1 La liste des dix étudiants de l'année 1858-59 est fournie dans le Registre de cotes des années 1858-74 (p. 11). Cette liste, probablement apocryphe, ne livre que le seul nom des étudiants, sans indication de prénom. Elle peut être complétée par le Registre aux comptes individuels des étudiants 1856-63 (ACHC).
L'identification des étudiants est la suivante :
ROBIJNS est François, dit Franz, ROBIJNS de SCHNEIDAUER (+ St Josse-ten-Noode 7.09.1912) qui devint par la suite conseil1er provincial du Brabant et consul général de Monaco à Bruxelles. Voir AN, 1897, II, p. 2033.
HAMOIR est Melchior-Victor-Léon HAMOIR (oLaeken 28.05.1841- +Bruxelles 10.10.1930), né de père français, d'origine valenciennoise et riche homme d'affaires, directeur de la compagnie d'assurances "Les Propriétaires réunis". Sa maison comptait nombre de servantes, gouvernantes et domestiques.
Léon Hamoir opta pour la nationalité belge le 29 novembre 1862, assista d'abord son père, Meenolf (oValenciennes 28.07.1805- +Bruxelles 8.04.1871) en tant que sous-directeur de la Compagnie, puis lui succéda comme directeur. Voir : ADMINISTRATION COMMUNALE DE BRUXELLES. Etat-civil ; BRAIVE (Gaston), art. Hamoir (Léon) dans BN (à paraître).
SPEECKAERT, de ses prénoms Edouard-Jean-Henri (oBruxelles 7.12.1840- +Bruxelles 31.12.1908) était le fils d'un avoué dont la demeure se situait au boulevard du Jardin botanique. Après son passage à Saint-Louis, Edouard Speeckaert poursuivit des études de droit à l'U.L.B., mais n'obtint le doctorat qu'en 1865. Inscrit au Barreau à partir de 1866, il quitta ensuite la profession pour vivre de ses rentes. Très fortuné, il fut éligible au Sénat de 1882 à son décès en 1908.
Voir ADMINISTRATION COMMUNALE DE BRUXELLES-Etat-civil ; Index des éligibles au Sénat…, p. 410.
GREBAN est Félix-Eugénie-Bénigne-Joseph GREBAN de SAINT-GERMAIN (“Bruxelles 12.04.1841) le quatrième enfant d'une famille de onze, dont le cadet, Juste-Dieudonné, suivrait lui aussi les cours de philosophie à Saint-Louis, mais en 1874-75.
Félix Gréban ne termina pas son année avec succès, se réinscrivit en 1859-60, puis passa à Louvain, où il décrocha le 14 juillet 1862 le grade de candidat en droit. Il ne poursuivit pas davantage ses études à l'U.C.L. et s'engagea dans l'administration où il était, en 1866, attaché au ministère des Travaux publics.
Voir ADMINISTRATION COMMUNALE D'IXELLES. Etat-civil ; AUCL, 27e a., 1863, p. 159.
de CARTIER pose un problème d'identification.
Le Registre aux comptes individuels des étudiants 1856-1863 (ACHC) cite parmi les étudiants de la section de philosophie en 1858-59 un Ernest Cartier de Marchienne-auPont. Or le même registre fait figurer un homonyme de nom et de prénom parmi les étudiants de la section professionnelle, âgé de quatorze ans et demi et originaire, lui, d'Auderghem.
Il y a vraisemblablement eu confusion avec ce dernier, alors que l'étudiant inscrit la même année en philosophie serait Félix Cartier de Marchienne qui fréquenta les cours de l'Institut Saint-Louis à Malines (Registre aux comptes individuels des étudiants 1856-1863), était né à Marchienne-au-Pont le 26 janvier 1840 et décéda à Paris le 19 avril 1886. Rentier, il fut éligible au Sénat en 1885-86.
Voir : AN,1910, II, p. 245 ; Index des éligibles au Sénat…, p. 86 LAGASSE, Charles-Adolphe-Constant-Joseph (Wavre 30.01.1838) était le fils d'un notaire de Wavre. Il ne réussit pas l'examen au terme de son année passée à Saint-Louis, mais conquit néanmoins le grade de candidat en philosophie et lettres deux ans plus tard à Louvain (juillet 1860), puis, en 1861, celui de candidat en droit. Il ne poursuivit pas plus avant ses études à l'U.C.L. et embrassa lui aussi la carrière de notaire·
Voir ADMINISTRATION COMMUNALE DE WAVRE. Etat-civil ; AUCL, 25e a., 1861, p. 163 ; 27e a., 1863, p. 159.
Sur François GILLIS, le seul élève pensionnaire des dix inscrits en philosophie en 1858, et sur Gustave STINGLHAMBER, v. infra p. 201, n.1 et 233, n.1.
Louis SERET, de Verviers, et l'Américain Léon HARDAGE LANE abandonnèrent à Pâques, au terme du second trimestre.
2 Voir infra p. 93 n.l.
3 de Ram à Sterckx, Louvain, 17 juin 1858.AAM. Fonds Sterckx, VII, 4.
Adolphe DELVIGNE (oBruxelles 19.03.1831 - + Uccle 5.06.1910) et François DE RUELLE (et non Ruelle comme l'écrit de Ram) étaient entrés la même année 1850 au Grand séminaire de Malines et, de concert, après leur ordination, avaient été envoyés à l'Université de Louvain, le 1er octobre 1853.
Devenu professeur d'histoire et d'archéologie au Petit séminaire de Malines en 1856, Delvigne s'était signalé la même année par la publication, avec Pierre Claessens, de Monumenta philosophica ou recueil de quelques documents publiés par le Saint-Siège et l'épiscopat contre les erreurs de la philosophie moderne (Louvain, Fonteyn, 1856, XVI-104 p.).
Quant à Grégoire VAN HEESWIJCK (oHannut 27.12.1827 - + Liège 14.9.1883), il était professeur au Petit séminaire de Saint-Trond. Il avait publié en 1857 dans les Mémoires choisis de la Société littéraire de l'Université catholique de Louvain (le tome VII), un Essai de philosophie religieuse. De la métempsychose au XIXème siècle et de son histoire dans le passé (Louvain, Fonteyn, 1857, 108 p.).
Sur De Ruelle, voir infra p. 128.
4 ('tSERCLAES (Ch. de)), Le Collège ecclésiastique belge à Rome. Son jubilé de cinquante ans, son histoire, ses élèves, Rome, (Collège belge), 1897, p. 119 et complément d'information sur les études effectuées par Nuyts, fourni aimablement par notre collègue et ami, André Tihon, dont on consultera sur le même sujet : TIHON (André), Le Collège belge de Rome, dans Bulletin de l'Institut historique belge de Rome, t. L, 1980, p. 15-57.
5 Voir Ta notice bio-bibliographique de ces quatre professeurs en p. 327 et sv.
6 Le récit de G. Stinglhamber tel qu'il le présenta en 1908 est le suivant : "C'était au mois de septembre 1858. L'Institut Saint-Louis allait s'établir à Bruxelles ; à l'école de commerce qui avait formé à Malines l'unique objet de son enseignement, il allait ajouter un cours d'humanités latines et un cours élémentaire de philosophie destiné simplement dans la pensée du Cardinal à couronner les études commerciales.
Or, à cette même époque, un jeune rhétoricien venait de sortir de l'Athénée de Bruxelles, et sa mère, excellente chrétienne, qui ne voulait à aucun prix exposer l'âme de son enfant à l'enseignement philosophique de l'Université libre, frémissait à la pensée de se séparer de lui. Il n'avait que 16 ans (…) Le doyen de Sainte-Gudule, l'abbé Verhoustraeten, à qui elle confia son angoisse, lui répondit : "Mais, madame, j'ai votre affaire : l'Institut Saint-Louis va ouvrir un cours de philosophie à Bruxelles, votre fils sera le premier élève inscrit". Et il envoya le nom du jeune homme au Cardinal.
Mais grand fut l'émoi de celui-ci lorsqu'il sut que le nouvel étudiant voulait se préparer aux études supérieures et entendait passer son examen. Ce cours projeté ne répondait pas à ce but. Fallait-il accepter le jeune étudiant et organiser la faculté en conséquence ? Fallait-il le refuser ?…0n discuta à Malines, on pria surtout, et le Cardinal trancha la difficulté en disant : "C'est la Providence qui nous l'envoie, il faut entrer dans ses vues". Le temps pressait. On rappela à la hâte de Rome un jeune prêtre, qui, déjà licencié en théologie, se préparait à conquérir son doctorat au Collège romain, l'abbé Nuyts ; on alla quérir (…) l'abbé Deruelle (…) l'abbé Charles (et…)o n ouvrit en octobre une véritable faculté de philosophie ; et voilà comment celui qui vous parle fut à son insu (car il n'apprit que bien des années plus tard une partie de ce que je viens de vous narrer), fut, dis-je, l'instrument inconscient dont se servit la Providence pour créer cette faculté de philosophie qui a jeté tant d'éclat depuis lors" (Institut Saint-Louis. Bruxelles. Mémorial (1858-1908), Bruxelles, Charles Bulens, 1908, p. 124-125.
Le récit de Stinglhamber, s'il lui attribue un rôle exagéré dans la création de la Faculté Saint-Louis en 1858 peut cependant contenir un fonds de vérité en étant interprété différemment. L'"émoi" du Cardinal pouvait provenir non pas de ce que l'étudiant envisageait de poursuivre des études universitaires, mais bien de les mener à l'U.L.B., ce qui ressort d'ailleurs de l'intention de sa mère en septembre 1858 et ce qui fut effectivement le cas, puisqu'après avoir fréquenté Saint-Louis, Stinglhamber fit son droit à Bruxelles. La question était donc pour le Cardinal de savoir s'il fallait cautionner par une année de philosophie passée à Saint-Louis, tout un enseignement universitaire ultérieur à recevoir dans un environnement non catholique. Ne valait-il pas mieux l'inciter à aller à Louvain pour la philosophie ce qui l'amènerait vraisemblablement à prolonger là-bas sa carrière universitaire. Dans ce sens aussi, le "fiat" épiscopal prend sa dimension. Il permet une voie parallèle à l'Université catholique, alors que Sterckx précisément entendait ne pas la concurrencer.
7 Cf. ci-dessus p. 58.
8 ISL…Programme des études…, 1858, p. 11
9 Le texte du règlement de 1858 est donné en annexe, p. 302.
10 AAM. Fonds Sterckx, VII, 4.
11 BUCHEZ (Philippe-J.-B.), Essai d'un traité complet de philosophie, du point de vue du catholicisme et du progrès, Paris, E. Eveillard, 1838-40, 3 vol. Polygraphe, médecin, historien, sociologue et homme politique, Philippe-Joseph-Benjamin BUCHEZ (oMatagne-la-petite, 31.3.1796 - + Rodez 12.8.1865) était un personnage curieux, ancien saint-simonien, jouissant d'une grande notoriété par ses ouvrages. Il était d'origine belge et fut l'initiateur d'un mouvement social chrétien en France. Voir à son sujet : PREVOST (M.), art. Buchez, dans Dictionnaire de biographie française, t. VII, Paris, Letouzey, 1956, col. 602-603 ; CUVILLIER (A.), Buchez et les origines du socialisme chrétien, Paris, P.U.F., 1948, 84 p. (Centenaire de la révolution de 1848) et du même, l'article Buchez (Philippe-J.-B.) dans BN, t. XXXVII, Bruxelles, E. Bruylant, 1971, col. 103-109. Sur la formation de la pensée de Buchez : ISAMBERT (F.-R.), De la Charbonnerie au saint-simonisme. Etude sur la jeunesse de Buchez, Paris, Minuit, 1966, 200 p. (Bibliothèque internationale de sociologie de la coopération, 14).
12 Les articles 32 et 33 furent modifiés en 1868, voir infra p. 318-319.
13 Il est piquant de mettre en parallèle l'art. 43 du Règlement évoqué ci-dessus ("Plus on se possèdera, plus on aura d'autorité") et le témoignage d'un ancien étudiant de la section de philosophie à propos de l'abbé De-Ruelle, son professera : "Une inaltérable bonté ! C'était bien la caractéristique de M. Deruelle. Elle dénotait la maîtrise avec laquelle il savait discipliner sa volonté. Le vit-on jamais fâché ? (…) Devant une incartade qui aurait eu raison de la patience la plus robuste, M. Deruelle demeura impassible, maître de lui. Plus tard, il avoua : j'ai failli me fâcher" (ISL.Mémorial…1908, p. 37).
14 En octobre 1872, il fut décidé d'interdire à tous les étudiants, internes comme externes, de fumer dans l'intérieur de l'établissement (FUSL. Registre de cotes 1858-1875, p. 40). Les chambres des internes pouvaient ne pas être comprises dans cette mesure.
15 Institut Saint-Louis, à Bruxelles. Règlement des élèves internes de la Section de Philosophe et Lettres, s.d. (AISL. Règlements). Le texte complet de ce règlement est donné en annexe, p. 320.
16 FUSL. Registre de cotes 1858-75, p. 48.
17 Ibidem. Toutes les mesures prises concernent les internes. C'est donc le Règlement des élèves internes de la section de philosophie qui est visé par le secrétaire de la section, H. Lefebvre, auteur du compte rendu.
18 Idem, p. 49. En outre, le directeur se réservait personnellement le droit d'autoriser les sorties périodiques, les permissions extraordinaires et les sorties qui entraînaient un délogement.
19 Que le texte de ce règlement ait varié avec le temps apparaît à la simple lecture de l'article 2, dont les sommes indiquées ont dû être adaptées : le prix de la pension était de 600 frs en 1858, de 800 frs en 1859, de 1200 en 1880 ; le minerval de 250 frs en 1880 n'était que de 200 frs en 1858 et le droit d'inscription, nul à l'origine, apparut en 1859 à 10 frs et il était de 15 frs en 1880 (ACHC. Registre aux comptes individuels des étudiants 1856-63, v François Gillis et Descamps).
Il est tout aussi clair que la référence faite à la loi de 1876 dans le règlement (art.1) ne date que de cette époque et que l'article 10 ayant trait au Cercle académique n'existait pas avant 1863, année de création du Cercle.
Il est bien possible d'ailleurs qu'il ait existé auparavant un autre règlement, car en 1862, le directeur de l'époque cite un article 11 qui semble avoir été remplacé par l'article 8 du règlement ci-dessus. Cet article 11 était formulé de la manière suivante : "Art.11. Les élèves ne peuvent s'absenter d'aucune leçon sans permission. En cas d'empêchement imprévu, ils avertissent le professeur le plus tôt possible" (L.J. Ketelbant aux parents, octobre 1862 (minute) FUSL. Registre de cotes 1858-1875, p. 15).
L'article 7 du règlement édité ci-dessus était, quant à lui, déjà d'application en 1873, car il y est fait référence pour l'exclusion d'un étudiant (cf. infra p. 109). Il en va de même de l'article 8 dont il fait usage en janvier 1874 (Idem, p. 59).
20 Idem, p. 40. Avant 1871, les professeurs de la section de philosophie se réunissaient déjà, à tout le moins au terme des examens trimestriels de Noël et de Pâques. Ils y rédigeaient les appréciations à envoyer aux parents, une pratique qui était en vigueur depuis au moins 1863. Par la suite, la fréquence des réunions semble avoir été variable. Le 25 mars 1880, il fut décidé que la "Faculté" se réunira chaque lundi à 14 heures ; "on ne tiendra aucun compte des absents et les décisions auront force de loi (Idem 1874-1885, p. 79). Le 21 novembre 1899, en revanche, la "conférence" décida de se réunir le deuxième vendredi de chaque mois à 17 heures (Idem 1896-1900, p. 58).
21 Sur ces sujets, voir infra p. 158.
22 FUSL. Registre de cotes 1858-1875, p. 49. En octobre 1871, il avait en outre été décidé que l'"action disciplinaire des professeurs sera commune. Un élève exclu d'un cours le sera de tous les autres" (Idem, p. 40).
23 AAC. Brabant. Commune de Bruxelles, 6e section. Matrice cadastrale, art. 12 et 707.
24 Ketelbant à Sterckx, Bruxelles, 9 octobre 1861. AAM. Fonds enseignement, III, 1C. En 1861-62, il y avait 12 inscrits à la section de philosophie. Un treizième étudiant, Van Tilborgh, s'inscrivit pour le graduat après le 9 octobre, date de la lettre de Ketelbant (Registre de cotes 1858-1875, p. 12). Cinq philosophes étaient internes, à savoir un certain Mertens d'Anvers, Victor Fris de Malines, Alfred de Terwagne d'Anvers, Louis de Liedekerke de Bruxelles et Louis Devroye de Villers-la-Ville (Ibidem).
25 Ketelbant à Sterckx, Bruxelles, 9 octobre 1861. AAM. Fonds enseignement, III, 1C.
26 Ketelbant à Sterckx, Bruxelles, 19 octobre 1863. AAM. Fonds enseignement, III, 1C. Jean-Baptiste HAECK, peintre de profession, était propriétaire du 115, rue du marais, où il habitait (AAC. Brabant. Commune de Bruxelles, 6e section. Matrice cadastrale, art.784). L'Institut lui payait un loyer variable, de 76 à 115 frs par mois, suivant les périodes de présence des étudiants. Les 76 frs correspondaient au prix de location des deux chambres de professeurs, le surplus à celui des chambres d'étudiants. La dépense globale atteignait 1091 frs sur l'année en 1863-64, mais cette dépense ne figure plus que pour deux mois (153 frs) en 1864-65, car l'hôtel Marnix put être occupé en décembre 1864 (ACHC. Registre de comptes 1854-1879).
27 "L'Institut ne permet pas de recevoir au delà de 135 externes et quelques unes des classes, comptant déjà 40 élèves, ne pourraient être plus nombreuses sans détriment pour les élèves" (Ketelbant à Sterckx, Bruxelles, 19 octobre 1863. AAM. Fonds enseignement, III, 1C).
28 Ketelbant à Sterckx, Bruxelles, 9 octobre 1864. AAM. Fonds enseignement, III, 1C.
29 Il s'agissait de Marie-Pétronille-Cornélie-Ghislaine de VINCK des DEUX ORP, née DIERT (oBruxelles 18.10.1801 + Bruxelles 9.1.1862). Au moment de son mariage avec Jean-François de VINCK ( Anvers 17.5.1774 - + Bruxelles 25.3.1827), en 1822, elle était veuve du comte Louis de Marnix, dont elle avait hérité l'hôtel du boulevard du Jardin botanique. Voir AN, 1898, II, p. 2473.
30 André LANGRAND-DUMONCEAU (oVossem 5.12.1826 - + Rome 9.4.1900) voulait édifier une puissance financière catholique ; il avais mis sur pied dans ce but un réseau de sociétés qui s'écroulèrent dans une faillite retentissante où furent impliquées plusieurs personnalités en vue du parti conservateur, dont l'ancien ministre De Decker. Voir à ce sujet : JACQUEMIJNS (Guillaume), Langrand-Dumonceau, promoteur d'une puissance financière catholique, Bruxelles, U.L.B. Institut de sociologie, (1960-65), 5 vol. (Centre d'histoire économique et sociale).
31 Ketelbant à Sterckx, Bruxelles, 14 mai 1864. AAM. Fonds Enseignement, III, 1C.
32 Ibidem.
33 Ibidem.
34 Nous n'avons pas retrouvé, ni aux archives de Malines, ni dans celles de l'Institut Saint-Louis, le texte original de cette pétition. Elle se trouve cependant analysée et en partie citée dans TERLINDEN (Charles), Coup d'oeil sur l'histoire de l'Institut Saint-Louis, dans Institut Saint-Louis. Liber memorialis. 75ème anniversaire 1858-1933, Bruxelles, (F.Van Muysewinckel), 1933, p. 21-22 :
"Le 18 mai 1864, le corps professoral tout entier avait adressé au cardinal Sterckx une pétition suppliant Son Eminence d'acheter, au plus tôt, l'hôtel Marnix. Les arguments que faisaient valoir les signataires, donnent de curieux détails sur la vie de l'Institut à cette époque. Salle d'études et classes trop exiguës, cour trop restreinte "pour permettre une véritable récréation", impossibilité d'organiser une section préparatoire devenue indispensable, nécessité d'étendre les locaux pour développer les humanités, exiguïté des chambres destinées à loger les douze internes des cours de philosophie, manque d'une salle pour les proclamations des places, les exercices de déclamation et les réunions du cercle académique, tout rendait indispensable le développement que l'acquisition de l'hôtel Marnix permettrait de réaliser. Les signataires y ajoutaient l'urgente nécessité d'empêcher, par l'acquisition d'un débouché sur le boulevard du Jardin botanique, l'administration des Hospices "de porter atteinte aux conditions sanitaires du pensionnat", de prévenir "la spéculation ou la méchanceté des hommes, et surtout de donner satisfaction au grand nombre de Bruxellois qui sont loin d'avoir abjuré la foi de leurs pères et qui se distinguent par l'amour du bien qu'ils veulent à leurs enfants".
35 Ketelbant à Sterckx, Bruxelles, 14 mai 1864. AAM. Fonds Enseignement, III, 1C. Le destinataire de cette lettre n'est pas connu.
36 Ketelbant à Van Hemel, Bruxelles, 11 juin 1864. AAM. Fonds Enseignement, III, 1C.
37 "L'hôtel Meeus, rue latérale, au boulevard du Régent, va être vendu au gouvenement pour 200.000 frs. C'est pour rien, comparativement au prix qu'on nous demande. Dans cette rue, il y a une grande maison, avec jardin, en vente pour 200.000 frs, mais personne n'en veut à ce prix. J'espère que la C(omt)esse de Vinck comprendra que son prix est exorbitant, fût-il diminué de moitié. C'est l'opinion générale. Je pense, malgré moi, qu'on cherche à exploiter notre position" (Ibidem).
38 Voir ci-dessus p. 58.
39 Baron de Vinck à Sterckx, s.l., 23 octobre 1864. AAM. Fonds Enseignement, III, 1C.
40 Sur la première et la deuxième quête épistolaire de l'archevêque en faveur de l'Institut Saint-Louis, voir respectivement p. 37 et p. 52.
41 AAM. Fonds Sterckx, VII, 4.
42 L'une de ces lettres, déjà datée du 28 novembre 1864 et destinée au comte de Baillet, ancien sénateur, à Bruxelles, ne fut pas envoyée. Elle se trouve dans le dossier AAM. Fonds Enseignement, III, 1C.
43 Voir ci-dessus p. 44.
44 Sterckx à Ketelbant, Malines, 29 décembre 1864. AAM. Fonds Enseignement, III, 1C.
45 AAM. Fonds Enseignement, III, 1C.
46 Sterckx à Ketelbant, Malines, 29 décembre 1864. AAM. Fonds Enseignement, III, 1C.
47 Ibidem.
48 ACHC. Registre des comptes généraux 1854-1879. En revanche, apparaissent régulièrement, année après année, depuis 1858, les paiements d'intérêts de 1200 frs l'an, dont l'Institut Saint-Louis était redevable au Petit séminaire de Malines. Au 1er octobre 1867, le nouveau directeur de l'Institut, Van Aerschot dresse un inventaire des capitaux qui restent "à rembourser et dont il faut servir les intérêts" (Ibidem). Les sommes de 1864 n'y figurent pas.
49 Ibidem.
50 ACHC. Registre de comptes généraux 1854-1879, au 1.10.1837 et AAC. Brabant. Commune de Bruxelles, 6e section. Matrice cadastrale, art.388.
51 AAC. Brabant. Commune de Bruxelles, 6e section. Matrice cadastrale, art.1489. C'est en 1878 que le Cours spécial de mathématiques préparatoire à l'Ecole militaire et aux grandes Ecoles des universités fut organisé définitivement. Il existait déjà, non structuré, depuis 1867.
52 Ibidem et ACHC. Registre de comptes généraux 1854-1879, a 1878-79.
53 AAC. Brabant. Commune de Bruxelles, 6e section. Matrice cadastrale, art.388.
54 On trouvera en annexe la liste des leçons inaugurales connues (p. 322).
55 ISL….Programme des études, (1858), p. III.
56 Local dans lequel se tinrent les jeunes filles à la Faculté pendant les interruptions de cours après 1925, date de l'arrivée de la première étudiante à la Faculté Saint-Louis.
57 Loyer annuel de 4400 frs avec option d'achat à 50.000 frs (AAM. Fonds Enseignement, III, 1C). Le premier document montrant l'occupation de ces locaux par les "philosophes" est une photo de groupe de l'année 1911-12 (AISL. Documents iconographiques).
58 Voir ci-dessus p. 63.
59 Voir sa notice bio-bibliographique en p. 329.
60 ACHC. Registre de comptes généraux 1854-1879.
61 Il touchait neuf cents francs par an tout comme l'abbé Feyens (Ibidem).
62 Voir infra, p. 107.
63 Le prix théorique du logement et de la nourriture offerts aux ecclésiastiques n'égalait pas le montant des honoraires qu'ils recevaient pour leur enseignement, ce qui aurait pu faire équivaloir leur traitement complet fictif à celui des laïcs. Lorsque l'abbé Feyens réduisit son enseignement des deux tiers en 1877 et devint dans le même temps professeur externe et aumônier de la Visitation, son traitement fut bel et bien diminué et non augmenté comme il aurait dû l'être en tenant compte qu'il n'aurait plus ni couvert ni logement à l'Institut (ACHC. Registre de comptes généraux 1854-1879).
64 Recettes et dépenses de la section de philosophie :
Les chiffres indiqués dans le tableau ci-dessus pour les minervals correspondent aux sommes réellement perçues, telles qu'elles apparaissent dans le Registre aux comptes individuels des étudiants 1856-1863 (ACHC). Ils sont differents des ceux portés dans le Registre de comptes généraux 1854-1879, qui sont à lire de la manière suivante :
1858-59 1520,- Deux minervals ont été omis. L'un parce qu'il était inclus dans le prix de pension du seul étudiant pensionnaire de cette année ; l'autre sans motif apparent. Un étudiant n'effectua et ne paya que deux termes sur trois (Seret).
1859-60 2000,- Cette somme inclut le prix de la pension (800 frs) d'un étudiant. En revanche, elle ne comprend pas le droit d'inscription de 10 frs réclamé à partir de cette année à chaque étudiant.
1860-61 1000,- Un étudiant (Béco) effectua ses études gratuitement. Son droit d'inscription fut acquitté par l'abbé Nuyts. Ici pas davantage, les droits d'inscription ne sont compris dans le montant comptabilisé.
1861-62 6350,- Ce montant comprend les prix de la pension de cinq pensionnaires mais exclut les droits d'inscription que deux étudiants n'acquittèrent pas.
1862-63 3580,- Il ne s'agit que des minervals des "philosophes" externes, auxquels il faut ajouter ceux des internes (800 frs) ainsi que les droits d'inscription.
Les chiffres des traitements s'interprètent ainsi : 1861-62 : départ de l'abbé Charles (1058,20 frs/an) remplacé au deuxième trimestre comptable c-à-d au premier trimestre de l'année académique par Prosper Proost (800 frs/an) et augmentation de Feyens (900 au lieu de 800 frs/an) ; 1862-63 : augmentation de Proost (900 au lieu de 800 frs/an) ; 1863-64 : augmentations de Nuyts (1000 au lieu de 900 frs/an) et de De Ruelle (975 au lieu de 900 frs/an) ; 1864-65 : augmentation de De Ruelle (1000 au lieu de 975 frs/an).
65 Dans ce document (cf. ci-dessus p. 52 et pour le texte p. 299, l'archevêque invitait ses correspondants à l'imiter en assurant à l'Institut, pendant cinq ans, une rente de cent francs. En 1858-59, trois souscriptions seulement sont enregistrées dans les comptes : une de cinquante francs de la comtesse de Robiano-Borsbeek et deux autres de dix francs. En 1859-60, le total des souscriptions réunies est de 5195 frs ; il est de 2455 frs en 1860-61, 2530 frs en 1861-62 et 2214 frs en 1862-63. Il tombe à 325 frs en 1863-64 (ACHC. Registre aux comptes généraux 1854-1879). Ces chiffres sont à comparer avec la somme de cent vingt mille francs récoltés lors de la première collecte en 1857 auprès d'un nombre plus restreint de sollicités.
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Les subsides épiscopaux indiqués ci-dessus sont ceux portés dans les comptes de Saint-Louis pour ces diverses années. Ils furent en fait plus élevés et se chiffrèrent, de juin 1859 à juillet 1862, à 64865,32 frs, soit une moyenne de 16216 frs par année scolaire. Ces subsides venaient régulièrement soutenir les finances de l'Institut aux périodes difficiles, fin de semestre ou d'année, comme l'indiquent les dates de versement rappelées dans un relevé récapitulatif des aides dressé en 1862 :
"1859 24 juin reçu 10000 frs
1860 12 mars – 5000 –
– 4 juillet – 2000 –
– 4 juillet – 4000 –
1861 14 février – 9861,96 –
– 21 février – 4333,36 –
– 26 mars – 5000 – (abbé G.)
– 22 juin – 10000 –
– 13 août – 1500 –
1862 29 mars 4000 –
– 14 juillet 9170 –
(ACHC. Registre de comptes généraux 1854-1879).
67 Ibidem.
68 Ibidem.
69 Ibidem.
70 Ibidem.
71 Ibidem.
72 En 1872, ce portefeuille comprend :
10 act. Banque belge du commerce et de l'industrie (125 frs versés)
30 oblig. Chemin de fer de Badajoz
9 Emprunts à lots Ville de Bruxelles
4 oblig. 1000 frs Dette belge 4,5 %
1 act. Presse conservatrice belge.
En 1879, le même portefeuille, "portefeuille des
fondations non compris" contient :
14 oblig. Liège-Limbourg
1 Presse conservatrice
10 Emprunts à lots Ville de Bruxelles
24 oblig. Chemin de fer du Luxembourg
10 cp. idem
2 act. Parts de réserve
2 act. Belle et Bonne
6 oblig. Est belge
5 oblig. Liège-Maestricht
2 act. Mines et forges de Haine St-Pierre
1 Plateau de Herve
2 "Métalliques"
5 oblig. 1000 frs Etat belge 4 %
2 idem 500 frs
1 oblig. Luxembourg
1 dollar (en dépôt)
(Ibidem).
73 TERLINDEN (Charles), Coup d'oeil…, p. 25.
74 Cf. infra le chapitre consacre a la croissance du nombre des étudiants (p. 165).
75 Les livres de comptes pour la période postérieure à 1879 sont perdus. Jusqu'alors les salaires ne connurent que de très légères hausses, dues à des promotions. Il est exclu en tous cas qu'ils aient pu suivre après 1879 l'évolution du nombre des étudiants qui, faut-il le rappeler, tripla entre 1880 et 1898 !