Le groupe « Socialisme ou Barbarie ». Notes sur une expérience personnelle
p. 163-170
Texte intégral
1Parler aujourd’hui du groupe « Socialisme ou Barbarie1 » implique de prendre la mesure et surtout d’analyser la teneur de la distance qui nous en sépare. Cette distance se manifeste d’abord par le contraste entre les conditions de la « réception » (comme on dit aujourd’hui) des idées de SouB qui ont prévalu depuis sa fondation en 1949 jusqu’à sa disparition en 1966 et ce qu’elles sont aujourd’hui.
2Le destin paradoxal de ce groupe a consisté à passer d’un état de quasi-invisibilité et de quasi-virtualité – au sens d’une emprise pratique quasi nulle sur la réalité – pendant ses près de vingt années d’existence, au statut de « mythique » et de « légendaire » qui lui a été attribué une dizaine d’années après sa disparition. C’est que la censure que faisaient régner le Parti communiste français et ses annexes (CGT, compagnons de route, etc.) sur la vie intellectuelle et qui interdisait toute dénonciation de la société soviétique n’a pas résisté aux révoltes d’Europe de l’Est et aux révélations des dissidents et que l’intelligentsia parisienne s’est soudain avisée qu’elle comptait dans ses rangs des personnalités, telles que Lefort, Lyotard ou Castoriadis, qui, eux, avaient depuis longtemps entrepris de mener cette dénonciation en profondeur. On oubliait seulement qu’ils avaient aussi entrepris, du moins les deux derniers cités, une critique tout aussi radicale des sociétés occidentales dites démocratiques.
3Cette distance, c’est aussi, évidemment, celle qui sépare la situation générale du monde d’aujourd’hui de ce qu’elle était alors. Mais il y a dans cette distance un élément infranchissable : ce qui oppose une époque optimiste à une époque quasiment désespérée. Optimiste, ce mot aussi sot que l’expression « les trente glorieuses, » dit cependant ceci : en Occident, du moins, la conviction était largement répandue, dans l’air du temps, comme on dit, que le monde allait, pouvait, devait changer en mieux – après tout, on sortait de la guerre, même vingt ans après – et pour certains esprits radicaux, qu’on pouvait le changer radicalement. C’est cet état d’esprit qui a très explicitement soulevé la jeunesse américaine dans les années soixante et qui a balayé une bonne partie du monde en 1968. Alors qu’aujourd’hui, l’esprit du temps semble se partager entre le fatalisme de la marche au désastre et le cynisme de « après nous, le déluge... »
4Parlant aujourd’hui de SouB, cette distance, je la porte en moi. Plus de quarante ans après la fin du groupe, je puis dire encore que les huit années que j’y ai passées ont été les plus passionnées de ma vie et que, mutatis mutandis, l’essentiel de ce que nous appelions « nos idées » et surtout peut-être notre démarche me paraissent toujours valables. Seulement, depuis, surtout au cours des deux décennies qui ont suivi 1968, j’ai rencontré d’autres gens, d’autres idées, j’ai participé à d’autres entreprises parfois presque aussi absorbantes... Parlant de SouB, je le ferai donc nécessairement cum grano salis, même si mon propos, ici, n’est pas d’exposer ou de discuter des idées mais de tenter de cerner ce qui, dans ma participation à SouB, pourrait avoir valeur d’expérience.
5Ma rencontre avec le groupe s’est faite en novembre 1956 dans une conjoncture particulière, pour moi comme pour le groupe. J’étais alors étudiant et, comme beaucoup de mes camarades révoltés par la monstruosité de ce monde scindé en deux blocs antagonistes et prêts à une guerre apocalyptique, je ne voyais à cette révolte aucune issue, ni même aucun exutoire possibles. Deux événements à peu près simultanés venaient éclairer par la violence l’insoutenable double système d’oppression : l’expédition des Français et des Anglais à Suez contre Nasser et l’insurrection hongroise, bientôt écrasée par les chars russes. Alors que je tâtonnais à essayer de saisir pour mon propre compte ce que cette conjonction avait de profondément révélateur, le hasard me mit entre les mains un bref texte qui en proposait une analyse unitaire et surtout mettait au jour ce que je pressentais affectivement, pour ainsi dire : la teneur radicalement libératrice et créatrice de la Révolution des Conseils ouvriers en Hongrie. Enfin, le nom même du groupe qui avait signé ce texte, les deux mots puissants et redoutables, socialisme et barbarie, dont il se composait, me parut à lui seul énoncer enfin de façon claire et grave le vrai, le terrible enjeu du monde d’alors.
6Mais pour le groupe aussi, cet automne de 1956 se révéla crucial. Il s’était séparé du trotskisme sur cette thèse que la société soviétique – et donc celle de ses satellites – était une société capitaliste d’un nouveau type et que devait donc y prévaloir la lutte des classes. Une première confirmation était apparue avec la révolte ouvrière de Berlin-Est en 1953. Puis ce fut le quasi-soulèvement de la Pologne et enfin l’insurrection hongroise : c’était l’apparition de la planète Neptune là où Le Verrier l’avait prévu.
7Je me suis précipité sur tous les numéros de la revue que j’ai pu trouver et je me suis rendu à une réunion publique au cours de laquelle Claude Lefort rendait compte du voyage qu’il venait de faire en Pologne. Avec quelle éloquence, du même souffle, il relatait les circonstances les plus concrètes de ce voyage et de ses rencontres avec des militants polonais et analysait en profondeur le sens des événements qui secouaient encore le pays... D’autres membres du groupe étaient là – Chaulieu (Castoriadis), Véga (A. Maso), Guillaume (C. Rousseau)... – qui prirent aussi la parole et moi je découvrais ces gens dont la lucidité, la rigueur de pensée et la passion avaient devant moi dégagé l’horizon qui m’oppressait et ouvert une issue par laquelle j’allais pouvoir, moi aussi, penser et agir : vivre.
8Évoquant ce moment, je ne peux me départir de l’emphase avec laquelle on revoit, dans son for intérieur, un moment, peut-être le moment qui a décidé du reste de son existence. Car je ne peux pas dire que j’ai simplement participé au groupe SouB pendant quelque huit années : j’ai vécu dans, et, pour l’essentiel, par ce groupe, et même durant les neuf mois que j’ai passés loin de Paris, en Afrique noire, ce pays si profondément étranger, je l’ai découvert comme à travers l’ouverture que SouB avait donnée à mes pensées et à ma sensibilité.
9J’ai formellement adhéré au groupe au début de 1957 et de ce moment, je me suis rué à corps perdu dans une aventure passionnée et, je le pense encore, passionnante, qui me fit explorer pour ainsi dire les grands fonds de la réalité contemporaine éclairés par un dispositif d’idées constamment enrichi, qui m’amena à côtoyer des hommes et des femmes de milieux pour moi lointains et mystérieux, des « ouvriers », par exemple, avec l’aura que ce mot comportait alors ; aventure qui m’initia aussi, et assez rudement, à un mode de relations entre les individus fondé à la fois sur l’estime et la confiance et sur une exigence mutuelle poussée jusqu’à l’intransigeance par la tension même qu’engendrait l’entreprise commune. Enfin, après tant d’années futilement gâchées à enfiler des paragraphes de dissertation prémâchés pour faire vérifier par des examens ma conformité, j’appris, je commençai à apprendre à écrire, c’est-à-dire à reconnaître, entre la rigueur et l’inventivité propres à l’écriture, les parages périlleux de la liberté de penser.
10J’ai parlé d’« aventure », et en effet, à aucun moment – sauf, en un certain sens, dans la dernière période du groupe, j’y reviendrai – je n’ai eu l’impression de n’avoir qu’à suivre une voie de pensée et d’action toute tracée. Le groupe s’était fondé sur une démarche de rupture avec la théorie trotskiste de la nature de l’URSS, jugée sclérosée, incapable de prendre en compte les réalités nouvelles, une démarche consistant au contraire à s’ouvrir à ce que Castoriadis appellerait plus tard la création social-historique. Même si, au départ, la caractérisation de la société de l’URSS et de ses satellites comme un capitalisme d’un nouveau type et de la bureaucratie comme classe s’efforçait de s’appuyer sur des catégories marxistes réinterprétées, cette novation théorique était grosse d’implications, que le groupe allait, en quelque sorte, découvrir et approfondir au fil de son histoire. Le découplage de la notion de classe dominante de celle de propriété privée des moyens de production, pour la fonder sur la domination effective du processus productif et de l’économie, faisait nécessairement passer au second plan le rôle des mécanismes objectifs découlant des nécessités intrinsèques du capital et l’imposition à tous les échanges de la forme marchandise. C’est la lutte des classes qui devenait le moteur principal de l’histoire présente. Or, si cette lutte des classes n’oppose plus possédants et prolétaires mais dirigeants et exécutants, elle n’est plus circonscrite à la sphère de la production. Elle se repère à tous les niveaux et dans toutes les manifestations du fait social. Peu à peu, SouB allait donc accorder une importance croissante à l’exploration et à la critique de la « vie quotidienne », en y incluant tout ce qui concerne les rapports entre générations ou entre hommes et femmes, la consommation, les loisirs, l’urbanisme, etc. Et, tandis que la lutte de classe classique paraissait s’étioler, dans ces domaines-là se manifestaient de nouveaux acteurs. La classe ouvrière n’avait pas réagi à l’aggravation de l’exploitation qu’elle avait subie avec la « rationalisation » du capitalisme français par la Ve République. Et face à l’intensification de la guerre en Algérie, seule une minorité de la jeunesse soumise à la conscription s’était révoltée, et principalement chez les étudiants. À l’étranger aussi, ceux-ci se montraient les plus actifs dans les luttes contre les politiques menées par les pouvoirs en place, en Angleterre avec le mouvement « Ban the bomb ! », en Corée du Sud, au Japon, en Allemagne, aux États-Unis... Et bientôt, dans ces mêmes milieux, commençait à s’exprimer, par des mots et par des actes, une critique radicale du mode de vie capitaliste.
11Ces mouvements trouvaient un écho, parfois enthousiaste, dans le groupe, et c’est principalement sur ce terrain que se produisit, à l’automne 1959, ma rencontre, somme toute assez naturelle, avec Guy Debord, qui a adhéré au groupe à la fin de 1960 – pour peu de temps...
12Ainsi vivions-nous dans le présent, scrutant avec avidité les potentialités qu’il pouvait renfermer d’un avenir encore plus passionnant, et particulièrement celles qui surgissaient sur la scène américaine. Nous voulions que l’Amérique fût pour nous ce que l’Angleterre avait été pour Marx et Engels, le laboratoire et la fabrique où s’élaborait la société moderne. Notre passion était d’explorer et de décrypter la sociologie, la littérature et surtout le cinéma américains, où s’ébauchaient bien des thèmes qui seraient bientôt au centre d’une critique dévastatrice de la vie quotidienne. De plus, nos camarades du groupe « Correspondence, » à Detroit, nous fournissaient des informations et des analyses de première main sur ce qui se passait dans les usines les plus modernes du monde. Aussi, n’avions-nous que mépris pour cette gauche et cette extrême gauche françaises qui ne voyaient dans les États-Unis que le foyer mondial de la réaction.
13Dans cette évocation de mon « aventure » au sein du groupe SouB, je suis passé bien vite du je au nous. Et, de fait, c’était une aventure collective. Certaines individualités y ont, certes, joué un rôle de premier plan : Castoriadis, évidemment, Lefort jusqu’en 1958, Véga, Mothé, Lyotard, Souyri... Mais Castoriadis a maintes fois souligné l’importance, pour ses propres écrits, de l’apport de l’expérience de tel ou tel camarade et des discussions, souvent très âpres, auxquelles ils étaient soumis.
14Cet aspect collectif était, dans une large mesure, impliqué par le temps que nous consacrions au groupe. Aux réunions plénières hebdomadaires s’ajoutaient souvent des rencontres en petit comité pour rédiger un tract, organiser une intervention dans un lieu de travail – assez rarement – ou à l’université, corriger des épreuves, régler un problème urgent... S’ajoutaient aussi la participation à des réunions publiques, à des discussions avec d’autres militants, etc. : toute la routine habituelle du militantisme, dont je me demande encore comment mes camarades qui avaient une activité professionnelle bien plus contraignante que la mienne, parvenaient à l’assumer. Mais nous nous retrouvions aussi parfois, à quelques-uns, le samedi soir chez Castoriadis pour jouer à des jeux de rôles et écouter du jazz (c’est chez lui que j’ai découvert cette musique), à moins que nous n’allions, avec Mothé notamment, passer la nuit à la belle étoile dans la forêt de Fontainebleau...
15Une aventure intellectuelle, donc, et humaine mais pas vraiment une aventure politique, en ce sens que nous n’avons pas su inventer une façon inédite de faire de la politique qui fût adaptée aux nouveaux axes de rupture, ou du moins de crise, que nous avions repérés dans la société moderne. Plus profondément, nous ne nous sommes pas demandé en quoi consiste la conscience sociale et politique, et par conséquent comment un groupe restreint de militants peut agir sur elle, c’est-à-dire, agir tout court : l’action se résumait pour nous dans le discours. Cela découlait d’une conception trop exclusivement intellectuelle de la conscience et donc de l’aliénation. On ne construit pas, pour ainsi dire, sa conscience avec de la connaissance, on ne dépasse pas l’aliénation par de l’information, du moins pas exclusivement, mais surtout par de l’expérience, avec sa profondeur passionnelle, et par de l’action. J’avoue n’avoir compris cela qu’en Mai 68...
16Et voilà qu’un jour – ce devait être en 1964 – je me suis aperçu, ou plutôt avoué, au cours d’une réunion, que je m’ennuyais. Cette constatation m’a fort affligé : participer au groupe n’était plus une aventure, c’était devenu un fonctionnement. Je continuais à prendre part aux discussions en puisant dans une « pioche » d’arguments prêts à l’emploi et qui ne m’étaient nullement personnels ; je continuais à écrire pour la revue des articles sur des questions d’actualité, à rédiger, plutôt, ne m’engageant guère plus que lorsque je rédigeais des dépêches, la nuit, à l’Agence France-Presse... Finalement, déprimé, je me suis « mis en congé » du groupe, sans pouvoir faire état de la moindre « divergence ».
17Ce qui s’était passé, j’ai tenté de l’analyser, bien des années plus tard, comme une « crise de mots » : en moi s’était en quelque sorte tarie la source personnelle du langage. Devant les lieux et même les personnes que j’aimais, je me retrouvais intérieurement muet, ou parasité par des phrases toutes faites... Cette crise intime avait, je crois, pour une large part son origine dans ce qui se passait alors au groupe et qui résultait d’un certain nombre de causes convergentes.
18La scission du groupe en 1963 entre ceux, dont j’étais, qui suivaient Castoriadis dans sa rupture avec le marxisme et dans son analyse du « capitalisme moderne » et ceux pour qui les concepts essentiels du marxisme restaient valides et les transformations du capitalisme, limitées, nous laissait seuls face à Castoriadis, à sa puissance conceptuelle et à son éloquence. Or, cette puissance conceptuelle s’était jetée avec toutes ses ressources de rigueur et d’imagination sur cette nouveauté, cette création, que constituait le « capitalisme moderne » et en avait élaboré un modèle plein et clos – clos en ce sens qu’il ne permettrait pas de comprendre la nouvelle mutation du capitalisme qui s’ébaucherait vers la fin des années 1970. À nous, plongés dans la sidération par cette cohérence et par cette apparente suffisance du modèle, il ne nous restait plus qu’à fournir les détails, un peu de concret, les applications de la théorie.
19D’autre part, l’un des aspects de ce capitalisme moderne consistait dans la « privatisation », le retrait des membres, des acteurs, de la société dans la sphère privée, la désertion de la sphère publique où, classiquement, s’exerçait la contestation de l’ordre établi. C’était là, du reste, un constat qu’imposait l’apathie dans laquelle était tombée la société française à la fin de la guerre d’Algérie. Or, le fondement essentiel et même unique de la démarche critique de SouB résidait dans l’activité même des hommes, en ce qu’elle met l’ordre social en crise et préfigure son dépassement révolutionnaire. Et c’est d’avoir su capter, analyser, systématiser le sens de cette activité qui avait jusqu’alors conféré à la parole du groupe sa vertu critique. Logiquement, c’est, a contrario, le mutisme constaté dans la société qui justifiera en 1967 la « suspension » de la parution de la revue et la dissolution du groupe. Mais, bien avant cette date, ce mutisme s’était établi dans le groupe, en dehors de la voix souveraine de Castoriadis – mutisme en ce sens que nous autres, nous ne faisions plus qu’appliquer la théorie, c’est-à-dire parcourir un territoire entièrement repéré, arpenté, tramé, tracé : une autoroute. Or, à foncer sur une autoroute, bien des traits du paysage environnant vous échappent, et nous n’avons pas su voir ce qui, dans cette société française, préparait, souterrainement, certes, l’explosion de 68, en particulier la radicalisation de certains milieux de jeunes ouvriers. Mais apercevoir cela nous aurait distraits de notre fascination pour la nouveauté radicale du capitalisme moderne : repérer et comprendre la nouveauté n’avait-il pas été notre passion et, je le pense encore, notre mérite ?
20Mais si le discours théorique clôt la nouveauté sur elle-même, la ferme aux manifestations, aux symptômes, si j’ose dire, de cet inconscient de l’histoire qui garde comme « en réserve », au sens des graphistes, non seulement la trace mais l’énergie créatrice des possibles que l’histoire n’a pas élus dans le réel, ne se ferme-t-il pas aussi à cette ressource de perspicacité et d’intelligence qui réside dans la « pluralité des hommes », pour parler comme Arendt, c’est-à-dire dans la singularité de leur position face au réel et de leur parole ?
Notes de bas de page
1 Dans la suite du texte, cette appellation sera abrégée en SouB, y compris lorsqu’il s’agira du titre de la revue publiée par ce groupe.
Auteur
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