Introduction
p. 7-11
Texte intégral
1Cet ouvrage, issu d’un colloque1, s’est donné pour ambition de réfléchir aux rapports de la jeunesse (ou des jeunesses) et des élites, deux notions rarement confrontées jusque-là. Dans leur pluralité, ces termes polysémiques, aux contours mal définis, évoluent et se modifient en fonction des processus et des espaces socio-temporels. La mise en perspective de ces deux concepts a pour ambition d’interpréter leurs rapports paradoxaux sur un temps long – de l’Ancien régime à nos jours – et à des échelles européennes différentes, de façon à en approfondir les définitions.
2Si la confrontation est originale, chacune des notions prises séparément a donné lieu à de grands chantiers, déjà très avancés pour les élites et en plein développement pour la jeunesse. En effet, si celle-ci a longtemps été plutôt du domaine de différentes sciences humaines et sociales telles que la psychologie, la démographie, la pédagogie ou la sociologie, la jeunesse est aujourd’hui pleinement devenue, en histoire contemporaine du moins, « objet d’histoire2 ». Les champs de la jeunesse trouvent désormais toute leur résonance en histoire avec, en particulier, le concept de « génération » développé par Jean-François Sirinelli3, celui d’« écoles de formation4 », d’« entrées en politique » concernant les groupements de jeunesse politiques5 mis en lumière dans les travaux de Gilles Le Béguec6, ou celui de « relèves » forgé par Olivier Dard7. Les travaux qui se sont inscrits dans leur sillage, notamment ceux de François Audigier sur « L’Union des Jeunes du Progrès8 », de Ludivine Bantigny sur « Le plus Bel Âge9 » ou de Christine Bouneau sur « Socialisme et jeunesse10 » attestent de la vigueur de ces thématiques et de la fécondité des méthodes. On ne saurait oublier les apports du Groupe d’études et de recherche sur les mouvements étudiants (GERME) qui travaille à la promotion de la recherche sur les organisations étudiantes par le biais de la collecte d’archives, de colloques et de publications11.
3Si la jeunesse constitue un champ de recherche en plein développement, les élites bénéficient d’un intérêt et d’un traitement bien ancrés en histoire contemporaine. Les travaux de Christophe Charle sur « Les élites de la République12 » sont pionniers tout comme l’enquête nationale prosopographique lancée par Jean-Marie Mayeur et Alain Corbin sur « Les Parlementaires de la IIIe République13 ». L’équipe bordelaise a largement participé à ce travail collectif dont l’exploitation régionale a conduit à plusieurs publications sur les élites parlementaires14. Il existe par conséquent en histoire contemporaine un fort pôle de recherche élitaire bordelais fondé sur des recherches collectives, aboutissant à une publication sur « Les élites fins de siècles15 », et des travaux personnels menées par André-Jean Tudesq sur les grands notables16 et par François-Charles Mougel sur les élites britanniques17.
4En histoire moderne, les élites ont largement trouvé leurs spécialistes, et notamment à Bordeaux. Le monde nobiliaire a particulièrement retenu l’attention, qu’il s’agisse de la noblesse au sens large18, de ses « sous-ensembles », comme l’oligarchie urbaine19 ou le monde parlementaire, désormais bien connu tant pour le XVIIIe que pour le XVIIe siècle20, ou de certaines familles en particulier21. Outre ces monographies, le second ordre a aussi fait l’objet d’approches thématiques, touchant aussi bien les comportements démographiques22 que les pratiques alimentaires23 ou le cadre de vie24. La cohérence de l’équipe a permis la tenue de grands colloques25, débouchant de plus en plus nettement sur une ouverture européenne, focalisée sur l’Europe centrale et orientale26. En revanche, la jeunesse est bien moins étudiée pour elle-même. Il apparaît en effet que l’historiographie s’est surtout intéressée à l’enfance, dans la lignée des travaux de Philippe Ariès27, la jeunesse n’étant le plus souvent envisagée que sous l’angle de la formation. On pensera aux études sur les institutions éducatives, de la petite école au collège en passant par les académies équestres28, ou aux études sur l’apprentissage professionnel. Seuls quelques travaux sur les sociétés de jeunesse29, en particulier dans les milieux urbains, abordent plus directement le sujet, mais globalement, la jeunesse reste un objet historique mal connu en histoire moderne, ce qui vient en partie d’un problème de définition. En effet, la jeunesse est un moment aussi flou que crucial. C’est un temps ambigu, de promesses et de menaces, d’attentes et de soupçons, d’attirance et d’effroi, c’est le moment où se prennent les grandes décisions, qu’il s’agisse de la prise de voile pour la novice, du choix de la carrière (la robe, l’épée), des grands engagements enthousiastes, comme le prouve la place des jeunes dans les mouvements révolutionnaires. Ainsi que le rappellent Lévi et Schmidt dans leur histoire des jeunes en Occident30, la jeunesse est un artefact social, qui n’est pas réductible à des critères biologiques ou juridiques, même si ceux-ci contribuent à la définition. Si la puberté, la mise en apprentissage, le départ au collège ou à l’armée ou encore la première communion peuvent signaler l’entrée dans la jeunesse, l’établissement professionnel, le mariage et l’accès à la paternité-maternité en seraient le terme. Mais ces critères, qui servent de bornes en amont comme en aval, se recomposent en fonction, par exemple, des périodes ou des milieux sociaux.
5L’un des enjeux de cette approche a consisté à préciser la définition de la jeunesse en la confrontant à la notion d’élites, même si en s’intéressant à l’élite, voire à « la jeunesse dorée », on ne touche qu’une minorité, néanmoins bien présente dans les sources, et surtout représentant une réelle force d’attraction en tant que modèle. C’est donc bien le croisement de ces deux notions et les paradoxes en relevant, qui ont fait l’objet de cet ouvrage, sur un temps long, du XVIe au XXIe siècles et à des échelles européennes différentes, tant du point de vue des contributions que des tables rondes s’attachant aux « modèles nationaux » et aux « enjeux transversaux ».
6Cet ouvrage a comme ambition de s’attacher particulièrement à la mobilité des élites confrontées au prisme de la jeunesse en vue d’aboutir à un « essai d’interprétation sur les modes opératoires juvéniles de mobilité des élites ». Si les contributions reçues nous ont amenées à élargir les axes de réflexion originels, l’idée première de « mobilité » est restée un des fils conducteurs de ce volume divisé en cinq chapitres : discours des élites sur la jeunesse ; élites et formation de la jeunesse ; jeunesse et renouvellement des élites ; jeunesse, élites et contestation ; identités de la jeunesse. Les deux illustrations de la couverture – M. Le Chevalier de Montbarrey et le Comte d’Entragues31 d’une part et la sortie du Lycée Condorcet32 (fréquenté par Marcel Proust) d’autre part – mettent en lumière les processus d’intégration et de reproduction. Elles montrent aussi les mécanismes de formation, de transmissions de valeurs et de savoirs tout en suggérant des confrontations voire de possibles contestations et en tout cas de nombreux discours et représentations, ce qui ne manque pas de poser les questions du renouvellement des élites, des identités de la jeunesses et des élites et ramène à celle de la ou des mobilités.
7Les deux tables rondes constituent des pièces maîtresses dans ce travail conçu comme une étape dans un processus de réflexion sur cette confrontation thématique. Elles se veulent des ponts entre modèles nationaux, échelles temporelles et enjeux transversaux. Il s’est agi à la fois de dresser un bilan historiographique européen et de dégager des perspectives de recherche pour dans l’avenir, espérons-le jeter des passerelles « trans ou inter » quelles soient universitaires, disciplinaires, européennes ou périodiques. Notre objectif était en effet d’établir un carrefour au sein duquel nous nous sommes efforcées de respecter des équilibres entre modernistes et contemporanéistes, entre jeunes chercheurs et chercheurs confirmés, entre intervenants extérieurs et intervenants locaux, en recherchant la plus grande ouverture.
Notes de bas de page
1 Le colloque « Jeunesse(s) et élites : des rapports paradoxaux en Europe de l’Ancien Régime à nos jours » s’est tenu les 27 et 28 mars 2008 à la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, dans le cadre du Centre d’Études des Mondes Moderne et Contemporain de l’Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3. Il a été organisé par Christine Bouneau, maîtresse de conférences habilitée en histoire contemporaine et Caroline Le Mao, maîtresse de conférences en histoire moderne.
2 Depuis 2004 le séminaire du Centre d’histoire de Sciences Po Paris, « Jeunes et jeunesse, objets d’histoire », organisé par Ludivine Bantigny, maître de conférences d’histoire contemporaine à l’Université de Rouen et Ivon Jablonka, maître de conférences d’histoire contemporaine à l’Université du Maine, remplacé en octobre 2007 par Arnaud Baubérot, maître de conférences d’histoire contemporaine à l’université Paris XII, a réuni des chercheurs travaillant sur la jeunesse et a démontré que celle-ci constitue pleinement un outil opératoire en histoire. L’année universitaire 2008-2009 voit les thématiques du groupe évoluer ainsi que son titre qui devient « Jeunes, générations et transmissions ». Histoire@ politique. Politique, Culture, Société, a consacré un numéro à « Les jeunes, sujets et enjeux politiques (France, XIXe siècle) » coordonné par Ludivine Bantigny, no 4, janvier-avril 2008, qui prolonge les travaux du séminaire.
3 Jean-François Sirinelli (dir.), « Générations intellectuelles », Les cahiers de l’IHTP, no 6, novembre 1987 et du même auteur Génération intellectuelle. Khâgneux et Normaliens dans l’entre-deux-guerres, Fayard, 1988, 721 p. ; « Générations et histoire politique », Vingtième Siècle, no 22, avril-juin 1989 ; « 1962 : relève de génération et changement de configuration de l’histoire » dans Robert Vandenbussche et Alain-René Michel (dir.), L’idée de paix en France et ses représentations au XXe siècle, Villeneuve d’Asq, Publications du CRHEN, 2002 ; Les baby-boomers. Une génération 1945-1969, Fayard, 2003, 324 p. Jean-François Sirinelli a suivi la préparation de ce colloque dont il était membre du comité scientifique ; seule la lourdeur de ses engagements l’a empêché d’être physiquement présent à ce colloque.
4 L’historienne italienne, Patrizia Dogliani a mis en lumière la notion d’« école de recrues » dans La « Scuola delle reclute » : l’Internazionale giovanile socialista dalla fine dell’Ottocento alla prima guerra mondiale, Turin, Einaudi, 1983, 323 p. et du même auteur Storia dei giovani, Bruno Mondadori, 2003, 217 p.
5 Voir la thèse de l’historienne canadienne Yolande Cohen, Les mouvements de jeunesses socialistes en France au tournant du siècle : espoirs et échecs (1860-1905), EHESS, 1978, 588 p. publiée sous le titre Les jeunes, le socialisme et la guerre, L’Harmattan, 1989, 253 p.
6 Le programme de recherche franco-italien portant sur « Les groupements étudiants » et sur « La formation politique dans l’Europe de l’après-guerre », initié dans les années 1990 par Gilles Le Beguec autour de l’IHTP, de l’Université Paris X-Nanterre et de la LUISS à Rome ont notamment donné lieu à la publication des actes d’un colloque, Giovanni Orsina, Gaetano Quagliariello (a cura di), La formazione della classe politica in Europa (1945-1956), Piero Lacaita Editore, 2000, 828 p. Voir également Gilles Le Béguec, L’entrée au Palais-Bourbon : les filières d’accès privilégiées à la fonction parlementaire (1919-1939), thèse d’État, Université Paris X-Nanterre, 1989, 5 volumes, 1827 p. ; « Partis politiques et groupements de jeunesse », Histoire@Politique. Politique, Culture, Société, no 4, janvier-avril 2008 et du même auteur (dir.), Recherches contemporaines, no 6, « Jeunes et sages », 2000-2001.
7 Olivier Dard, Le rendez-vous manqué des relèves des années 30, PUF, coll. « Le Nœud gordien », 2002, 332 p. et du même auteur avec Étienne Deschamp (dir.), Les relèves en Europe d’un après-guerre à l’autre. Racines, réseaux et postérités, Presses Interuniversitaires Européennes-Peter Lang, coll. Euroclio, Bruxelles, 2005, 444 p.
8 François Audigier, L’Union des Jeunes pour le Progrès, 1965-1975, une école de formation politique, thèse de doctorat d’histoire, Université Paris X-Nanterre, Gilles Le Béguec (dir.), novembre 1999, 3 volumes, 962 p. et sa version publiée, Génération gaulliste. L’Union des Jeunes pour le Progrès, une école de formation (1965-1975), Presses Universitaires de Nancy, 2005, 479 p.
9 Ludivine Bantigny, Le plus bel âge ? Jeunes, institutions et pouvoirs en France des années 1950 au début des années 1960, thèse de doctorat sous dir. Jean-François Sirinelli, IEP de Paris, 2003, 913 p., et sa version publiée, Jeunes et jeunesse en France de l’aube des « Trente Glorieuses » à la guerre d’Algérie, Fayard, 2007, 498 p.
10 Christine Bouneau, Socialisme et jeunesse en France des années 1880 à la fin des années 1960 (1879-1969), mémoire inédit, 3 vol., 843 p. du dossier d’habilitation à diriger des recherches intitulé Figures et métamorphoses du groupe au croisement du politique, du social et du culturel. Socialisme et jeunesse, régionalisme et corporatisme en France des années 1880 aux années 1960, sous dir. Sylvie Guillaume, Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, décembre 2007. Le mémoire inédit est paru sous le titre Socialisme et jeunesse en France des années 1880 à la fin des années 1960. Acteurs-Discours-Moments et lieux, Éditions de la MSHA, 2009, 662 p. Voir aussi « Les jeunes et les étudiants socialistes en France des années 1880 aux années 1960 : groupes politiques et/ou générationnels ? », Histoire@ Politique. Politique, Culture, Société, no 4, janvier-avril 2008, et « La jeunesse socialiste et l’action internationale durant l’entre-deux-guerres », Le Mouvement Social, no 223, avril-juin 2008, p. 41-53.
11 Le GERME travaille en relation avec la mission CAARME (Centre d’archives, d’animation et de recherches sur les mouvements étudiants). Voir GERME, Jean-Philippe Legois, Alain Monchablon, Robi Morder (coord.), Cent ans de mouvements étudiants, Éditions Syllepse, 2007, 430 p.
12 Christophe Charle, Les élites de la République, 1880-1900, Paris, Fayard, L’espace du politique, 1987, 556 p. ; Dictionnaire biographique des universitaires du XIXe et XXe siècles, Paris, INRP-CNRS, 2 tomes, 1985, 179 p. et 215 p., et La République des universitaires 1870-1940, Paris, Le Seuil, L’Univers historique, 1994, 505 p.
13 Celle-ci avait été lancée en 1983 dans le cadre du Centre d’histoire du XIXe siècle. Voir Jean-Marie Mayeur, « Une enquête sur le personnel parlementaire sous la Troisième République », La vie politique et le personnel parlementaire dans les régions de Centre-Ouest sous la IIIe République, Limoges, Lucien Souny, 1987, p. 17-22.
14 Équipe de recherche en histoire politique contemporaine, Députés et sénateurs de l’Aquitaine sous la IIIe République 1870-1940. Portrait de groupe, Éditions de la MSHA, 1995, 367 p. et Centre Aquitain de Recherche en Histoire Contemporaine, Dictionnaire des parlementaires d’Aquitaine sous la IIIe République, Presses Universitaires de Bordeaux, 1998, 624 p.
15 Sylvie Guillaume (textes réunis par), Les Élites Fins de Siècles, Éditions de la MSHA, 1992, 224 p.
16 André-Jean Tudesq, Les grands notables en France 1840-1849, 2 vol., PUF, 1964.
17 François-Charles Mougel, Élites et système de pouvoir en Grande-Bretagne 1945-1987, Presses universitaires de Bordeaux, 1990, 473 p.
18 Michel Figeac, Destins de la noblesse bordelaise, Bordeaux, FHSO, 1996 ; Michel Figeac, L’automne des gentilshommes : noblesse d’Aquitaine, noblesse française au siècle des Lumières, Paris, Champion, 2002.
19 Laurent Coste, Les Lys et le chaperon : les oligarchies municipales en France de la Renaissance à la Révolution : milieu XVIe siècle-1789, Bordeaux, PUB, 2007 ; Laurent Coste, Messieurs de Bordeaux : pouvoirs et hommes de pouvoirs à l’Hôtel de Ville, 1548-1789, Bordeaux, FHSO, 2006.
20 Caroline Le Mao, Les fortunes de Thémis, Bordeaux, FHSO, 2006 ; Caroline Le Mao, Parlement et parlementaires. Bordeaux au Grand Siècle, Seyssel, Champvallon, 2007.
21 Marguerite Figeac, Les Lur Saluces d’Yquem : de la fin du XVIIIe siècle au milieu du XIXe siècle, Bordeaux, Mollat, 2000.
22 Stéphane Minvielle, Les comportements démographiques des élites bordelaises au XVIIIe siècle, thèse de 3e cycle, Université de Bordeaux 3, 2003.
23 Philippe Meyzie, La table du Sud-Ouest et l’émergence des cuisines régionales : (1700-1850), Rennes, PUR, 2007.
24 Michel Figeac, La douceur des Lumières : noblesse et art de vivre en Guyenne au XVIIIe siècle, Bordeaux, Mollat, 2001 ; Michel Figeac, Châteaux et vie quotidienne de la noblesse : de la Renaissance à la douceur des Lumières, Paris, Armand Colin, 2006.
25 Michel Figeac (dir.), La noblesse, de la fin du XVIe au début du XXe siècle : un modèle social ?, Biarritz, Atlantica, 2002.
26 Michel Figeac, Jaroslaw Dumanowski, Noblesse française et noblesse polonaise : mémoire, identité, culture, XVIe-XXe siècles, Bordeaux, MSHA, 2006. On signalera aussi la tenue, à l’automne 2008, du colloque L’influence française en Europe Centrale, réalisation conjointe des universités de Bordeaux 3 (CEMMC), Torùn, Paris IV-Sorbonne (Centre d’Histoire de l’Europe centrale) et Paris IV (GEPECO).
27 Philippe Ariès, L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime, Paris, Éd. du Seuil, coll. « L’Univers Historique », 1960 ; André Armengaud, La famille et l’enfant en France et en Angleterre du XVIe au XVIIIe siècle, aspects démographiques, Paris, Sedes, 1975, Egle Becchi et Dominique Julia (dir.), Histoire de l’enfance en Occident, Paris, éd. Du Seuil, 1998 ; Anne Defrance, Denis Lopez, François-Joseph Ruggiu (dir.), Regards sur l’enfance au XVIIe siècle, Tubingen, G. Narr, 2007.
28 On citera, à titre indicatif, D. N. Baker et P. J. Harrigan, The making of Frenchmen : current directions in the history of education in France, 1676-1979, Waterloo, Ontario, Historical Reflections Press, 1980 ; Étienne Broglin, De l’Académie Royale à l’Institution : le collège de Juilly (1745-1828), thèse dactyl., Univ. de Paris-Sorbonne, 1978 ; R. Chartier, M.M. Compère, D. Julia, L’éducation en France du XVIe au XVIIIe siècle, Paris, Sedes, 1976 ; M.M. Compère et D. Julia, Les collèges français, XVIe-XVIIIe siècles, Paris, INRP et CNRS, 1988 ; J. Maillard : L’Oratoire à Angers aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Klincksieck, s.d. [1975] ; J. de Viguerie, Une œuvre d’éducation sous l’Ancien Régime. Les Pères de la doctrine chrétienne en France et en Italie, 1592-1792, Éd. Nouvelle Aurore, 1976 ; Jean de Viguerie, L’institution des enfants. L’éducation en France XVIe-XVIIIe siècle, Paris, Calmann-Lévy, 1978.
29 Sur ce thème, on signalera l’apport fondamental de Nicole Pellegrin, Les bachelleries : organisations et fêtes de jeunesse dans le Centre-Ouest, XVe-XVIIIe siècles, Poitiers, Société des Antiquaires de l’Ouest, 1982. Plusieurs de ses articles s’intéressent directement à la question : « représentations de la jeunesse dans le Centre-Ouest du XVe au XVIIIe siècle », Bulletin de la société des Antiquaires de l’Ouest, 2e trim., t. XV, 1980, p. 411-433.
30 Giovanni Lévi et Jean-Claude Schmitt, Histoire des jeunes en Occident, Paris, Seuil, 1994.
31 Carrogis Louis, Carmontelle (dit), M. le chevalier de Montbarrey et le comte d’Entragues (1761), 1717.
32 Jean Béraud, La sortie du Lycée Condorcet, Paris, 1903.
Auteurs
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