1 La Roque L. de, Barthélémy Éd. de, Catalogue des gentilshommes en 1789 et des familles anoblies depuis le Ier Empire jusqu’à nos jours, 1806-1866, Paris, Dentu, 1866, 2 vol.
2 Chaix d’Est-Ange G., Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Évreux, C. Hérissey, 1903-1929, 20 vol.
3 Révérend A., Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle. Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, Paris, H. Champion, 1901-1906, 6 vol.
4 Texier A., Qu’est-ce que la noblesse ?, Paris, Tallandier, 1988, p. 115-120.
5 Brelot Cl.-I., La noblesse réinventée. Nobles de Franche-Comté de 1814 à 1870, Paris, Les Belles Lettres, 1992, vol. 2.
6 Chaussinand-Nogaret G., La noblesse au XVIIIe siècle, Bruxelles, Complexe, 2000 (rééd.), chap. 2.
7 Petiteau N., Élites et mobilités : la noblesse d’Empire au XIXe siècle (1808-1914), Paris, La Boutique de l’Histoire, 1997, 1re partie.
8 Ibid., p. 73.
9 Jacques Levavasseur déclare qu’il « jouit d’une fortune immobilière de plus de 50 000 francs de revenu », mais omet de signaler ses activités de négociant, d’armateur et d’industriel (AN, BB30 627). Quant à Louis-Adolphe de Milly, il n’indique jamais qu’il est à la tête d’une fabrique parisienne de bougies stéariques et ne se présente qu’en tant que « gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi » (AN, BB30 643).
10 Ils présentent une triple difficulté d’ordre archivistique. D’une part, la plupart des pièces justificatives qui y étaient jointes (tableaux généalogiques, copies d’actes d’état-civil et notariés etc.) ont été, au terme de la procédure, récupérées par les requérants. D’autre part, certains dossiers relatifs à des octrois de titres ont pu être déclassés pour intégrer les cotes relatives aux fondations de majorats (BB30 714-715 et 965-1113). Enfin, l’état matériel d’un des cartons (BB30 630) le rend incommunicable aux chercheurs.
11 Sans compter le cas du manufacturier dauphinois Claude Lombard, dont la requête en vue d’obtenir le titre de baron n’est examinée en Commission du Sceau que le 17 août 1830, trois semaines après les Trois Glorieuses, et reste inaboutie : AN, BB30 645.
12 Petiteau N., Élites et mobilités…, op. cit., p. 73.
13 La Commission du Sceau doit demander des précisions sur l’état de leur fortune à certains requérants, dont la notabilité est étroitement locale, comme François-Nicolas Cornet : AN, BB30 629.
14 Daumard A., La bourgeoisie parisienne de 1815 à 1848, Paris, A. Michel, 1996 (rééd.), p. 497-498.
15 Chaline J.-P., Les bourgeois de Rouen : une élite urbaine au XIXe siècle, Paris, Presses de la FNSP, 1982, p. 69-70 et 133.
16 Butel P., Les dynasties bordelaises. Splendeur, déclin et renouveau, Paris, Perrin, 2008, p. 18.
17 Ce chiffre ne prend pas en compte les détenteurs d’une résidence parisienne qui restent domiciliés hors de la capitale, comme le Vosgien Joseph Falatieu, le Bas-Alpin Antoine-Jean-Baptiste Gravier ou le Rémois Gérard-Jacob Kolb.
18 Aucun patron du textile alsacien et dauphinois, de la métallurgie lorraine, bourguignonne, forézienne, franccomtoise et berrichonne ou de la chimie lyonnaise ne figure dans le corpus.
19 Le Nord-Est de la France et les départements frontaliers sont surreprésentés, au détriment du Sud-Ouest : Petiteau N., Élites et mobilités…, op. cit., p. 65-66.
20 L’enquête menée sur les confirmations de noblesse montre un poids plus marqué du Grand Ouest, ainsi que des vallées du Rhône et de la Garonne : Goujon B., Noblesse de la Restauration, restauration de la noblesse : les maintenus en noblesse de la Restauration dans la société française, mémoire de maîtrise sous la dir. de Cl.-I. Brelot, université Lyon 2 Lumière, 1999.
21 AN, BB30 637 et LH/1710/29.
22 AN, BB30 642.
23 Lomüller L.-M., Guillaume Ternaux, 1763-1833, créateur de la première intégration industrielle française, Paris, La Cabro d’Or, 1978.
24 AN, BB30 629.
25 AN, BB30 633.
26 Chassagne S., Oberkampf. Un entrepreneur capitaliste au Siècle des Lumières, Paris, Aubier, 1980, p. 314-328.
27 AN, BB30 629.
28 Séguélas É., « La manufacture royale des cadis d’Aignan : l’industrie drapière montalbanaise et la dynastie des Vialètes d’Aignan », Bulletin de la Société archéologique du Tarn-et-Garonne, 1989, p. 75-94.
29 C’est le cas de l’ancien agent de change Boscary de Romaine (AN, BB30 634) ou des anciens négociants Barthélémy, Cornet, Aclocque, Kolb et Mosneron (sur ce dernier : AN, BB30 637 et Robert A., Bourloton E., Cougny G., Dictionnaire des parlementaires français depuis le 1er mai 1789 jusqu’au 1er mai 1889, Paris, Bourloton, 1889-1891, t. IV, p. 444-445).
30 Pierre-Guillaume-Émile Martin se retire ainsi de la maison de négoce fondée par son père en n’en restant que commanditaire et en en délégant la gestion à ses frères pour se consacrer à son domaine de Randal (Haute-Garonne) : Bastoulh C. de, Notice nécrologique de Mr Émile Martin, baron de Randal, Toulouse, Rouget frères et Delahaut, 1871.
31 AN, BB30 632. La famille de son père a été admise dans la bourgeoisie de Genève dès 1504 et a compté six membres au Conseil des Deux-Cents entre 1661 et 1788 : Szramkiewicz R., Les régents et censeurs de la Banque de France nommés sous le Consulat et l’Empire, Genève, Droz, 1974, p. 242-247.
32 AN, BB30 633.
33 Souligné dans le texte : AN, BB30 629. Honoré-Joseph Guérard précise, quant à lui, que « sa famille, établie depuis longtemps dans la ville d’Amiens, a toujours exercé le haut commerce », qui n’est pas assimilé à une dérogeance (AN, BB30 637).
34 AN, BB30 626.
35 AN, BB30 625 : Mme Guénifey (née Catherine-Claude de Savonnières) « désire ardemment que son fils soit dans la même position que ses ancêtres ».
36 Il s’agit de Delaitre (Seine), Didier-Béchade (Gironde), Dussumier-Fronbrune (Gironde), Falatieu (Vosges), Gravier (Hautes-Alpes), Le Roy (Seine), Renouard de Bussierre (Bas-Rhin), Roy (Seine), Ruinart de Brimont (Marne), Ternaux (Seine et Haute-Vienne) et Vimal-Teyras (Puy-de-Dôme). Deux anciens députés ayant siégé aux États-Généraux (Augier) et à la Législative (Mosneron) figurent par ailleurs dans le corpus.
37 Il s’agit des comtes Greffulhe (entré à la Chambre haute en 1818) et Roy (en 1821).
38 Le comte Roy détient le maroquin des Finances à trois reprises : du 8 au 29 décembre 1818, du 19 novembre 1819 au 14 décembre 1821 et du 4 janvier 1828 au 9 août 1829.
39 Le premier entre au Conseil d’État comme maître des requêtes (1817), puis dans la préfectorale (1820-1830). Le second est receveur général des Bouches-du-Rhône (1815-1822), puis directeur de la Monnaie de Paris (1822-1842). Le dernier devient caissier général de la Caisse d’amortissement et de la Caisse des dépôts et consignations.
40 À titre d’exemples, Athanase-Jean Bricogne est membre de la Société Philanthropique de Paris, Jean-Joseph Le Roy administrateur du bureau de charité du IIIe arrondissement de la capitale et membre de la commission centrale de charité de l’arrondissement de Saint-Denis, Augustin-Thomas Thomas des Essarts président de l’administration des hospices et du bureau de charité de Saint-Malo, Romain Barboin de la Barollière fondateur de la Maison de la Solitude et administrateur de l’hôpital lyonnais de l’Antiquaille, Adam-Pierre-Eustache Godinot président du conseil central d’administration des hospices de Lyon, Antoine-François-Jacques Boissier vice-président de l’administration centrale des secours publics de Marseille et Jacques-Antoine Desfourniels de Verdelhan vice-président de l’administration des hospices de Bordeaux.
41 Mme Robillard (née Morize) a été membre du conseil général de la Société de Charité maternelle.
42 Voir le journal de son frère cadet, Joseph : Pétré-Grenouilleau O., Joseph Mosneron, armateur négrier nantais (1748-1833), Rennes, Apogée, 1995. Pierre-Honoré Devoulx s’était lui aussi livré à la traite négrière à la fin de l’Ancien Régime : Buti G., « Commerce honteux pour négociants vertueux à Marseille au XVIIIe siècle ? », Cahiers de l’histoire et des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions, no 1, 2008, p. 199-220.
43 Bergeron L., Banquiers, négociants et manufacturiers parisiens du Directoire à l’Empire, Paris, Mouton, 1978, p. 163-164.
44 AN, BB30 629 : Charles Leclère affirme avoir sauvé la vie du propriétaire du château d’Alassac (Corrèze), assiégé par les révolutionnaires, en volant « à sa défense à la tête de plusieurs gentilshommes et des ouvriers de sa manufacture ».
45 Le 20 juin 1792, Jean-Baptiste-Joseph Boscary de Villeplaine (alors commandant du bataillon « des filles de Saint-Thomas » dans la garde nationale de Paris) a assuré personnellement la protection de Louis XVI et Jean Mosneron (alors député de la Loire-Inférieure à la Législative) s’est porté de sa propre initiative auprès de la reine aux Tuileries : AN, BB30 634 et 637.
46 « À la suite du 10 août [1792], [Jean-Joseph Le Roy] courut les plus grands dangers pour avoir montré son attachement à la Monarchie et secouru de tous les moyens les victimes de cette désastreuse journée » : AN, BB30 638.
47 AN, BB30 639 : « la famille de Mr Guiraud s’est toujours fait remarquer par son attachement à l’ancienne monarchie et son père, pendant la révolution, n’a cessé de rendre tous les services en son pouvoir aux prêtres et aux émigrés que le voisinage de l’Espagne attirait du côté des Pyrénées ».
48 AN, BB30 628 et Nobiliaire universel de France, vol. XI, p. 188-189.
49 AN, BB30 629.
50 AN, BB30 631 : il devait toutes les conserver sous la Restauration, qui le voit devenir maire de Reims en 1821.
51 AN, BB30 632.
52 AN, BB30 628.
53 AN, BB30 633. Souligné dans le texte.
54 AN, BB30 633.
55 AN, BB30 626.
56 Il s’agit des négociants en vins bordelais Dussumier-Fonbrune, Élie Gautier et Daniel Guestier, du négociant en cognac Étienne-Jean Augier, du négociant et banquier strasbourgeois Paul-Athanase Renouard de Bussierre, du banquier Jean-Frédéric Bartholdi, du censeur de la Banque de France Claude-Étienne Martin d’André et du manufacturier sedanais Jean-Abraham-André Poupart de Neuflize.
57 AN, BB30 643 et 644.
58 AN, BB30 634.
59 AN, BB30 641.
60 AN, BB30 638 et 639.
61 AN, BB30 629.
62 AN, BB30 643 : la liste des ancêtres établie jusqu’au XVe siècle mentionne les seigneuries détenues par les Milly, mais ne précise pas les liens de filiation.
63 AN, BB30 629.
64 AN, BB30 1094.
65 Sous la Restauration, un procès oppose les sieurs Boscary et Durand quant à l’usage du nom « de Villeplaine » qu’ils revendiquent tous deux, jusqu’à ce qu’une ordonnance royale tranche en faveur du premier : AN, BB30 638.
66 Chaix d’Est-ange G., Dictionnaire…, op. cit, vol. XI, p. 342.
67 La charge de conseiller-secrétaire du roi est la « savonnette à vilains » par excellence sous l’Ancien Régime, car elle permet une intégration au Second Ordre au bout de vingt ans d’exercice personnel. Pierre Saillard en avait acquis une avant la Révolution, tout comme les pères d’Alexis-Antoine Regny, de Jean-François-Irénée Ruinart de Brimont, de Prosper-Nicolas-Joseph Lasneau de Latengy, d’Honoré-Joseph Guérard et de Bernard-Jean-Étienne Delaitre. Les Boissier avaient, quant à eux, exercé les fonctions de conseillers à la Cour des comptes et finances de Montpellier, mais sans parvenir au terme des vingt ans d’exercice sur deux générations successives requis pour conférer la noblesse (AN, BB30 634).
68 AN, BB30 629 et 633.
69 Lomüller L.-M., Guillaume Ternaux…, op. cit., p. 31 et 387-389.
70 Wiscart J.-M., La noblesse de la Somme au XIXe siècle, Amiens, Encrage, 1994, p. 101.
71 AN, BB30 626.
72 AN, BB30 627.
73 Bruguière M., « L’aristocratique descendance des affairistes de la Révolution », Les noblesses européennes au XIXe siècle. Actes du colloque, Rome, 21-23 novembre 1985, Rome, EFR, 1988, p. 105-120.
74 Dans des lignages de prestige très variable, y compris dans les rangs de la noblesse ancienne : il y a loin du mariage conclu par Jean-Henry-Louis Greffulhe avec Célestine de Vintimille du Luc (descendante de Louis XV en lignée illégitime et liée à la noblesse de cour) à celle d’un Frédéric Girard avec Melle Broudel de Roquevaire (qui appartient à la petite noblesse languedocienne). Il faut aussi noter le poids numérique des alliances conclues avec des familles anoblies au XVIIIe siècle (sept mariages), tandis que celles qui ont été titrées sous l’Empire sont sous-représentées (avec un seul mariage, celui de James Hainguerlot avec Stéphanie Oudinot, fille du duc de Reggio) et celles qui ont été anoblies sous la Restauration complètement absentes.
75 Ce chiffre ne prend pas en compte les mariages conclus dans la noblesse d’apparence ou douteuse (soit dix des mariages de fils d’anoblis identifiés). Si le poids des familles anoblies au XVIIIe siècle est moindre qu’à la génération de leur père, les titrés d’Empire (avec trois mariages identifiés) et les anoblis de la Restauration (avec cinq mariages identifiés) y sont davantage représentés.
76 Pour les filles d’anoblis, un seul mariage dans la noblesse d’apparence a été relevé. Le rôle déterminant des mariages féminins dans la fusion matrimoniale des élites anciennes et nouvelles (déjà relevé par Natalie Petiteau pour les titrés d’Empire) est confirmé par le nombre des alliances prestigieuses conclues pour l’essentiel dans la noblesse ancienne (quatorze mariages), la noblesse d’Empire (huit mariages) et la noblesse étrangère (deux mariages).
77 C’est le cas à Reichshoffen (Bas-Rhin) pour Athanase-Paul Renouard de Bussierre, Prouvais (Aisne) pour Jean-François-Irénée Ruinart de Brimont, Blomac (Aude) pour Jean-Baptiste Rolland, Magnanville (Seine-et-Oise) pour Jacques-Florent Robillard et Neuflize (Ardennes) pour Jean-Abraham-André Poupart (ces deux derniers en confirmation de titres de baron obtenus sous l’Empire). Quant à Claude Lombard, il aurait souhaité affecter à son majorat de baron le château et le domaine de Milliassière à Succieu (Isère), mais en est empêché par la chute de Charles X (AN, BB30 645).
78 En 1830, le maître des forges Joseph Falatieu demande à substituer des forêts haut-saônoises à l’immeuble sis au no 26 rue Joubert, à Paris, qu’il avait affecté à son majorat en 1827 (AN, BB30 1 019). À l’inverse, Narcisse-Édouard-Marie Gombert de Bailleul décide de faire porter le sien sur des immeubles sis aux no 102 et 104 rue de Sèvres à Paris (AN, BB30 642).
79 Quoique pourvus de biens fonciers, l’agent de change Jean-Joseph Leroy et les banquiers Jean-Frédéric Bartholdi, André-Laurent Guénifey, Jean-Henry-Louis Greffulhe, Antoine Roy et Pierre Saillard choisissent d’affecter des rentes sur l’État à la constitution de leurs majorats. C’était aussi l’intention de l’ancien banquier Joseph Roch, décédé avant la fin de la procédure de création d’un majorat du titre de baron : AN, BB30 640.
80 Les Ruinart de Brimont restent jusqu’à la fin du Second Empire d’éminents représentants du légitimisme à Reims : Petitdidier L, Légitimismes et légitimistes en Champagne entre 1830 et 1870, mémoire de master d’histoire sous la dir. de C. Nicault et B. Goujon, université de Reims Champagne-Ardenne, 2012.
81 Robert A., Bourloton E., Cougny G., Dictionnaire…, op. cit., t. IV, p. 121.
82 Ibid., t. II, p. 594.
83 Ibid., t. V, p. 381 ; Lomüller L.-M., Guillaume Ternaux…, op. cit., p. 367-426.
84 Robert A., Bourloton E., Cougny G., Dictionnaire…, op. cit., t. V, p. 207 ; Eymery A.-B. (dir.), Dictionnaire des girouettes, ou nos contemporains peints d’après eux-mêmes, Paris, A. Eymery libraire, 1815, p. 378-379 : Rousseau retrouvera les siennes à la faveur du régime de Juillet, avant d’être appelé en 1832 à la pairie.
85 Saunier É., Révolution et sociabilité en Normandie au tournant des XVIIIe et XIXe siècles : 6 000 francs-maçons de 1740 à 1830, Mont-Saint-Aignan, Publications de l’université de Rouen et du Havre, 1999, p. 363.
86 Robert A., Bourloton E., Cougny G., Dictionnaire…, op. cit., t. III, p. 140.