1 Une liste très incomplète comprend le musée Dessort, le grand musée anatomique-ethnologique Spitzner, le musée Petersen, le musée du Dr Kahn, le musée Hartkoffet le musée Reimer.
2 « Figuras de cera » et « Museo anatomo-patológico » La Patria Argentina, 19 octobre 1885 et 4 novembre 1885. Podgorny I., « “Recuerden que están muertos.” Cuerpos embalsamados y museos ambulantes en la Buenos Aires del fin de siglo », Viajes. Espacios y cuerpos en la Argentina del siglo XIX y comienzos del XX, Buenos Aires, Teseo, 2009, p. 11-43 ; Charlatanes. Crónicas de Remedios Incurables, Buenos Aires, Eterna Cadencia, 2012 ; « Travelling Museums and Itinerant Collections in Nineteenth-Century Latin America », Museum History Journal, 6, 2, 2013, p. 127-146.
3 Pirson C., « La parade barcelonaise du Musée Roca », De la foire au savoir. Les moulages de cire de la Collection Roca, Gand, musée du Dr Guislain, 2007, p. 78-79.
4 Podgorny I. et Lopes M., El desierto en una vitrina : Museos e historia natural en la Argentina, Mexique, Limusa, 2008.
5 En 1883, encore appelé « musée public ».
6 Alberti S., « Wax bodies : art and anatomy in Victorian medical museums », Museum History Journal, 2, 1, 2009, p. 7-36 ; Altick R., The Shows of London, Cambridge, MA, Harvard University Press, 1978 ; Bates A., « “Indecent and demoralising representations” : public anatomy museums in mid-Victorian England », Medical History, 52, 2008, p. 1-22 ; Burmeister M., Popular anatomical museums in nineteenth-century England, thèse présentée à Rutgers, The State University of New Jersey, New Brunswick, 2000.
7 Catalogue du musée Anatomique de Théodore Petersen, Grenoble, Maisonville, 1859.
8 «Réclame du musée Petersen», 1858, dans Pinedo Herrero C., El viaje de ilusión: un camino hacia el cine. Espectáculos en Valencia durante la primera mitad del Siglo XIX, Valence, La Filmoteca, 2004, p. 140.
9 Sappol M., « “Morbid curiosity” : the decline and fall of the popular anatomical museum », [www.commonplace.org], 4, 2, janvier 2004, [http://www.common-place.org/vol-04/no-02/sappol/] ; Pirson C., Corps à Corps. Les Modèles anatomiques entre art et médecine (1699-2008), Paris, Mare et Martin, 2009.
10 Le musée Reimer était passé par Hambourg et Kiel (1851), Schleswig (1852), Yorkshire (Hull, Bradford, 1852-1853), Lancashire (Bolton, Blackburn, 1852-1853) et Birmingham (1853); Catalogue of J. W. Reimers Gallery of all Nations and Anatomical Museum, Saville House, Leicester Square, Londres, Leeds, Jackson and Asquith, 1853. L’entreprise Henri Dessort commença en tant que cirque à Königsberg (1838) et Leipzig (1842). Au début des années 1850, Dessort présenta un panorama à Vienne et à Hambourg (1852, 1855). Plus tard, le musée acquit sa forme définitive. On le trouve à la Galerie du Roi dans les Galeries Saint-Hubert de Bruxelles (1858), à Valence, Barcelone (1858), dans les théâtres de Modène (1865, 1875, 1877) et de Parme (1875, 1877). Le Brésil a reçu la collection Dessort en 1895 et 1897 ; elle fut présentée dans le foyer d’un théâtre de São Paulo. Dessort H., Guida per il Museo Anatomico ed Etnologico de Henri Dessort, la più grande fra le collezioni d’arte raffiguranti il successivo e completo sviluppo della vita fisica dell’uman genere, Milan, Alberti, 1864 et ses versions allemande et hollandaise (1857).
11 Campardon E., Les spectacles de la foire, Paris, Berger-Levrault, 1877 ; Allegaert P. et Couckhuyt A., « De la foire au savoir. Les moulages de cire de la collection Roca (Barcelone, 1860-1935) » et Sliggers B., « L’anatomie populaire. Des vrais cadavres aux modèles de cire », De la foire au savoir. Les moulages de cire de la Collection Roca, Gand, musée du Dr Guislain, 2007, p. 67-68 et 68-77. Voir aussi Foires et forains en Wallonie. Magie foraine d’autrefois, Liège, Mardaga, 1989.
12 Blondel S., « Les modeleurs en cire », Gazette des Beaux-Arts, t. 25 et 26, 1882, p. 493-504, 26, p. 259-272, p. 428-439 ; Le Breton G., Essai historique sur la sculpture en cire, Rouen, Cagniard, 1894 ; Schlosser J., « Geschichte der Porträtbildnerei in Wachs : Ein Versuch », Jahrbuch der Kunsthistorischen Sammlungen des Allerhöchsten Kaiserhauses, 29, 1910-1911, p. 171-258 ; Molinier É., « Les cires », Histoire générale des arts appliqués à l’industrie, du Ve à la fin du XVIIIe siècle, 2, Paris, É. Lévy, 1897, p. 219-235.
13 Schlosser, op. cit., p. 234 : « Denn wie die Kirche das älteste Museum gewesen ist, so war sie, so sonderlich es klingen mag, im Grunde auch die älteste Stätte für das Panoptikumwesen. » Dans les pays de langue allemande, Panoptikum désigne les collections de cire et, par extension, les bâtiments les abritant : Sliggers B., « L’anatomie populaire », art. cit., p. 76.
14 Molinier É., « Les cires », art. cit., p. 234 ; Schlosser J., « Geschichte der Porträtbildnerei in Wachs : Ein Versuch », art. cit.
15 Des Genettes R., « Sur l’utilité de l’anatomie artificielle, et en particulier sur la collection de Florence et la nécessité d’en former de semblables en France », Journal de médecine, chirurgie et pharmacie, no 94, juillet 1793, p. 162-176 et 233-252. Voir aussi Tableau historique et moral des principaux objets en cire préparée et coloriée d’après nature qui composent le cabinet de J. F. Bertrand, ancien professeur de physiologie et d’accouchements, et auteur dudit cabinet, rue Haute-Feuille, no 51, Paris, Richard, An VII de la République ; Panzanelli R., Ephemeral Bodies : Wax Sculpture and the Human Figure, Los Angeles, Getty, 2008 ; Abbri F., « Des galeries au musée : les collections scientifiques du grand-duc de Toscane au XVIIIe siècle », Bret P., Demeulenaere-Douyère C. et Hilaire-Pérez L., Des matériaux pour l’histoire. Archives et collections scientifiques et techniques du XVIIIe siècle à nos jours. Cahiers d’histoire et de philosophie des sciences, no 48, 2000, p. 13-24.
16 Ceglia F. (de), « The Importance of Being Florentine : Journey around the World for Wax Anatomical Venuses », Nuncius, 26, 1, 2011, p. 83-108.
17 Gœthe J. W., «Plastische Anatomie», Werke: Vollständige Ausgabe letzter Hand, 44, Stuttgart, Cotta, 1833, p. 63-64.
18 Allegaert P. et Couckhuyt A., « De la foire au savoir », art. cit., p. 67.
19 Sliggers B., « L’anatomie populaire », art. cit.
20 Escudier G., Les Saltimbanques. Leur vie, leurs mœurs, Paris, Michel Lévy, 1875, p. 124-125.
21 Adelon et al., « Rapport sur une pièce d’anatomie artificielle du docteur Auzoux, précédé d’une notice sur les travaux anatomiques de M. Auzoux », Académie Royale de Médecine, 10 mai 1831 ; Auzoux L., Table synoptique d’une pièce d’anatomie artificielle, Paris, Sétier, 1830 ; Herpin, « Rapport sur des pièces d’anatomie artificielle, en cuir repoussé, présentées par MM. Carteaux et Chaillou », Bulletin de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale, 44, 1845, p. 103-105. Voir aussi Ruiz G., Les modèles en papier mâché du Docteur Auzoux au musée de l’École nationale vétérinaire d’Alfort, thèse présentée et soutenue publiquement devant la faculté de Médecine de Créteil, 7 janvier 2010 ; Grob B., The World of Auzoux : Models of Man and Beast in Papier-Mâché, Leiden, musée Boerhaave, 2000 ; Capanna E., Cere e cartapeste : antichi modelli anatomici del Museo di Anatomia Comparata, Rome, université Sapienza, 2012.
22 Académie royale de médecine, Rapport fait à cette Académie dans la séance du 22 octobre 1839 sur les pièces pathologiques modelées en relief et publiées par le Dr Félix Thibert par une commission composée de M. Andral, M. Breschet, M. Cruveilhier, Paris, Didot, 1839 ; Thibert H., Musée d’anatomie pathologique. Bibliothèque de Médecine et de Chirurgie Pratique représentant en relief les altérations morbides du corps humain. Nouveau procédé sur les avantages d’une matière inaltérable et d’une peinture indélébile, Paris, 1844.
23 Guy (aîné), Anatomie en cire, Catalogue 1852, Paris, Gros.
24 Broc en 1823 arriva à la Grande Colombie pour enseigner l’anatomie à Bogotá. Quevedo E. et Luque C., Historia de la cátedra de medicina en el Colegio mayor del Rosario 1653-1865, Bogotá, université Rosario, 2002, p. 153-157.
25 Établi à Paris en 1835, grâce au legs du professeur Guillaume Dupuytren (1777-1835) et aux fonds fournis par l’État, le musée était consacré à l’anatomie pathologique et installé dans le réfectoire du couvent des Cordeliers. En 1842, il contenait près de 1 000 pièces ; Houel C., Catalogue des pièces du Musée Dupuytren, Paris, 1877. Le musée Spitzner, attraction de presque chaque champ de foire européen, mobilisait beaucoup de modèles faits sur ces objets ; Sliggers B., « L’anatomie populaire », art. cit.
26 Rheinberger H.-J., « Präparate – “Bilder” ihrer selbst. Eine bildtheoretische Glosse », Bredekamp H. et Werner G. (dir.), Oberflächen der Theorie, Berlin, Akademie, 2003, p. 9-19.
27 Tognotti E., L’altra faccia di Venere : la sifilide dalla prima età moderna all’avvento dell’Aids (XV-XX sec.), Milan, Franco Angeli, 2006.
28 Escudier G., Les Saltimbanques, op. cit., p. 105-106.
29 Duchenne de Boulogne G., « Étude physiologique sur la courbure lombo-sacrée et l’inclinaison du bassin pendant la station verticale à l’aide de l’expérimentation électro-physiologique et de l’observation clinique », Archives générales de médecine, 1866, p. 544 ; Delaporte F. et Pinel P., Histoire des myopathies, Paris, Payot et Rivages, 1998.
30 Dias N., « Séries de crânes et armée de squelettes : les collections anthropologiques en France dans la seconde moitié du XIXe siècle », Bulletins et Mémoires de la Société d’Anthropologie de Paris, n. s., 1, no 3-4, 1989, p. 203-230.
31 Escudier G., Les Saltimbanques, op. cit., p. 114-5.
32 Guy (aîné), Anatomie en cire, op. cit.
33 Guy (aîné), Anatomie en cire, op. cit., p. 6.
34 Peyrani V., « Di una straordinaria produzione cornea », Giornale della R. Accademia di Medicina di Torino, 21, 55, 1866, p. 342 et Collective Uncommon: Seven Orchestral Studies on Medical Oddities, III, The Human Horn Growing on the Forehead of Madame Dimanche, [http://www.youtube.com/watch?v=sOPTfb7Mq1g].
35 Depuis sa mort en 1860, Julia Pastrana était exhibée embaumée ; Podgorny I., « Falsehood on the Move. The Aztec Children and Science in the second half of the 19th Century », Medicina nei Secoli, 26, 2014. ; Escudier G., Les Saltimbanques, op. cit.
36 Escudier G., Les Saltimbanques, op. cit., p. 46.
37 Freud S., L’inquiétante étrangeté (Das Unheimliche) Essais de psychanalyse appliquée, traduit de l’allemand par Marie Bonaparte et Mme E. Marty, 1933. Ernst Jentsch, pour sa part, avait comparé « l’impression désagréable qui naît facilement chez maintes personnes à l’occasion d’une visite d’un musée de cire » avec l’observation des préparations « réelles » : « Il est effectivement difficile dans la semi obscurité de distinguer une figure de cire grandeur nature d’une personne. Pour certains esprits sensibles, le malaise sera durable même après avoir décidé si cette figure est vivante ou non. […] Mais le fait que ces figures présentent souvent des singularités anatomiques susceptibles de contribuer à intensifier l’effet émotionnel visé n’est nullement l’aspect principal. Une préparation anatomique réelle d’un cadavre n’est pas nécessairement aussi repoussante que son moulage correspondant en cire. » L’original allemand dit « cabinet de figures en cire, panoptiques et panoramas », (Wachsfigurencabinetten, Panopticis und Panoramen) soulignait les différents types existants au début du XXe siècle. Jentsch E., « Zur Psychologie des Unheimlichen », Psychiatrisch – Neurologische Wochenschrift, 22-23, 1906, p. 198 ; « À propos de la psychologie de l’inquiétante étrangeté », Études psychothérapiques, 17, 1998, p. 42-43 (traduction et notes de Franke Felgentreu et Pascal Le Maléfan).
38 Les documents ont été consultés à la Bibliothèque nationale de la République Argentine ou obtenus grâce au service de prêt inter-bibliothécaire du Max Planck Institut pour l’histoire de la science. Je remercie Gabrielle Houbre et Didier Lett pour l’invitation à participer à l’atelier « Savoirs sexués » dans le cadre du colloque « Mobilités » qui s’est tenu à l’université Paris Diderot/Paris 7 en novembre 2011, ainsi que les commentaires reçus pendant le colloque. Marie-Noëlle Bourguet, Ida Giordano, Susana García, Francesco de Ceglia, Silvia Marinozzi, María Caldelari, Margaret Lopes et Maribel Martínez Navarrete ont lu les premières versions de ce papier : je remercie également pour ses lectures et sa disponibilité Gabrielle Houbre pour l’édition de mon texte. Ce travail fait partie du PIP CONICET 0116 et du partenariat CONICET/Paris Diderot : « Itinéraires singuliers et identités plurielles. France-Argentine, XIXe-XXe siècles. »