1 Jean-Christophe de Romain Rolland, dont la publication débute en 1904 ; A la recherche du temps perdu de Marcel Proust, 1913 ; Les Pasquier de Georges Duhamel, 1933.
2 J. ROMAINS, Recours à l'abîme (Les hommes de bonne volonté, t. XI), p. 10. Cf. Le tapis magique (t. XXV), p. 147-148, p. 194, p. 197, p. 275. Voir le double sens du mot dans Françoise (t. XXVI), p. 64-65, ou son utilisation au dernier tome, Le sept octobre (t. XXVII), p. 95.
3 Cf. R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, Paris, Gallimard, 1946, respectivement vol. 1, t. 3 (La belle saison), chapitre VIII, p. 320 et le vol. 2, t. 7 (L'été 1914), chapitre LXVI, p. 458.
4 Cf. J. ROMAINS, successivement Le monde est ton aventure (Les hommes de bonne volonté, t. XX), p. 281 ; Journées dans la montagne (t. XXI), p. 196 ; Les travaux et les joies (t. XXII), p. 8 et p. 211 ; Naissance de la bande (t. XXIII), p. 27-28, p. 31-32, p. 51-52, p.66. p. 172 ; Comparutions (t. XXIV), p. 44 ; Le tapis magique (t. XXV), p. 128-130, p. 221, p. 225 et p. 252 ; Françoise (t. XXVI), p. 10.
5 Les pouvoirs (t. X), p. 168.
6 Le monde est ton aventure (t. XX), p. 302.
7 Montée des périls (t. IX), p. 291.
8 Les créateurs (t. XII), p. 234-235.
9 Cf. Les superbes (t. V), p. 166-171. Le chapitre est intitulé Une soirée d'art.
10 Cf. Le drapeau noir (t. XIV), p. 277-278. Le passage se situe à l'extrême fin du t. XIV (Présentation de la France en juillet 14...) et précède ainsi directement le centre du roman, les tomes XV (Prélude à Verdun) et XVI (Verdun).
11 Le sept octobre (t. XXVII), p. 236.
12 Le sept octobre, p. 171 (chapitre 19).
13 Le sept octobre, p. 200 (chapitre 22).
14 Par exemple Les amours enfantines (t. III), p. 13 et p. 195-196 ; Eros de Paris (t. IV), p. 244 ; Le drapeau noir (t. XIV), p. 142 ; Vorge contre Quinette. (t. XVII), p. 81, etc.
15 Journées dans la montagne (t. XXI), p. 237.
16 On mentionnera le chapitre 2 au t. III (Jeunesse-Travail-Poésie) ; Le chapitre 22 au t. IV (Songes de Moréas) ; le chapitre 36 (Ville historique) et 37 (Le jeu de l'Académie) au t. IX ; le chapitre 8 (Vorge annonciateur) et 9 (Les pentacles) au t. XVII, voire tels passages plus ou moins isolés comme, au tome précédent, les pages 222 et 235, parmi mille autres possibles.
17 Journées dans la montagne, p. 139.
18 Journées dans la montagne, p. 79-80.
19 En se voulant peu à peu une sorte de comédie mondaine, Proust, par exemple, montre sa réaction à l'oeuvre de Balzac. Il réagit surtout à la saisissante évocation d'une société que constituent les Mémoires d'outre-tombe, souvenirs rédigés par Chateaubriand au moment même où Balzac écrit sa Comédie humaine. Sur la notion même de roman-fleuve, roman-cycle, roman cyclique, suite romanesque, et la chronologie des oeuvres, voir Affinités esthétiques et construction romanesque dans Narration et interprétation, Bruxelles, Publications des Facultés Universitaires Saint-Louis, 1984, p. 61-66.
20 E. ZOLA, Les Rougon-Macquart, Paris, Fasquelle, 1877, t. XIV (L'oeuvre), p. 16-18.
21 Le six octobre (t. 1), p. 32-33 (Peintres à l'ouvrage, femme qui dort). Le peintre, Français moyen, du Tapis magique (Les hommes de bonne volonté, t. XXV) ne modifie guère l'équilibre des forces (chapitre 29).
22 Je reprends dans ses grandes lignes ici l'article d'U. WEISSTEIN, Literature and the Visual Arts dans J.-P. BARRICELLI & J. GIBALDI (éd.) : Interrelations of Literature, New York, Publications of the Modem Language Association of America, 1982, p. 251-258.
23 J. ROMAINS, Le drapeau noir (Les hommes de bonne volonté, t. XIV), p. 74.
24 Vorge contre Qu'mette (t. XVII), p. 217.
25 La douceur de la vie (t. XVIII), p. 61.
26 La douceur de la vie, fin du chapitre 8.
27 Ibid., p. 56.
28 Ibid., chapitre 10. Ce n'est pas le chapitre 24, intitulé Soirée d'opéra, au tome XX (Le monde est ton aventure), où on joue précisément la Carmen de Bizet, ni le jazz du bar Sam Johnny au tome XIX (Cette grande lueur à l'est), chapitre 3, qui changeront cette impression.
29 Vorge contre Quinette (t. XVII), p. 89.
30 J. ROMAINS, Lucienne (Psyché, t. 1), Paris, Gallimard, 1922, respectivement p. 55 et p. 46.
31 J. ROMAINS, Comparutions (Les hommes de bonne volonté, t. XXIV), chapitre 10.
32 La plupart des représentants de ce genre littéraire que constitue la suite romanesque sont, de toute évidence, fascinés par le monde de l'art dans son ensemble, qu'il s'agisse de Mann ou de Proust, de Rolland ou de Balzac. Voir par exemple, dans le premier numéro de La revue d'esthétique, l'article de G. DUHAMEL intitulé Sur les conditions de la recherche dans les arts (I, 1948, 1, p.11-15). Pour prendre ce seul exemple, le cycle intitulé A Dance to the Music of Time, dont Antony Powell entame la publication en 1951, intègre d'emblée à son titre l'évocation dès les premières pages d'une peinture de Poussin, invitant la comparaison avec Proust.
33 Voir par exemple J.M. STEIN, Wagner and the Synthesis of the Arts, Detroit, Wayne State University Press, 1960, p. 9.
34 Cf. H.P.H. TEESING, Literature and the Other Arts, Yearbook of Comparative and General Literature, XI (1963), p. 27.
35 Id., op. cit., p. 29-30.
36 G.K. CHESTERTON, Charles Dickens, Londres, Bums & Oates, 1906, 1975, p. 64.
37 Cf. C.S. BROWN, Triumphant Repetition in Music, Kenyon Review, III, p. 52-62 ; Repetition and Variation in Music and Literature, A Comparison of the Arts, Londres & Hanovre, The University Press of New England, 1987, p. 100-113 ; Repetition in the Cycle et Conscious and Unconscious Repetition dans Repetition in Zola's Novels, Athènes, The University of Georgia Press, 1952, p. 99-110 et p. 111-111-116 ; M. SZEGEDY-MASZAK, Forms of Repetition in Music and Literature, Yearbook of Comparative and General Literature, XXXII (1983), p. 39-49.
38 B. BROPHY, recension de R.K. WALLACE, Jane Austen and Mozart, Classical Equilibrium in Fiction and Music, Athènes, The University of Georgia Press, 1984, dans le Times Literary Supplement, 24 février 1984, p. 187.
39 R. ROLLAND, La nouvelle journée (Jean-Christophe, t. X, vol. 3), Paris, Albin Michel, p. 458.
40 Cf. R. POUILLIART, op.cit. [voir note 27, Les embûches des arts comparés], ibid. Voir par exemple D. SICES, Music and the Musician in Jean-Christophe, The Harmony of Contrasts, New Haven, Yale University Press, 1968, et D. BRESKY, Cathedral or Symphony : Essays on Jean-Christophe, Berne, Lang, 1973.
41 La figure même de Christophe est, quant à elle, beaucoup plus ancienne puisqu'elle remonte à l'année 1890.
42 R. ROLLAND, Préface à Dans la maison, Edition Ollendorff, vol. 3, p. 490.
43 Il suffit de songer, outre aux nombreux écrits dramatiques de l'écrivain, que sa thèse principale s'attachait au théâtre musical pour constater cette double attirance de la musique et du théâtre. Cf. R. ROLLAND, Les amis (Jean-Christophe, t. VIII, vol. 3), p. 88 :
"Surtout, il lui dut de comprendre mieux le théâtre ; elle le fit pénétrer dans l'esprit de cet art admirable, le plus parfait des arts, le plus sobre, le plus plein."
44 L. LEJEALLE note à cet égard, s.v. Les hommes de bonne volonté, Grand Larousse Encyclopédique, Paris, Larousse, t. V, 1962, p. 936-937 :
"La composition est traitée avec rigueur, le premier volume (...) trouvant son pendant dans le dernier (...) et l'oeuvre atteignant son point culminant dans les deux volumes consacrés à la Première Guerre mondiale (...). Le choix des deux dates extrêmes, 1908 et 1933, n’est pas non plus laissé au hasard. Elles sont celles où ont commencé à s'annoncer, à vingt-cinq ans d'intervalles, les deux guerres mondiales. Un des thèmes principaux du roman est, en effet, le drame de la bonne volonté impuissante devant les événements."
45 J. ROMAINS, Le six octobre (Les hommes de bonne volonté, t. I), p. 21-22.
46 J. ROMAINS, Le sept octobre (Les hommes de bonne volonté, t. XXVII), p. 5.
47 Au chapitre deux du premier tome (Peintres à l'ouvrage, femme qui dort) répond le second chapitre du dernier (Dentistes à l'ouvrage, paveurs qui dépavent, femme qui dort) mais à Germaine Baader, actrice de théâtre du tome un, a succédé Annette Montreuil, qui se promet un avenir à l'écran.
48 R. ROLLAND, L'aube (Jean-Christophe, t. I, vol. 1), p. 26.
49 R. ROLLAND, La nouvelle journée (Jean-Christophe, t. X, vol. 3), p. 331.
50 R. ROLLAND, La nouvelle journée, p. 484.
51 Cf. supra, note 3.
52 Cf. C.S. BROWN, op.cit. [Repetition in Zola's Novels, voir note 37], chapitres 15 et 16.
53 Cf. E. SOURIAU, op.cit. (voir note 9, Un préalable spécifique : les aspects musicaux du langage].
54 Cf. C.S. BROWN, op.cit. [Music and Literature, voir note 37], p. XI-XII et p. 67-68.
55 Cf. J. ROMAINS, Prélude à Verdun (Les hommes de bonne volonté, t. XV), p. 256 : Il n'y a pas assez d'hommes qui aiment la vie. Voir aussi la boutade de Chesterton, op.cit. [voir note 36] ou G. DUHAMEL dans la préface de son cycle des Pasquier. Cf. Le notaire du Havre (Chronique des Pasquier, t. I), Paris, Mercure de France, 1968, p. 30.
56 J. ROMAINS, s.v. Roman, Grand Larousse Encyclopédique, Paris, Larousse, t. IX, 1964, p.337.
57 Bien d'autres questions pourraient être examinées ici, comme la relation de la suite romanesque de Rolland et Romains avec celle de Proust, ou le lien de cette dernière avec Chateaubriand plutôt qu'avec Balzac. Du point de vue de la hiérarchie des arts, par exemple, on pourrait s'attacher à un point capital, qui a jusqu'ici été négligé malgré l’abondante bibliographie proustienne sur le sujet :
"pourquoi Proust, imprégné de la Métaphysique de Schopenhauer dont l'influence sur lui est à présent établie, n'a-t-il pas suivi jusqu'au bout un penseur qui place cet art au sommet de la hiérarchie ?"
Cf. A. HENRY, recension de C.-H. JOUBERT, Le fil d'or, Paris, Corti, 1984, dans la Revue d'histoire littéraire de la France, LXXXVII (mars-avril 1987), 2, p. 332. Le livre de Joubert constitue une des dernières études parues sur le rôle de la musique dans la Recherche du temps perdu.
58 Cf. J. CHAILLEY, op.cit. [voir note 1, Perméabilité et interpénétration des réseaux artistiques], ibid.
59 Deuxième Congrès de la Société belge de Philosophie, Université Libre de Bruxelles, 11 et 12 décembre 1987. Cf. le numéro L'espace-temps musical d'Analyse musicale, VI (janvier 1987).
60 Y. BELLENGER (éd.) : Le temps et la durée dans la littérature au Moyen Age et à la Renaissance, Paris, Nizet, 1986, p. 1.