I.A.D1 : les demandes particulières
p. 119-126
Texte intégral
Introduction
1Au cours des cent cinquante dernières années, la société européenne et nord-américaine a été traversée par de profonds changements dans l’organisation familiale et sociale, caractérisée par un éclatement de la famille traditionnelle vers la famille nucléaire, puis vers les familles monoparentales et les familles mixtes, fruits de divorces et de remariages. Cette évolution s’est accompagnée d’une plus grande tolérance vis-à-vis des familles inhabituelles, telles les familles monoparentales. Parallèlement, les minorités sexuelles ont pris une assurance grandissante, affirmant leur droit à la reconnaissance sociale d’autant plus vigoureusement qu’elles ont cru à un discours de tolérance largement diffusé, même s’il n’a pas toujours été suivi dans les faits. Quoi de plus normal, dans ce contexte, que la médecine de la reproduction soit, elle aussi, interpellée par ce que j’appellerais des demandes particulières, à savoir essentiellement des femmes seules et des couples homosexuels demandant le recours à l’insémination artificielle avec donneur ?
2Les femmes homosexuelles expliquent leur projet et leur désir de bénéficier d’une IAD comme l’aurait fait n’importe quel couple hétérosexuel désirant recourir à la banque de sperme : leur désir d’enfant, de réalisation d’un projet commun concrétisant leur amour, la perception d’un vide, d’une souffrance et du sentiment de manque, la longue réflexion qui avait précédé leur venue, leur souci pour l’enfant à venir dans ces conditions particulières : tout cela sonne comme du « déjà vu ».
Réflexion théorique
3Quels sont les arguments avancés pour refuser ce type de demande ? D’abord l’affirmation que l’IAD est un traitement de la stérilité masculine.
4Ces femmes n’étant pas stériles, il n’y aurait pas d’indication à les traiter. Il est exact (en tout cas aujourd’hui communément admis) que l’homosexualité n’est pas une maladie. Mais ce qui est tout aussi exact, bien que rarement énoncé, c’est que le recours au donneur n’est jamais un traitement médical : c’est une alternative lorsque les traitements médicaux ont échoué, qui permet aux couples stériles (ou porteurs de maladies génétiques ou immunologiques) de fonder une famille autrement. Il suffirait pour s’en convaincre de demander à n’importe lequel de nos patients stériles s’ils ont l’impression d’être soignés lorsqu’on pratique une IAD à leur compagne ? L’IAD n’est jamais thérapeutique, car il n’y a pas d’indication médicale stricto sensu. Pour les mêmes raisons, des variantes de cet argument de l’absence « d’indication médicale » tombent d’elles-mêmes : « elles (les couples de lesbiennes) ont tout à fait le droit d’avoir des enfants. Elles n’ont qu’à se débrouiller elles-mêmes ». C’est une remarque parfaitement défendable, mais qui pourrait s’appliquer à n’importe quel couple hétérosexuel où l’homme est stérile : pourquoi ceux-ci ne devraient pas aussi « se débrouiller eux-mêmes ». Ou n’est-ce pas considérer implicitement l’IAD comme une transgression, que le médecin ne reconnaît comme légitime que s’il s’est révélé incapable à soigner l’homme malade ? « Elles ont bien le droit à l’IAD, mais ce n’est pas du ressort du médecin puisqu’il n’y a pas de maladie ». A nouveau, cette observation pourrait s’appliquer à n’importe quelle demande, puisque la base de « l’indication médicale » de recours à l’IAD est justement que la pathologie se trouve chez le compagnon de la femme inséminée, celle-ci étant, dans l’immense majorité des cas, parfaitement normale. Il y a un certain cynisme à prôner, d’une part, le monopole médical de l’IAD et, d’autre part, à considérer qu’un certain nombre d’indications sont légitimes mais pas du ressort de la profession.
5L’autre argument retenu pour refuser ces demandes s’appuie sur l’affirmation que « tout enfant a droit à un père et à une mère », affirmation qui peut être vue sous un angle juridique ou humain. Sous l’angle juridique d’abord, existe une Convention européenne affirmant le droit à chaque enfant d’avoir un père et une mère. On peut s’interroger sur le sens d’une telle affirmation péremptoire dans une société où l’éclatement de la famille est celui que nous connaissons, et où, depuis des millénaires, une multitude de pères ne se sont jamais occupés de leurs enfants. Car quel sens doit-on donner à « avoir un père » : un sens administratif, ou un sens relationnel ? Ne vaut-il parfois pas mieux ne pas en avoir que d’en avoir un qui vous a rejeté, abandonné ou pire, meurtri ? C’est cependant au nom de ce texte que certains juristes ont considéré que les médecins inséminant des couples d’homosexuelles pourraient être poursuivis pénalement. Mais alors, ne faudrait-il pas en faire autant des mères célibataires ayant un enfant d’un homme inconnu ? Faut-il que l’autonomie des femmes, évidente dans ce domaine, s’aligne sur le droit ? Comme dans d’autres champs conflictuels des droits des femmes face à la reproduction, c’est l’inverse qui est souhaitable, du moins lorsque l’alternative est éthiquement acceptable.
6Et ceci nous amène à la vraie question, probablement la seule légitime, qui est de savoir, au plan humain, relationnel, ce qu’on peut pré-supposer de l’avenir de ces enfants et, à partir de là, de décider, en tant que médecin, si participer ou non au projet de ces femmes respecte la règle de déontologie de prudence et de diligence. Si cette discussion est indispensable, elle est aussi extrêmement délicate et bien connue en médecine de la reproduction. Elle l’est d’autant plus que le domaine manque d’observations scientifiques correctes et qu’il est empreint de passions irrationnelles qui conduisent à des prises de position péremptoires. Ces passions sont d’autant plus fortes que notre époque est celle de la remise en question non seulement du pouvoir masculin, mais aussi de son identité propre : Elisabeth Badinter (1992) n’a-t-elle pas consacré un livre entier à une question qui, il y a quelques temps encore, aurait semblé incongrue : qu’est-ce qu’un homme ? Or, quelle menace plus perceptible peut-on imaginer pour le pouvoir masculin que de voir des femmes se débrouiller sans eux pour se reproduire ? Et voilà ces hommes, grands absents du champ « de la maternité » pendant des millénaires comme l’a bien décrit John Irving (1986) dans L’œuvre de dieu, la part du diable s’inquiéter en bons pères de famille de l’avenir de ces enfants faits sans eux ?
7De même, le recours à la notion de « l’intérêt de l’enfant » est à manier avec la plus grande prudence. Elle a, au cours des débats de la médecine de la reproduction, servi toutes les causes (Marneffe et Englert, 1989) : l’intérêt de l’enfant à naître a servi aux milieux religieux à légitimer leur refus de l’interruption de grossesse ; puis ce même intérêt de l’enfant (à ne pas naître cette fois) a été utilisé, souvent par les mêmes, à légitimer leur lutte contre les techniques de procréations médicalement assistées, en premier lieu l’insémination artificielle avec donneur. Ce qui frappait dans ces discours, c’est le contraste entre les exigences imposées aux familles recherchant ce que Soule (1985) appelle « l’enfant médical » et l’indifférence affichée par le groupe face aux problèmes des enfants « tout venant », telle qu’on peut le constater par exemple en observant le peu de réaction suscitée dans l’entourage d’enfants maltraités. S’il est difficile de préciser les critères prédictifs de l’avenir des enfants, il existe cependant des conditions du bienêtre d’un enfant auxquelles on peut faire référence ; la nécessité, au-delà des besoins matériels élémentaires, de pouvoir établir des relations, d’expérimenter tout petit l’attachement et la recherche de l’autonomie, de se sentir aimé, protégé et valorisé par ses parents. Face aux difficultés, aux traumatismes que la vie apporte à la plupart d’entre nous dès l’enfance, on sait aujourd’hui que les séquelles qu’elles laissent ne sont pas tant le résultat du traumatisme lui-même : elles résultent plus de l’incompréhension pour l’enfant de ce qui lui arrive, parce qu’il n’a trouvé personne pour l’écouter, pour l’entendre, pour l’aider à exprimer ses sentiments et les comprendre.
8L’absence de père est certainement une difficulté pour la triangulation œdipienne et pour l’identification à une image masculine. Cependant, on sait par des exemples d’éducation dans des familles particulières (comme les enfants élevés par les grands-parents ou les mères célibataires) que le développement peut se faire sans cette triangulation et que l’image masculine peut être autre que celle du père. Entre autre, dans la triangulation œdipienne, c’est aussi l’amour qui existe entre les parents qui importe car il permet à l’enfant de s’autonomiser en percevant que ses parents ont leur vie en dehors de lui. Le postulat de la nécessité du père est aujourd’hui un dogme, bien typique d’une société machiste. Jean Paul Sartre (1964) n’a-t-il pas écrit que sa grande chance était de n’avoir pas connu son père ? Il ne faudrait pas, cependant, nier que cette particularité pose problème, ou risque d’en poser. Quelle expérience pratique trouve-t-on dans la littérature ? Essentiellement des études sur le devenir d’enfants élevés dans des couples homosexuels après une séparation ou un divorce ; s’il s’agit de situations différentes de celle qui nous occupe, il reste intéressant de noter que ces enfants ne montrent pas de particularités dans le développement de leur identité de genre, leur développement émotionnel ou la qualité de leurs relations sociales (pour une revue de la littérature, voir Brewaeys et Van Hall, 1997).
9Les mères lesbiennes ne se sont pas révélées différentes des mères hétérosexuelles, ni sur le plan de la santé mentale, ni sur celui de la qualité de leur relation maternelle. Depuis le début des années 90, les études d’enfants conçus par IAD et élevés par un couple de lesbiennes se sont multipliées, confirmant que ces familles et ces enfants ne se discriminaient pas de manière négative de leurs équivalents hétérosexuels (pour une revue de la littérature, voir Brewaeys, 2001).
10Tout récemment, partant de l’hypothèse qu’il n’était pas plausible que l’orientation sexuelle des parents n’ait aucun impact sur leurs enfants, Stacey et Biblarz (2001) ont revu l’ensemble des études concernant les enfants élevés par des couples gays et lesbiens. Il ressort de leur analyse que les jeunes adultes diffèrent modestement mais par certains aspects intéressants de ceux ayant grandi au sein d’une famille hétérosexuelle, notamment ; leur comportement de genre serait moins stéréotypé, leur ouverture aux expériences homoérotiques serait plus grande sans pour autant qu’ils développent une orientation sexuelle similaire à celle de leurs parents, et enfin – conséquence connue de l’appartenance à un groupe social minoritaire – ils montreraient une plus grande aptitude à exprimer leurs sentiments ainsi qu’une plus grande ouverture à la diversité sociale.
11Ils en concluent que, bien que des différences existent, elles ne peuvent sans équivoque aucune justifier de dénier à ces familles les possibilités qui sont accordées aux autres.
12Il est utile de noter en outre que ces enfants présentent significativement moins de difficultés que ceux élevés par des mères seules, illustrant la difficulté à fonctionner sans partenaire, tant au plan de l’organisation de la vie courante que dans l’établissement d’une nécessaire distance affective (Golombok et al., 1983). Ces observations illustrent une remarque du psychologue français René Clément qui affirmait lors d’une émission télévisée que l’homosexualité n’est « ni une maladie, ni une maladie transmissible ».
Contribution personnelle
13A partir de ces données, il a été décidé d’accueillir dans la Clinique de Fertilité les demandes particulières en respectant le schéma suivant : toutes les demandes sont examinées au cours d’entretiens psychologiques avec le médecin et surtout la psychologue du centre, afin d’apprendre à connaître le contenu du projet d’enfant, le contexte et le passé des demandeuses. A partir de ces entretiens et d’une réunion d’étude du dossier, la décision d’accepter ou non la demande est prise par le chef de clinique. Il s’agit d’une décision qui concerne l’accord à collaborer au projet d’enfant, et non un jugement sur le bien-fondé ou non dudit projet.
14L’accord des donneurs de sperme à participer à un tel programme a été demandé et 69 % d’entre eux ont marqué leur accord pour les femmes seules, 62 % pour les couples homosexuels. Les couples homosexuels se sont révélés des couples assez habituels : très nette répartition des rôles, longue vie commune (moyenne 5 ans), insertion familiale, sociale et professionnelle généralement sans histoire.
15Elles étaient entourées plus par des couples hétérosexuels qu’homosexuels et ne pouvaient certainement pas être considérées comme insérées dans un ghetto homosexuel. Très conscientes de la particularité de leur projet, soucieuses de l’absence de l’image paternelle, elles avaient l’intention d’expliquer clairement à l’enfant leur choix et l’histoire de son origine. Une majorité d’entre elles avaient projeté ou déjà prévu un substitut paternel pour l’enfant à venir. Les raisons de recours à la banque les plus fréquemment évoquées ont été le refus de coucher avec un homme et/ou de rompre la fidélité du couple ; le désir de ne pas impliquer un tiers dans leur projet de couple ; la réticence morale à utiliser, à son insu, un partenaire de passage ; la peur du Sida.
Conclusion
16L’évolution des mœurs et la grande capacité des humains à apprivoiser les technologies amènent les médecins dans des situations qui laissent perplexes. Le sens de cette contribution n’est certainement pas d’inciter quiconque à suivre le choix qui a été le nôtre. Qu’il soit au contraire bien clair que, comme dans toute activité médicale et surtout dans le domaine de la médecine de la reproduction, chaque praticien doit pouvoir se retrancher derrière sa clause de conscience. Il est incontestable que les données scientifiques, comme l’expérience, manquent dans un domaine resté trop longtemps caché et dont l’exploration scientifique est entravée par les tabous et les a priori. Il apparaît par exemple, de notre modeste expérience, que les demandes de femmes seules sont beaucoup plus complexes que celles de couples homosexuels, une observation en contradiction avec tous les préjugés sur la question. Mais il faut aussi relativiser le poids de la structure médicale sur un phénomène social qui la dépasse, puisqu’on estime à 1.5 millions le nombre de familles homosexuelles élevant des enfants aux Etats-Unis. L’interdiction, au plan légal, du recours à la banque de sperme, n’aurait aucun impact sur l’étendue du problème. Il ne ferait qu’augmenter les pratiques clandestines douteuses et dangereuses. Les données actuelles disponibles ne donnent aucune base solide à une telle interdiction, qui pénaliserait des femmes (rejetées parce que minoritaires) et non les praticiens, contrairement à ce que certains ont bien voulu dire. En effet, ce type d’activité est quantitativement marginal, même si au plan de la réflexion philosophique, elle est d’une richesse exceptionnelle. Si, malgré ces évidences, le pouvoir législatif venait à poser une interdiction, il me paraît essentiel que le corps médical ne soit pas changé de son application : il n’a ni le pouvoir de police nécessaire à vérifier les dires de ces patients, ni la vocation de contrôler le statut social de ceux qui s’adressent à lui, tous actes qui briseraient la relation de confiance qui doit lier le médecin et son patient. Que le législateur ait le courage de ses décisions et charge l’appareil judiciaire de son application. Je ne sais pas aujourd’hui s’il faut ou non accéder aux demandes particulières, mais l’attitude irrationnelle actuelle rappelle une évocation de la médecine du 19ème siècle dans le livre de Michel Foucault (1976) sur l’histoire de la sexualité où il dit : « Le sexe, tout au long du 19ème siècle, semble s’inscrire sur deux registres de savoir bien distincts : une biologie de la reproduction, qui s’est développée continuellement selon une normativité scientifique générale, et une médecine du sexe, obéissant à de toutes autres règles de formation (...). Elle s’est liée ainsi à une pratique médicale insistante et indiscrète, volubile à proclamer ses dégoûts, prompte à courir au secours de la loi et de l’opinion, plus servile à l’égard des puissances d’ordre que docile à l’égard des exigences du vrai ».
Bibliographie
Des DOI sont automatiquement ajoutés aux références bibliographiques par Bilbo, l’outil d’annotation bibliographique d’OpenEdition. Ces références bibliographiques peuvent être téléchargées dans les formats APA, Chicago et MLA.
Format
- APA
- Chicago
- MLA
Bibliographie
BADINTER E. : XY : de l’identité masculine. Odile Jacob, Paris, 1992.
10.3109/01674829709085563 :BREWAEYS A. et VAN HALL EV : Lesbian Motherhood : the impact on Child Development and Family Functioning. J Psychosom Obstet Gyneco, 18, pp. 1-16, 1997.
BREWAEYS A. : Review : Parent-Child Relationships and Child Development in Donor Insemination Families. Hum Reprod Update, 7-1 : pp. 38-46, 2001.
10.14375/NP.9782072700378 :FOUCAULT M. : Histoire de la sexualité. Vol 1. La volonté de savoir Gallimard, Paris, pp. 72-73, 1976.
10.1111/j.1469-7610.1983.tb00132.x :GOLOMBOK S., SPENCER A. et RUTTER M. : Children in Lesbian and Single-Parent Households : Psychosexual and Psychiatric Appraisal. J Child Psychol Psychiat ; 24 : pp. 551-572, 1983.
IRVING J. : L’œuvre de dieu, la part du diable. Points Seuil, Paris, 1986.
MARNEFFE C. et ENGLERT Y. L’intérêt de l’enfant dans les nouvelles techniques de procréation in Andrologie vol 2 ; Arvis G ed, Maloine, Paris, pp. 841-839, 1989.
SARTRE JP. : Les mots, Gallimard, Paris, p. 11, 1964.
SOULE M. : Le choix entre les modes de filiation : adoption ou insémination. In Les enfants des couples stériles. Pasini W., Beguin F., Bydlowski M., Papiernik E. eds, ESF, Paris, pp. 92-95, 1985.
10.2307/2657413 :STACEY J. et BILBLARZ TJ. : (How) Does the Sexual Orientation of Parents Matter ? Am Sociol Rev. 66 : pp. 159-183, 2001.
Notes de bas de page
1 Insémination Artificielle avec donneur.
Auteur
Clinique de Fertilité, Hôpital Erasme, Bruxelles
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Soigner ou punir ?
Un regard empirique sur la défense sociale en Belgique
Yves Cartuyvels, Brice Chametiers et Anne Wyvekens (dir.)
2010
Savoirs experts et profanes dans la construction des problèmes publics
Ludivine Damay, Denis Benjamin et Denis Duez (dir.)
2011
Droit et Justice en Afrique coloniale
Traditions, productions et réformes
Bérangère Piret, Charlotte Braillon, Laurence Montel et al. (dir.)
2014
De la religion que l’on voit à la religion que l’on ne voit pas
Les jeunes, le religieux et le travail social
Maryam Kolly
2018
Le manifeste Conscience africaine (1956)
Élites congolaises et société coloniale. Regards croisés
Nathalie Tousignant (dir.)
2009
Être mobile
Vécus du temps et usages des modes de transport à Bruxelles
Michel Hubert, Philippe Huynen et Bertrand Montulet
2007