1 Voir les remarques méthodologiques de M. Cébeillac-Gervasoni (2008, p. 13) concernant les recherches sur les élites.
2 IG XII 3, 522-523 et SEG 26, 943-945. Sur le problème d’attribution à Chairopolaia de la statue du Louvre (no Ma 241) dite Uranie, voir Hiller, 1904, p. 124-127 ; Daux, 1976, p. 231-234 ; Cavalier, 2007, p. 87, fig. 1 et p. 105, fig. 6.
3 SEG 26, 944 : τὰν ἀνάστασιν [ποι] σαμένας αὐτᾶς ζώσας [ἐκ] τῶν ἰδίων : « [Chairopoleia] ayant fait dresser [les statues], de son vivant, sur ses propres fonds. »
4 Les stemmata sont rassemblés dans l’Annexe 3. Toutes les références épigraphiques y sont consignées.
5 Sur cette famille, voir aussi Sigalas, 1971, p. 194-200 et pl. 42-43 ; Nigdelis, 1990, p. 82, p. 96-97 et pl. Z.
6 IG XII 3, 1404 et 1405.
7 Il peut s’agir de Diodôros, fils de Philokratès (IG XII 3, 399), qui fut éphèbe sous Tibère, ou de Didôros, fils d’Hestiatios (IG XII 3, 335B), qui a offert un banquet public dans la première moitié du Ier siècle apr. J.-C.
8 Asklèpias, fille de Dôrothéos est la mère d’un certain Mnasikritos, fils de Kleitosthénès (IG XII 3, 520 et 521) Ce dernier est le père de Kleitosthénès, éphèbe sous Tibère, et de Charixô (IG XII 3, 339 et 520).
9 Sur cette famille, voir aussi Hiller Fr., AE, 1914, p. 132 et IG XII Suppl., p. 85 ; Nigdelis, 1990, p. 81-82, p. 97-98 et pl. E’et ΣΤ’.
10 IG XII 3, 330. Sur ce testament de 287 lignes, entièrement conservé, voir Laum, 1914, II, p. 43-52, no 43 ; Nigdelis, 1990, p. 85-87, avec bibliographie afférente.
11 IG XII Suppl., 154. Sur ce testament, très lacunaire, datant des premières décennies du IIe siècle av. J.-C., voir ibid., p. 87.
12 Sur cette famille, voir ibid., p. 98 et pl. Θ’ ; Witschel, 1997, p. 38.
13 IG XII 3, 1402 et 1403. Seule apparaît, au IIe siècle av. J.-C., une Xanthippa, fille de Pantaxénos (IG XII 3, 491 et 492).
14 Voir aussi Berranger-Auserve, 2000, p. 191-193.
15 IG XI 4, 763 et 764 : Μαντινεύς Σατύρου Τήνιος.
16 De tels phénomènes existaient déjà à l’époque classique (cf. Mossé, 1990, p. 545-554 ; Leduc, 1998, p. 175-202). Voir plus généralement Vérilhac et Vial, 1998, p. 125-228 ; Andreau et Bruhns (éd.), 1990.
17 IG XII 7, 409-410.
18 IG XII 5, 191 (Paros) ; IG XII 7, 423 et 424 (Aigialè).
19 IG XII 5, 199.
20 SEG 25, 982 ; IG XII 7, 50. Sur le titre honorifique exceptionnel reçu par Mélanthos, voir supra, p. 227.
21 IG XII 3, 335B, 1402 et 1403.
22 Sur cette famille, voir Nigdelis, 1990, p. 45-46 et pl. A’.
23 Sur cette famille, voir ibid., p. 47-51 et pl. B’. Il faut ajouter à ce stemma Kritolaos, fils d’Aleximachos, éphèbe au début du Ier siècle av. J.-C. (IG XII 7, 421).
24 La documentation épigraphique, très disparate, ne permet pas de reconstituer avec exactitude le stemma de cette famille à l’époque impériale. Appartenaient vraisemblablement à cette famille : Kritolaos, fils d’Euakos, archonte (IG XII 7, 403) ; Eu[- -] chos, fils de Kritolaos, mari d’une grande évergète, fille de Sérapiôn (IG XII 7, 399) ; Aristéas, fils de Kritolaos et son fils Kritolaos, magistrats (IG XII 7, 418).
25 IG XII 7, 396. Sur cette famille à la fin de l’époque hellénistique, voir IG XII 7, 394 et 422-425.
26 Sur cette famille, voir aussi IG XII 3, p. 125 ; Nigdelis, 1990, p. 104 et pl. IA’ ; Puech, 2002, p. 182-186.
27 Théodotos, le père de Léônidès, peut éventuellement être identifié à Théodotos, fils de Kartidamas (IG XII 3, 1531), et par conséquent être rattaché à la famille de Kartidamas, dont nous perdons quelque peu la trace au cours du Ier siècle av. J.-C.
28 Sur cette famille, voir aussi Hiller, IG XII Suppl., p. 84 ; Groag, 1907, p. 285 et p. 290 ; Nigdelis, 1990, p. 103, p. 298-299 et pl. I’ ; Puech, 2002, p. 248-259. Il faut corriger les stemmata proposés par les premiers auteurs, qui comportent un décalage d’une génération par rapport à la réalité (T. Fl. Kleitosthénès Iulianus III n’a jamais existé), et compléter celui proposé par B. Puech. L’asiarque mentionné dans l’inscription d’Éphèse (I. Eph., 671, l. 2-3) n’est non pas T. Fl. Kleitosthénès Iulianus (II), mais son père (I). En effet, l’inscription date du règne de Marc Aurèle (161-180 apr. J.-C.) : le fils était donc trop jeune pour être asiarque à cette époque (né vers 160 apr. J.-C.). En revanche, c’est bien lui dont il est question à la fin de cette même inscription (l. 11-15), où il est mentionné comme prytane et eirènarque, fonctions que l’on occupait en début de carrière. Par ailleurs, il est probable que l’asiarque mentionné dans I. Eph., 2070/2071, datée entre 180 et 192 apr. J.-C., soit T. Fl. Kleitosthénès Iulianus (II). L’inscription de Théra (IG XII 3, 526), honorant le prytane et eirénarque d’Éphèse T. Fl. Kleitosthénès Iulianus (II), fils de T. Fl. Kleitosthénès Iulianus (I), concorde avec cette identification des personnages et est en accord avec ce que donne la généalogie des inscriptions de Tralles : I. Tral., 141 désigne T. Fl. Kleitosthénès Iulianus (I) comme « père de consul » (πατρὸς ὑπατικοῦ), i. e. T. Fl. Kleitosthénès Iulianus (II), et « grand-père de sénateurs » (πάππου συνκλητικῶν), i. e. T. Fl. Stasiklès Métrophanès et son/ses frère(s) ; I. Tral., 82 désigne T. Fl. Stasiklès Métrophanès comme fils du consul T. Fl. Kleitosthénès et petit-fils de T. Fl. Kleitosthénès père (ἔγγονον Τ (ίτου) Φλ(αουίου) Κλειτοσθένους πατρός).
29 Le monument de la palestre d’Oia prouve que les personnages qui y sont mentionnés sont contemporains. T. Fl. Kleitosthénès Claudianus, fils de Titus (IG XII 3, 528) ne peut donc pas être le grand-père (I).
30 Sur cette famille, voir IG XII 7, 239-240 et IG XII Suppl., 333. Iasôn et Agathopous sont des noms très courants que l’on retrouve à de nombreuses reprises dans les inscriptions hellénistiques et impériales d’Amorgos.
31 IG XII 7, 240.
32 Sur le monument de la palestre d’Oia mettant en scène les membres de ces deux familles qui ont fréquenté ensemble le gymnase, voir Le Quéré, 2014b, p. 463.
33 Voir Graindor, 1922, p. 165-228 ; Gauthier, 1995, p. 1-11 ; Perrin-Saminadayar, 2007. Sur les gymnases et l’éphébie dans les Cyclades à l’époque hellénistique, voir Chankowski, 2010, p. 169-172 et p. 447-449 (Théra), p. 457-458 (Paros), p. 303 et p. 465-467 (Amorgos).
34 Perrin-Saminadayar, 2004, p. 95.
35 SEG 26, 970 (Paros). Voir aussi par exemple IG XII 7, 425 (Amorgos, Aigialè) : Architélès, fils de Parméniôn était gymnasiarque l’année où son fils Parméniôn fut éphèbe.
36 IG XII 3, 342 et 517 (Théra) ; IG XII 5, 1019B (Paros) ; IG XII 7, 423 (Amorgos, Aigialè), etc.
37 Un tel constat permet de fortement remettre en doute les calculs démographiques fondés sur le nombre d’éphèbes à l’époque impériale (cf. supra, p. 190-191).
38 IG XII 3, 524 (Théra) ; SEG 26, 970 (Paros). Sur la fonction d’éphébarque, voir Chankowski, 2010, p. 70, p. 190, p. 201-203 et p. 220-222.
39 ID 1956 (Délos), à l’époque augustéenne ; SEG 26, 970 (Paros), après 212 apr. J.-C. La mention d’un prôtéphèbe à Délos ne laisse pas d’étonner, puisqu’on ne peut saisir ni le fonctionnement ni l’importance de la vie gymnasiale à cette époque sur l’île, contrairement aux autres cités cycladiques. Peut-être faut-il davantage voir derrière cette mention une référence à l’institution éphébique athénienne.
40 Chankowski, 2010, p. 296, n. 271.
41 IG XII 3, 496 (Théra) ; IG XII 5, 144 (Paros), etc. Sur ces termes, voir Chankowski, 2010, p. 250-269.
42 IG XII 3, 339, 342, 496 (Théra) ; SEG 26, 970 (Paros) ; IG XII 3, 1074 (Mélos, terme restitué) ; ID 1935 (Délos). Toutes ces inscriptions sont des dédicaces en l’honneur du gymnasiarque, et parfois de l’hypogymnasiarque, faites par les éphèbes juste à la fin de l’année de leur éphébie. Il semble que l’on puisse établir une distinction avec les ἐφηβευκότες, terme qui paraît renvoyer à un statut particulier.
43 IG XII 3, 517 (Théra), époque de Tibère.
44 IG XII 3, 339 et 340. Ce terme est marqué d’un astérisque dans le LSJ, qui ne mentionne que la paréphébie (ἡ παρεφηϐείη), attestée dans une seule inscription trouvée à Samos, mais sans doute d’origine éphésienne (ADAW = Abh. Berl., 1909, p. 62-63, no 21). Ce mot n’est pas un synonyme de μελλέφηϐος, comme on l’a d’abord cru (cf. Robert J. et L., Bull. Ép., 1946/7, no 44 ; Chankowski, 2010, p. 302, n. 293 et p. 305).
45 Perrin-Saminadayar, 2004, p. 97-98.
46 IG XII 3, 531 (οἱ μετέχοντες τοῦ ἱε[ροῦ] συνεδρίου τῆς ἐν Οἴᾳ παλαίστρας) ; IG XII 3, 526-527 et 529 (οἱ μετέχοντες τῆς ἐν Οἴᾳ παλαίστρας) ; IG XII 3, 528 (οἱ μετέχοντες τοῦ ἐν Οἰᾳ γυμνασίου).
47 Sur ce personnage et son gentilice, voir Mendoni et Zoumbaki, 2008, SYR 29. Sur cette famille, voir IG XII 5, 143, 660 et 691.
48 Un L. Milionius Neikokratès et un L. Milionius Rufus apparaissent sur une liste de Syros de la fin du Ier siècle apr. J.-C. (IG XII 5, 143), qui recense peut-être des étrangers installés à Syros. Nous ignorons s’il s’agit de deux frères ou d’un père et de son fils. L’un d’eux fut vraisemblablement le père de L. Milionius Skymnos. M. Iunius Philargyros, le père de Teima, apparaît également sur cette même liste.
49 IG XII 5, 659.
50 Sur cette famille et ce cognomen, voir Mendoni et Zoumbaki, 2008, SYR 30-31 (IG XII 5, 663, 664 et 692).
51 Le nom de Panklès apparaît dans plusieurs inscriptions de l’île, tandis que d’autres dédicaces évoquent des membres de cette famille (IG XII 3, 1100, 1113, 1115, 1121, 1127, 1190, 1199 et IG XII Suppl., 1123A). Mais le stemma de cette famille ne se laisse pas aisément reconstituer, en raison du caractère lacunaire et mal daté de la documentation épigraphique de Mélos (Ier siècle av. J.-C.-Ier/IIe siècles apr. J.-C.). Un Ti. Panklès fut également archonte à trois reprises au début du IIe siècle apr. J.-C. (Annexe 2, nos 42-46). Sur ce personnage, voir Mendoni et Zoumbaki, 2008, MEL 48, avec bibliographie antérieure. La famille de Sôgénès, père de Kléônymos et d’Isagora (IG XII 3, 1104, 1112 et SEG 31, 743) est sans doute à rattacher à cette même famille.
52 Respectivement IG XII Suppl., 165 ; IG XII 3, 1099, 1085, 1077, 1101 et 1118. Ces inscriptions datent toutes des Ier et IIe siècles apr. J.-C.
53 IG XII 7, 247.
54 IG XII 5, 724.
55 IG XII 3, 1119. Sur ce personnage, voir Puech, 2002, p. 248-259, nos 114-116.
56 Sur les titres οἰκιστής, κτίστης et ἀρχηγέτης aux époques hellénistique et impériale, voir Leschhorn, 1984, p. 1-5 et p. 333-359 ; Strubbe, 1984-1986, p. 253-304.
57 Pour les termes du débat et les références bibliographiques, voir Mendoni et Zoumbaki, 2008, MEL 11.
58 La famille de Frontonianus a pu faire fortune dans le commerce de l’alun (cf. infra, p. 269-270).
59 IG XII 5, 292. Sur les femmes gymnasiarques, voir Quass, 1993, p. 321-322 ; van Bremen, 1996, p. 66-73 ; Bielman, 1998, p. 33-50.
60 IG XII 5, 655, 659, 660, 662, 663, 665, 668, 692 et IG XII Suppl., 238. Sur les archeinai de Syros, voir Van Bremen, 1996, p. 130-131, p. 152-153 et p. 308 ; Bielman Sánchez, 2004, p. 210.
61 IG XII 5, 897, 900-908 ; IG XII Suppl., 315 ; Étienne, 1990, p. 146-147, nos 3-4. Sur l’archis de Ténos, voir ibid., p. 161-163 ; Nigdelis, 1990, p. 170 et p. 190 ; van Bremen, 1996, p. 130-131.
62 IG XII Suppl., 322 et 323.
63 Bielman Sánchez, 2004, p. 201-202 et n. 36. Mousa à Paros fut probablement prêtresse de Sarapis (IG XII 5, 291) ; Iunia Moschi(o)n fut prêtresse d’Isis à Amorgos ou à Syros (IG XII 7, 441).
64 IG XII 5, 275 (Paros) ; IG XII 5, 487 (Siphnos) : M. E. Gorrini et M. Melfi (2005, p. 220) rappellent que cette inscription est originaire de Siphnos et non de Paros comme l’affirme A. Bielman Sánchez (2004, p. 202) ; IG XII 3, 1105 (Mélos) : dans cette dernière inscription, seul le début du mot est conservé (Φλαβίας ἀρχ[- - -]) ; il peut s’agir du patronyme de Flavia ou de la mention de sa fonction (ἀρχ[ιερείας]).
65 Bielman Sánchez, 2004, p. 202.
66 Ibid., p. 202 ; R. Van Bremen (1996, p. 257-260) n’en recense aucun dans les Cyclades.
67 IG XII 5, 1029 (Paros) ; IG XII Suppl., 322 (Ténos). Voir aussi IG XII 5, 947 et 949 où cette double situation fille naturelle/fille adoptive est rappelée par le fait que Malthakè mentionne Satyros comme étant son frère « de naissance » (ὁ πρὸς πατρὸς ἀδελφός). Il faut corriger sur ce point R. Étienne (1990, p. 157, nos 3 et 5), qui inverse la donne et fait de Malthakè la fille adoptive de Phileinos.
68 Ce n’est qu’après avoir été adoptée par Théopeithès qu’il est fait mention de son mari, dont le nom n’est pas conservé (IG XII 5, 947).
69 Sur les questions juridiques du droit à la propriété et à l’héritage pour les femmes, voir van Bremen, 1996, p. 241-251.
70 Des Boscs-Plateaux, 2005, p. 89.
71 Mendoni et Zoumbaki, 2008, p. 43-45. Voir par exemple le petit nombre d’attestations des gentilices impériaux Aurelius et Claudius, qui sont pourtant très répandus ailleurs. Cf. pour comparaisons dans le Péloponnèse, Rizakis et Zoumbaki (éd.), 2001 ; Rizakis et al. (éd.), 2004. Pour une situation similaire à celle des Cyclades, voir Gregory, 2007, p. 165-166 (Lydie).
72 Voir aussi Hestiaios, fils de Thrasyléôn, prôtarchonte à Théra (IG XII 3, 326), Stratôn, fils de Stratôn, chef du collège des stratèges et Épikratès, fils d’Agatheinos, archonte pour la troisième fois à Aigialè (IG XII 7, 396 et 403), sans pour autant être citoyens romains.
73 Ce tableau reprend en partie les résultats obtenus par L. Mendoni et S. Zoumbaki (2008, p. 49), dont l’étude ne concerne que onze îles du nord-ouest des Cyclades. Les chiffres présentés ici ne concernent que la période allant jusqu’en 212 apr. J.-C., date à laquelle tous les hommes libres de l’Empire devinrent citoyens romains, en vertu de la Constitutio Antoniniana. Ce choix peut expliquer les quelques variations avec les chiffres obtenus dans l’étude susmentionnée. Délos est exclue de ce comptage.
74 Dans ce comptage, sont inclus les personnages qui, bien que non originaires des îles, ont pu y habiter quelque temps (par exemple les exilés ou les negotiatores), et de ce fait participer à la vie politique et économique des îles. Sont en revanche systématiquement exclus les personnages officiels (Lucullus, Pompée, les empereurs, etc.), mentionnés seulement dans des inscriptions honorifiques, mais sans lien spécifique avec les Cyclades. Les femmes portant des noms romains sont incluses seulement quand il est certain qu’elles sont filles de citoyen romain. Sur le problème pour départager citoyens romains et individus portant des noms « romanisés » ou « romanisants », voir Gregory, 2007, p. 166.
75 Holtheide, 1983; Sartre, 1997, p. 158.
76 Ferrary, 2005, p. 75.
77 Ibid., p. 57-73.
78 Les groupes des Claudii et des Flavii sont les plus importants dans les Cyclades (cf. Mendoni et Zoumbaki, 2008, p. 46).
79 Pour la province d’Asie, voir Holtheide, 1983 ; pour l’Achaïe et le Péloponnèse, voir Hoët-van Cauwenberghe, 2010, p. 173-192.
80 Sur cette fonction et sa réitération, voir Friesen, 1993, p. 181.
81 I. Eph., 635B et IG XII 3, 1119.
82 I. Smyrn., 786. P. Lemerle (« Un poids inédit de la collection Kambanis », BCH, 58, 1934, p. 510, no 3 et pl. XI, 1-2) fut le premier à publier ce poids, conservé au Musée Archéologique d’Athènes, dont l’inventaire indiquait qu’il provenait de Smyrne. Tout récemment, S. Şahin a republié l’inscription de ce poids (« Epigraphische Mitteilungen aus Antalya I : Inschriften aus Pamphylien und Lykien », EA, 31, 1999, p. 42, no 5 ; I. Perge, 2004, no 302), en ignorant l’editio princeps ; il suppose alors que le poids provient de Pergè.
83 I. Eph., 655 et IG II² 3704 (asiarque) ; IG II² 2094 (éphèbe).
84 IG XII 3, 529, 531 et 533.
85 IG XII 9, 24.
86 IG XII 3, 531. Sur la carrière de l’orateur Kratèros, voir Puech, 2002, p. 185-186.
87 Sur ces personnages et leurs fonctions, voir I. Eph., 671, 2070 et 2071 ; I. Tral., 82, 141 et 142 ; IG XII 3, 525 ; Pont, 2012, p. 302-305.
88 Sur les Grecs et les Orientaux ayant atteint l’ordre équestre et l’ordre sénatorial, voir Halfmann, 1982 et Demougin, 1999, p. 579-612.
89 IG XII 3, 1119, l. 2-3 : τὰς γʹ στρατείας ἐπιφανῶς στρατευσάμενον. Cette expression est la traduction grecque de la formule latine tribus militis perfunctus (Mason, 1974, p. 86). Ces trois charges militaires étaient requises avant qu’un chevalier ne puisse commander une cohorte et avancer dans le cursus honorum (Dejiver, 1973, p. 549-565). Voir aussi Birley, 1969, p. 63-82 (p. 79 pour Claudius Frontonianus).
90 I. Tral., 82, l. 9-10.
91 I. Tral., 141, l. 14-19. Sur la signification de κρατίστος, équivalent de vir egregius, voir Mason, 1974, p. 64. Ce terme grec pourrait également être une traduction du latin clarissimus (LSJ, s. v. « κρατίστος », p. 991-992). H. J. Mason (1974, p. 65) pense au contraire que c’est l’adjectif λαμπρότατος qui est employé comme équivalent de clarissimus. Le doute subsiste néanmoins dans nos inscriptions : à Paros, deux sénateurs sont qualifiés de λαμ(πρότατοι) (IG XII 5, 328). En revanche, les petits-fils de T. Fl. Kleitosthénès Iulianus (II), dont on sait qu’ils étaient sénateurs puisque leurs deux parents appartenaient à l’ordre sénatorial, sont qualifiés de κρατίστοι (I. Tral., 72). À Minôa, deux sénateurs sont qualifiés de κράτιστοι ἀδελφοί (IG XII 7, 267). En l’absence du terme explicite συνκλητικός (sénateur), la présence seule de l’adjectif κρατίστος ne permet pas de trancher entre ordre équestre et ordre sénatorial. Il en va ainsi pour Épimonidès et [- - -] odôros, fils d’Agathopous, qualifiés de κρατίστοι dans une inscription de Minôa (IG XII 7, 239), sans doute par mimétisme, puisque d’après leurs noms, ils n’étaient pas citoyens romains et ne pouvaient donc être ni chevaliers ni sénateurs. Sur l’ambiguïté des termes indiquant l’appartenance à l’ordre équestre et/ou sénatorial, voir Jacques, 1990, p. 435 ; Demougin, 1999, p. 590.
92 Pour le montant du cens équestre (400 000 sesterces) et sénatorial (1 000 000 sesterces), voir Suétone, Aug., 41, 3 ; Dion Cassius, LIV, 17, 3 et LIV, 26, 3-5 ; Chastagnol, 1992, p. 31-48.
93 IG XII 5, 328.
94 Voir sur ce point Nigdelis, 1990, p. 149, n. 160. Ces sénateurs doivent être parents de Titus Flavius Scribonianus, qui apparaît dans une inscription d’Olympie (I. Olymp., 240, datée de 241-244 apr. J.-C.) en tant que « parent d’un sénateur et de consuls » (συνγενὴς συγκλητικοῦ καὶ ὑπατικῶν).
95 IG XII 7, 267. À la ligne 8, il faut corriger [Λικ]ίννιοι en [Ασ]ίννιοι. Pour les références épigraphiques et bibliographiques sur cette famille de sénateurs, voir Nigdelis, 1990, p. 65, n. 201. Cette famille pourrait être originaire de Sicile ou d’Éphèse.
96 Kirbihler, 2003, vol. 2, « Prolégomènes ».
97 Sur l’asiarchie et la prêtrise du culte impérial provincial en Asie, voir en dernier lieu Friesen, 1993, p. 76-113 et 1999, p. 275-290 ; Kirbihler, 2008 ; Frija, 2012, avec bibliographie antérieure. Voir aussi les sites web de St. Friesen (http//www.missouri.edu/~religsf/officials.html) et de G. Frija (http//www.pretres-civiques.org).
98 Campanile, 1994, p. 164-169 ; Demougin, 1999, p. 590-592.
99 Kirbihler, 2008, p. 118.
100 Voir les tableaux récapitulatifs de Fr. Kirbihler (2003, p. 503-514 et p. 519-522 ; 2008, p. 120-133). Pour comparaison, voir le tableau des chevaliers romains de la province d’Asie (Demougin, 1999, p. 603-612) : des conclusions similaires peuvent être tirées quant à leurs origines géographiques.
101 Pour les dates, voir Kirbihler, 2008, p. 127-128.
102 Sur ces événements historiques, voir Sartre, 1997, p. 41.
103 Kirbihler, 2008, p. 134.
104 Sur ce problème de citoyennetés multiples, voir Pont, 2012, p. 305-308 ; Fournier, 2012, p. 79-98.
105 Kirbihler, 2008, p. 138, à propos de T. Flavius Montanus, asiarque originaire d’Acmonia.
106 Voir supra, p. 148-149.
107 IG XII 7, 252 ; IG XII 7, 262 (époque de Marc Aurèle).
108 Sur le titre d’ἑστιοῦχος, voir Merkelbach, 1980, p. 77-92 ; Knibbe, 1981, p. 103-105 ; Nigdelis, 1990, p. 284-285.
109 Puech, 2002, p. 250 et n. 2-3.
110 IG XII 3, 1117 : ἐν τῇ [πρώτῃ καὶ] μεγίστῃ [μητροπό] λει τῆς [Ἀσίας Ἐφεσί] ων πόλε[ι, τῇ λαμπρο] τάτῃ π [ασῶν πόλεων]. Cette inscription est datée par S. Accame (1946, p. 234-235) de la fin du IIe siècle ou du début du IIIe siècle apr. J.-C.
111 Daux G., BCH, 84, 1960, p. 346-349 ; Orlandos A. K., PAE, 1966, p. 255.
112 IG XII 3, 392, l. 11-12 : Νικαρέτης ὑπάρχοντα υἱὸν τῆς πολείτιδος (Ier siècle av. J.-C.-Ier siècle apr. J.-C.).
113 IG XII 7, 206 (cf. éTienne, 1990, p. 179, no 7a ; Bielman Sánchez, 2004, p. 204, n. 50).
114 IG XII 7, 240.
115 I. Eph., 635B.
116 IG II² 3704. Pour des stratégies similaires d’alliances matrimoniales, voir Moreau, 1990, p. 3-26 ; Corbier, 1990, p. 236-239 ; Rémy, 1990, p. 381-414. Voir aussi les remarques de J. Gagé (1971, p. 92-93) sur les mariages des « nouvelles » gentes sénatoriales.
117 IG XII 9, 24.
118 Pour l’étude de cette famille et la différenciation établie entre Flavius Amphiklès de Chalcis et Flavius Amphiklès de Thespies, voir Puech, 2002, p. 47-64.
119 Robert J. et L., Bull. Ép., 1967, no 462 et Puech, 2002, no 140 (Thespies); SEG 12, 265 (Delphes).
120 Pour une analyse détaillée de cette question, voir Le Quéré, 2014b, p. 468-471.
121 IG XII 5, 509, l. 4-6 : γενο|[μένην σηνέβη τοὺς] καλλείονας καὶ ἐπισημοτάτο[υς] | [τῶν πολειτῶν πάντ] ας διαφθαρῆναι. Le verbe διαφθαρῆναι a un sens très fort et implique sans doute une destruction, une annihilation, plutôt par la mort que par la fuite ou l’« émigration ».
122 IG XII 7, 399, l. 6-8.
123 Sur ce modèle d’ascension sociale des élites locales, très courant partout dans l’Empire, aussi bien en Orient qu’en Occident, voir Jacques et Scheid, 1990, p. 343-345 ; Rizakis, 2008, p. 270 ; Oliver, 2011, p. 353-358.