34 Léon Bourgeois (1851-1925). Fonctionnaire, puis préfet (1882-88), il est élu député de la gauche radicale dans la Marne depuis 1888 et occupe rapidement des fonctions importantes comme soussecrétaire d’État à l’Intérieur en 1888-89, ministre de l’Intérieur, de l’Instruction publique, ministre de la Justice. Nommé président du Conseil et ministre de l’Intérieur en 1895-1896, il dirige le premier cabinet uniquement constitué de radicaux et propose l’application des idées solidaristes qu’il a théorisées, en cherchant à créer des retraites ouvrières, l’impôt sur le revenu, les associations qui mèneraient à la séparation des Églises et de l’État. Ces projets sont rejetés. Il est un éphémère ministre des Affaires étrangères en mars-avril 1896.

35 Georges Bihourd (1846-1914). Licencié en droit, il est d’abord avocat à la cour d’appel de Paris, puis entre dans l’administration préfectorale en 1876. Il entre dans la carrière diplomatique à partir de 1886 et occupe les fonctions suivantes, restant proche des frères Cambon : Résident général à Tunis, puis de l’Annam et du Tonkin, ministre plénipotentiaire à Lisbonne (1890-1895), à La Haye (1899), ambassadeur à Berne, puis à Berlin (1902-1907).

36 Brochure imprimée intitulée « 19 octobre » (extrait du Bulletin de la Conciliation internationale), p. 7. Arch. dép. Sarthe, 12 J 432.

37 Frédéric Passy (1822-1912). Député de la Seine de 1881 à 1889, premier prix Nobel de la paix français en 1901 pour avoir défendu la paix et la création d’un droit international depuis 1888, notamment comme fondateur de l’Union interparlementaire pour la Paix (1889).

38 Bertha von Suttner (1843-1914). Issue de l’aristocratie autrichienne, journaliste et écrivain, elle obtient le prix Nobel de la paix en 1905, œuvrant de 1892 à sa mort comme vice-présidente du Bureau international de la Paix. Elle a contribué à la création d’une société pacifiste autrichienne (Österreischiche Gesellschaft der Friedensfreunde) et de son équivalente allemande (Deutsche Friedengesellschaft). Le roman qu’elle publie en 1889, Die Waffen Nieder ! (Bas les armes !), eut un retentissement considérable. Défendant l’arbitrage, le désarmement, le dialogue international, elle contribua à diffuser les idées pacifistes et féministes, estimant que les femmes avaient une responsabilité dans le maintien d’un esprit guerrier par l’éducation donnée aux garçons. Voir Marie-Antoinette Marteil, Bertha von Suttner (1843-1914), militante laïque, féministe, pacifiste, Paris, L’Harmattan, 2014.

39 David Lloyd George (1863-1945), gallois, élu député à la Chambre des communes en 1890, se fait connaître en Grande-Bretagne alors qu’il s’oppose à la guerre des Boers (1899-1902), contre une partie de ses collègues du parti libéral. Chancelier de l’Échiquier, il mène une politique sociale ambitieuse qui aboutit en 1911 au vote du National Insurance Act, mettant en place un système d’assurance maladie et de chômage. Pacifiste convaincu, il contribue pour autant à rallier les Britanniques à la guerre lors du discours qu’il prononce le 17 septembre 1914 à Queens’Hall.

40 Arch. dép. Sarthe, 12 J 310.

41 Arch. dép. Sarthe, 12 J 377.

42 Sir William Randal Cremer (1828-1908) fut un pacifiste britannique, prix Nobel de la paix en 1903. Syndicaliste élu député à la Chambre des Communes à plusieurs reprises entre 1885 et 1905, il contribue avec Frédéric Passy, qu’il invite à Paris en 1888, à la diffusion de l’idée d’arbitrage international dans les milieux parlementaires.

43 André Honnorat (1868-1950). Journaliste, puis directeur de cabinet de plusieurs ministres, il est élu député des Basses-Alpes en 1910 (gauche radicale démocratique) et contribue à la lutte contre la tuberculose et œuvre en faveur de l’impôt sur le revenu, des retraites ouvrières et paysannes, des habitations ouvrières.

44 Émile Labiche (1827-1922). Sénateur d’Eure-et-Loir de 1876 à 1912, son action est davantage centrée sur la politique intérieure que sur les affaires étrangères.

45 Christian Lous Lange (1869-1938). Représentant norvégien lors de la deuxième conférence de La Haye, il est secrétaire général de l’Union interparlementaire de 1909 à 1933 et représente la Norvège à partir de 1920 à la Société des Nations.

46 Lettre de Paul d’Estournelles de Constant à Chr. L. lange, en date du 30 juin 1916 (dans le dossier « Lange et Union interparlementaire », 1917-1920). Arch. dép. Sarthe, 12 J 186.

47 Lettre de Paul d’Estournelles de Constant à Chr. L. lange, en date du 6 mai 1920 (dans le dossier « Lange et Union interparlementaire », 1917-1920). Arch. dép. Sarthe, 12 J 186.

48 Arch. dép. Sarthe, 12 J 306.

49 Ibid. (lettre du 15 janvier 1904).

50 Arch. dép. Sarthe, 12 J 370.