1 Lachaud F. et Scordia L., Le Prince au miroir de la littérature politique de l’Antiquité aux Lumières, Publication des universités de Rouen et du Havre, 2007.

2 Grignaschi M., « L’Origine et les Métamorphoses du Sirr al-’asrâr (Secretum Secretorum) », Archives d’histoire doctrinale et littéraire du Moyen Âge, t. 43, 1976, p. 7-112 ; « La Diffusion du Secretum Secretorum (Sirr al-’asrâr) dans l’Europe occidentale, AHDLMA, t. 47, 1980, p. 7-70 ; « Formation et interprétation du Sirr al-’asrâr », Ryan W. F. et Schmitt C. B. (dir.), Pseudo Aristotle, the Secret of Secrets, Sources and Influences, 9, Londres, Warburg Institute Surveys, 1982, p. 33 sq.

3 Manzaloui M. A., « The Secreta Secretorum in English Thought and Literature from the fourteenth to the seventeenth Century with a Preliminary Surveys of the Origins of the Secreta », Oxford University, Ph. D. Diss., 1954; « The pseudo-aristotelian Kitab Sirr al-’asrâr. Facts and Problems », Oriens, 1974, p. 23-24; Secretum Secretorum: Nine English Versions, 276, Early English Text Society, Oxford, 1977; Ryan W. F., Schmitt C. B. (dir.), Pseudo Aristotle, the Secret of Secrets, Sources and Influences, 9, Londres, Warburg Institute Surveys, 1982.

4 Précisons enfin, pour ajouter à la complexité, que le Sirr al-’asrār est parvenu à l’Occident latin sous deux versions : une version courte, en 7 ou 8 livres, selon les manuscrits ; cette version fut traduite en hébreu (le Sôd ha-sôdot), en castillan, en russe, etc. Cette version courte a été traduite par un Mozarabe, Jean de Séville, au XII^e siècle. Et une version longue, en dix livres ; celle que l’on retrouve le plus fréquemment est celle qui a été traduite par Philippe de Tripoli au XIII^e siècle.

5 Il s’agit de références à la culture persane bien connues ; le souverain doit ainsi accorder chaque jour une audience à ses sujets, mais tout en restant dissimulé car on ne doit pas pouvoir le voir plus d’une fois par an.

6 Grignaschi M., « L’Origine », art. cit., p. 7-112.

7 Rasā’il Ikhwān al-Safa’, encyclopédie chiite ismaélienne des savoirs de ce temps.

8 Grignaschi M., « L’Origine », art. cit., p. 38.

9 Sur le discours politique en Islam distinct du registre religieux, voir l’ouvrage de Dakhlia J., Le Divan des rois. Le politique et le religieux dans l’Islam, Paris, Aubier, 1998.

10 Denis Lorée prépare l’édition de la version française de ce best-seller et je le remercie de m’avoir transmis les transcriptions réalisées. Lorée D., « Édition commentée du Secret des Secrets du Pseudo-Aristote », thèse de doctorat sous la direction de Denis Hüe, 2012.

11 Issues de la traduction en latin de Philippe de Tripoli (première moitié du XIII^e siècle). Les premières traductions en français sont immédiates. On en compte 7 différentes versions.

12 Les références seront données dans le manuscrit de Paris, BNF, fr. 1087 (XV^e siècle), un des rares manuscrits à ne contenir que le Secret des Secrets (30 folios, 64 chapitres).

13 Lorée D., « Qu’apprend-on aux rois ? La physiognomonie dans le Secret des secrets », Lachaud F. et Scordia L. (dir.), Au-delà des miroirs : la littérature politique dans la France de Charles VI et Charles VII, Cahiers de Recherches Médiévales et Humanistes, En hommage à Robert Fossier et Henri Dubois, 24, 2012, p. 85-97.

14 Gilles de Rome reprend l’idée dans le De regimine principum, sans citer le Secret des Secrets : les parents doivent apprendre à leurs enfants à aimer le roi (filios ad dilectionem regis instruere eos, honorare, obedire/ « touz ceus du reaume doient enseignier lor enfanz en jennesce que il aiment le roi et lor seignor ») ; Scordia L., « Concepts et registres de l’amour du roi dans le De regimine principum de Gilles de Rome », Barbier J., Cottret M., Scordia L. (dir.), Amour et désamour du prince du haut Moyen Âge à la Révolution française, Paris, Kimé, 2011, p. 45-62.

15 Les manuscrits en français révèlent une méconnaissance du fonctionnement de la monarchie musulmane quand ils traduisent le wazīr par bailli, le kātib par secrétaire-notaire et ne voient qu’un scribe dans le trésorier général de l’armée musulmane.

16 Scordia L., « Le roi doit vivre du sien. » La théorie de l’impôt en France (XIII^e-XV^e siècles), Paris, Institut d’Études Augustiniennes, 2005.

17 Oresme (m. 1382) remet en doute l’attribution du Secret à Aristote en particulier pour les passages sur l’astronomie : « Je dis que par aventure Aristote n’en dit rien, ne il n’avoit pas telle manière de parler comme il a en ce livre qui n’est de grand autorité et que Aristote ne fit pas » (Le Livre de divinations, Paris, BnF, fr 1350, f° 57d). Lire les textes d’Oresme contre l’astrologie : Livre de divinations ; Tractatus contra astrologos iudicaros ; Quaestio contra divinatores horoscopios, Caroti S. (éd.), Archives d’histoire doctrinale et littéraire du Moyen Âge, 43, 1976, p. 201-310.