L’université dans la tourmente
Institution séculaire s'il en est, l'université est aujourd'hui dans la tourmente au sein de la plupart des pays européens. Doit-elle s'incliner devant les impératifs du marché et, comme d'aucuns le souhaitent, souscrire aux seules valeurs de l'utilité, de la rentabilité, de l'efficacité, de la performance et de la compétitivité ou bien peut-elle encore s'intéresser à la faculté de l'inutile propre à l'humain et la développer ?
Déjà soulevée à la fin du XVIIIe siècle avec la création d'École...
Éditeur : Presses universitaires Saint-Louis Bruxelles
Lieu d’édition : Bruxelles
Publication sur OpenEdition Books : 28 mai 2019
ISBN numérique : 978-2-8028-0367-6
DOI : 10.4000/books.pusl.20061
Collection : Collection générale | 85
Année d’édition : 2000
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-8028-0137-5
Nombre de pages : 225
Anne-Marie Dillens
Avant-proposMichel Thomas
IntroductionElie Barnavi
L’université fin de siècle : les rhumatismes démocratiques et utilitaires d’une très vieille aristocratePierre Calame
L’université face à sa responsabilitéGuy Haarscher
Quelques considérations sur l’objet « université »Jean Ladrière
Université et libertéChristophe Charle
L’enseignement supérieur français à l’heure européenne : origines proches et lointaines d’une difficile adaptationChantal Kaufmann
L’enseignement supérieur en Europe : état des lieuxMichel Van de Kerchove, Françoise Dupuis, Marcel Crochet et al.
Débat du 25 février 2000Michel Van de Kerchove
L’instrumentalisation de l’université : quelles limites ?Institution séculaire s'il en est, l'université est aujourd'hui dans la tourmente au sein de la plupart des pays européens. Doit-elle s'incliner devant les impératifs du marché et, comme d'aucuns le souhaitent, souscrire aux seules valeurs de l'utilité, de la rentabilité, de l'efficacité, de la performance et de la compétitivité ou bien peut-elle encore s'intéresser à la faculté de l'inutile propre à l'humain et la développer ?
Déjà soulevée à la fin du XVIIIe siècle avec la création d'Écoles professionnelles supérieures en France et en Allemagne, cette question relative à l'orientation fondamentale de l'université est loin d'être tranchée aujourd'hui. On peut même dire, en n'élargissant nullement le débat, que plus de deux siècles après la révolution industrielle, nos sociétés vivant quasiment au lendemain de la révolution électronique se déchirent toujours sur la priorité des valeurs et sur les rapports à établir entre l'économique, le culturel, le politique et le social.
Professeur ordinaire aux Facultés universitaires Saint-Louis. Président de l'École des sciences philosophiques et religieuses
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