-J. TITS, La formation des prix céréaliers en Brabant et en Flandre au XVe siècle, Bruxelles, 1975, p. 28 (« il est probable que cette fois-là, l’ampleur de la mutation, sans précédent au cours du siècle, ait rendu indispensable une certaine adaptation des prix à la nouvelle monnaie » : c’est sans doute l’exemple le plus marquant, mais ce n’est pas le seul ; conseillers des princes et édiles de Mons se réfèrent d’ailleurs dans leurs discussions, pour arriver à une formulation adéquate des nouveaux prix, à « ce que en avoit esté fait l’an XXXIII » : AVM, mass. 363, f. 49 v.-50 r. ; cf. dans la deuxième partie de la criée publiée en Hainaut, fin novembre 1433, les « ordonnances et provisions faites pour le bien commun dou dit pays et comté de Haynnau sour le fait des rentes, censses et marchandises dou dit pays » : ADN, B 19959/19271). Cas de résistance d’une catégorie professionnelle — les bouchers à Mons — qui refuse d’appliquer la baisse des prix : DEVILLERS, Le Hainaut sous la régence de Maximilien d’Autriche. Quatrième et dernière partie : 1490 à 1494, dans BCRH, 4e sér., XVI, 1889, p. 212.
285 Le 2 mars 1491, le souverain se plaint des atermoiements des villes en général, qui n’ont pas encore fixé les nouveaux prix et salaires en fonction de la réforme de 1489 : ADN, B 10454, f. 26 r. Les modalités d’exécution des lois sur ce point ne sont pas toujours exprimées de manière suffisamment claire, surtout lorsque le souverain se contente de parler de « prix raisonnables » : cf. ENNO VAN GELDER, Muntpolitiek van Philips de Schone, p. 49.
286 AEM, ms. 158, f. 303 v. sq. Cas concret, résultant de la réévaluation de novembre 1429 : un prix de 6 sous de Hainaut (ou 6 gros de Flandre) — « faible monnoie » — ne vaut plus que 4 sous 6 deniers de Hainaut — « forte monnoie » — (réévaluation de 25 % : DEVILLERS, Particularités curieuses sur Jacqueline de Bavière..., II, p. 129).
287 ADN, B 19962/19337.
288 BMV, ms. 680, f. 79 r. (art. 44).
289 Cf. le récit imagé de Molinet, à l’approche de la réévaluation de 1489, favorable aux créanciers, qui « se tournoyent hors de le voye et se celoyent a tous costéz, attendans que les monnoyes seraient a bas pris », tandis que leurs débiteurs les poursuivent partout pour les payer aux cours du moment, avant le « cri » de la réévaluation (« l’on ne veoit que gens courre et racoure par les rues... ») ; c’est le monde à l’envers : « nul ne volloit estre payet qui estoit chose merveilleuse » ! : Chroniques de Jean Molinet, II, pp. 173-174. En cas de dévaluation, les bénéficiaires de revenus à valeur nominale fixe : propriétaires, rentiers, créanciers, sont les plus touchés : leurs rentrées estimées en valeur réelle diminuent à chaque affaiblissement de la monnaie. Toute « revalorisation », au contraire, leur profite, mais, par contre, affecte durement locataires, acheteurs, débiteurs, dont on exige paiement de leurs créances sur la base de nouveaux cours, ce qui les contraint à débourser une quantité supérieure d’espèces monnayées (c’est ce qui se passe en 1489). Cf. les remarques importantes de M. BLOCH, Les mutations monétaires et les dettes, dans Annales d’histoire économique et sociale, VI, 1934, p. 303.
290 Cf. 1er partie, ch. III.
291 ADN, B 10453, f. 23 v.-24 r. ; B 10454, f. 24 v.
292 ADN, B 10454, f. 26 r.-v.
293 ADN, B 1611, f. 29 r.
294 Ibid., f. 69 r. Le 23 novembre suivant, ordre de publier l’ordonnance deux fois au cours du mois de décembre, le 3 et le 24 (entrée en vigueur le 25) : ADN, B 1611, f. 71 r.
295 ADN, B 10418, f. 47 r.-48 r. : « affin qu’il n’euist nulle deception ne fraude de marchant a aultre ne de ville a aultre si tost que on aroit sceu le dit mandement avoir esté publiié en ung lieu et non en aultre » (18 janvier 1454). AGR, CC 135, f. 39 r. : « overal in onsen voirseiden landen op enen zekeren geliicken dach » (12 octobre 1478 ; le jour imposé est le 24 octobre, et c’est en effet à cette date que l’édit est publié à Mons : AGR, CC 14904, f. 14 v., et AVM, 1297, f. 352 v.). ADN, B 10457, f. 19 r.-v. (2 novembre 1493, à publier partout le 9... mais communiquée au loin par des messagers partis de Mons le 9, qui n’atteindront sans doute pas certains bourgs avant un ou deux jours !).
296 Ordonnance sur le cours des monnaies dans les Etats ducaux, expédiée de Mons par messagers le 14 novembre 1447, à publier le lendemain, 15 novembre, à dix heures, en tous lieux : ADN, B 10411, f. 60 r.-v.
297 ADN, B 639/15625. Lettres des quatre Membres, scellées de leurs sceaux de cire verte (Gand, Bruges, Ypres et le Franc de Bruges) : AGR, TF, I, 2369 (original) ; ADN, B 1605, f. 87 r.-v. (enregistrement à la Chambre des comptes de Lille).
298 Placcaeten van Vlaenderen, I, p. 463. ADN, B 10453, f. 19 r.-v. DEVILLERS, Le Hainaut sous la régence de Maximilien d’Autriche... 1490-1494, pp. 213-216. AVA, mass. 1490/1491, f. 124 v. ; mass. 2 février-31 mars 1491, f. 4 v., 9 v. Les motifs des réticences des villes ne sont malheureusement pas précisés par elles.
299 ADN, B 10454, f. 26 r.-v.
300 ADN, B 1611, f. 159 r. Lettre du grand bailli de Hainaut aux châtelain, maire et échevins d’Ath (17 avril 1492) : AGR, AcL, 1582 (port.). Se référer à la liste des « principales villes » dans l’ordonnance de 1489 : Placcaeten van Vlaenderen, p. 463 (Gand, Bruges et Ypres en Flandre, les quatre « chef villes » en Brabant... ; en Hainaut, évidemment Mons et Valenciennes). AVM, 1298, f. 206 r.-v. ; AVA, mass. 1492/1493, f. 70 r. (les deux villes cherchent, avant tout, à éviter qu’on ne leur inflige l’amende légale de dix — pour Mons — ou quatre — pour Ath — marcs d’or). DE WITTE, Histoire monétaire des comtes de Louvain, ducs de Brabant..., II, p. 85.
301 Cf. l’importance du volet pénal dans l’ordonnance du 3 juin 1466 : ADN, B 1608, f. 199 v. sq. 13 octobre 1967 : GILLIODTS-VAN SEVEREN, Archives de Bruges, V, pp. 550-552. 14 décembre 1489 : Placcaeten van Vlaenderen, I, pp. 462-463 (« que tous officiers et loix des villes... soyent tenuz en leurs franches veritéz... de mettre un article de l’entretenement des dictes ordonnances et sur ce oyr information contre ceulx qui auront faict au contraire »).
302 GILLIODTS-VAN SEVEREN, op. cit., p. 540. Rappelons que la livre tournois de gros équivaut aux 4/5 de la livre parisis.
303 AEM, ms. 158, f. 306 r. (novembre 1429). ADN, B 19959/19271 (novembre 1433). ADN, B 10401, f. 37 v. (avril 1436)... Rapport de la monnaie tournois à la monnaie de blanc = 14 à 15.
304 ADN, B 644/15612 (14 mai 1499 : 100 florins = 23 1. 6 s. 8 d. tournois, au cours fixé le 2 janvier 1498). AEM, ms. 158, f. 24 v. (13 août 1499 : 100 lions = 35 l.t.)...
305 AGR, CC 135, f. 37 r. (3 florins = 13 s. 6 d. gros de Flandre, 2 ½ patards = 6 s. 3 d. gros de Flandre).
306 Cf. aussi, par exemple, ADN, B 1605, f. 177 v. : 10 livres par pièce d’or, 3 livres par pièce d’argent (2 janvier 1437).
307 AGR, CC 136, f. 81 v. 22 août 1504 : « een derde ons, d’ander derde den officier van den plaitsen daer t’stuck gebueren sal ende d’ander derde den denunciateur oft aenbringer » (AGR, CC 136, f. 175 v.)... Les « communes ordonnances » de 1440 partagent, à raison d’1/3 pour le délateur et 2/3 pour le duc, l’amende de 60 sous blancs infligée aux changeurs indélicats : BUEM, ms. 650, f. 59 v. 3 juin 1466 : 1/5 de toutes amendes et confiscations à celui qui, officier ou autre, aura dénoncé un contrevenant (ADN, B 1608, f. 205 r.)...
308 DEVILLERS, Cartulaire des comtes de Hainaut, V, p. 214 : « sur peine... de le amender arbitrairement a nostre voulenté » (25 mai 1433).
309 ADN, B 19959/19271. Cf. aussi, entre autres, B 18842/29399 (2 novembre 1465 : monnaie anglaise réputée billon) ; GILLIODTS-VAN SEVEREN, Archives de Bruges, V, p. 542 (13 octobre 1467)... BIGWOOD, Le régime juridique et économique du commerce de l’argent..., pp. 623-624.
310 MUNRO, Wool, cloth and gold, p. 103, n. 27 (1433). ADN, B 1607, f. 218 v. (31 janvier 1459 : dix ans hors de la principauté où l’infraction aura été commise). ADN, B 1608, f. 199 v. sq. (3 juin 1466 ; cf. aussi MUNRO, op. cit., p. 169, n. 49).
311 GILLIODTS-VAN SEVEREN, Archives de Bruges, V, pp. 540-541, 546, 547, 549. Cf. aussi DE WITTE, Histoire monétaire..., II, p. 85 (19 novembre 1492 : dix ans) ; AGR, CC 136, f. 80 v. (2 janvier 1498 : six ans)...
312 Outre 31 janvier 1459 et 13 octobre 1467 — déjà cités — cf. ADN, B 2074/65299 (4 août 1469 : « sur peine de privacion de leurs offices et sur grosses peines a nous a applicquier ») ; ADN, B 10456, f. 25 v. (février 1493).
313 Placcaeten van Vlaenderen, I, p. 461. C’est d’ailleurs la punition (« en gresillon devant l’hostel de la ville par trois dimences a l’heure de la grand messe ») qui attend tous les délinquants insolvables coupables d’« aucuns mesuz contre les dictes ordonnances » (outre trois mois de détention « a pain et eaue ») : op. cit., pp. 461-462.
314 Sur l’ordonnance : n. 308 ci-dessus. AVA, mass. 1493/94, f. 101 v.
315 AEM, ms. 158, f. 24 v.
316 AGR, CC 135, f. 38 r.
317 DEVILLERS, Cartulaire des comtes de Hainaut, V, p. 496 (21 octobre 1433 : « ce sera sur la vie des dis maistres particuliers »). CHALON, Recherches sur les monnaies des comtes de Hainaut, Suppl. (1), p. 26 (6 février 1437 : « a la volonté de mon dit seigneur »). ADN, B 1607, f. 82 v. sq. (18 janvier 1454 : « a nostre arbitrage »).
318 AGR, CC 135, f. 119 r. (« opte peine van liive ende van goede »).
319 ADCO, B 11202.
320 GILLIODTS-VAN SEVEREN, Archives de Bruges, V, p. 550 (13 octobre 1467). Placcaeten van Vlaenderen, I, p. 460 (14 décembre 1489). Exportation de billon, à la seconde infraction consecutive : AGR, CC 136, f. 81 r. (2 janvier 1498).
321 Sur le « faux-monnayage » au sens large, dans nos contrées au XVe siècle, cf. les articles de MUNRO et COCKSHAW publiés sous le titre commun Contrefaçons et imitations de monnaies au XVe siècle, dans Revue belge de mumismatique, CXVIII, 1972, pp. 127-163. On se référera, pour tous détails (d’après des ordonnances et des documents de la pratique), à J.-M. CAUCHIES, Faux-monnayeur et « justice du chaudron » à Valenciennes (1438), dans Cercle archéologique et historique de Valenciennes. 1926-1976. Mélanges du Cinquantenaire, Valenciennes, 1977, pp. 81-93.
322 Placcaeten, p. 459.
323 Cf. à ce sujet l’étude magistrale et fouillée de P. COCKSHAW, A propos de la circulation monétaire entre la Flandre et le Brabant de 1384 à 1390, dans Contributions à l’histoire économique et sociale, VI, 1970-71, pp. 107-141. ID., La circulation des pièces d’or rhénanes dans les Pays-Bas..., p. 112, n. 13 : « Les ducs de Bourgogne de la maison de Valois paraissent avoir été presque toujours hostiles aux mutations monétaires, et ne les avoir acceptées qu’en toute dernière extrémité ».
324 La méthode suivie est bien exposée par ENNO VAN GELDER, De muntpolitiek van Philips de Schone 1482-1496, p. 48 ; les chiffres cités et commentés par SPUFFORD, Monetary problems and policies in the Burgundian Netherlands 1433-1496, pp. 133 sq. et 214-216, sont éloquents.
325 SPUFFORD, op. cit., p. 141 (« Both Maximilian and Henry [VIII d’Angleterre] were anachronistic in their actions, and outside the norms of fifteenth and sixteenth centuries behaviour »).
326 Cf. les tableaux de BIGWOOD, Le régime juridique..., I, pp. 609-612. Pour l’ordonnance du 13 août 1499, cf. supra (et n. 278). PUSCH, Staatliche Münz-und Geldpolitik in den Niederlanden..., p. 19.
327 C’est ce qui fait écrire, assez pompeusement, à SPUFFORD, op. cit., p. 9, que l’ordonnance de 1496, amendée en 1499, marque « the beginning of the end of the old order » !
328 E. FOURNIAL, Histoire monétaire de l’Occident médiéval, Paris, 1970, p. 126.
329 BLOCKMANS, La participation des sujets flamands à la politique monétaire des ducs de Bourgogne (1384-1500), p. 128 : « Au cours des années difficiles de 1482 à 1492, la politique monétaire suivait de près les vicissitudes de la lutte pour le pouvoir ». SPUFFORD, op. cit., pp. 141 sq.
330 N. 135 supra. À Gand aussi, un peu plus tard : BLOCKMANS, op. cit., p. 133 ; MUNRO, Wool, cloth and gold..., p. 102.
331 « Par la constance et le pragmatisme de leur attitude, les sujets exerçaient une influence modératrice sur les options gouvernementales » : BLOCKMANS, op. cit., p. 132. Des considérations d’ordre économique et politique à la fois guident donc les Etats : SPUFFORD, Coinage, taxation and the Estates general..., pp. 64-65. Si Philippe le Bon peut utiliser à des fins lucratives la Monnaie de Namur, vers 1430, en y procédant à des émissions d’inflation, c’est parce qu’il n’a pas à redouter, au niveau de ce comté, une ingérence d’Etats puissants dans la politique monétaire locale : ENNO VAN GELDER, Aantekeningen bij de Vlaamse muntslag 1384-1434, p. 151.
332 Cf. J. VAN KUYK, Vuurijzers. Aanvang van de Nederlandsche muntéénheid, p. 79 (qui expose, pp. 95-96, un synopsis utile du gros monnayage d’argent « bourguignon » unifié, de 1433 à 1496 ; avec plus de détails : SPUFFORD, Monetary problems, pp. 40-41) : « belangen zoowel van den landsheer als van de bevolking, soms tegenover elkander staande, meestal echter samenvallend en gaande in éénzelfde richting ».
333 Antoine de Lusy notera plus tard, à propos d’une ordonnance publiée à Mons en décembre 1525, fixant les cours de monnaies indigènes et décriant des espèces étrangères — notamment gueldroises et liégeoises — que « le dit cry ne tient point, que toust apprés fut hausser comme paravant » : A. LOUANT, Antoine de Lusy. Le journal d’un bourgeois de Mons. 1505-1536, Bruxelles, 1969, p. 257.
334 Cf. les remarques analogues formulées, pour le royaume de France, par G.-L. LESAGE, La circulation monétaire en France dans la seconde moitié du XVe siècle, dans AESC, III, 1948, pp. 304-316, spécialement 308, 312 et 314. L’examen des trésors monétaires révèle une proportion croissante de pièces étrangères dans ce pays, au cours du XVe siècle. Sur l’intérêt d’une étude systématique des trouvailles monétaires, cf. COCKSHAW, La circulation... (supra n. 43, 45).
335 AVM, mass. 327, f. 37 r.
336 T. I (1921), p. 604, n. 1.
La législation princière pour le comté de Hainaut
Ce livre est cité par
- (1998) The New Cambridge Medieval History. DOI: 10.1017/CHOL9780521382960
- (2007) Faire la paix au Moyen Âge. DOI: 10.3917/oj.offen.2007.01.0429
- Rubin, Miri. (2020) Cities of Strangers. DOI: 10.1017/9781108666510
- Schnerb, Bertrand. (1998) The New Cambridge Medieval History. DOI: 10.1017/CHOL9780521382960.022
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- (2020) Les espaces frontaliers de l’Antiquité au XVIe siècle. DOI: 10.4000/books.apu.22545
- Paravicini, Werner. (1985) Der Briefwechsel Karls des Kühnen: Ein editionsprojekt. Journal of Medieval History, 11. DOI: 10.1016/0304-4181(85)90012-0
- Cauchies, Jean-Marie. (2013) Rachat et ralongement des « voyages » dans la comptabilité du Hainaut au XVesiècle : des indices de la conjoncture militaire. Le Moyen Age, CXIX. DOI: 10.3917/rma.192.0283
- Docquier, Gilles. (2012) Le document autographe, une « non-réalité » pour l'historien ?. Le Moyen Age, CXVIII. DOI: 10.3917/rma.182.0387
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