1 SHD (DAT), 7N 3143, EMA, 2e bureau, note sur les avantages et les inconvénients de l’alliance russe, 24 avril 1935. Ces chiffres sont dans l’ensemble justes puisqu’en 1935, l’Armée rouge compte 84 divisions d’infanterie, dont 26 d’active et 58 territoriales (Glantz D. M., op. cit., p. 53).
2 DDF, 1re série, t. XII, compte-rendu du général Loizeau (6 octobre 1935), p. 510-525 ; SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de Moscou, no 184/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 5 octobre 1935.
3 SHD (DAT), 7N 3139, EMA, 2e bureau, conférence sur l’armée soviétique prononcée à l’École supérieure de Guerre le 22 janvier 1936 par le commandant Malraison. Cette augmentation des effectifs paraît surestimée puisque David Glantz donne comme évaluation 26 divisions de cadres dans l’’infanterie en 1934 et 49 au début de 1937 (Glantz D. M., The Military Strategy, op. cit., p. 53 et 91).
4 SHD (DAT), 7N 3143, EMA, 2e bureau SAE, URSS, réunion des chefs de poste SR, février 1937, 21 p.
5 SHD (DAT), 7N 2506, ministère de la Guerre, EMA, 2e bureau, bulletin de renseignements, les forces militaires soviétiques, juillet-août 1937.
6 « Sur l’Armée rouge », La France militaire, 14 juin 1935, p. 1 et p. 2 ; Niessel H.-A. (général), « L’Armée rouge soviétique », La France militaire, 30 juin et 1er juillet 1935, p. 1 ; Niessel H.-A. (général), « Une impression anglaise sur les manœuvres de Kiev en 1935 », La France militaire, 22 juillet 1936, p. 1. Ce dernier article présente une Armée rouge restant « composée fondamentalement de la vieille cavalerie et infanterie du genre de celles des jours de la Russie impériale ».
7 Exemples d’articles nettement favorables durant cette période, leur fréquence étant particulièrement élevée aux alentours du début de 1936, période marquée par le processus de ratification du pacte franco-soviétique : « La flotte de guerre soviétique », La France militaire, 2 et 3 mai 1937, p. 1 ; « Les grandes journées de vol à voile de l’armée russe », « Aux manœuvres russes de Kiev », La France militaire, 24 septembre 1935, p. 3 ; « Le commandement et son recrutement », La France militaire, 1er octobre 1935, p. 1 ; « La sixième session du comité central de l’Osoaviachim », La France militaire, 2 octobre 1935, p. 1 ; « La motorisation de l’Armée rouge », La France militaire, 9 et 10 juin 1935, p. 1 ; « Dans l’Armée rouge », La France militaire, 29 octobre 1935, p. 1 ; 3 et 4 novembre 1935, « Les grandes manœuvres russes de Kiev », La France militaire, p. 1 ; « La hiérarchie militaire en URSS », La France militaire, 10 et 11 novembre 1935, p. 1 ; « Les manœuvres de Kiev », La France militaire, 26 novembre 1935, p. 1 ; « La Russie en armes », La France militaire, 5 février 1936, p. 1 et p. 2 (il s’agit de la publication d’un long discours de Toukhatchevsky qui tire un bilan du développement récent des forces armées et annonce les objectifs fixés pour l’année 1936) ; « Lettre de Moscou », La France militaire, 21 et 22 juin 1936, p. 1 et p. 2 ; « Le 1er mai à Moscou », La France militaire, 5 mai 1936, p. 1 ; « Les grandes manœuvres de l’Armée rouge », La France militaire, 24 septembre 1936, p. 1 (cet article cite largement les avis élogieux des Britanniques au sujet des manœuvres de Minsk, en particulier l’analyse publiée par le Times qui conclut que « l’Armée rouge a fait incontestablement de grands progrès », en particulier ses cadres) ; « Le conflit sino-japonais », La France militaire, 3 septembre 1937, p. 1 (Il s’agit du compte-rendu d’un article du général Sikorski qui estime que l’URSS est devenue une puissance militaire sérieuse et moderne). S’ajoutent à tous ces articles, les nombreux brèves et comptes-rendus, parfois longs et détaillés, qui occupent les pages intérieures du journal. En particulier, l’actualité très fournie du parachutisme civil et militaire en URSS est suivie de très près.
8 SHD (DAT), 7N 3143, compte-rendu du général Schweisguth sur un entretien avec M. Léger, 8 octobre 1936. À noter qu’un an plus tôt, le général Loizeau ne s’exprimait pas autrement : « Nous avons vu une façade certainement brillante, sans pouvoir nous assurer de la solidité des fondations, ni de la valeur des intérieurs » (DDF, 1re série, t. XII, compte-rendu du général Loizeau, 6 octobre 1935, p. 511).
9 Ainsi, au cours de l’été 1936, l’attaché militaire français obtient l’instruction pour l’emploi des chars. Les Français s’engagent à fournir la leur. En août 1935, les Français transmettent aux Soviétiques un questionnaire concernant les mesures de protection des vivres contre les gaz de combat (SHD (DAT), 7N 3122). De même, le 2e bureau possède plusieurs dossiers très complets sur les fortifications de la frontière occidentale de l’URSS. Il est probable que la majeure partie de ces documents a été fournie par les Soviétiques (7N 3143).
10 À la même époque, une mission soviétique commandée par le général Sédiakine assiste aux manœuvres motorisées de l’armée française.
11 DDF, 1re série, t. XII, compte-rendu du général Loizeau (6 octobre 1935), p. 510-525. Cette remarque concerne en particulier la troupe, l’encadrement, le haut commandement, les capacités opérationnelles, les armements, les liens armée-nation, le statut privilégié des militaire et l’incertitude sur le comportement des soldats d’origine paysanne en cas de guerre. Il relève aussi la mise en scène au cours des manœuvres, le côté « poudre jetée aux yeux », tout en constatant « l’effort fait par une armée qui veut travailler en vue de s’instruire » (p. 516).
12 SHD (DAT), 7N 3184, EMA, 2e bureau, stages d’officiers français en URSS, propositions, 15 avril 1937. Si la stricte réciprocité ne s’applique pas quant au nombre de stagiaires, elle joue cependant dans le choix des armes où les stages s’effectuent (artillerie, chars, génie….). Quant à l’absence de délégations techniques envoyées dans les usines d’armements terrestres d’URSS, elle s’explique vraisemblablement par la conviction que les industriels français n’ont rien à apprendre en ce domaine des Soviétiques. Par contre, plusieurs délégations françaises se rendent dans les usines aéronautiques soviétiques au cours de l’été 1936. On retrouve ainsi un certain équilibre sur le plan des visites d’industries d’armement.
13 SHD (DAT), 7N 3186, EMA, 2e bureau, tableau numérique des officiers étrangers ayant effectué le plus de stages en France au cours des années 1934-1935-1936.
14 SHD (DAT), 7N 3184, EMA, 2e bureau, SAE, relevé des stages et visites diverses accordés à des officiers et ingénieurs soviétiques en 1935 et 1936.
15 On ne relève qu’une seule plainte d’officier soviétique stagiaire estimant perdre son temps, car on ne lui montre que des aspects sans intérêt du fonctionnement de l’unité de chars dans laquelle il est en stage (SHD 7N 3184, gouvernement militaire de Metz, EM, 2e bureau, a/s du stage du commandant Krivoskeine, 1er octobre 1935). Côté français, le principal bémol concerne les manœuvres locales qui restent souvent « longuement préparées », se déroulant alors « comme un scénario bien réglé […] que les arbitres ont pour mission de mener à bonne fin dans le minimum de temps » (SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de Moscou, no 194/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la G, EMA, 2e bureau, 22 octobre 1935 ; 7N 3122, ambassade de Moscou, no 286/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 24 septembre 1936).
16 SHD (DAT), 7N 3186, programme des visites effectuées par la mission soviétique du 25 au 26 août aux manœuvres de DAT, 31 août 1936.
17 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de France à Moscou, attaché militaire, no 229/S, compte-rendu mensuel no 29, 5 mars 1936.
18 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de France à Moscou, attaché militaire, no 156/S, compte-rendu mensuel no 23, 25 juillet 1935.
19 SHD (DAT), 7N 3184, EM de l’armée de l’Air, 2e bureau, mission militaire française-Air, rapport du général Vuillemin, octobre 1936.
20 SHD (DAT), 7N 3184, rapport du capitaine Berny de l’état-major de la 1re DINA sur le voyage d’étude linguistique qu’il a effectué en URSS, 8 novembre 1937.
21 Cette description sans nuance contraste avec la perspicacité et la subtilité de Mendras qui décrivait des officiers supérieurs soviétiques en faisant fides apparences et de ses premières impressions.
22 SHD (DAT), 7N 3186, compte-rendu du commandant Malraison concernant la mission soviétique aux manœuvres motorisées en 1935, n. d.
23 SHD (DAT), 7N 3186, compte-rendu, 19 février 1936.
24 SHD (DAT), 7N 3183, rapport du capitaine Dupuis, chargé de mission en URSS, 27 juillet 1934.
25 SHD (DAT), 7N 3184, rapport du chef d’escadron Eon concernant le stage effectué en URSS du 16 juillet au 1er septembre 1936, 47 p. Il rapporte en particulier ses longues conversations avec les officiers politiques du régiment d’artillerie dans lequel il se trouve.
26 SHD (DAT), 7N 3186, compte-rendu sur le voyage d’une mission soviétique en France du 9 au 12 juin 1936 pour visiter des unités de DCA et d’aviation.
27 SHD (DAT), 7N 3186, ministère de la Guerre, EMA, bureau des opérations militaires, note pour le général chef d’EMA, 15 octobre 1935.
28 Ibid.
29 SHD (DAT), 7N 3184, EMA, 2e bureau, stages d’officiers français en URSS, propositions, 15 avril 1937.
30 Ibid.
31 SHD (DAT), 7N 3184, propositions de stages en 1937 d’officiers de l’armée soviétique dans des formations d’artillerie, n. d.
32 SHD (DAT), 7N 3148, EMA, 2e bureau, SAE, échange de renseignements entre les 2e bureaux soviétique et français. Cette proposition semble être restée sans suite.
33 SHD (DAT), 7N 3186, EMA, 2e bureau, compte-rendu du lieutenant-colonel Gauché, chef du 2e bureau de l’EMA, sur une communication qui lui a été faite par l’attaché militaire de l’URSS, 15 mars 1937.
34 Malraison (commandant), « L’armée de l’Union soviétique » (conférence faite aux officiers de réserve de Paris), L’Officier de réserve, no 2, février 1935, p. 65-72.
35 SHD (DAT), 7N 3139, EMA, 2e bureau, conférence sur l’armée soviétique prononcée à l’École supérieure de Guerre le 22 janvier 1936 par le commandant Malraison.
36 SHD (DAT), 7N 2506, ministère de la Guerre, EMA, 2e bureau, bulletin de renseignements, attribution de grades aux cadres de l’Armée rouge, novembre-décembre 1935 ; « Dans l’Armée rouge », La France militaire, 29 octobre 1935, p. 1 ; « La hiérarchie militaire en URSS », La France militaire, 10 et 11 novembre 1935, p. 1.
37 « Le commandement et son recrutement », La France militaire, 1er octobre 1935, p. 1 ; « Lettre de Moscou », La France militaire, 21 et 22 juin 1936, p. 1 et 2.
38 SHD (DAT), 7N 3143, EMA, 2e bureau SAE, URSS, réunion des chefs de poste SR, février 1937, 21 p. Les prérogatives des commissaires politiques se limitent désormais à l’éducation politique et à l’administration des unités. Toutefois, le 2e bureau estime que leur maintien constitue un facteur de faiblesse pour les forces armées.
39 SHD (DAT), 7N 3139, EMA, 2e bureau, conférence sur l’URSS et l’armée soviétique prononcée à l’École supérieure de Guerre les 14 et 15 avril 1937 par le commandant Lelaquet.
40 Les unités territoriales sont jugées de valeur inégale. Ainsi, elles ne sont pas nécessairement dénigrées par l’attaché militaire qui a l’occasion de constater que certaines d’entre-elles sont d’une qualité tout à fait honorable (SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de France à Moscou, attaché militaire, no 156/S, compte-rendu mensuel no 23, 25 juillet 1935).
41 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de France à Moscou, attaché militaire, no 229/S, compte-rendu mensuel no 29, 5 mars 1936.
42 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de Moscou, no 125/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 20 mars 1935 ; ambassade de Moscou, no 133/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 5 mai 1935 ; 7N 3143, M. Léon Noël, ambassadeur de la République française en Pologne, à son Excellence Monsieur Yvon Delbos, ministre des Affaires étrangères, 10 octobre 1936 ; 7N 2506, ministère de la Guerre, EMA, 2e bureau, bulletin de renseignements, les forces militaires soviétiques, juillet-août 1937.
43 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de France à Moscou, no 150/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 10 juillet 1935 ; 7N 2506, ministère de la Guerre, EMA, 2e bureau, bulletin de renseignements, les forces militaires soviétiques, juillet-août 1937.
44 SHD (DAT), 7N 3123, ambassade de Moscou, no 398/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Défense nationale et de la Guerre, EMA, 2e bureau, 31 août 1937.
45 Durant la période considérée, La France militaire ne lui consacre qu’un seul article qui n’apporte aucune information nouvelle (« Les cinq premiers maréchaux soviétiques », La France militaire, 10 janvier 1936, p. 1).
46 « La Russie en armes », La France militaire, 5 février 1936, p. 1 et 2. 7N 3123, ambassade de Moscou, no 1520, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Défense nationale et de la Guerre, EMA, 2e bureau, 15 mai 1937.
47 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de France à Moscou, attaché militaire, no 191/S, renseignement, 16 octobre 1935.
48 SHD (DAT), 7N 3184, rapport du chef d’escadron Eon concernant le stage effectué en URSS du 16 juillet au 1er septembre 1936.
49 SHD (DAT), 7N 3186, compte-rendu du commandant Malraison concernant la mission soviétique aux manœuvres motorisées en 1935.
50 SHD (DAT), 7N 3183, le général de division Ducasse, commandant la région fortifiée de la Lauter et le groupe de subdivisions de Saverne, à Monsieur le Général commandant la 2e région, 31 août 1935.
51 DDF, 1re série, t. XII, compte-rendu du général Loizeau (6 octobre 1935), p. 525.
52 Ibid.
53 SHD (DAT), 7N 3184, rapport du chef d’escadron Eon concernant le stage effectué en URSS du 16 juillet au 1er septembre 1936, 47 p. Ce dernier problème, peu évoqué dans les documents concernant l’Armée rouge, est toutefois considéré comme un facteur aggravant les faiblesses du corps des officiers. Ainsi, l’attaché militaire est surpris par le grand nombre d’écoles militaires et l’effectif pléthorique des officiers dans les unités, qu’il explique par la très faible qualité des sous-officiers (SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de Moscou, no 263/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 5 juillet 1936).
54 SHD (DAT), 7N 2506, ministère de la Guerre, EMA, 2e bureau, bulletin de renseignements, les forces militaires soviétiques, juillet-août 1937.
55 Cette affirmation est corroborée par Malraison qui, dans son rapport sur la mission soviétique présente aux manœuvres de 1935, décrit son obsession du chronométrage.
56 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de France à Moscou, attaché militaire, no 156/S, compte-rendu mensuel no 23, 25 juillet 1935.
57 SHD (DAT), 7N 3143, M. Léon Noël, ambassadeur de la République française en Pologne, à son Excellence Monsieur Yvon Delbos, ministre des Affaires étrangères, 10 octobre 1936. Un jugement comparable avait déjà été formulé un an auparavant, sous une forme plus triviale, par le commandant Malraison à l’issue des manœuvres françaises d’automne. Ainsi à propos de deux « brillantes causeries » prononcées en plein air à l’intention des officiers étrangers, il rapporte : « Si celles-ci intéressèrent le chef de la mission et l’attaché militaire, il faut pourtant constater que presque tous les autres membres de la mission avaient hâte d’aller palper les barbelés pour en connaître le diamètre, ou de mesurer les dimensions des portes blindées des abris » (7N 3186, compte-rendu du commandant Malraison concernant la mission soviétique aux manœuvres motorisées en 1935).
58 SHD (DAT), 7N 3143, EMA, 2e bureau SAE, URSS, réunion des chefs de poste SR, février 1937. Quelques mois plus tôt, le chef d’escadron Eon établissait une typologie équivalente à partir de son expérience de stagiaire dans différentes unités d’artillerie : 1) ceux issus de la guerre civile, compétents, ayant fait leur preuve et qui avaient déjà un bon niveau d’instruction au début de la guerre civile. Ils fournissent les cadres supérieurs de l’Armée rouge ; 2) les jeunes issus des écoles militaires, de bonne qualité, avec des sous-lieutenants équivalents aux sous-officiers de l’armée française ; 3) ceux qui se situent entre les deux, issus de périodes de grandes difficultés avec un niveau lamentable, car sans instruction. Ouvriers et paysans d’origine, ils font des efforts pour se former, s’instruire, mais leurs lacunes sont trop grandes (7N 3184, rapport du chef d’escadron Eon concernant le stage effectué en URSS du 16 juillet au 1er septembre 1936).
59 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de Moscou, no 267/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 24 juillet 1936.
60 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de Moscou, no 263/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 5 juillet 1936.
61 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de Moscou, no 250/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 27 mai 1936.
62 Ibid.
63 SHD (DAT), 7N 3143, EMA, 2e bureau SAE, URSS, réunion des chefs de poste SR, février 1937. Les Britanniques font des remarques similaires (SHS, 7N 3143, M. Léon Noël, ambassadeur de la République française en Pologne, à son Excellence Monsieur Yvon Delbos, ministre des Affaires étrangères, 10 octobre 1936). Le chef d’escadron Eon note la très bonne qualité du matériel d’artillerie dans les unités qu’il visite (SHD (DAT), 7N 3184, rapport du chef d’escadron Eon concernant le stage effectué en URSS du 16 juillet au 1er septembre 1936). L’attaché militaire est impressionné par l’augmentation spectaculaire de l’équipement en armes automatiques des régiments d’infanterie et de cavalerie (SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de France à Moscou, l’attaché militaire, no 156/S, compte-rendu mensuel no 23, 25 juillet 1935).
64 Il a fait partie des MMF en Roumanie, en Russie, en Russie du Nord et du Sud, en Crimée et dans le Caucase.
65 SHD (DAT), 7N 3184, rapport du chef d’escadron Eon concernant le stage effectué en URSS du 16 juillet au 1er septembre 1936.
66 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de Moscou, no 184/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 5 octobre 1935. Le rapport Loizeau souligne les capacités de l’arme blindée au cours de ces manœuvres, reprenant largement le compterendu du capitaine Le Gouest (7N 3183, compte-rendu du capitaine Guy Le Gouest sur les chars de combat de l’armée soviétique, n. d.).
67 SHD (DAT), 7N 2506, ministère de la Guerre, EMA, 2e bureau, bulletin de renseignements, la motorisation et la mécanisation dans l’armée de l’URSS, novembre-décembre 1936. Les Britanniques expriment eux aussi de sérieux doutes sur « la capacité qu’aurait l’armée soviétique d’entretenir le matériel dont elle dispose, de le réparer et de le renouveler éventuellement » (SHD (DAT), 7N 3143, M. Léon Noël, ambassadeur de la République française en Pologne, à son Excellence Monsieur Yvon Delbos, ministre des Affaires étrangères, 10 octobre 1936).
68 SHD (DAT), 7N 3139, EMA, 2e bureau, conférence sur l’URSS et l’armée soviétique prononcée à l’École supérieure de Guerre les 14 et 15 avril 1937 par le commandant Lelaquet. Voir également, 7N 3143, EMA, 2e bureau SAE, URSS, réunion des chefs de poste SR, février 1937.
69 On trouve ainsi des cartes de localisation des aérodromes où se trouvent les unités de bombardement, de chasse et de reconnaissance (SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de France à Moscou, adjoint aéronautique, no 34/S, le commandant Donzeau, attaché de l’Air adjoint près l’ambassade de France à Moscou, à Monsieur le Ministre de l’Air, 2e section, étude sur le stationnement de l’aviation soviétique, 1er janvier 1935 ; 7N 3123, bulletin d’information no 21/S, l’aviation soviétique de 1re ligne, 8 mars 1937).
70 Ibid. Il précise que ces appareils sont en général dépassés, donc peu performants (SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de Moscou, attaché de l’Air adjoint, l’industrie aéronautique soviétique, septembre 1935).
71 SHD (DAT), 7N 3143, EMA, 2e bureau SAE, URSS, réunion des chefs de poste SR, février 1937.
72 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de France à Moscou, adjoint aéronautique, no 48/S, le commandant Donzeau, attaché de l’Air adjoint près l’ambassade de France à Moscou, à Monsieur le Ministre de l’Air, 2e section, 17 juin 1935. Il fait également un compte-rendu positif de sa visite à la 20e brigade de Kharkov.
73 SHD (DAT), 7N 3184, EM de l’armée de l’Air, 2e bureau, mission militaire française-Air, rapport du général Vuillemin (Vuillemin critique en particulier la priorité donnée à l’emploi tactique centré sur la seule coopération avec les unités terrestres et l’insuffisance de la DCA). L’appréciation portée sur la formation des pilotes est corroborée à la même époque par Donzeau qui note que l’école de pilotage et d’observation d’Orenbourg est mal organisée et fournit une instruction incomplète (SHD (DAT), 7N 3122, l’attaché de l’Air, URSS 1936, bulletin d’information no 106/S, 15 octobre 1936).
74 SHD (DAT), 7N 3123, bulletin d’information no 21/S, l’aviation soviétique de 1re ligne, 8 mars 1937.
75 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de Moscou, attaché de l’Air adjoint, l’industrie aéronautique soviétique, septembre 1935. En septembre 1933, une mission technique dirigée par Albert Caquot était venue étudier l’industrie d’aviation soviétique. Caquot avait été impressionné par le contraste entre le potentiel de production considérable, 20 fois supérieur selon lui à celui de la France, et les carences spectaculaires de l’encadrement à cause du nombre très insuffisant d’ingénieurs (7N 3121, ambassade de France à Moscou, attaché militaire, compte-rendu mensuel no 4, 25 septembre 1933).
76 Tel est également le point de vue des Britanniques (SHD (DAT), 7N 3143, M. Léon Noël, ambassadeur de la République française en Pologne, à son Excellence Monsieur Yvon Delbos, ministre des Affaires étrangères, 10 octobre 1936).
77 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de France à Moscou, adjoint aéronautique, no 86/S, le commandant Donzeau, attaché de l’Air adjoint près l’ambassade de France à Moscou, à Monsieur le Ministre de l’Air, 2e section, 30 septembre 1935.
78 SHD (DAT), 7N 3184, EM de l’armée de l’Air, 2e bureau, mission militaire française-Air, rapport du général Vuillemin.
79 SHD (DAT), 7N 3122, ministère de l’Air, EMAA, 2e bureau à Monsieur le Ministre de la Défense nationale et de la Guerre, EMA, 2e bureau, rapport no 101/S de l’attaché de l’Air à Moscou concernant l’industrie aéronautique soviétique, 2 novembre 1936. Ce rapport rend compte des impressions des délégations françaises qui ont récemment visité les usines aéronautiques : « Composées en général de techniciens, elles se sont parfaitement rendues compte de la valeur technique du matériel fabriqué, de l’importance de l’outillage moderne mis en œuvre dans ces usines, de leurs magnifiques installations et de leurs grandes capacités de production. »
80 « L’aviation militaire soviétique », La France militaire, 16 janvier 1937, p. 1. Autres articles donnant une présentation positive : « La puissance aérienne soviétique », La France militaire, 28 février et 1er mars 1937, p. 1 ; « L’aviation militaire soviétique », La France militaire, 20 janvier 1937, p. 1.
81 Niessel H.-A. (général), « Que peut-on attendre de l’aviation soviétique ? », La France militaire, 25 mars 1937, p. 1 et 2.
82 « L’aviation militaire soviétique », La France militaire, 24 et 25 janvier 1937, p. 1 ; « En URSS. Opinions étrangères sur l’industrie soviétique », La France militaire, 6 février 1937, p. 1. Autre article allant dans le même sens : « L’aviation soviétique », La France militaire, 30 juin 1937, p. 1.
83 Le général Niessel consacre un long article à cette question dans La France militaire pour développer sa thèse d’une Armée rouge demeurée sans grande valeur militaire, car dominée dans son organisation et son fonctionnement par le facteur politique (Niessel H.-A. (général), « L’Armée rouge soviétique », La France militaire, 30 juin et 1er juillet 1935, p. 1).
84 SHD (DAT), 7N 3143, EMA, 2e bureau SAE, URSS, réunion des chefs de poste SR, février 1937.
85 SHD (DAT), 7N 3186, compte-rendu du commandant Malraison concernant la mission soviétique aux manœuvres motorisées en 1935 ; 7N 3139, EMA, 2e bureau, conférence sur l’armée soviétique prononcée à l’École supérieure de Guerre le 22 janvier 1936 par le commandant Malraison.
86 SHD (DAT), 7N 3184, EMA, 2e bureau, SAE, rapport du général Schweisguth, octobre 1936. Il en conclut que « l’armée est l’enfant chéri du régime ». Cette position impressionne d’autant plus les militaires français qu’elle contraste avec celle de l’armée de l’entre-deux-guerres que le général de Gaulle a ainsi résumée : « De nos jours, l’État paraît marquer qu’il tient pour inférieur les services d’ordre militaire […] Un Guillaumat, un Gouraud, un Debeney, un Degoutte, un Weygand doivent le salut et cèdent le pas au plus récent de nos préfets » (« La condition des cadres dans l’armée, dans Le Fil de l’épée et autres écrits, op. cit., p. 666).
87 Il s’agit essentiellement d’ouvrages de formation politique, tels Les Principes du léninisme de Staline, Les Statuts de l’Internationale communiste.
88 SHD (DAT), 7N 3139, EMA, 2e bureau, conférence sur l’armée soviétique prononcée à l’École supérieure de Guerre le 22 janvier 1936 par le commandant Malraison. À propos de la mission soviétique de l’automne 1935, Malraison écrit : « Chez tous, on peut reconnaître […] un immense orgueil de leur pays et une grande foi en la doctrine communiste. Peut-être cette foi peut-elle, dans une certaine mesure, remplacer l’instruction, dans le sens profond du terme » (SHD (DAT), 7N 3186, compte-rendu du commandant Malraison concernant la mission soviétique aux manœuvres motorisées en 1935).
89 Cet aspect est ainsi résumé par le diplomate Jean Payart : « Pour rester à l’avant-garde du prolétariat mondial, l’Armée rouge n’a plus besoin de porter la Révolution à l’étranger ; il lui suffit de défendre sur son propre territoire les conquêtes du socialisme, et cela non seulement dans l’intérêt de la Russie, mais aussi pour l’édification et pour l’exemple des masses ouvrières des autres pays. Ainsi concilie-t-on désormais dans l’esprit des recrues une foi traditionnelle à laquelle on se proclame toujours fidèle, mais qui n’est plus que “le parfum d’un vase vide”, avec l’égoïsme sacré, devenu en fait la seule règle de la politique soviétique » (SHD 7N 3143, M. Jean Payart, chargé d’affaires de France à Moscou, à M. Delbos, ministre des Affaires étrangères, a/s du caractère défensif de l’Armée rouge, 27 septembre 1936).
90 SHD 7N 3143, M. Jean Payart, chargé d’affaires de France à Moscou, à M. Delbos, ministre des Affaires étrangères, a/s du caractère défensif de l’Armée rouge, 27 septembre 1936.
91 SHD (DAT), 7N 3139, EMA, 2e bureau, conférence sur l’armée soviétique prononcée à l’École supérieure de Guerre le 22 janvier 1936 par le commandant Malraison.
92 SHD (DAT), 7N 3148, EMA, 2e bureau, SR, renseignement, a/s des intentions du haut commandement soviétique en cas de guerre, 24 février 1937.
93 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de France, attaché militaire, bordereau analytique du compterendu no 299/S du 25 novembre 1936 relatif au voyage en Sibérie ; 7N 3122, ambassade de Moscou, no 299/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 25 novembre 1936. Son compte-rendu comprend cependant quelques nuances. Ainsi, il note que l’aspect des militaires lui a fait moins bonne impression qu’en Europe : il a constaté un certain laisser-aller avec des officiers à la tenue souvent assez négligée, des soldats ivres qui faisaient du scandale, ce qu’il n’avait jamais vu auparavant. À l’inverse, il souligne qu’il a vu dans les trains de nombreux conscrits qui partaient vers l’Orient pour être incorporés : « Tous ces jeunes gens se tenaient très bien. Les gradés qui les accompagnaient leur témoignaient beaucoup de bienveillance et s’assuraient qu’ils pouvaient se procurer dans les gares ce qui leur était nécessaire. »
94 SHD (DAT), 7N 3143, EMA, 2e bureau SAE, URSS, réunion des chefs de poste SR, février 1937.
95 SHD (DAT), 7N 3139, EMA, 2e bureau, conférence sur l’armée soviétique prononcée à l’École supérieure de Guerre le 22 janvier 1936 par le commandant Malraison.
96 SHD (DAT), 7N 3123, ambassade de Moscou, no 1520, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Défense nationale et de la Guerre, EMA, 2e bureau, 15 mai 1937.
97 SHD (DAT), 7N 3184, EMA, 2e bureau, URSS, 16 octobre 1936.
98 En juillet, cinq officiers aviateurs suivent un stage de parachutisme. Parmi eux, le capitaine Geille qui fut à l’origine des compagnies d’infanterie de l’armée de l’Air (SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de France à Moscou, attaché de l’Air adjoint, relevé des heures de vol effectuées par le groupe d’officiers français ayant suivi l’instruction du parachute à Touchino, 6 juillet 1935) et en août, les Soviétiques envoient en France pour une durée d’un mois l’un de leur meilleur instructeur, Konstantin Katanov, ayant effectué 234 sauts, battu plusieurs records dont celui d’altitude sans oxygène. Dans la même période, les deux armées échangent différents modèles de parachutes (7N 3122, ambassade de France à Moscou, attaché de l’Air adjoint, no 63/S, le commandant Donzeau, attaché de l’Air adjoint près de l’ambassade de France à Moscou, à Monsieur le Ministre de l’Air, État-major général de l’armée de l’Air, 26 août 1935).
99 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de France à Moscou, attaché de l’Air adjoint, no 50/S, le commandant Donzeau, attaché de l’Air adjoint près de l’ambassade de France à Moscou, à Monsieur le Ministre de l’Air, EM général de l’armée de l’Air, 30 juin 1935.
100 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de Moscou, no 184/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 5 octobre 1935.
101 SHD (DAT), 7N 3183, rapport du chef de bataillon Péchaud du Rieu relatif à l’instruction du parachute en URSS et à l’utilisation éventuelle de détachements tactiques de parachutistes, 1935.
102 SHD (DAT), 7N 3184, EMA, 2e bureau, URSS, 16 octobre 1936. Sur l’appréciation des militaires français concernant les unités parachutistes, Vivier Th., La Politique aéronautique…, op. cit., p. 374-376.
103 SHD (DAT), 7N 2506, ministère de la Guerre, EMA, 2e bureau, bulletin de renseignements, les forces militaires soviétiques, juillet-août 1937. Le capitaine Le Gouest, stagiaire dans les unités de chars en 1935 et 1937, tirera la même conclusion de son expérience en URSS : « L’utilisation de grandes unités mécaniques, telle que nous l’avons vue et étudiée, ne saurait être valable sur un front de l’Europe occidentale » (7N 3184, rapport détaillé établi à la suite d’un stage dans des formations mécaniques de l’armée soviétique en 1937, n. d.).
104 Cette prévalence concerne surtout la rubrique aérienne consacrée à l’actualité aéronautique internationale. Le suivi du vol à voile en URSS est aussi très présent.
105 « L’infanterie aérienne russe », La France militaire, 13 et 14 décembre 1936, p. 4 (cet article, rédigé à partir de la revue militaire allemande Voelkischer Beobachter, considère que ce type de troupes est très adapté aux caractéristiques des guerres à venir qui seront marquées par l’absence de front continu et le mouvement des armées) ; « Aux manœuvres russe de Kiev », La France militaire, 24 septembre 1935, p. 3 (l’appréciation sur l’opération aéroportée est la suivante : « Il importe de suivre les progrès de ce procédé de combat là où son emploi est des plus étudié »). Ce type de publication se poursuivra dans la période des purges : « Les manœuvres de 1937 dans la région de Leningrad », La France militaire, 9 décembre 1937, p. 1 (rédigé sur un ton neutre, cet article affirme qu’« il y a aujourd’hui dans l’armée soviétique de très nombreuses autorités qui, tout comme le maréchal Vorochilov, n’attachent qu’une petite importance à cette infanterie aérienne et ne tablent pas beaucoup sur ses succès »).
106 Niessel H.-A. (général), « Une impression anglaise sur les manœuvres de Kiev en 1935 », La France militaire, 22 juillet 1936, p. 1 (le seul intérêt militaire du parachutisme serait peut-être le « front intérieur ») ; « Les débarquement aériens en URSS », La France militaire, 9 décembre 1937, p. 1 (l’auteur estime possible d’utiliser le parachutisme pour des hommes isolés, chargés d’une action de propagande ou d’espionnage, ou pour de petits groupes destinés à mener des sabotages limités).
107 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de Moscou, no 286/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 24 septembre 1936.
108 SHD (DAT), 7N 3139, EMA, 2e bureau, conférence sur l’armée soviétique prononcée à l’École supérieure de Guerre le 22 janvier 1936 par le commandant Malraison.
109 Sur les conceptions d’avant-garde des stratèges soviétiques de l’entre-deux-guerres, cf. Glantz D. M., The Military Strategy of the Soviet Union, op. cit., p. 29-103 ; Dunn W. S., Hitler’s Nemesis, The Red Army (1930-1945), Mechanicsburg, Stackpole Books, 2009, p. 1-14.
110 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de Moscou, no 125/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 20 mars 1935 ; ambassade de France à Moscou, attaché militaire, no 156/S, compte-rendu mensuel no 23, 25 juillet 1935. À noter que l’attaché militaire allemand après avoir assisté à des manœuvres dans le Nord-Causase fait le même constat, en précisant que ce travers ne paraît pas s’atténuer : « J’ai retrouvé dans les unités les défauts résultant d’une étude trop exclusive des opérations de la guerre civile. L’infanterie reste trop groupée dans la progression. Elle ne tient pas assez compte du feu adverse, notamment du feu des mitrailleuses […] L’appui de l’artillerie a été insuffisant […] La cavalerie continue d’agir sabre au clair, même quand elle collabore avec les chars, ce qui est impossible à envisager même en Europe orientale » (7N 3122, ambassade de France à Moscou, attaché militaire, no 191/S, renseignement, 16 octobre 1935). À noter que la critique du mépris du feu, la priorité excessive donnée à la vitesse vise également à cette époque l’armée italienne (Rochat G., « L’armée de Mussolini vue de France », op. cit.). Cette critique est d’autant plus accentuée que la doctrine française valorise systématiquement la défensive, tout au moins dans la première phase de la guerre.
111 SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de Moscou, no 184/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 5 octobre 1935. L’attaché militaire note que les charges de cavalerie contre les chars semblent un procédé « tout naturel au commandement rouge auquel on en parle » (SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de Moscou, no 194/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 22 octobre 1935).
112 SHD (DAT), 7N 3139, EMA, 2e bureau, conférence sur l’armée soviétique prononcée à l’École supérieure de Guerre le 22 janvier 1936 par le commandant Malraison.
113 SHD (DAT), 7N 3184, EMA, 2e bureau, SAE, rapport du général Schweisguth, octobre 1936.
114 SHD (DAT), 7N 3139, EMA, 2e bureau, conférence sur l’armée soviétique prononcée à l’École supérieure de Guerre le 22 janvier 1936 par le commandant Malraison.
115 SHD (DAT), 7N 3139, EMA, 2e bureau, conférence sur l’URSS et l’armée soviétique prononcée à l’École supérieure de Guerre les 14 et 15 avril 1937 par le commandant Lelaquet.
116 SHD (DAT), 7N 2506, ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, bulletin de renseignements, les forces militaires soviétiques, juillet-août 1937. Le 2e bureau a donc une position très différente de celle du général Niessel qui estime à la même époque que l’URSS ne pourrait probablement pas faire la guerre plus de six mois, éventuellement un an tout au plus (Niessel H.-A. (général), « Les possibilités de l’URSS en matière de motorisation », La France militaire, 11 août 1937, p. 1). Le capitaine Le Gouest, à l’issue de son stage dans les unités blindées à l’automne 1937, exprimera un point de vue semblable : « Une armée de choc qui partira bravement en guerre mais semble devoir éprouver de gros revers en présence d’un adversaire puissant, par suite de la médiocre valeur du commandement, de la vulnérabilité des unités, d’un emploi tactique irréfléchi. » (7N 3184, rapport détaillé établi à la suite d’un stage dans des formations mécaniques de l’armée soviétique en 1937, n. d.).
117 SHD (DAT), 7N 3143, EMA, 2e bureau SAE, URSS, réunion des chefs de poste SR, février 1937. Malraison pose la question : les paysans seraient-ils prêts à mourir sous l’uniforme de l’Armée rouge ? (SHD (DAT), 7N 3139, EMA, 2e bureau, conférence sur l’armée soviétique prononcée à l’École supérieure de Guerre le 22 janvier 1936 par le commandant Malraison).
118 Cet aspect de l’effort de défense de l’URSS est toutefois moins souligné qu’au début des années 1930 (« La sixième session du comité central l’Osoaviachim », La France militaire, 2 octobre 1935, p. 1 ; SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de Moscou, no 184/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 5 octobre 1935 ; 7N 3123, ambassade de Moscou, no 483/S, le colonel Palasse, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Défense nationale et de la Guerre, EMA, 2e bureau, 26 juillet 1938). Il faut cependant relever qu’au cours de ses déplacements à travers l’URSS, l’attaché militaire est frappé par la faible militarisation de l’intérieur du pays, en particulier la très faible présence de l’armée. Il écrit en 1935 à propos des régions du Nord-Caucase et de la Volga : « Bien que j’ai séjourné dans des villes de garnisons, je n’ai remarqué aucune activité militaire, ni même rencontré le plus petit détachement. » Il ajoute que, dans cette partie de la Russie, les troupes territoriales sont peut être à l’exercice ou aux travaux des champs en cette saison, « mais cette impression de vide ne laisse pas que de frapper » (SHD (DAT), 7N 3122, ambassade de France à Moscou, no 150/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 10 juillet 1935). Il fait une remarque comparable lors d’un voyage d’Arkhangelsk jusqu’à l’Oural (7N 3122, ambassade de Moscou, no 261/S, le lieutenant-colonel Simon, attaché militaire, à Monsieur le Ministre de la Guerre, EMA, 2e bureau, 5 juillet 1936).
119 SHD (DAT), 7N 3139, EMA, 2e bureau, conférence sur l’URSS et l’armée soviétique prononcée à l’École supérieure de Guerre les 14 et 15 avril 1937 par le commandant Lelaquet.