61 Deux anciens juges reconnaissent qu’établir de « subtiles distinctions » relatives au principe de sécurité juridique « serait faire beaucoup d'honneur à des nuances qui tiennent largement à l'anecdote ou à l'imagination des plaideurs » (J.-P. Puissochet et H. Légal, « Le principe de sécurité juridique… », op. cit., p. 157).
62 C. Atias, Epistémologie juridique, PUF, Paris, 1985, p. 83. Cette influence avait déjà été mise en évidence par J. Dewey en 1929 (The Quest for Certainty : A Study of the Relation of Knowledge and Action, Putnam, New York, 1960, p. 204-205 : « The principle of indeterminacy thus presents itself as the final step in the dislodgment of the old spectator theory of knowledge. It marks the acknowledgment, within scientific procedure itself, of the fact that knowing is one kind of interaction which goes on within the world. Knowing marks the conversion of undirected changes into changes directed toward an intended conclusion. ») et par le Cardinal Mercier (Cours de philosophie. Volume IV : Critériologie générale ou Théorie générale de la certitude, 6e éd., Ed. Félix Alcan, Paris, 1911, p. 41 : « Supposez la connaissance aussi parfaite que vous le voudrez, élevez-là à l’infini, toujours est-il que le sujet apportera nécessairement sa nature à l’acte de connaissance […] »).
63 Le champ sera également étendu aux termes « sécurité des situations juridiques » dès lors que, à l’exception d’un arrêt isolé du tribunal (T.U.E., 7 octobre 2009, Vischim, T-380/06, pts 81-82), rien ne permet de penser que la Cour attribue des significations différentes à ces expressions. Sur cet arrêt, voy. infra no 116.
64 Elle présidera souvent à la division des sous-sections en deux parties.
65 Th. Piazzon, La sécurité juridique, op. cit., p. 357.
66 Le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (ci-après le TFUE) contient un chapitre consacré aux « actes juridiques de l’Union ». Pour une analyse détaillée de la typologie de ces actes, voy. N. de Sadeleer et I. Hachez, « Hiérarchie et typologie des actes juridiques de l’Union européenne », in Les innovations du traité de Lisbonne. Incidences pour le praticien, H. Dumont, P. Jadoul, N. de Sadeleer et S. Vandrooghenbroeck (dir.), Bruynt, Bruxelles, 2009, p. 45-132.
67 C.J.U.E., 15 février 1996, Duff e.a., C-63/93, pt 20. Voy., plus récemment, C.J.U.E., 16 février 2012, Marcello Costa e.a., aff. jtes C-72/10 et C-77/10, pt 74.
68 T.U.E., 19 mars 1997, Oliveira, T-73/95, pt 29 ; 21 octobre 1997, Deutsche Bahn, T-229/94, pt 113 ; 31 janvier 2002, Hult, T-206/00, pt 38 ; 6 octobre 2005, Sumitomo Chemical, aff. jtes T-22/02 et T-23/02, pt 48 ; 10 mai 2007, Negenman, T-255/04, pt 51-52 ; 7 octobre 2009, Vischim, T-380/06, pt 81 ; 2 mars 2010, Arcelor, T-16/04, pt 198 ; 29 mars 2012, Espagne/Commission, T-398/07, pt 107.
69 Selon une formulation alternative, qui se réfère à l’arrêt Duff, la Cour considère que la clarté et la précision requises doivent permettre aux intéressés « de s’orienter dans des situations et des relations juridiques relevant de l’ordre juridique communautaire » (C.J.U.E., 7 juin 2007, Britannia Alloys, C-76/06 P, pt 79).
70 C.J.U.E., 15 décembre 1987, Irlande/Commission, aff. 325/85, pt 18 ; 22 novembre 2001, Pays-Bas/Conseil, C-301/97, pt 43 ; 29 avril 2004, Sudholz, C-17/01, pt 34 ; 21 février 2006, Halifax e.a., C-255/02, pt 72 ; 16 septembre 2008, Isle of Wight Council e.a., C-288/07, pt 47 ; 16 juillet 2009, Commission/Irlande, C-554/07, pt 66 ; 29 octobre 2009, Skatteverket, C-29/08, pt 77 ; 21 juillet 2011, Alcoa, C-194/09P, pt 71.
71 C.J.U.E., 9 juillet 1981, Gondrand, aff. 169/80 ; 22 février 1989, Commission/France et Royaume-Uni, aff. 92 et 93/87 ; 13 février 1996, van Es Douane Agenten, C-143/93, pt 27 ; T.U.E., 22 janvier 1997, Opel Austria, T-115/94 ; C.J.U.E., 16 octobre 1997, Banque Indosuez e.a., C-177/96, pt 27 ; 1er octobre 1998, Royaume-Uni/Commission, C-209/96, pt 35 ; 1er octobre 1998, Langnese-Iglo, C-279/95 P, pt 78 ; T.U.E., 29 septembre 1999, Sonasa, T-126/97 ; C.J.U.E., 4 juin 2002, Commission/France, C-483/99, pt 50 ; 16 janvier 2003, Libor Cipra e.a., C-439/01, pt 47 ; 20 mai 2003, Ravil/Bellon e.a., C-469/00, pt 93-104 ; 20 mai 2003, Consorzio del Prosciutto di Parma e.a., C-108/01, pt 89 ; 14 avril 2005, Belgique/Commission, C-110/03, pt 30 ; 13 mai 2005, Commission/Espagne, C-463/00, pts 74 et 75 ; 7 juin 2005, VEMW e.a., C-17/03, pt 80 ; 10 janvier 2006, International Air Transport, C-344/04, pt 68 ; 21 février 2006, Halifax e.a., C-255/02, pt 72 ; T.U.E., 3 octobre 2006, Hewlett-Packard, T-313/04, pt 66 ; C.J.U.E., 26 octobre 2006, Koninklijke Coöperatie Cosun, C-248/04, pt 79 ; 25 janvier 2007, Festersen, C-370/05, pt 43 ; 7 juin 2007, Commission/Grèce, C-178/05, pt 69 ; 21 juin 2007, Stichting ROM-projecten, C-158/06, pt 25 ; 3 juin 2008, Intertanko, C-308/06, pt 69 ; T.U.E., 26 juin 2008, Alfonsius Alferink, T-94/98, pt 65 ; C.J.U.E., 10 mars 2009, Heinrich, C-345/06, pt 44 ; 11 juin 2009, Nijemeisland, C-170/08, pt 44 ; 15 octobre 2009, Audiolux, C-101/08, pt 58 ; T.U.E., 15 juin 2010, Mediaset, T-177/07, pt 179 ; C.J.U.E., 15 juillet 2010, Commission/Royaume-Uni, C-582/08, pt 49 ; 2 décembre 2010, Agrargut, C-153/09, pt 51 ; 22 décembre 2010, Gowan, C-77/09, pt 47 ; 29 mars 2011, ArcelorMittal, aff. jtes C-201/09 P et C-216/09 P, pt 68 ; 29 mars 2011, ThyssenKrupp, C-352/09 P, pt 81 ; 23 octobre 2012, Nelson, aff. jtes C-581/10 et C-629/10, pt 66 ; 11 décembre 2012, Commission/Espagne, C-610/10, pt 49 ; T.U.E., 12 décembre 2012, Ecka Granulate e.a., T-400/09, pt 26. Ces exigences sont également applicables à une décision individuelle (T.U.E., 29 novembre 2012, Groupement des cartes bancaires « CB », T-491/07, pt 444).
72 C.J.U.E., 7 juin 2005, VEMW e.a., C-17/03, pt 80 ; 14 janvier 2010, Stadt Papenburg, C-226/08, pt 45 ; 14 septembre 2010, Akzo e.a., e C550/07 P, pt 100 ; T.U.E., 9 septembre 2011, Dow AgroSciences, T-475/07, pt 264 ; C.J.U.E., 16 février 2012, Marcello Costa e.a., aff. jtes C-72/10 et C-77/10, pt 74 ; 5 juillet 2012, SIAT, C-318/10, pt 58.
73 C.J.U.E., 15 décembre 1987, Irlande/Commission, 325/85, pt 18 ; 15 décembre 1987, Pays-Bas/Commission, aff. 326/85, pt 24 ; 22 février 1989, Commission/France et Royaume-Uni, aff. jtes 92 et 93/87, pt 22 ; 13 mars 1990, Commission/France, C-30/89, pt 23 ; 27 mars 1990, Italie/Commission, C-10/88 ; T.U.E., 3 février 2000, CCRE, aff. jtes T-46/98 et T-151/98, pt 70 ; C.J.U.E., 12 février 2004, Slob, C-236/02, pt 37 ; 16 mars 2006, Emsland-Stärke, C-94/05, pt 43 ; T.U.E., 3 octobre 2006, Hewlett-Packard, T-313/04, pt 66 ; C.J.U.E., 21 juin 2007, Stichting ROM-projecten, C-158/06, pt 26 ; T.U.E., 26 juin 2008, Alferink e.a., T-94/98, pt 66 ; C.J.U.E., 2 décembre 2009, Adventis Pasteur, C-358/08, pt 47 ; 6 septembre 2012, Mecsek-Gabona, C-273/11, pt 39 ; 13 décembre 2012, BLV Wohn-und Gewerbebau, C-395/11, pt 47.
74 T.U.E., 16 juillet 1998, Regione Toscana, T-81/97, pt 52 ; dans le même sens, voy. C.J.U.E., 11 août 1995, Cavarzere e.a., C-1/94, pts 30-31 ; T.U.E., 8 mars 1990, Maindiaux e.a., aff. T-28/89, pt 52.
75 T.U.E., 27 septembre 2006, Jungbunzlauer, T-43/02, pt 71 ; 13 septembre 2010, Trioplast, T-40/06, pt 161 ; 3 mars 2011, Areva, aff. jtes T-117/07 et T-121/07, pt 210. Dans un arrêt plus ancien, la Cour a jugé que « l’exigence de clarté juridique est même particulièrement impérieuse dans un domaine ou toute incertitude risque d’entraîner des incidents et l’application de sanctions particulièrement sensibles » (C.J.U.E., 10 juillet 1980, Commission/Royaume-Uni, aff. 32/79, pt 46).
76 T.U.E., 14 juillet 2006, Endesa, T-417/05, pt 209.
77 C.J.U.E., 27 novembre 1991, Meico-Fell, C-273/90, pt 11 ; 12 décembre 1996, X, aff. jtes C-74/95 et C-129/95, pt 25.
78 T.U.E., 20 septembre 2001, Spruyt, T-171/00, pt 65.
79 T.U.E., 14 juillet 1997, Interhotel, T-81/95, pt 53.
80 C.J.U.E., 20 avril 2007, TEA-CEGOS et STG (ord.), C-189/06 P, pts 30-31.
81 C.J.U.E., 10 septembre 2009, Plantanol, C-201/08, pt 46.
82 C.J.U.E., 10 mars 2011, Agencja Wydawnicza Technopol/OHMI, C-51/10 P, pt 77 et la jurisp. citée ; T.U.E., 7 décembre 2011, El Corté Ingles, T-152/10, pt 62.
83 C.J.U.E., 26 mars 1987, Commission/Conseil, aff. 45/86, pt 9 ; 16 juin 1993, France/Commission, C-325/91, pt 26 ; T.U.E., 11 septembre 2002, Alpharma, T-70/99, pt 112 ; C.J.U.E., 26 octobre 2006, Koninklijke Coöperatie Cosun, C-248/04, pt 80 ; T.U.E., 14 février 2007, Dos Santos, T-435/04, pt 143 ; 17 septembre 2007, France/Commission, T-240/04, pt 31 ; C.J.U.E., 1er octobre 2009, Commission/Conseil, C-370/07, pt 39 ; T.U.E., 29 septembre 2011, Pologne/Commission, T-4/06, pt 82 ; 15 novembre 2011, Nolin, T-58/11 P, pt 32. Il serait contraire au principe de sécurité juridique de prendre en considération, pour déterminer la base juridique d’un acte, une « prétendue évolution des rapports entre institutions qui ne serait pas encore consacrée par les textes ou qui résulterait de dispositions d'un traité non encore entré en vigueur » (C.J.U.E., 4 avril 2000, Commission/Conseil, C-269/97, pt 45).
84 Ce n’est pas le cas lorsque, à défaut de référence explicite, les intéressés et la Cour sont laissés dans l’incertitude quant à la base juridique précise (C.J.U.E., 26 mars 1987, Commission/Conseil, aff. 45/86, pt 9 ; T.U.E., 11 septembre 2002, Alpharma, T-70/99, pt 112).
85 C.J.U.E., 6 avril 2000, Solvay, C-287/95 P et C-288/95 P, pt 49 ; 6 avril 2000, ICI, C-286/95 P, pt 45.
86 Actuel article 17.
87 Ex-article 173 du traité instituant la Communauté économique européenne (ci-après TCEE), ex-article 230 du traité instituant la Communauté européenne (ci-après TCE).
88 C.J.U.E., 15 juin 1994, Commission/BASF e.a., C-137/92 P, pts 74-78 ; T.U.E., 6 avril 1995, BASF, aff. jtes T-80/89, T-81/89, T-83/89, T-87/89, T-88/89, T-90/89, T-93/89, T-95/89, T-97/89, T-99/89, T-100/89, T-101/89, T-103/89, T-105/89, T-107/89 et T-112/89, pts 75-76. La Cour a précisé qu’il importait peu que l’absence d’authentification n’ait causé aucun préjudice à l'une des parties (C.J.U.E., 6 avril 2000, ICI, C-286/95 P, pt 60 ; 6 avril 2000, Solvay, aff. jtes C-287/95 P et C-288/95 P, pt 56) ou qu’une mesure de régularisation rétroactive ait été adoptée afin de couvrir l’irrégularité (T.U.E., 29 juin 1995, Solvay, T-32/91, pt 53).
89 T.U.E., 17 septembre 2007, France/Commission, T-240/04, pt 51. Voy. également C.J.U.E., 16 octobre 1997, Banque Indosuez, C-177/96, pts 27-29.
90 C.J.U.E., 12 décembre 1996, X, aff. jtes C-74/95 et C-129/95, pt 25 ; 19 septembre 1996, Commission/Grèce, C-236/95, pt 13 ; T.U.E., 7 février 1991, Tagaras, aff. jtes T-18/89 et T-24/89, pt 40 ; 22 janvier 1997, Opel Austria, T-115/94, pt 124 ; 14 mars 2006, Commission/France, C-177/04, pt 48 ; 7 juin 2007, Commission/Grèce, C-178/05, pt 33 ; T.U.E., 13 septembre 2010, Espagne/Commission, aff. jtes T-156/07 et T-232/07, pt 83. Viole donc le principe de sécurité juridique le fait pour le Conseil des ministres d’antidater délibérément le numéro du Journal officiel dans lequel un règlement a été publié (T.U.E., 22 janvier 1997, Opel Austria, T-115/94, pts 131-132). Pour un cas d’incertitude relative à l’applicabilité dans le temps d’une directive, voy. C.J.U.E., 5 octobre 2000, Commission/France, C-337/98, pt 40.
91 C.J.U.E., 13 juin 2002, Pays-Bas/Commission, C-382/99, pt 40 ; 23 octobre 2003, Scherndl, C-40/02, pt 34.
92 C.J.U.E., 8 octobre 1987, Kolpinghuis Nijmegen, aff. 80/86, pts 9 et 13 ; 26 septembre 1996, Arcaro, C-168/95, pts 36 et 37 ; 3 mai 2005, Berlusconi e.a., aff. jtes C-387/02, C-391/02 et C-403/02, pts 73 et 74 ; 5 juillet 2007, Kofoed, C-321/05, pt 42 ; 15 octobre 2009, Hochtief e.a., C-138/08, pts 28-30.
93 C.J.U.E., 3 décembre 1998, Belgocodex, C-381/97, pt 26 ; 26 avril 2005, Goed Wonen, C-376/02, pt 32 ; 3 mai 2005, Berlusconi, aff. jtes C-387/02, C-391/02 et C-403/02, pt 69 ; 14 septembre 2006, Elmeka, C-181/04, pt 31 ; 11 mai 2006, Federation of Technological Industries e.a., C-384/04, pt 29 ; 10 septembre 2009, Plantanol, C-201/08, pt 43 ; 18 novembre 2010, Skatteverket, C-84/09, pt 35 ; 7 décembre 2010, R., C-285/09, pt 45 ; 5 mai 2011, Hauptzollamt Koblenz, e.a., aff. jtes C-230/09 et C-231/09, pt 74.
94 C.J.U.E., 30 janvier 1985, Commission/Danemark, aff. 143/83 ; 9 avril 1987, Commission/Italie, aff. 363/85, pt 7 ; 21 juin 1988, Commission/Italie, aff. 257/86, pt 12 ; 30 mai 1991, Commission/Allemagne, C-59/89, pt 18 ; 19 septembre 1996, Commission/Grèce, C-236/95, pt 13 ; 6 mars 2003, Commission/Luxembourg, C-478/01, pt 20 ; 27 septembre 2007, Twoh, C-184/05, pt 25.
95 C.J.U.E., 27 septembre 1979, Eridania, aff. 230/78, pt 34.
96 C.J.U.E., 25 novembre 1986, Klensch e.a., aff. jtes 201/85 et 202/85, pt 10 ; 20 juin 2002, Mulligan e.a., C-313/99, pts 34 et 48. Tel est le cas d’une législation qui maintient pour les sujets de droit concernés un état d’incertitude quant aux possibilités qui leur sont réservées de faire appel au droit de l’Union (C.J.U.E., 28 février 1991, Commission/Italie, C-360/87, pt 12).
97 C.J.U.E., 13 mars 1997, Commission/France, C-197/96, pt 14 ; 4 décembre 1997, Commission/Italie, C-207/96, pt 26 ; 8 juillet 1999, Commission/France, C-354/98, pt 11.
98 C.J.U.E., 29 octobre 1998, Commission/Grèce, C-185/96, pt 30. Une telle situation est en effet « de nature à susciter des incertitudes incompatibles avec le principe de sécurité juridique, dans la mesure où une telle situation accroît les difficultés des bénéficiaires potentiels à connaître l'étendue de leurs droits ». En ce sens, voy. C.J.U.E., 9 mars 2000, Commission/Italie, C-358/98, pts 16 et 17 ; 13 juillet 2000, Commission/France, C-160/99, pt 22 ; 5 juillet 2007, Commission/Belgique, C-522/04, pt 70.
99 C.J.U.E., 10 mai 2001, Commission/Pays-Bas, C-144/99, pt 21.
100 C.J.U.E., 27 avril 2006, Commission/Allemagne, C-441/02, pt 74.
101 Voy. notamment C.J.U.E., 4 mars 2000, Église de scientologie, C-54/99, pts 21-23 ; 27 septembre 2007, Teleos e.a., C-409/04, pt 50.
102 C.J.U.E., 30 janvier 1985, Commission/Danemark, aff. 143/83, pt 11 ; 13 mars 1997, Commission/France, C-197/96, pt 17 ; 28 octobre 1999, Commission/Grèce, C-187/98, pt 54 ; 15 novembre 2001, Commission/Italie, C-49/00, pts 23-32. Voy. également C.J.U.E., 14 janvier 2010, Commission/République Tchèque, C-343/08, pt 40 ; 28 janvier 2010, Uniplex, C-406/08, pt 39.
103 C.J.U.E., 14 juin 2007, Commission/Italie, C-82/06, pts 17-19. En ce sens, voy. C.J.U.E., 6 mai 1980, Commission/Belgique, aff. 102/79, pt 11 ; 9 avril 1987, Commission/Italie, aff. 363/85, pt 7 ; 13 mars 1997, Commission/France, C-197/96, pt 15 ; 17 septembre 1987, Commission/Pays-Bas, aff. 291/84, pt 15 ; 8 juillet 1999, Commission/France, C-354/98, pt 11 ; 27 février 2003, Commission/Belgique, C-415/01, pt 21 ; 20 novembre 2003, Commission/France, C-296/01, pt 54 ; 23 avril 2009, Commission/Belgique, C-287/07, pt 69 ; 4 juin 2009, SALIX, C-102/08, pt 42 ; 7 octobre 2010, Commission/Portugal, C-154/09, pt 47 ; 3 mars 2011, Commission/Irlande, C-50/09, pt 46 ; 27 octobre 2011, Commission/Pologne, C-362/10, pt 46 ; 27 octobre 2011, Commission/Pologne, C-311/10, pt 24 ; 21 décembre 2011, Vlaamse Oliemaatschappij NV, C-499/10, pt 20). Tel n’est pas le cas d’une disposition nationale n’ayant des effets que « relativement contraignants » (C.J.U.E., 14 juin 2007, Commission/Italie, C-82/06, pt 19). Cette exigence n’emporte pas d’obligation relative au choix de l’instrument national, la transposition d’une directive n’exigeant pas nécessairement de chaque État membre qu’il privilégie la voie législative (C.J.U.E., 23 mai 1985, Commission/Allemagne, aff. 29/84, pt 23 ; 23 mars 1995, Commission/Grèce, C-365/93, pt 9). Enfin, « lorsque le droit de l’Union laisse aux États membres la faculté de déroger à certaines dispositions d’une directive, ces derniers sont tenus d’exercer leur pouvoir discrétionnaire dans le respect des principes généraux du droit de l’Union, parmi lesquels figure le principe de sécurité juridique » (C.J.U.E., 21 octobre 2010, Accardo e.a., C-227/09, pt 55).
104 C.J.U.E., 23 mars 1995, Commission/Grèce, C-365/93, pt 9.
105 C.J.U.E., 23 mai 1985, Commission/Allemagne, aff. 29/84, pt 23.
106 C.J.U.E., 10 mai 2001, Commission/Pays-Bas, C-144/99, pt 21.
107 C. J. U. E, 30 janvier 1985, Commission/Danemark, aff. 143/83, pt 10.
108 C.J.U.E., 12 juillet 2007, Commission/Autriche, C-507/04, pt 137. En ce sens, voir C.J.U.E., 30 mai 1991, Commission/Allemagne, aff. 361/88, pt 24 ; 19 septembre 1996, Commission/Grèce, C-236/95, pts 12 et 13 ; 10 mai 2001, Commission/Pays-Bas, C-144/99, pt 21 ; 29 janvier 2012, Commission/Pologne, C-192/11, pt 58 ; 15 mars 2012, Commission/Pologne, C-46/11, pt 28. Selon la Cour, « si la transposition d’une directive n’exige pas nécessairement une reprise formelle et textuelle des dispositions de celle-ci dans une disposition légale expresse et spécifique et peut se satisfaire d’un contexte juridique général, il est cependant nécessaire que ce contexte juridique soit suffisamment clair et précis pour que les bénéficiaires soient mis en mesure de connaître la plénitude de leurs droits et, le cas échéant, de s’en prévaloir devant les juridictions nationales » (C.J.U.E., 28 janvier 2010, Commission/Irlande, C-456/08, pt 65).
109 C.J.U.E., 8 juin 2006, WWF Italia e.a., C-60/05, pt 39.
110 C.J.U.E., 7 juin 2007, Commission/Grèce, C-178/05, pt 33 ; 28 avril 1993, Commission/Italie, C-306/91.
111 C.J.U.E., 15 mars 1990, Commission/Pays-Bas, C-339/87, pt 22 ; 19 mai 1999, Commission/France, C-225/97, pts 37-38 ; 27 septembre 2007, Commission/Espagne, C-465/06, pts 7-11. Les États membres ne peuvent, à cet égard, invoquer le pouvoir réglementaire des autorités régionales pour justifier une législation nationale qui ne respecte pas les interdictions prévues par une directive (C.J.U.E., 17 janvier 1991, Commission/Italie, C-157/89, pt 17).
112 C.J.U.E., 6 mai 1980, Commission/Belgique, aff. 102/79, pt 11. Voy. également C.J.U.E., 2 juin 2005, Dörr et Ünal, C-136/03, pt 52 ; 22 décembre 2008, Commission/Italie, C-283/07, pt 33.
113 C.J.U.E., 9 juin 1993, Commission/Italie, C-95/92, pt 8 ; 20 juin 2002, Mulligan e.a., C-313/99, pt 47 et la jurispr. citée ; 12 janvier 2006, Commission/Espagne, C-132/04, pt 34.
114 C.J.U.E., 23 avril 2009, Commission/Belgique, C-292/07, pt 122.
115 T.U.E., 22 janvier 1997, Opel Austria, T-115/94, pt 124 ; 30 avril 2007, EnBW Energie Baden-Württemberg, T-387/04. Voy. également C.J.U.E., 10 mars 2009, Heinrich, C-345/06, pts 43-44. En ce qui concerne les exigences de publication et de notification des actes de l’Union, voy. l’article 297, § 1 et 2 TFUE.
116 C.J.U.E., 25 janvier 1979, Racke, aff. 98/78, pt 15. De manière générale, lorsque des conditions sont imposées à des opérateurs économiques, elles doivent avoir été portées à leur connaissance par une publicité adéquate de la réglementation les prévoyant (C.J.U.E., 20 mai 2003, Ravil, C-469/00, pt 93 ; 20 mai 2003, Consorzio del Prosciutto di Parma e.a., C-108/01, pt 89). Tel n’est pas le cas lorsque la Commission applique un critère de sélection des projets sans publication préalable au Journal officiel (T.U.E., 18 mai 1995, Wafer Zoo, T-478/93, pts 39-41). Il est possible cependant que le défaut de publicité d’un acte n’ait pas privé son destinataire de la possibilité d’en prendre connaissance (C.J.U.E., 23 septembre 1986, AKZO Chemie, aff. 5/85, pt 39).
117 C.J.U.E., 11 décembre 2007, Skoma-Lux, C-161/06, pt 32-39. Dans le même sens, voy. C.J.U.E., 10 mars 2009, Heinrich, C-345/06, pt 43-46 et 63, dans lequel la Cour a décidé que l’annexe d’un règlement qui n’a pas été publiée au Journal officiel de l’Union européenne n’a « pas de force obligatoire pour autant qu’elle vise à imposer des obligations aux particuliers ». L’exigence que l’acte soit porté à la connaissance de son destinataire requiert donc également qu’il puisse en comprendre le sens. Selon la Cour, s’il n’existe pas de principe général de droit « assurant à chaque citoyen le droit à ce que tout ce qui serait susceptible d'affecter ses intérêts soit rédigé dans sa langue en toutes circonstances » (C.J.U.E., 9 septembre 2003, Kik, C-361/01 P, pt 82), un règlement n’est cependant opposable à ses destinataires qu’à partir du moment où il est effectivement disponible dans leur langue (C.J.U.E., 26 novembre 1998, Covita, C-370/96, pt 27). Ainsi, et bien que la réglementation en matière de sécurité sociale des travailleurs ne le prévoie pas explicitement, la Cour a jugé qu’il « appartient aux juridictions nationales des États membres de veiller à ce que la sécurité juridique ne soit pas compromise par une échéance résultant de l’incapacité du travailleur de comprendre la langue dans laquelle une décision lui est communiquée » (C.J.U.E., 18 février 1975, Farrauto, aff. 66/74, pt 6). Sur l’impact de la sécurité juridique sur les exigences linguistiques, voy. infra, no 63.
118 C.J.U.E., 12 mai 2011, Polska Telefonia, C-410/09, pts 23 et 30 ; 12 juillet 2012, Pimix, C-146/11, pts 33-48.
119 C.J.U.E., 20 mai 2003, Ravil, C-469/00, pt 103.
120 T.U.E., 26 octobre 2000, Ripa di Meana e.a., aff. jtes T-83/99 à T-85/99, pt 77.
121 C.J.U.E., 20 juin 2002, Mulligan e.a., C-313/99, pts 51-52. Voy. également C.J.U.E., 6 mai 1980, Commission/Belgique, aff. 102/79, pt 11 ; 10 mars 2009, Heinrich, C-345/06, pts 44-47.
122 C.J.U.E., 20 juin 2002, Mulligan e.a., C-313/99, pt 53.
123 C.J.U.E., 10 mars 2009, Heinrich, C-345/06, pts 45-47.
124 C.J.U.E., 18 décembre 2008, Altun, C-337/07, pts 58-64 ; 22 décembre 2008, Centeno Mediavilla e.a., C-443/07 P, pt 63. Si la Cour n’a pas, à notre connaissance, affirmé explicitement que le principe du respect des droits acquis était un corollaire de celui de sécurité juridique, la parenté conceptuelle des deux principes résulte clairement de sa jurisprudence. Dans un arrêt Simmenthal du 6 mars 1979, la Cour décidait de limiter les effets de son annulation « pour des raisons de sécurité juridique et compte tenu notamment du respect dû aux droits acquis » (aff. 92/78, pt 107). Elle a également refusé la remise en cause de droits acquis sous peine d’aller à l’encontre du principe de sécurité juridique (C.J.U.E, 18 décembre 2008, Altun, C-337/07, pts 59-60) ou considéré que la Convention sur la loi applicable aux obligations contractuelles avait « pour fonction d’élever le niveau de sécurité juridique en renforçant la confiance dans la stabilité des relations juridiques et la protection des droits acquis pour l’ensemble du droit privé » (C.J.U.E., 6 octobre 2009, ICF, C-133/08, pt 23). Le tribunal a, par ailleurs, jugé que « l’appréciation de la légalité de la perte d’un éventuel "droit acquis" relevait notamment de la portée du principe de sécurité juridique (T.U.E., 14 février 2007, Dos Santos, T-435/04, pt 77).
125 C.J.U.E., 19 mars 1975, Gillet, aff. 28/74 ; T.U.E., 29 novembre 2006, Campoli, T-135/05, pt 78.
126 C.J.U.E., 20 juin 1985, Spachis, 138/84, pts 11-12.
127 C.J.U.E., 3 mai 1978, Toepfer, aff. 112/77, pt 19.
128 C.J.U.E., 26 avril 1988, Krücken, aff. 316/86, pt 22 ; 1er avril 1993, Lageder e.a., aff. jtes C-31/91 à C-44/91, pt 33 ; 3 décembre 1998, Belgocodex, C-381/97, pt 26 ; 8 juin 2000, Schlossstrasse, C-396/98, pt 44 ; 11 juillet 2002, Marks & Spencer, C-62/00, pts 34-35.
129 C.J.U.E., 14 mai 1975, CNTA, aff. 74/74, pt 44 ; 22 juin 2006, Belgique et Forum 187, aff. jtes C-182/03 et C-217/03, pt 149.
130 C.J.U.E., 5 mai 1981, Dürbeck, aff. 112/80, pt 48 ; 14 octobre 1999, Atlanta, C-104/97 P, pt 52 ; 7 juin 2005, VEMW e.a., C-17/03, pt 73.
131 Voir notamment C.J.U.E., 19 mai 1992, Mulder e.a., aff. jtes C-104/89 et C-37/90, pt 15. Voy. aussi C.J.U.E., 4 octobre 2001, Italie/Commission, C-403/99, pt 35.
132 C.J.U.E., 15 février 1996, Duff e.a., C-63/93, pt 20 ; 18 mai 2000, Rombi, C-107/97, pt 66 ; 10 septembre 2009, Plantanol, C-201/08, pt 46. C’est dans un arrêt Westzucker que la Cour a établi, pour la première fois, le lien entre sécurité juridique et confiance légitime, estimant que l’examen de la question préjudicielle qui lui était soumise n’avait pas révélé d’éléments de nature à faire conclure que le règlement litigieux aurait « méconnu un principe de sécurité juridique en vertu duquel la confiance légitime des intéressés mérite protection » (C.J.U.E., 4 juillet 1973, Westzucker, aff. 1/73, pt 13).
133 C.J.U.E., 5 juin 1973, Commission/Conseil, aff. 81/72, pt 10.
134 C.J.U.E., 14 septembre 2006, Elmeka, aff. jtes C-181/04 à C-183/04, pts 31-36 ; 22 juin 2006, Belgique et Forum 187, C-182/03 et C-217/03, pts 155-160. Il est clair, selon la Cour, que « le principe de la confiance légitime ne peut être invoqué à l’encontre d’une réglementation communautaire que dans la mesure où la Communauté elle-même a créé au préalable une situation susceptible d’engendrer une confiance légitime » (C.J.U.E., 10 janvier 1992, Kühn, C-177/90, pt 14).
135 C.J.U.E., 19 mai 1983, Mavridis, aff. 289/91 ; 11 mars 1987, Van den Bergh e.a., aff. 265/85, pt 44 ; T.U.E., 27 mars 1990, Chomel, T-123/89, pt 25 ; 15 décembre 1994, Unifruit Hellas, T-489/93, pt 51 ; 14 septembre 1995, Lefebvre e.a., T-571/93, pt 72 ; 13 juillet 1995, O'Dwyer e.a., aff. jtes T-466/93, T-469/93, T-473/93, T-474/93 et T-477/93, pt 48 ; 13 décembre 1995, Varkens e.a., aff. jtes T-481/93 et T-484/93, pt 148 ; 27 février 1996, Galtieri, T-235/94, pt 63 ; 16 octobre 1996, Efisol, T-336/94, pt 31 ; 5 février 1997, Ibarra Gil, T-207/95, pt 25 ; 5 février 1997, Petit-Laurent, T-211/95, pt 72 ; 14 juillet 1997, Interhotel, T-81/95, pt 45 ; 22 octobre 1997, SCK et FNK, aff. jtes T-213/95 et T-18/96, pt 80 ; 31 mars 1998, Preussag Stahl, T-129/96, pt 78 ; 17 décembre 1998, Embassy Limousines, T-203/96, pt 74 ; 22 octobre 1997, SCK et FNK, aff. jtes T-213/95 et T-18/96 ; 8 juillet 1999, VTM, T-266/97, pt 71 ; 29 septembre 1999, Sonasa, T-126/97, pt 33 ; 1er décembre 1999, Boehringer, aff. jtes T-125/96 et T-152/96, pt 117 ; 5 juin 2001, Feralpi, T-6/99, pt 188 ; 11 septembre 2002, Alpharma, T-70/99, pt 374 ; 5 novembre 2002, Ronsse, T-205/01, pt 54 ; 7 novembre 2002, Vela et Tecnagrind, aff. jtes T-141/99, T-142/99, T-150/99 et T-151/99, pt 387 ; 28 janvier 2003, F/Cour des comptes, T-138/01, pt 40 ; C.J.U.E., 6 mars 2003, Niemann, C-14/01, pt 56 ; T.U.E., 19 mars 2003, Innova Privat-Akademie, T-273/01, pt 26 ; 9 juillet 2003, Cheil Jedang, T-220/00, pt 33 ; 30 juin 2004, GE Betz, T-107/02, pt 80 ; C.J.U.E., 15 juillet 2004, Di Lenardo Adriano, aff. jtes C-37/02 et C-38/02, pt 70 ; T.U.E., 7 juin 2006, Österreichische Postsparkasse, aff. jtes T-213/01 et T-214/01, pt 210 ; 6 juin 2007, Angela Davi, T-433/04, pt 119 ; 27 juin 2007, Nuova Gela Sviluppo, T-65/04, pt 60 ; 3 septembre 2009, Cheminova e.a., T-326/07, pt 81 ; C.J.U.E., 10 septembre 2009, Plantanol, C-201/08, pt 53 ; T.U.E., 25 mars 2009, Alcoa Trasformazioni, T-332/06, pt 102. Sur ces conditions, voy. infra, nos 121-125. Sur les exceptions développées par la jurisprudence pour limiter l’invocabilité du principe de confiance légitime, voy. infra nos 91-96.
136 Dans la plupart des cas, il est fait grief à la Commission d’avoir modifié une situation existante sans laisser aux sujets de droit de l’Union suffisamment de temps pour s’adapter. Il en va ainsi de la décision de la Commission qui met fin à un régime fiscal existant autorisé par période de dix années seulement huit mois après la publication d’une décision d’ouverture de la procédure formelle d’examen de ce régime (C.J.U.E., 22 juin 2006, Belgique et Forum 187, aff. jtes C-182/03 et C-217/03, pts 155-167), qui déclare illégal un régime d’aides quinze mois après l’ouverture de la procédure formelle d’examen de ce régime, alors qu’elle avait pris des positions répétées sur la compatibilité d’un régime d’aides analogue à ce régime (T.U.E., 12 septembre 2007, Koninklijke Friesland Foods, T-348/03, pts 130-138), qui, sans avoir averti en temps utile les destinataires, met fin à une pratique suivie depuis deux ans, consistant à tolérer certains dépassements de quotas, sans avoir averti en temps utile l’opérateur en cause (C.J.U.E., 12 novembre 1987, Ferriere San Carlo, aff. 344/85, pts 12-13), qui limite toute augmentation de la production tabacole de la Communauté afin de décourager la production des variétés qui présentent des difficultés pour leurs débouchés (C.J.U.E., 11 juillet 1991, Crispoltoni, C-368/89, pt 21), qui introduit un nouveau critère portant sur le poids spécifique du maïs douze jours avant qu’un Règlement ne soit applicable, soit à un moment où les producteurs avaient déjà procédé à l’ensemencement et où ils ne pouvaient plus influer sur le poids spécifique de la récolte (T.U.E., 15 novembre 2007, Hongrie/Commission, T-310/06, pts 68-69), ou qui abroge, sans mesure transitoire, des montants compensatoires instaurés pour éviter des perturbations dans les échanges de certains produits en raison de la fluctuation du taux de change applicable en ce qui concerne les opérateurs économiques qui ont engagé des opérations de façon irrévocable en considérant qu’ils obtiendraient ces montants (C.J.U.E, 14 mai 1975, CNTA, aff. 74/74, pts 41-45). Les juridictions européennes ont également sanctionné, au nom de la confiance légitime, d’autres comportements de la Commission, comme le fait, au stade de l’examen de la demande de paiement du solde d’un concours financier du Fonds social européen, de rejeter cette demande dans la mesure où certaines dépenses étaient prévues dans la demande de concours mais n’avaient pas été approuvées dans la décision d’agrément qui ne contenait qu’un résumé succinct des dépenses éligibles, sans que cela ait été communiqué au bénéficiaire (T.U.E., 14 juillet 1997, Interhotel, T-81/95, pts 49-59), ou le fait de ne pas se conformer à une de ses communications contenant la mention selon laquelle elle « est consciente du fait que la présente communication crée des attentes légitimes sur lesquelles se fonderont les entreprises souhaitant l’informer de l’existence d’une entente », cette mention ayant pu créer une confiance légitime dans l’application de la communication sur la coopération (C.J.U.E., 28 juin 2005, Dansk Rørindustri e.a., aff. jtes C-189/02 P […], pts 194-196).
137 Dans une situation où les Communautés ont déposé leurs instruments d’approbation d’un accord international dont la date d’entrée en vigueur est connue, le Conseil qui adopte, dans la période qui précède cette entrée en vigueur, un acte contraire aux dispositions de cet accord international qui sont amenées à produire un effet direct dans le chef d’un opérateur économique viole la confiance légitime de cet opérateur (T.U.E., 22 janvier 1997, Opel Austria, T-115/94, pt 123).
138 Tel est le cas d’une modification de la législation nationale qui prive un assujetti, avec effet rétroactif, d’un droit à déduction qu'il a acquis sur le fondement d’une directive ayant un effet direct (C.J.U.E., 8 juin 2000, Grundstückgemeinschaft Schloßstraße, C-396/98, pt 47) ou du droit dont il disposait antérieurement à ladite modification d’obtenir le remboursement de taxes perçues en violation de dispositions de cette même directive (C.J.U.E., 11 juillet 2002, Marks & Spencer, C-62/00, pt 47).
139 C.J.U.E, 8 mars 2007, Thomson e.a., aff. jtes C-447/05 et C-448/05, pt 36. Selon la Cour, « conformément à un principe commun aux systèmes juridiques des États membres, dont les origines peuvent être retracées jusqu’au droit romain, il y a lieu, en cas de changement de législation, d’assurer, sauf expression d’une volonté contraire par le législateur, la continuité des structures juridiques » (C.J.U.E., 25 février 1969, Klomp, aff. 23/68). Voy. également T.U.E., 27 septembre 2006, Lantzoni/Cour de justice, T-156/05, pt 103 ; C.J.U.E., 13 décembre 2007, Asda Stores, C-372/06, pt 45.
140 C.J.U.E., 29 avril 2004, Gemeente Leusden e.a., C-487/01 et C-7/02, pt 81 ; 7 juin 2005, VEMW e.a., C-17/03, pt 81 ; 10 septembre 2009, Plantanol, C-201/08, pt 49.
141 T.U.E., 27 février 1992, BASF e.a., aff. jtes T-79/89, T-84/89-T-86/89, T-89/89, T-91/89, T-92/89, T-94/89, T-96/89, T-98/89, T-102/89 et T-104/89, pt 35 ; 21 octobre 1997, Deutsche Bahn, T-229/94, pt 113 ; 25 mars 1999, Forges de Clabecq, T-37/97, pt 97.
142 T.U.E., 6 avril 1995, BASF/Commission, aff. jtes T-80/89, T-81/89, T-83/89, T-87/89, T-88/89, T-90/89, T-93/89, T-95/89, T-97/89, T-99/89, T-100/89, T-101/89, T-103/89, T-105/89, T-107/89 et T-112/89, pt 73.
143 C.J.U.E., 22 décembre 2008, Centeno Mediavilla e.a., C-443/07 P, pts 61-62 et la jurispr. citée.
144 C.J.U.E., 27 avril 1978, Stimming, aff. 90/77.
145 C.J.U.E., 18 janvier 2007, Estager, C-359/05, pts 33-37.
146 C.J.U.E., 8 juin 2000, Schlossstrasse, C-396/98, pts 44-47 ; 11 juillet 2002, Marks & Spencer, C-62/00, pt 46.
147 C.J.U.E., 10 septembre 2009, Plantanol, C-201/08, pt 54.
148 C.J.U.E., 12 juillet 1957, Algera e.a., aff. jtes 7/56 et 3/57 à 7/57, Rec. p. 115-116.
149 C.J.U.E., 22 septembre 1983, Verli-Wallace, aff. 159/82, pt 8 ; T.U.E., 27 mars 1990, Chomel, T-123/89, pt 34 ; 20 novembre 2002, Lagardère, T-251/00, pt 139. Il en va différemment si l’acte abrogé a été adopté sur la base d’indications fausses ou incomplètes fournies par les intéressés (C.J.U.E., 22 mars 1961, S.N.U.P.A.T., aff. jtes 42 et 49/59, Rec. p. 103).
150 Elle l’a confirmé plus récemment : C.J.U.E., 16 décembre 2010, Athinaïki Techniki, C-362/09 P, pt 70 (« eu égard aux exigences de […] sécurité juridique […], il doit être considéré […] que la Commission ne peut procéder au retrait d’une décision […] que pour réparer une illégalité affectant ladite décision […] »). Voy. également T.U.E., 20 novembre 2002, Lagardère, T-251/00, pts 133-151.
151 C.J.U.E., 12 juillet 1957, Algera e.a., aff. jtes 7/56 et 3/57 à 7/57, Rec. p. 115. En l’espèce, la Cour considéra que le retrait des arrêtés litigieux plus de six mois après leur adoption constituait un délai raisonnable.
152 C.J.U.E., 26 février 1987, Consorzio Cooperative d’Abruzzo, aff. 15/85, pts 12-17 ; 20 juin 1991, Cargill, C-248/89, pt 23 ; T.U.E., 26 janvier 1995, De Compte, aff. jtes T-90/91 et T-62/92, pt 35 ; 16 octobre 1996, Efisol, T-336/94, pt 34 ; 19 mars 1997, Oliveira, T-73/95, pt 42 ; C.J.U.E., 17 avril 1997, De Compte, C-90/95 P, pt 35 ; T.U.E., 5 décembre 2000, Gooch, T-197/99, pt 53 ; 20 novembre 2002, Lagardère, T-251/00, pt 140 ; C.J.U.E., 4 mai 2006, Commission/Royaume-Uni, C-508/03, pt 68. La Cour a eu quelques hésitations sur la question de l’effet ex nunc ou ex tunc du retrait (comp. C.J.U.E., 1er juin 1960, Simon, aff. 15/60, p. 223 ; 22 mars 1961, S.N.U.P.A.T., aff. jtes 42 et 49/59, Rec. p. 103 ; 12 juillet 1962, Hoogovens, aff. 14/61, pts 3-6 ; 13 juillet 1965, Lemmerz-Werke, aff. 111/63, Rec. p. 835).
153 T.U.E., 20 novembre 2002, Lagardère, T-251/00, pt 149 ; 12 mai 2010, Bui Van, T-491/08P, pt 45.
154 C.J.U.E., 4 mai 2006, Commission/Royaume-Uni, C-508/03, pt 68. Dans le même sens, voy. T.U.E., 18 octobre 2011, Reisenthel, T-53/10, pt 40 ; C.J.U.E., 18 octobre 2012, Jager, C-402/11 P, pt 59.
155 C.J.U.E., 24 juin 1976, Elz, aff. 56/75, p. 1097.
156 T.U.E., 12 mai 2011, Région Nord-Pas-de-Calais e.a., aff. jtes T-267/08 et T-279/08, pt 190.
157 C.J.U.E., 16 décembre 2010, Athinaïki Techniki, C-362/09 P, pts 59-60.
158 C.J.U.E., 26 février 1987, Consorzio Cooperative d’Abruzzo, aff. 15/85, pt 10 ; 30 juin 1988, Commission/Grèce, aff. 226/97, pt 16 ; 27 octobre 1992, Commission/Allemagne, C-74/91, pt 10. La doctrine de l’acte inexistant constitue une exception au principe selon lequel les actes des institutions européennes jouissent d’une présomption de légalité et produisent, dès lors, des effets juridiques aussi longtemps qu’ils n’ont pas été retirés, annulés ou invalidés (C.J.U.E., 15 juin 1994, Commission/BASF e.a., C-137/92 P, pt 48 ; 8 juillet 1999, Chemie Linz, C-245/92 P, pt 93 ; 5 octobre 2004, Commission/Grèce, C-475/01, pt 18).
159 C.J.U.E., 26 février 1987, Consorzio Cooperative d’Abruzzo, aff. 15/85, pt 10.
160 C.J.U.E., 15 juin 1994, Commission/BASF e.a., C-137/92 P, pt 50 ; 8 juillet 1999, Chemie Linz, C-245/92 P, pt 95 ; 8 juillet 1999, Hüls, C-199/92 P, pt 86 ; 5 octobre 2004, Commission/Grèce, C-475/01, pt 20 ; T.U.E., 24 novembre 2010, Marcuccio, T-9/09 P, pt 37 ; 9 septembre 2011, dm-drogerie markt, T-36/09, pt 83 ; 22 novembre 2011, mPAY24/OHMI, T-275/10, pt 26 ; C.J.U.E., 18 octobre 2012, Commission/République tchèque, C-37/11, pt 49. Dans un arrêt Valverde, le tribunal a ajouté qu’il fallait que l’acte litigieux « soit entaché d'une irrégularité grossière et évidente dont la gravité dépasse de loin celle d'une irrégularité "normale", provenant d'une appréciation erronée des faits ou d'une méconnaissance de la loi » (T.U.E., 27 juin 1991, Valverde, T-156/89, pt 85).
161 C.J.U.E., 10 décembre 1957, Usines à tubes de la Sarre, aff. 1/57 et 14/57, p. 201. Dans les autres affaires, la Cour a refusé de considérer que l’acte était inexistant (voy. les concl. de l’A.G. Sharpston dans l’aff. C-345/06, Heinrich et les réf. citées à la note 82 ; C.J.U.E., 18 octobre 2012, Commission/République tchèque, C-37/11).
162 T.U.E., 27 février 1992, BASF e.a., aff. jtes T-79/89, T-84/89-T-86/89, T-89/89, T-91/89, T-92/89, T-94/89, T-96/89, T-98/89, T-102/89 et T-104/89.
163 C.J.U.E., 15 juin 1994, Commission/BASF e.a., C-137/92 P, pt 52. Dans un cas similaire, le tribunal s’est rallié à la solution adoptée par la Cour (T.U.E., 6 avril 1995, BASF/Commission, aff. jtes T-80/89, T-81/89, T-83/89, T-87/89, T-88/89, T-90/89, T-93/89, T-95/89, T-97/89, T-99/89-T-101/89, T-103/89, T-105/89, T-107/89 et T-112/89, pts 122-124).
164 C.J.U.E., 18 février 1982, Zuckerfabrik, aff. 77/81, pt 22-24.
165 C.J.U.E., 29 février 1996, INZO, C-110/94, pt 21.
166 C.J.U.E., 21 septembre 1983, Deutsche Milchkontor, aff. 205 à 215/82, pts 19 et 30 ; 20 septembre 1990, Commission/Allemagne, C-5/89, pts 13-19 ; 12 mai 1998, Steff-Houlberg Export e.a., C-366/95, pt 36 ; 16 juillet 1998, Oelmühle e.a., C-298/96, pt 24 ; 9 octobre 2001, Flemmer e.a., aff. jtes C-80/99 à C-82/99, pts 58-63 ; 19 septembre 2002, Huber, C-336/00, pts 55-56 ; 21 juin 2007, Stichting ROM-projecten, C-158/06, pts 23-26 ; 13 mars 2008, VNOSW e.a., aff. jtes C-383/06 à C-385/06, pts 30-34 et 48-49.
167 C.J.U.E., 13 janvier 2004, Kühne & Heitz, C-453/00, pts 24 et 27. Voy. également C.J.U.E., 19 septembre 2006, I-21 Germany et Arcor, aff. jtes C-392/04 et C-422/04, pts 52 et 57 ; 12 février 2008, Kempter, C-2/06, pts 37-38 ; 43-44 et 55-60 ; 4 octobre 2012, Byankov, C-249/11, p. 51 et 77-82.
168 C.J.U.E., 15 décembre 1987, Pays-Bas/Commission, aff. 326/85, pt 24 ; T.U.E., 22 janvier 1997, Opel Austria, T-115/94, pt 124 ; 2 mars 2010, Arcelor, T-16/04, pt 198 ; C.J.U.E., 21 juillet 2011, Alcoa, C-149/09P, pt 71 ; 16 février 2012, Marcello Costa e.a., aff. jtes C-72/10 et C-77/10, pt 74 (« Le principe de sécurité juridique exige […] que les règles de droit soient […] prévisibles dans leurs effets »).
169 L’article 254 TCE disposait de façon similaire que les règlements et les directives entraient en vigueur le vingtième jour suivant leur publication, à défaut d’indication contraire.
170 C. J. U. E, 13 décembre 1967, Max Neumann, aff. 17/67.
171 C.J.U.E., 12 octobre 1978, Belbouab, aff. 10/78, Rec. p. 1915 ; 14 février 2012, Toshiba, C-17/10, pt 50.
172 C.J.U.E., 14 juillet 1971, Henck, aff. 12/71, pt 5.
173 C.J.U.E., 14 mai 1975, CNTA, aff. 74/74, pt 44 ; 16 mai 1979, Tomadini, aff. 84/78, pt 20 ; 14 janvier 1987, RFA/Commission, aff. 278/84 ; 26 juin 1990, Sofrimport, C-152/88, pts 16 et 19 ; 17 juillet 1997, Affish, C-183/95, pt 57 ; 22 juin 2006, Belgique et Forum 187, aff. jtes C-182/03 et C-217/03, pts 148-149 ; 17 septembre 2009, Koninklijke FrieslandCampina, C-519/07 P, pt 85 ; 14 octobre 2010, Nuova Agricast, C-67/09 P, pt 69.
174 C.J.U.E., 16 mai 1979, Tomadini, aff. 84/78, pt 2 ; 5 mai 1981, Dürbeck, aff. 112/80, pt 48 ; 20 septembre 1988, Espagne/Commission, aff. 203/86, pt 19 ; 29 juin 1999, Butterfly Music, C-60/98, pt 25.
175 C.J.U.E, 13 décembre 1967, Guisart, aff. 12/67 ; 13 décembre 1967, Neumann, aff. 17/67. Selon la Cour, « le but d’une application uniforme de l'acquis communautaire sur tout le territoire de l'Union exigeait l'application des mesures d'adaptation à partir du moment d'adhésion, même si ces mesures ont été prises postérieurement à ladite adhésion » (C.J.U.E., 2 octobre 1997, Parlement/Conseil, C-259/95, pt 22).
176 C.J.U.E., 29 janvier 1985, Duisburg, aff. 234/83, pt 20 ; T.U.E., 18 janvier 2000, Mehibas, T-290/97, pt 43 ; C.J.U.E., 18 avril 2002, Duchon, C-290/00, pt 21 ; 6 juillet 2006, Kersbergen-Lap e.a, C-154/05, pt 42.
177 C.J.U.E., 9 janvier 1990, SAFA, C-337/88, pt 13.
178 C.J.U.E., 22 décembre 2010, Bavaria, C-120/08, pt 40.
179 C.J.U.E., 12 novembre 1981, Salumi e.a., aff. jtes 212/80 à 217/80, pt 9 ; 2 octobre 1997, Saldanha, C-122/96, pt 14 ; T.U.E., 28 janvier 2004, OPTUC, T-142/01 et T-283/01, pt 60 ; 3 mai 2007, Freistaat Sachsen, T-357/02, pt 94 ; 25 octobre 2007, SP e.a., aff. jtes T-27/03, T-46/03, T-58/03, T-79/03, T-80/03, T-97/03 et T-98/03, pt 116.
180 C.J.U.E., 9 mars 2006, Beemsterboer, C-293/04, pt 19 et la jurispr. citée.
181 C.J.U.E., 4 juillet 1973, Westzucker, aff. 1/73, pt 13 ; 15 février 1978, Bauche, aff. 96/77, pt 48 ; 25 octobre 1978, Koninklijke Scholten-Honig e.a., aff. 125/77, pt 37 ; 5 février 1981, P./Commission, aff. 40/79, pt 12 ; 18 avril 2002, Duchon, C-290/00, pt 21 ; 6 juillet 2006, Kersbergen-Lap e.a., C-154/05, pt 42 et la jurispr. citée ; T.U.E., 3 mai 2007, Freistaat Sachsen, T-357/02, pt 97 et jurispr. citée. Lorsqu’un texte comporte des règles tant de procédure que de fond formant « un tout indissociable et dont les dispositions particulières ne peuvent être considérées isolément, quant à leur effet dans le temps », un effet rétroactif ne saurait être reconnu à ces dispositions à moins que des indications suffisamment claires conduisent à une telle conclusion (C.J.U.E., 12 novembre 1981, Salumi e.a., aff. jtes 212/80 à 217/80, pt 11-12).
182 C.J.U.E., 10 février 1982, Bout, aff. 21/81, pt 13 ; T.U.E., 11 juillet 2007, Centeno Mediavilla e.a., T-58/05, pt 60.
183 Voy. également C.J.U.E., 12 novembre 1981, Salumi e.a., 212/80 à 217/80, pt 10 ; 19 mai 1982, Staple Dairy Products Ltd, aff. 84/81, pt 12 ; 11 juillet 1991, Crispoltoni, C-368/89, pt 17 ; 1er avril 1993, Diversinte, aff. jtes C-260/91 et C-261/91, pt 9 ; T.U.E., 29 juin 2000, Medici Grimm, T-7/99, pt 90 ; 3 mai 2007, Freistaat Sachsen, T-357/02, pt 94. Toutefois, aucune rétroactivité n’est permise en ce qui concerne des dispositions constituant la base juridique d’un acte et habilitant une institution à adopter l’acte en cause. Elles doivent être en vigueur au moment de l’adoption de cet acte (T.U.E., 25 octobre 2007, SP e.a., aff. jtes T-27/03, T-46/03, T-58/03, T-79/03, T-80/03, T-97/03 et T-98/03, pt 118 et la jurispr. citée).
184 C.J.U.E., 25 janvier 1979, Racke, aff. 98/78, pt 20 et Decker, aff. 99/78, pt 8 (nous soulignons).
185 C.J.U.E., 11 juillet 1991, Crispoltoni, C-368/89, pts 18 et 20. Des mesures similaires mais adoptées en 1989 ne purent cependant être considérées comme étant imprévisibles, les opérateurs économiques devant cette fois s’attendre à ce que la quantité maximum garantie soit encore réduite pour la récolte 1989 (C.J.U.E., 26 mars 1998, Odette Nikou Petridi, C-324/96, pts 46-49). En revanche, le tribunal a jugé que le fait pour la Commission d’introduire un nouveau critère portant sur le poids spécifique du maïs douze jours avant qu’un règlement comportant des conséquences financières pour les producteurs de maïs ne soit applicable, soit à un moment où ceux-ci avaient déjà procédé à l’ensemencement et où ils ne pouvaient plus influer sur le poids spécifique de la récolte était assimilable au cas jugé dans Crispoltoni et empêchait l’application de ce règlement à cette récolte (T.U.E., 15 novembre 2007, Hongrie/Commission, T-310/06, pts 62-69).
186 C.J.U.E., 12 novembre 1981, Salumi e.a., 212/80 à 217/80, pt 9. Voy. également 10 février 1982, Bout, aff. 21/81, pt 13 ; 15 juillet 1993, GruSa Fleisch, C-34/92, pt 22 ; 24 septembre 2002, Falck e.a., aff. jtes C-74/00 P et C-75/00 P, pt 119 ; T.U.E., 19 février 1998, Eyckeler, T-42/96, pt 55 ; 28 janvier 2004, Euroagri/Commission, T-180/01, pt 36 ; 3 mai 2007, Freistaat Sachsen, T-357/02, pt 94 ; C.J.U.E., 12 novembre 2009, Elektrownia Pątnów II sp. Zoo, C-441/08, pt 33 ; T.U.E., 10 novembre 2010, Simoes Dos Santos, T-260/09 P, pt 48. Voy. déjà C.J.U.E., 31 mars 1977, Société pour l’exportation des sucres, aff. 88/76, pt 17. Si, en principe, la rétroactivité doit être prévue explicitement, elle peut résulter du contenu de l’acte européen (C.J.U.E., 11 juillet 1991, Crispoltoni, C-368/89, pt 17 ; 29 avril 2004, Gemeente Leusden e.a., aff. jtes C-487/01 et C-7/02, pt 59 ; 26 avril 2005, Goed Wonen, C-376/02, pt 33). En outre, les motifs de l’acte rétroactif doivent permettre à la Cour de contrôler en quoi la rétroactivité était justifiée par le but du règlement et si la confiance légitime des opérateurs concernés a été respectée, ce qui n’est pas le cas de la simple mention du fait qu’il convient d’éviter que « ne se développent des mouvements spéculatifs sur le produit » faisant l’objet d’un règlement (C.J.U.E., 1er avril 1993, Diversinte, aff. jtes C-260/91 et C-261/91, pts 12-13). Voy. également l’ordonnance de la Cour du 1er février 1984, Ilford, aff. 1/84 R, pt 19.
187 C.J.U.E., 22 février 1984, Kloppenburg, aff. 70/83, pt 12-13.
188 C.J.U.E., 19 mars 2009, Mitsui, C-256/07, pt 32 ; 14 juillet 2011, Bureau national interprofessionnel du Cognac, aff. jtes C-4/10 et 27/1, pts 25-26 ; 19 juillet 2012, Reichel-Albert, C-522/10, pt 25. Voy. la formulation alternative retenue dans les arrêts du 24 septembre 2002 (Falck, C-74/00 P et C-75/00 P, pt 119), du 25 mars 2009 (Anheuser-Busch, T-191/07, pt 75) ; du 22 décembre 2010 (Bavaria, C-120/08, pt 40) et du 14 juillet 2011 (Bureau national interprofessionnel du Cognac, aff. jtes C-4/10 et C-27/10, pts 25-26).
189 C.J.U.E., 14 juillet 1983, Meiko, aff. 224/82, Rec. p. 2539.
190 T.U.E., 15 novembre 2007, Hongrie/Commission, T-310/06, pts 62-69. Voy. également C.J.U.E., 11 juillet 1991, Crispoltoni, C-368/89, pt 20-21. En revanche, dès lors que la conclusion d’un contrat de travail à durée déterminée n’épuise pas ses effets juridiques à la date de la signature de celui-ci, mais continue au contraire à produire régulièrement ses effets pendant toute sa durée, l’application d’une règle entrée en vigueur postérieurement à la conclusion de ce contrat ne saurait être considérée comme affectant une situation acquise (C.J.U.E., 29 janvier 2002, Pokrzeptowicz-Meyer, C-162/00, pts 51-53).
191 C.J.U.E., 9 mars 2006, Beemsterboer, C-293/04, pts 23-26. Si une disposition interprétative n’est pas rétroactive, il n’en va pas de même d’une interprétation qui n’a d’interprétatif que le nom. Ainsi, la Cour a jugé contraire au principe de sécurité juridique qu’une institution communautaire, auteur d’un acte comportant des implications financières, dont les termes et le contexte n’autorisent pas une interprétation restrictive, restreigne, par le biais d’une interprétation postérieure qualifiée d’authentique, la portée des dispositions pertinentes au détriment des bénéficiaires potentiels (C.J.U.E., 23 mars 1993, Weber, C-314/91, pts 22-23).
192 Pour un exemple célèbre, voy. C.J.U.E., 10 juillet 1984, Regina, aff. 63/83.
193 Cf. art. 15.4 et 23.5 des règlements précités ; T.U.E., 6 octobre 1994, Tetra Pak, T-83/91, pt 235 ; 20 mars 2002, LR AF 1998, T-23/99, pt 220 ; 9 juillet 2003, Cheil JedangCorp, T-220/00, pts 43-44.
194 Voy. C.J.U.E., 18 septembre 2003, Volkswagen, C-338/00 P, pt 96, où la Cour rappelle qu’aux termes de l’article 15, pt 4, du règlement no 17, premier règlement d'application des articles 85 et 86 du TCEE (infra le règlement no 17), les amendes imposées par la Commision n’ont pas un caractère pénal. Cette jurisprudence est reprise dans l’article 23, § 5 du règlement no 1/2003 du Conseil relatif à la mise en œuvre des règles de concurrence prévues aux articles 81 et 82 du traité, qui a remplacé le règlement no 17. Contra, voy. les concl. de l’avocat général Sharpston dans l’aff. C-272/09 P, KME Germany e.a., pts 61 et s. ; C.E.D.H., Menari c. Italie, 27 septembre 2011, req. no 43509/08, § 38-45. Dans un arrêt relativement récent, la Cour semble envisager « l’hypothèse où les sanctions infligées par la Commission dans le cadre du droit de la concurrence devraient être considérées comme relevant de la "matière pénale" au sens de l’article 6 de ladite convention » (C.J.U.E., 17 juin 2010, Lafarge, C-413/08 P, pt 75). Selon les juridictions européennes, toute procédure susceptible d’aboutir à des sanctions doit, indépendamment de la qualification formelle d’« administrative » ou de « pénale », respecter les principes généraux du droit communautaire pour la protection des droits fondamentaux de l’individu (C.J.U.E., 28 juin 2005, Dansk Rørindustri e.a., aff. jtes C-189/02 P […], pt 202 ; T.U.E., 12 septembre 2007, Prym, T-30/05, pt 166).
195 Sur cette jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme, voy. infra, no 359.
196 C.J.U.E., 28 juin 2005, Dansk Rørindustri e.a., aff. jtes C-189/02 P […], pts 215-218. Le tribunal précise que ce principe « s’impose tant aux normes de caractère pénal qu’aux instruments administratifs spécifiques imposant […] des sanctions administratives » et qu’il « s’applique non seulement aux normes qui établissent les éléments constitutifs d’une infraction, mais également à celles qui définissent les conséquences qui découlent d’une infraction aux premières » (T.U.E., 8 octobre 2008, Schunk e.a., T-69/04, pt 29 et les réf. citées).
197 C.J.U.E., 28 juin 2005, Dansk Rørindustri e.a, aff. jtes C-189/02 P […], pt 219. Voy. notamment C.E.DH., Cantoni c. France, 15 juin 1996, § 35 ; K.A. et A.D. c. Belgique, 17 février 2005, § 53.
198 Voy. supra, la note 193.
199 Concl. de l’avocat général Bot dans l’aff. C-76/06 P, Britannia Alloys, note 64.
200 T.U.E., 6 avril 1995, Tréfilunion, T-148/89, pt 142.
201 C.J.U.E., 28 juin 2005, Dansk Rørindustri e.a., aff. jtes C-189/02 P […], pts 209-213. Voy. aussi C.J.U.E., 15 octobre 2002, Scanbox Entertainment, T-233/00, pt 30 ; T.U.E., 29 novembre 2005, Britannia Alloys, T-33/02, pt 70 ; C.J.U.E., 21 septembre 2006, JCB Services/Commission, C-167/04 P, pts 208-209 ; 8 février 2007, Groupe Danone, C-3/06P, pt 23 ; T.U.E., 7 novembre 2007, Allemagne/Commission, T-374/04, pts 111-112 et la jurispr. citée ; 17 mai 2011, Arkema France, T-343/08, pt 99 ; 5 octobre 2011, Transcatab, T-39/06, pt 141 ; 16 novembre 2011, RKW SE, aff. jtes T-55/06 et T-66/06, pt 21 ; C.J.U.E., 13 décembre 2012, Expedia, C-226/11, pt 28. Ces lignes directrices ne peuvent cependant pas lier la Cour elle-même (C.J.U.E., 14 mars 2006, Commission/France, C-177/04, pt 70 ; 4 juin 2009, Commission/Grèce, C-109/08, pt 27 ; 7 juillet 2009, Commission/Grèce, C-369/07, pt 112 ; 17 novembre 2011, Commission/Italie, C-496/09, pt 37 ; 19 décembre 2012, Commission/Irlande, C-279/11, pt 77). La Cour précise que ces lignes directrices « énoncent une règle de conduite dont la Commission ne saurait se départir sous peine de se voir sanctionnée au titre d’une violation des principes généraux du droit, tels que l’égalité de traitement et la protection de la confiance légitime » (C.J.U.E., 19 mars 2009, Archer Daniels Midland, C-510/06 P, pt 60). Selon le Tribunal, les effets juridiques susceptibles d’être déployés par les lignes directrices découlent non pas d’une « normativité propre » mais de leur adoption et publication par la Commission (T.U.E., 27 septembre 2006, Archer Daniels Midland, T-329/01, pt 40).
202 Voyez, depuis lors, le règlement no 2988/74 du Conseil, du 26 novembre 1974, relatif à la prescription en matière de poursuites et d'exécution dans les domaines du droit des transports et de la concurrence de la Communauté économique européenne (J.O.C.E., no L 319, 1974, p. 1).
203 C.J.U.E., 14 juillet 1972, ICI, aff. 48-69, pts 47-49 ; 14 juillet 1972, Geigy, aff. 52/69, pts 20-21 ; T.U.E., 24 avril 1996, Industrias Pesqueras Campos e.a., aff. jtes T-551/93, T-231/94-T-234/94, pt 119 ; C.J.U.E., 24 septembre 2002, Falck e.a., aff. jtes C-74/00 P et C-75/00 P, pt 140 ; 29 avril 2004, Italie/Commission, C-372/97, pt 116 ; T.U.E., 1er juillet 2004, Salzgitter, T-308/00, pt 161 ; C.J.U.E., 23 février 2006, Atzeni e.a., aff. jtes C-346/03 et C-529/03, pt 61 ; 22 avril 2008, Salzgitter, C-408/04 P, pt 100 ; T.U.E., 9 septembre 2009, Diputación Foral de Álava, aff. jtes T-30/01-T-32/01, T-86/02-T-88/02, pt 307. Dans le contentieux de la fonction publique, voy. T.U.E., 5 novembre 2002, Ronsse, T-205/01, pt 52. En matière disciplinaire, le tribunal a jugé que l’ouverture par la Commission d’une procédure disciplinaire plus de cinq ans après avoir découvert les faits litigieux constituait une violation flagrante du principe de sécurité juridique et de bonne administration et une violation des droits de la défense du requérant et, par conséquent, emportait l’irrégularité de cette procédure disciplinaire (T.U.E., 10 juin 2004, François, T-307/01, pt 54).
204 C.J.U.E., 11 décembre 1973, Lorenz, aff. 120/73. Ce délai a été repris par l’article 4.5. du règlement CE no 659/1999 du Conseil du 22 mars 1999 portant modalités d'application de l'article 93 du TCE (J.O.C.E., no L 083 du 27 mars 1999 p. 1), qui se réfère explicitement à la jurisprudence de la Cour et n’est applicable que si le projet d’aide a été notifié de façon complète à la Commission et qu’il n’a pas fait l’objet de modifications successives de la part de l’État concerné (T.U.E., 15 décembre 1999, Freistaat Sachsen, aff. jtes T-132/96 et T-143/96, pt 214). Dans ses conclusions avant l’arrêt Lorenz, l'avocat général Reischl avait proposé que les aides notifiées deviennent des aides existantes à l’expiration d’un délai raisonnable qu’il déconseillait de fixer à l’avance (Rec. p. 1491-1492).
205 Soit les articles 173 et 175 du TCEE, 230 et 232 du TCE, et 263 et 265 du TFUE.
206 C.J.U.E., 11 décembre 1973, Lorenz, aff. 120/73, Rec. p. 1431. La Cour ne fonde pas expl2icitement sa solution sur le principe de sécurité juridique, bien que tant la juridiction nationale que la Commission l’aient suggéré comme fondement. Cet objectif de sécurité juridique résulte de la jurisprudence postérieure. Le tribunal a ainsi considéré que ce préavis n’a pas pour seule fonction de garantir que le projet d’aide soit mis à exécution de manière conforme, il répond également aux « exigences de la sécurité juridique » (T.U.E., 7 juin 2001, Agrana Zucker, T-187/99, pt 39). Selon la Cour, « en évaluant ainsi la durée maximale du délai à deux mois, la Cour a entendu éviter une insécurité juridique manifestement contraire à la finalité de la phase de préexamen des aides d'État […], consistant à faire bénéficier l'État membre de la sécurité juridique nécessaire en le fixant rapidement quant à la compatibilité avec le traité d'une aide qui peut présenter un caractère d'urgence, serait compromise si le délai était considéré comme indicatif » (C.J.U.E., 15 février 2001, Autriche/Commission, C-99/98, pt 71). La Cour a précisé que ce délai constituait un délai maximum impératif et pas indicatif (C.J.U.E., 20 mars 1984, Allemagne/Commission, aff. 84/82, pt 11 ; Espagne/Commission, 30 juin 1992, C-312/90, pt 32 ; 15 février 2001, Autriche/Commission, C-99/98, pts 72-74 ; T.U.E., 12 septembre 2007, Italie et Brandt Italia, aff. jtes T-239/04 et T-323/04, pts 88-89).
207 C.J.U.E., 24 novembre 1987, RSV, aff. 223/85, pts 17-19. Sur cet arrêt, voy. infra nos 104-106.
208 T.U.E., 22 octobre 1997, SCK et FNK, aff. jtes T-213/95 et T-18/96, pt 55-56.
209 T.U.E., 5 octobre 2004, Eagle, T-144/02. Voy. aussi C.J.U.E., 12 décembre 1985, Sideradria, aff. 67/84, pt 21 ; T.U.E., 24 avril 1996, Industrias Pesqueras Campos e.a., aff. jtes T-551/93, T-231/94, T-232/94, T-233/94 et T-234/94, pts 76 et 119 ; C.J.U.E., 12 septembre 2000, Commission/France, C-276/97, pt 63 ; 5 mai 2011, Ze Fu Fleischhandel, aff. jtes C-201/10 et C-202/10 ; T.U.E., 12 juillet 2012, Nanopoulos, T-308/10 P, pt 76. Encore faut-il que la Commission ait disposé des éléments nécessaires pour prendre sa décision. En effet, le caractère raisonnable de la durée de l’examen d’une plainte doit s’apprécier en fonction des circonstances de chaque affaire et, notamment, du contexte de celle-ci, des différentes étapes procédurales et de la complexité de l’affaire (C.J.U.E., 14 février 1990, France/Commission, C-301/87 ; T.U.E., 10 avril 2003, Département du Loiret, T-369/00, pt 56 ; 9 septembre 2009, Diputación Foral, aff. jtes T-30/01-T-32/01, T-86/02-T-88/02, pt 297).
210 Voy. respectivement C.J.U.E., 15 janvier 1998, Mannesmann e.a., C-44/96, pt 34 ; 14 décembre 2000, Allemagne/Commission, C-245/97, pt 72 ; 26 avril 2007, Alevizos, C-392/05, pt 37.
211 C.J.U.E., 7 mai 1991, Nakajima, C-69/89, pt 118 ; 4 octobre 2006, Moser Baer India, C-300/03, pt 46.
212 C.J.U.E., 7 juin 1983, Musique Diffusion française e.a., aff. 100/80 à 103/80, pt 109 ; 2 octobre 2003, Aristrain, C-196/99 P, pt 81 ; 28 juin 2005, Dansk Rørindustri e.a., aff. jtes C-189/02 P […], pts 169-192.
213 C.J.U.E., 5 octobre 1994, Italie/Commission, C-47/91, pts 24-25 ; T.U.E., 17 juin 1999, ARAP e.a., T-82/96, pt 72 ; 6 mars 2002, Territorio Histórico de Álava e.a., aff. jtes T-127/99, T-129/99 et T-148/99, pt 228 ; 27 novembre 2003, Regione Siciliana, T-190/00, pt 59 ; C.J.U.E., 10 mai 2005, Italie/Commission, C-400/99, pt 57. Voy. également T.U.E., 10 juillet 1990, Tetra Pak, T-51/89, pts 36-37. En revanche, quand la Commission a approuvé un régime général d’aides notifié par un État membre, elle peut, voire doit définir d’une façon abstraite des critères d’application afin de procéder ensuite, dans le respect des principes précités, à une évaluation uniforme et prévisible des demandes d’aides individuelles qui lui sont notifiées (T.U.E., 12 mai 1999, Moccia Irme e.a., aff. jtes T-164/96, T-165/96, T-166/96, T-167/96, T-122/97 et T-130/97, pts 248-249).
214 C.J.U.E., 27 septembre 1979, Eridania, aff. 230/78, pt 31 ; 17 juillet 2008, Brescia, C-347/06, pt 48. Une règlementation de transposition ne peut être appliquée rétroactivement que si le but à atteindre l’exige et que la confiance légitime des justiciables est respectée (C.J.U.E., 15 juillet 2004, Gerekens, C-459/02, pt 24).
215 C.J.U.E., 21 juin 2007, Stichting ROM-projecten, C-158/06, pts 25-26. Sur cette question, voy. infra, notamment no 342. De même, les objectifs de légalité et de sécurité juridique peuvent constituer une « raison impérieuse d’intérêt général » permettant de justifier des restrictions aux libertés fondamentales (C. J. U. E, 1er décembre 2011, Commission/Pays-Bas, C-157/09, pt 70. Voy. également les concl. de l’avocat général Maduro dans l’aff. C-347/06, Brescia, pt 48 et les réf. citées).
216 C.J.U.E., 12 octobre 1978, Commission/Belgique, aff. 156/77, pt 23 ; 15 novembre 1983, Commission/France, aff. 52/83, pt 10.
217 Et ce, en vertu de l’article 21, 1er al., du statut de la Cour, applicable à la procédure devant le Tribunal conformément aux articles 53, 1er al., du même statut, et 44, § 1, sous c), du règlement de procédure du Tribunal.
218 T.U.E., 29 janvier 1998, Dubois et Fils, T-113/96, pt 29 et la jurispr. citée ; 7 février 2007, Clotuche, T-339/03, pt 133 ; 19 juillet 2007, FG Marine SA, T-360/04, pt 33 ; 17 janvier 2007, Grèce/Commission, T-231/04, pt 77 ; 11 juillet 2007, Asklepios, T-167/04, pt 40 ; 11 juillet 2007, Schneider Electric, T-351/03, pt 93 ; 15 décembre 2010, Bianchin, T-380/09, pt 17 ; 16 novembre 2011, McLoughney, T-484/09, pt 18.
219 C.J.U.E., 12 décembre 2006, Autosalone, C-129/06 P.
220 C.J.U.E., 21 février 1974, Kortner e. a, aff. jtes 15-33, 52-53, 57-109, 116-117, 132 et 135-137/73, pt 32.
221 C.J.U.E., 15 décembre 1966, Mosthaf, aff. 34/65, p. 753.
222 C.J.U.E., 8 mars 1960, Allemagne/Haute Autorité, aff. 3/59, Rec. p. 117 ; 16 décembre 1976, Rewe, aff. 33/76, p. 1989 ; 12 octobre 1978, Commission/Belgique, aff. 156/77, Rec. p. 1881 ; 27 octobre 1993, Steenhorst-Neerings, C-338/91, pt 22 ; T.U.E., 18 septembre 1997, Mutual Aid Administration Services, aff. jtes T-121/96 et T-151/96, pt 38 ; C.J.U.E., 14 septembre 1999, AssiDomän, C-310/97 P, pt 61 ; T.U.E., 29 septembre 1999, Evans e.a., aff. jtes T-148/98 et T-162/98, pt 29 ; 13 décembre 1999, Sodima, aff. jtes T-190/95 et T-45/96, pt 25 ; C.J.U.E., 16 mai 2000, Preston e.a., C-78/98, pt 33 et la jurispr. citée ; 22 octobre 2002, National Farmers Union, C-241/01, pt 34 et la jurispr. citée ; T.U.E., 6 octobre 2005, Sumitomo, T-22/02, pt 81 ; 18 novembre 2005 (ord.), Selmani, T-299/04, pt 75. Ces délais ont « pour fonction de concilier la protection des droits de la personne lésée et le principe de sécurité juridique », en tenant compte « notamment du temps nécessaire à la partie prétendument lésée pour rassembler des informations appropriées en vue d'un recours éventuel et pour vérifier les faits susceptibles d'être invoqués au soutien de ce recours » (C.J.U.E., 18 juillet 2002 (ord.), Autosalone, C-136/01 P, pt 28 ; voy. également C.J.U.E., 28 octobre 2010, SGS Belgium e.a., C-367/09, pt 68).
223 T.U.E., 6 octobre 2005, Sumitomo Chemical, T-22/02, pt 82. Par conséquent, le législateur ne peut se voir sanctionné par le juge en raison des choix qu’il opère concernant l’introduction de règles de prescription et la fixation des délais correspondants (Ibid., pt 83).
224 C.J.U.E., 15 juillet 1970, ACF Chemiefarma, aff. 41/69, pts 19 et 20 ; 14 juillet 1972, ICI, aff. 48/69, pts 47-49 ; 14 juillet 1972, Geigy, aff. 52/69, pts 20-21 ; 26 mai 1982, Allemagne/Commission, aff. 44/81, pt 16 ; 24 septembre 2002, Falck e.a., C-74/00 P et C-75/00 P, pt 140 ; T.U.E., 17 septembre 2003, Stadtsportverband Neuss e.a., T-137/01, pt 123 ; C.J.U.E., 29 avril 2004, Italie/Commission, C-372/97, pt 116 ; T.U.E., 1er juillet 2004, Salzgitter, T-308/00, pt 161 ; 6 octobre 2005, Sumitomo, T-22/02, pt 81 et la jurispr. citée. Comme le précise le tribunal, le principe de sécurité juridique exige donc, « dans l’intérêt des parties et des éventuels tiers intéressés, que, pour tout délai de forclusion, les points de départ et d’arrivée soient clairement déterminés et respectés de manière rigoureuse » (T.U.E., 6 décembre 2012, Evropaïki Dynamiki, T-167/10, pt 38).
225 T.U.E., 15 septembre 1998, BFM et EFIM, aff. jtes T-126/96 et T-127/96, pt 68 ; 17 septembre 2003, Stadtsportverband Neuss e.a., T-137/01, pt 123 (« […] en matière de prescription, une application par analogie de dispositions législatives étrangères au cas d'espèce n'est pas possible »).
226 T.U.E., 13 décembre 1999, Sodima, aff. jtes T-190/95 et T-45/96, pt 25 ; C.J.U.E., 18 janvier 2007, PKK et KNK, C-229/05 P, pt 106. Selon la Cour, leur application stricte répond notamment à l’exigence de la sécurité juridique (C. J. U. E, 7 juillet 1971, Müllers, aff. 79/70, pt 18 ; 12 juillet 1984, Ferriera valsabbia, aff. 209/83, pt 14 ; 26 novembre 1985, Cockerill-Sambre, aff. 42/85, pt 10 ; 4 février 1987, Cladakis, aff. 276/85, pt 11 ; T.U.E., 17 juin 1998, Svenska, T-174/95, pt 50 ; 15 septembre 1998, European Night Services e.a., aff. jtes T-374/94, T-375/94, T-384/94 et T-388/94, pt 76 ; 29 juin 2000, Politi/ETF, C-154/99 P, pt 15 ; C.J.U.E., 18 janvier 2007, PKK et KNK, C-229/05 P, pt 106 ; 18 septembre 2007 (ord.), Sellier, C-191/07 P, pt 7 ; 8 novembre 2007, Belgique/Commission, C-242/07 P, pt 16 ; 22 septembre 2011, Bell & Ross, C-426/10 P, pt 43 et 55 ; T.U.E., 5 juillet 2012, Grèce/Commission, T-86/08, pt 54).
227 C.J.U.E., 18 octobre 2007, Commission/Parlement et Conseil, C-299/05, pt 29. Voy. également C.J.U.E., 17 novembre 1965, Collotti, aff. 20/65, p. 1045. Cette solution est parfaitement transposable à l’article 263 TFUE.
228 C.J.U.E., 6 mars 1979, Simmenthal, aff. 92/78, pts 40-41. Les décisions individuelles étaient exclues, ce que la Cour justifiait par des raisons de sécurité juridique (C.J.U.E., 12 octobre 1978, Commission/Belgique, aff. 156/77, pt 23 ; 15 novembre 1983, Commission/France, aff. 52/83, Rec. p. 370). La question est dorénavant explicitement réglée par l’article 277 TFUE.
229 C.J.U.E., 10 juillet 2003, Commission/BCE, C-11/00.
230 C.J.U.E., 6 mars 1979, Simmenthal, aff. 92/78, pt 39 ; 26 mars 1987, Commission/Conseil, aff. 45/86, pt 3.
231 Ex-article 177 TCEE, et 234 TCE. Sur ce mécanisme, sur lequel nous reviendrons plus tard (infra, nos64 et 379), voy. notamment C. Naomé, Le renvoi préjudiciel en droit européen, 2e édition, Larcier, Bruxelles, 2010 ; L.-P. Suetens et R. Leysen, « Les questions préjudicielles : cause d’insécurité juridique ? », in La sécurité juridique. Actes du colloque organisé par la Conférence libre du Jeune Barreau de Liège le 14 mai 1993, Ed. du Jeune Barreau de Liège, 1993, p. 36-38. L’article 256 TFUE prévoit que le Tribunal est compétent pour connaître des questions préjudicielles dans des matières spécifiques déterminées par le statut.
232 C.J.U.E., 12 octobre 1978, Commission/Belgique, aff. 156/77, pt 24.
233 C.J.U.E., 9 mars 1994, TWD, C-188/92, pt 17.
234 Voy. C.J.U.E., 12 décembre 1996, Accrington Beef e.a., C-241/95, pt 15 ; 30 janvier 1997, Wiljo, C-178/95, pts 20-21 ; 14 septembre 1999, AssiDomän, C-310/97 P, pt 61 ; 20 septembre 2001, Banks, C-390/98, pt 111 ; 22 octobre 2002, National Farmers' Union, C-241/01, pt 35 ; T.U.E., 27 septembre 2006, Lantzoni, T-156/05, pt 103 et la jurispr. citée). Sur la jurisprudence TWD, voy. infra, nos143 et 485.
235 C.J.U.E., 15 février 2001, Nachi Europe, C-239/99, pts 37-38. Ces règlements présentent, selon la Cour, une double nature, « d'actes à caractère normatif et d'actes susceptibles de concerner directement et individuellement certains opérateurs économiques » (ibid., pt 37). Voy. également les arrêts du 8 mars 2007, Roquette Frères, C-441/05, pt 40, du 2 juillet 2009, Bavaria et Bavaria Italia, C-343/07, pt 39, et du 29 juin 2010, E & F, C-550/09, pts 45-46. Dans son arrêt Atzeni du 23 février 2006, la Cour, après avoir rappelé les principes de l’arrêt TWD, a considéré que la question préjudicielle était recevable dès lors que la décision contestée portait sur des régimes d’aides destinées à des catégories de personnes définies de manière générale et non à des bénéficiaires expressément identifiés et qu’elle n’avait pas été notifiée à Atzeni. A la différence des circonstances à l’origine de l’arrêt TWD, relève la Cour, « il n’était pas manifeste qu’un recours en annulation à l’encontre de la décision contestée introduit par les bénéficiaires des quatre mesures d’aides aurait été recevable » (C.J.U.E., 23 février 2006, Atzeni e.a., aff. jtes C-346/03 et C-529/03, pts 31-34). Dans un arrêt Cassa di Risparmio di Firenze du 10 janvier 2006, elle a jugé que sa jurisprudence TWD ne s’appliquait pas lorsque la question préjudicielle était posée d’office par la juridiction de renvoi (C-222/04, pt 73).
236 T.U.E., 27 septembre 2006, Lantzoni/Cour de justice, T-156/05, pt 103 et la jurispr. citée.
237 T.U.E., 25 septembre 1991, Lacroix, T-54/90, pt 24 ; T.U.E., 11 décembre 2007, Sack, T-66/05, pt 35.
238 C.J.U.E., 14 avril 1970, Theo Nebe, aff. 24-69, Rec. p. 145. Voy. également C.J.U.E., 12 juillet 1984, Moussis, aff. 227/83, Rec. p. 3146 ; 11 mars 1986, Hermanus Adams, aff. 294/84, Rec. p. 977 ; T.U.E., 25 septembre 1991, Lacroix, T-54/90, pt 24 ; 15 novembre 2001, Van Huffel, T-142/00, pt 28 ; 11 décembre 2007, Sack, T-66/05, pt 35. Le Tribunal considère que, dans un souci de sécurité juridique, d’égalité de traitement et de bonne administration, le point de départ du délai de trois mois prévu par l’article 90, § 2 du statut pour l’introduction d’une réclamation dirigée contre la décision de l’AIPN établissant la liste des fonctionnaires promus doit être fixé à la date de la prise de connaissance utile par le fonctionnaire de son dossier de promotion individuel (T.U.E., 19 octobre 2006, Buendía Sierra, T-311/04, pt 118).
239 T.U.E., 10 octobre 2006, Evropaïki Dynamiki, T-106/05, pt 57 et les réf. citées ; 15 septembre 2011, CMB Maschinenbau, T-407/07, pt 99. Voy. C.J.U.E., 15 décembre 1994, Bayer, C-195/91P, pts 25-26.
240 T.U.E., 27 septembre 2007, Pelle et Konrad, aff. jtes T-8/95 et T-9/95, pt 93 et les réf. citées ; 16 septembre 2009, Boudova e.a., T-271/08 P, pt 71 ; 8 juillet 2010, Sevenier, T-368/09 P, pt 57.
241 T.U.E., 10 octobre 2006, Evropaïki Dynamiki, T-106/05, pt 58.
242 C.J.U.E., 2 décembre 1997, Fantask, C-188/95, pt 47 ; 9 février 1999, Dilexport, C-343/96, pt 25. Le principe d’équivalence requiert que les modalités procédurales nationales ne soient pas moins favorables que celles concernant des recours similaires de nature interne et le principe d’effectivité impose aux ordres juridiques nationaux de veiller à ce que leurs modalités procédurales de recours « ne rendent pas pratiquement impossible ou excessivement difficile l’exercice des droits conférés par l’ordre juridique communautaire » (C.J.U.E., 14 décembre 1995, Peterbroeck, C-312/93, pt 12 ; 24 mars 2009, Danske Slagterier, C-445/06, pt 32).
243 C.J.U.E., 16 décembre 1976, Rewe, aff. 33/76, pt 5 ; 17 novembre 1998, Aprile, C-228/96, pt 18. Voy. aussi C.J.U.E., 10 juillet 1997, Palmisani, C-261/95, pt 28 ; 15 septembre 1998, Spac, C-260/96, pt 19 ; 9 février 1999, Dilexport, C-343/96, pt 25 ; 11 juillet 2002, Marks & Spencer, C-62/00, pts 34-35 ; 24 septembre 2002, Grundig Italiana, C-255/00, pt 34 ; 12 décembre 2002, Universale-Bau, C-470/99, pts 75-79 ; 24 mars 2009, Danske Slagterier, C-445/06, pt 32 ; 30 juin 2011, Meilicke, C-262/09, pt 56 ; 8 septembre 2011, Q-Beef e.a., aff. jtes C-89/10 et C-96/10, pt 36 ; 18 octobre 2012, Pelati, C-603/10, pt 30.
244 C.J.U.E., 15 septembre 1998, Spac, C-260/96, pt 19 ; 17 novembre 1998, Aprile, C-228/96, pt 19 ; 9 février 1999, Dilexport, C-343/96, pt 25 ; 24 septembre 2002, Grundig Italiana, C-255/00, pt 34. Voy. également C.J.U.E., 16 décembre 1976, Rewe, aff. 33/76, p. 1989 ; 17 juillet 1997, Texaco, aff. jtes C-114/95 et C-115/95, pt 46 ; 2 décembre 1997, Fantask, C-188/95, pt 48 ; 24 mars 2009, Danske Slagterier, C-445/06, pts 32-33 ; 29 octobre 2009, Pontin, C-63/08, pt 48 ; 15 décembre 2011, Banca Antoniana Popolare Veneta SpA, C-427/10, pt 24. Les juridictions de l’Union ne semblent pas faire de distinction entre les notions de prescription et de forclusion (voy. notamment C.J.U.E., 6 octobre 2009, Asturcom, C-40/08, pts 41-46 ; 16 juillet 2009, Visciano, C-69/08, pts 42-46). Elles seront donc utilisées par la suite de façon interchangeable.
245 C.J.U.E., 17 juillet 1997, Haahr Petroleum, C-90/94, pt 53.
246 C.J.U.E., 9 novembre 1989, Bessin et Salson, aff. 386/87, pt 18 ; 15 septembre 1998, Spac, C-260/96, pt 19 ; 11 juillet 2002, Marks & Spencer, C-62/00, pts 34-35. La Cour a même jugé conforme au droit de l’Union que les destinataires de droits issus d’une directive transposée tardivement disposent d’un délai d’un an pour les faire valoir, à partir de l’entrée en vigueur de l’acte de transposition qui met les bénéficiaires en mesure de connaître leurs droits (C.J.U.E., 10 juillet 1997, Palmisani, C-261/95, pt 27).
247 C.J.U.E., 15 septembre 1998, Edis, C-231/96, pt 39 ; 10 septembre 2002, Prisco e.a., aff. jtes C-216/99 et C-222/99, pt 70.
248 C.J.U.E., 11 juillet 2002, Marks & Spencer, C-62/00, pt 38. A cette condition, n’est pas contraire au droit communautaire la substitution au délai ordinaire de prescription de dix ans d’un délai de forclusion de cinq ans puis de trois ans pour l’ensemble des actions en remboursement en matière douanière (C.J.U.E., 17 novembre 1998, Aprile, C-228/96, pt 34). Dans le même sens, voy. C.J.U.E., 24 septembre 2002, Grundig Italiana, C-255/00, pt 35. Une période de transition de 90 jours précédant l’application rétroactive d’un délai d’action de trois ans remplaçant un délai d’action de dix ou de cinq ans est manifestement insuffisante (ibid., pt 39).
249 C.J.U.E., 1er avril 2004, Borgmann, C-1/02, pt 30 ; 28 avril 2010, The Queen/M e.a., C-340/08, pt 64.
250 C.J.U.E., 14 décembre 2000, Allemagne/Commission, C-245/97, pts 71-74.
251 C.J.U.E., 20 juin 2002, Thomsen, C-401/99, pt 35.
252 C.J.U.E., 3 mars 1977, North Kerry Milk Products, aff. 80/76, p. 425 ; voy. également T.U.E., 9 septembre 2008, Allemagne/Commission, aff. jtes T-349/06, T-371/06, T-14/07, T-15/07 et T-332/07, pt 67.
253 C.J.U.E., 1er mars 2007, Jan De Nul, C-391/05, pt 27. Sur le fait que l’interprétation uniforme du droit de l’Union est requise dans « l’intérêt de sécurité juridique », voy. C.J.U.E., 26 octobre 2006, Kibler, C-275/05, pt 22, et C.J.U.E., 3 octobre 2006, Bot, C-241/05, pt 41. Voy. également l’abondante jurisprudence de la Cour en matière de tarif douanier commun (notamment C.J.U.E., 18 juillet 2007, Olicom, C-142/06, pts 17 à 19 et la jurisp. citée) ou relative à la convention de Bruxelles I (notamment C.J.U.E., 19 février 2002, Besix, C-256/00, pt 24-25 ; 1er mars 2005, Owusu, C-281/02, pts 38-41). Selon une jurisprudence constante, le principe de la sécurité juridique exige une « application uniforme dans tous les États membres des notions et qualifications juridiques dégagées par la Cour » dans le cadre de cette convention (C.J.U.E., 14 juillet 1977, Bavaria, aff. jtes 9/77 et 10/77, pt 4 ; 23 avril 2009, Draka, C-167/08, pt 25). Dans le même sens, voy. l’avis 1/76 de la Cour du 26 avril 1977 relatif à l'institution d'un Fonds européen d’immobilisation de la navigation intérieure, pt 20.
254 C.J.U.E., 22 octobre 1987, Foto-Frost, aff. 314/85, pts 14-15 ; 15 avril 1997, Woodspring District Council, C-27/95, pts 19-20 ; 10 janvier 2006, International Air Transport, C-344/04, pt 27 et la jurispr. citée ; 21, décembre 2011, Air Transport Association of America, C-366/10, pt 47. Plus explicitement, la Cour a jugé que son monopole pour constater l’invalidité d’un acte de l’Union avait « pour objet de garantir la sécurité juridique en assurant l’application uniforme du droit de l’Union » (C.J.U.E., 22 juin 2010, Melki, aff. jtes C-188/10 et C-189/10, pt 54 ; 14 juin 2012, CIVAD, C-533/10, pt 40 et les réf. citées).
255 C.J.U.E., 3 juillet 1986, Conseil/Parlement, aff. 34/86, pts 48 et 49 ; 12 mai 1998, Royaume-Uni/Commission, C-106/96, pt 42 ; 13 décembre 2001, Parlement/Conseil, C-93/00, pt 48 ; 11 septembre 2003, Autriche/Conseil, C-445/00, pt 103 à 106.
256 C.J.U.E., 5 juin 1973, Commission/Conseil, aff. 81/72, p. 575 ; 10 janvier 2006, Commission/Parlement et Conseil, C-178/03 ; 30 mai 2006, Parlement/Conseil, aff. jtes C-317/04 et C-318/04, pts 71-74 ; 3 septembre 2008, Kadi e.a., aff. jtes C-402/05 P et C-415/05 P, pts 373-376.
257 C.J.U.E., 8 novembre 2001, Silos e Mangimi Martini, C-228/99, pt 36 et la jurispr. citée.
258 C.J.U.E., 7 mars 1996, Parlement/Conseil, C-360/93, pt 35 ; 12 mai 1998, Royaume-Uni/Commission, C-106/96, pts 41-42 ; 28 mai 1998, Parlement européen/Conseil, C-22/96, pt 42 ; 6 novembre 2008, Parlement/Conseil, C-155/07, pt 87 ; T.U.E., 8 juin 2011, Bamba, T-86/11, pt 59.
259 Nous soulignons.
260 C.J.U.E., 20 septembre 2001, Grzelczyk, C-184/99, pt 50 ; 15 mars 2005, Bidar, C-209/03, pt 66.
261 C.J.U.E., 23 décembre 2009, Commission/Irlande, C-455/08, pt 39.
262 C.J.U.E., 10 juillet 1980, Ariete, aff. 811/79, pt 9. Dans le même sens, voy. C.J.U.E., 13 décembre 1983, Lewis e.a., aff. 222/82, pt 38 ; 11 août 1995, Roders e.a., aff. jtes C-367/93 à C-377/93, pt 42 ; 3 octobre 2002, Barreira Pérez, C-347/00, pt 44 ; 13 janvier 2004, Kühne & Heitz, C-453/00, pts 21-22 ; 17 février 2005, Linneweber, aff. jtes, C-453/02 et C-462/02, pt 42.
263 T.U.E., 12 février 2008, BUPA e.a., T-289/03, pt 159 ; 10 février 2009, Deutsche Post, T-388/03, pt 113.
264 C.J.U.E., 8 avril 1976, Defrenne, aff. 43/75, pts 72-74. Cette exception relative aux procédures en cours a été appliquée par la Cour à plusieurs reprises. Voy. notamment C.J.U.E., 15 janvier 1986, Pinna, aff. 41/84, pts 29-30 ; 10 mars 1992, Lomas e.a., aff. jtes C-38/90 et C-151/90, pt 29 ; 15 décembre 1995, Bosman e.a., C-415/93, pt 145 ; 4 mai 1999, Sema Sürül, C-262/96, pt 112.
265 C.J.U.E., 8 avril 1976, Defrenne, aff. 43/75, pt 71.
266 C.J.U.E., 15 septembre 1998, Edis, C-231/96, pt 16 ; 13 février 1996, Bautiaa, aff. jtes C-197/94 et C-252/94, pt 47 ; 24 septembre 1998, Commission/France, C-35/97, pt 49 ; 12 octobre 2000, Cooke, C-372/98, pt 42 ; 29 novembre 2001, Griesmar, C-366/99, pt 74.
267 C.J.U.E., 27 mars 1980, Denkavit italiana, aff. 61/79, pt 17 ; 23 mai 2000, Buchner e.a., C-104/98, pt 39 ; 3 octobre 2002, Barreira Pérez, C-347/00, pt 45 ; 17 février 2005, Linneweber, aff. jtes C-453/02 et C-462/02, pt 43 ; 15 mars 2005, Bidar, C-209/03, pt 66. Elle a précisé assez rapidement que « (l)’exigence fondamentale d'une application uniforme et générale du droit communautaire implique qu'il appartient à la seule Cour de justice de décider des limitations intratemporelles à apporter à l'interprétation qu'elle donne » (C.J.U.E., 27 mars 1980, Salumi e.a., aff. jtes 66, 127 et 128/79, pt 11).
268 C.J.U.E., 30 avril 1996, Cabanis-Issarte, C-308/93, p. I-02097, pt 47. Cependant, lorsqu’un arrêt ne comporte qu’une « précision de la jurisprudence » dans une matière, la Cour considère qu’il n’y a pas lieu de limiter ses effets dans le temps (C.J.U.E., 3 octobre 2006, Cadman, C-17/05, pt 43).
269 C.J.U.E., 2 février 1988, Blaizot, aff. 24/86, pt 28 ; 16 juillet 1992, Legros e.a., C-163/90, pt 30 ; 15 décembre 1995, Bosman e.a., C-415/93, pt 142 ; 4 mai 1999, Sürül, C-262/96, pt 107 ; 9 mars 2000, EKW, C-437/97, pt 57 ; 17 juillet 2008, Krawczyński, C-426/07, pts 43-44 ; 23 octobre 2012, Nelson, aff. jtes C-581/10 et C-629/10, pt 91. Voy. déjà C.J.U.E., 27 mars 1980, Salumi e.a., aff. jtes 66, 127 et 128/79, pt 11 ; 10 juillet 1980, Mireco, aff. 826/79, pt 9. Dans l’arrêt Meilicke (6 mars 2007, C-292/04, pts 37-38), la Cour considéra qu’elle s’était déjà pro noncée dans un arrêt Verkooijen (6 juin 2000, C-35/98) sur la question d’interprétation posée et rejeta donc la suggestion de l’avocat général Tizzano, qui avait proposé que la décision sorte ses effets à la date de ce dernier arrêt, à savoir la date à laquelle l’interprétation du droit communautaire était devenue évidente. Si la Cour semble réserver cette jurisprudence à ses arrêts préjudiciels, le tribunal l’a étendue aux recours en annulation (T.U.E., 12 février 2008, BUPA, T-289/03, pt 159 ; 10 février 2009, Deutsche Post, T-388/03, pt 113). Sur les autres conditions de la limitation dans le temps, voy. infra nos146-150.
270 C.J.U.E., 15 octobre 1980, Providence agricole de la Champagne, aff. 4/79, pts 44-46 ; 15 octobre 1980, Maïseries de Beauce, aff. 109/79, pts 42 à 46 ; 15 octobre 1980, Roquette Frères, aff. 145/79, pts 50 à 52. Quelques années plus tard, elle a défendu son monopole en la matière par « l’intérêt de l’application uniforme du droit de l’Union européenne dans l’ensemble de la Communauté » (C.J.U.E., 27 février 1985, Société des produits de maïs, aff. 112/83, pt 17).
271 C.J.U.E., 29 juin 1988, Van Landschoot, aff. 300/86, pts 22-24. La Cour a procédé de même dans un arrêt du 22 décembre 2008 (Société Régie Networks, C-333/07, pts 121-128). Voy. également l’arrêt du 1er mars 2011, Test-Achats ASBL, C-236/09, pts 33-34, dans lequel la Cour a décidé que l’invalidité même de la directive litigieuse, et non la possibilité de son invocation, ne prenait effet qu’à une date postérieure à l’arrêt.
272 C.J.U.E., 8 février 1996, FMC e.a., C-212/94, pt 58.
273 Voy. notamment C.J.U.E., 22 décembre 2008, Société Régie Networks, C-333/07, pt 127. La Cour n’a pas retenu cette exception dans son arrêt Test-Achats, malgré la demande formulée par son avocat général (C.J.U.E., 1er mars 2011, Test-Achats ASBL, C-236/09).
274 C.J.U.E., 12 septembre 2000, Commission/Grèce, C-260/98 et les concl. de l’avocat général Alber. Dans le même sens, voy. déjà C.J.U.E., 24 septembre 1998, Commission/France, C-35/97, pt 49.
275 C.J.U.E., 7 juin 2007, Commission/Grèce, C-178/05, pt 67 et les concl. de l’avocat général Kokott. Dans le même sens, voy. C.J.U.E., 19 mars 2002, Commission/Grèce, C-426/98, pt 42 ; 25 octobre 2012, Commission/Belgique, C-387/11, pt 90.
276 C.J.U.E., 19 mars 2009, Commission/Finlande, C-10/08, pt 59 ; 29 septembre 2011, Commission/Irlande, C-82/10, pts 63-64 et la jurispr. citée.
277 T.U.E., 12 juillet 2007, Eagle, T-144/02, pt 95 ; 12 juillet 2007, Sanders e.a., T-45/01, pt 96.
278 C.J.U.E., 8 septembre 2010, Winner Wetten, C-409/06, pts 66-67. Sur l’arrêt de la Cour du 28 février 2012, Inter-Environnement Wallonie ASBL (C-41/11), voy. infra, no 484.
279 C.J.U.E., 1er juin 1999, Eco Swiss, C-126/97, pt 46.
280 C.J.U.E., 19 septembre 1985, Hoogovens, aff. jtes 172/83 et 226/83, pt 9 ; T.U.E., 24 avril 2007, Koldo Gorostiaga (ord.), T-132/06. Pour une autre formulation, voy. T.U.E., 12 décembre 1996, Altmann e.a., aff. jtes T-177/94 et T-377/94, pts 50-52). En ce qui concerne l’objet du recours au regard de l’identité des actes attaqués, un acte « bénéficie de l’autorité de la chose jugée » dans la mesure où il « constitue une répétition pure et simple » de la partie non annulée d’un acte antérieur frappé d’annulation partielle, de sorte qu’un recours exercé contre lui est irrecevable (C.J.U.E., 16 février 1965, Barge, aff. 14/64, Rec. p. 11). L’appréciation sur des points de fait et de droit est revêtue définitivement de l’autorité de la chose jugée, dès lors qu’ils ont été effectivement ou nécessairement tranchés par un arrêt et que, le cas échéant, ils ne sont pas affectés par l’annulation partielle de cet arrêt (T.U.E., 1er juillet 2008, Compagnie maritime belge, T-276/04, pt 56 et jurispr. citée ; C.J.U.E., 16 juillet 2009, Schneider Electric, C-440/07 P, pt 102).
281 C.J.U.E., 1er juin 2006, P & O European Ferries, aff. jtes C-442/03 P et C-471/03 P, pts 41-44.
282 C.J.U.E., 1er juin 1999, Eco Swiss, C-126/97, pts 44-48 (nous soulignons).
283 C.J.U.E., 30 septembre 2003, Köbler, C-224/01, pt 38. Dans son arrêt Kapferer du 16 mars 2006, la Cour a confirmé l’importance qu’elle accordait au principe de l’autorité de chose jugée en tant qu’il répond à l’exigence de stabilité des décisions juridictionnelles devenues définitives et de bonne administration de la justice et à condition qu’il respecte les principes d’équivalence et d’effectivité (C.J.U.E., 16 mars 2006, Kapferer, C-234/04, pts 20-23). Dans le même sens, voy. T.U.E., 1er juillet 2008, Compagnie maritime belge, T-276/04, pt 55 ; 7 juin 2007, IMS (ord.), T-346/06 R, pt 81 ; C.J.U.E., 3 septembre 2009, Fallimento Olimpiclub, C-2/08, pts 22-24 ; 6 octobre 2009, Asturcom, C-40/08, pts 40-42.
284 C.J.U.E., 8 novembre 2007, Fratelli Martini et Cargill (ord.), C-421/06, pt 56. Dans un litige relatif au déroulement irrégulier des élections en vue de la constitution du comité du personnel du Parlement européen, la Cour a jugé que la décision de refus de reconnaitre ce caractère irrégulier et de retirer le mandat au comité du personnel élu dans ces conditions devait être annulé et qu’il conviendrait de veiller à ce que les mesures à prendre par le Parlement en exécution de cet arrêt « soient conformes aux exigences de la sécurité juridique » (C.J.U.E., 9 mars 1977, de Dapper e.a., aff. 54/75, Rec. p. 471).
285 T.U.E., 19 mars 1997, Oliveira, T-73/95, pt 41 et la jurispr. citée (le grief était pris d’une « violation du principe de la sécurité juridique, sous la forme du non-respect d’un délai raisonnable »).
286 C.J.U.E., 9 décembre 2008, Commission/France, C-121/07, pt 21. Voy. également C.J.U.E., 25 novembre 2003, Commission/Espagne, C-278/01, pt 27 et jurispr. citée.
287 C.J.U.E., 22 novembre 2005, Grøngaard et Bang, C-384/02, pt 29. L’obligation pour le juge national de se référer au droit de l’Union « lorsqu’il interprète et applique les règles pertinentes du droit interne trouve ses limites dans les principes généraux du droit, notamment dans ceux de sécurité juridique ainsi que de non-rétroactivité, et elle ne peut pas servir de fondement à une interprétation contra legem du droit national » (C.J.U.E., 23 avril 2009, Kiriaki Angelidak e.a., aff. jtes C-378/07 à C-380/07, pt 199 ; 16 juillet 2009, Mono Car Styling SA/Odemis, C-12/08, pt 61 ; 24 juin 2010, Sorge, C-98/09, pt 52 ; 10 mars 2011, Kumpan, C-109/09, pt 54 ; 28 juin 2012, Caronna, C-7/11, pt 52).
288 T.U.E., 24 janvier 1995, Tremblay e.a., T-5/93, pt 81. Sur le monopole de la Cour en matière de déclaration d’invalidité, voy. supra no 64. Sur un plan plus technique, la Cour a jugé que le traité ne s’opposait pas à ce que les décisions d’une juridiction qui saisit la Cour à titre préjudiciel restent soumises aux voies de recours du droit interne mais a cependant précisé que, « dans l’intérêt de la clarté et de la sécurité juridique », elle devait s’en tenir à la décision de renvoi, qui doit produire ses effets tant qu’elle n’a pas été rapportée ou modifiée par la juridiction qui l’a rendue (C.J.U.E., 16 décembre 2008, Cartesio, C-210/06, pts 96-97).
289 C.J.U.E., 28 février 1991, Delimitis, C-234/89, pt 47.
290 Actuels articles 101 et 102 TFUE.
291 C.J.U.E., 14 décembre 2000, Masterfoods, C-344/98, pts 51-52.
292 C.J.U.E., 13 mai 1981, International chemical corporation, aff. 66/80, Rec. p. 1191 ; 27 février 1985, Société des produits de maïs, aff. 112/83, pt 16.
293 C.J.U.E., 8 octobre 1987, Kolpinghuis Nijmegen, aff. 80/86, pt 13.
294 A.-L. Valembois, La constitutionnalisation de l’exigence de sécurité juridique, op. cit., p. 188.
295 J.-F. Lyotard, La condition postmoderne, Les Editions de Minuit, Paris, 1979, p. 7.
296 M. Gauchet, Le désenchantement du monde. Une histoire politique de la religion, Gallimard, Paris, 1985.
297 F. Ost et M. van de Kerchove, De la pyramide au réseau ?, op. cit.