1 Sur ce terme, voir supra, p. 135.
2 Le Quéré, à paraître (chap. IX et chap. XV).
3 La synthèse sur l’agglomération délienne de l’époque impériale présentée par Ph. Bruneau (1968) reste à ce jour inégalée. Toutefois, l’étude architecturale du sanctuaire d’Apollon a montré que la consultation des documents d’archives (plans inédits, photographies anciennes, carnets de fouille), ainsi qu’une recherche approfondie sur les remplois architecturaux – auxquels Ph. Bruneau ne s’est guère intéressé – et les techniques de construction, peuvent permettre de préciser ses propos, tant en ce qui concerne le plan des édifices « tardifs » que leur datation. Ce travail reste à faire pour l’ensemble de l’agglomération délienne.
4 Bruneau, 1968, p. 706.
5 Ibid., p. 700 ; Trümper, 2004, p. 513-598.
6 Sur l’évolution de l’Agora des Compétaliastes à l’époque impériale, voir Hasenohr, 2002, p. 99-106 et 2014.
7 Voir Jardé A., Carnet de fouilles de Délos, Archives de l’ÉfA, 1903, 22-29 septembre. Au vu du nombre de murs démolis, ces constructions devaient être relativement nombreuses. Certaines d’entre elles sont encore aujourd’hui visibles en fondation.
8 Voir aussi les monnaies trouvées dans le secteur de l’Agora des Compétaliastes, dont la majorité date des IIIe et IVe siècles apr. J.-C. (Svoronos, 1907, p. 191, p. 202-203 et 1911, p. 86 ; Bruneau, 1968, p. 696).
9 Leroux, 1909, p. 55-72. La datation des ces habitations, toutes contemporaines, a été discuté à plusieurs reprises. Datées dans un premier temps du IIe siècle apr. J.-C., et « de préférence de l’époque antonine » (Leroux, 1909, p. 71), d’après le décor peint conservé sur les murs de la maison (V), elles ont été ensuite remontées à la fin du Ier siècle av. J.-C. (Bruneau, 1968, p. 699, n. 6), puis à l’époque augustéenne (Kreeb, 1999, p. 344). C’est pourtant à la datation première de G. Leroux qu’il faut revenir. En effet, le décor de l’enduit stuqué, encore en partie visible sur les parois est, nord et ouest de la pièce (d) de la maison (V), présente des similarités avec plusieurs peintures murales de la Grèce impériale. Des décors à hampes à volutes en rinceaux, très semblables aux exemplaires de Délos, ont été trouvés à Théra dans le « Palazzo » (époque antonine), à Éleusis (époque d’Hadrien), à Athènes dans la « Maison à la mosaïque grecque » entre l’Aréopage et la Pnyx (avant le IVe siècle apr. J.-C.), à Cos (Bas-Empire ?), à Ptolémaïs (Bas-Empire ?) et à Éphèse (début du iie et début du Ve siècle apr. J.-C.) (Barbet, 1985, p. 23, n. 44 et p. 100-102 ; Kreeb, 1999, p. 341-342). En outre, l’intégralité du matériel trouvé dans le secteur – et en particulier les lampes et les monnaies – remonte à la seconde moitié du Ier siècle et au IIe siècle apr. J.-C. (Leroux, 1909, p. 72 ; Bruneau, 1968, p. 699).
10 Durrbach, 1902, p. 481-553 ; Llinas, 1971.
11 Voir entre autres Lapalus, 1939, avec compléments de Ph. Bruneau (1987, p. 331-339) et de M. Trümper, 2008 (avec le c. r. de R. Étienne, Fr. Queyrel et B. Redon, Topoi, 16, 2009, p. 489-510).
12 Ardaillon E., « Rapport sur les fouilles du port de Délos », BCH, 20, 1896, p. 436 ; Holleaux M., « Rapport sur les travaux exécutés dans l’île de Délos par l’ÉfA en 1909 », CRAI, 1909, p. 402-403 ; Pâris, 1916, p. 29-30.
13 « Chronique des fouilles », BCH, 73, 1949, p. 573 ; Duchêne et Fraisse, 2001, p. 74-75 et p. 80-85. Seuls des fouilles ou sondages effectués sous l’emplacement des actuelles maisons de fouilles de l’École française permettraient de préciser la chronologie de ce quartier ; il s’agit de l’un des rares espaces déliens où les vestiges « tardifs » sont conservés et où une étude stratigraphique complète serait possible.
14 Will, 1955, p. 11.
15 Bruneau, 1968, p. 675-676. Dans les deux cas, le niveau inférieur est constitué d’un opus signinum, tandis que le niveau supérieur est mosaïqué (tesselles ou éclats de marbre).
16 Leroux G., Carnet de fouilles, Archives de l’ÉfA, 1906-1908, 27 juin-17 juillet.
17 Orlandos, 1936, p. 92-95.
18 Homolle, 1887, p. 393.
19 Bruneau, 1968, p. 706.
20 Voir par exemple des ateliers de bronziers dans l’Hôtellerie (GD 116) (BCH, 109, p. 566 ; BCH, 114, p. 582 ; Fraisse et Moretti, 2007, p. 248, n. 29) et sur l’emplacement des latrines de la Palestre du Lac (GD 67) ; grand four à céramique dans l’angle nord-ouest de la pièce S de la Palestre de granit (GD 66) ; cuve à sable appartenant à une installation artisanale, trouvée dans la pièce P de la Maison des frontons (BCH, 105, 1981, p. 152). Pour une liste des locaux de productions artisanales certainement identifiées à Délos, dont certains étaient encore en usage à l’époque impériale, voir Karvonis, 2008, p. 170-179.
21 Bruneau et Fraisse, 1981, p. 152.
22 Brunet, 1999, p. 9.
23 Voir Bruneau et Fraisse, 1984, p. 723-730 ; Bruneau, 1987, p. 339-340.
24 Des vases à anse en panier, exactement du même type que ceux trouvés dans le puits du Prytanée, datant de la fin du IIIe siècle apr. J.-C., ont été retrouvés dans la citerne de la cour S (BCH, 90, 1966, p. 991-992 et fig. 6-7) ; sont aussi signalés (p. 995, fig. 12), mais sans indication stratigraphique, une lampe corinthienne du IIIe siècle apr. J.-C. et un fond de lampe du VIe siècle apr. J.-C. Une lampe du IVe siècle apr. J.-C. et un fragment de verre soufflé ont été trouvés dans la pièce BD, aménagée tardivement (BCH, 91, 1967, p. 881 et fig. 14). Voir aussi Siebert, 2001, p. 146.
25 Siebert, 2001, p. 59 et p. 138.
26 Chamonard, 1922-1924, p. 27-36 ; Fraisse et Moretti, 2007, p. 248.
27 Siebert, 2001, p. 139.
28 Bruneau et al., 1970, p. 262 et pl. 49.
29 Siebert, 2001, p. 146-147.
30 Ibid., p. 139-140 ; Bruneau, 1969, p. 765-767.
31 Holleaux M., « Rapport sur les travaux exécutés dans l’île de Délos », CRAI, 1907, p. 358.
32 Même le grand complexe de fabrication de pourpre, sur le rivage oriental, a été abandonné dès le Ier siècle av. J.-C. (Bruneau, 1969, p. 785).
33 Ibid., p. 766.
34 Fraisse et Moretti, 2007, p. 247.
35 Étude réalisée à partir du relevé de Ph. Bruneau (1968, p. 696).
36 Étude réalisée à partir de la liste dressée par Ph. Bruneau (1968, p. 698).
37 Sur ce concept, voir Pont, 2010, p. 10 et p. 491.
38 Voir infra, p. 328-331.
39 Étienne, 1990, p. 168.
40 IG XII Suppl., 274 et IG XII 5, 951.
41 Sur cet édifice, voir infra, p. 320.
42 Ne serait-ce que la grande basilique paléochrétienne, construite avec de nombreux marbres de Proconnèse, atteste une réelle prospérité économique (cf. Geroussi-Bendermacher, 2001, p. 254-268).
43 Étienne, 2004a, p. 169.
44 Ibid., p. 176-180.
45 Rizakis, 2001, p. 534.
46 Ibid., p. 531.
47 Marc, 2001, p. 514.
48 Grandjean et Salviat, 2000, p. 62-82. Voir aussi Marc, 2012, p. 230-231.
49 Marc, 1999, p. 120.
50 Étienne, 2004a, p. 203.
51 Mêmes constatations à Thasos où les matériaux de récupération sont toujours employés dans des appareils composites, recouverts ensuite d’un enduit ou d’un placage (Marc, 1999, p. 120).
52 Ibid., p. 118.
53 Étienne et Braun, 1986, p. 19.
54 Ibid., p. 43.
55 La situation n’est pas différente à Argos où, dans les thermes B, on utilisa dans un même mur d’hypocauste deux types de techniques et de parements : testaceum (parement de briques) et incertum mixte (moellons et briques) (Aupert, 2001, p. 440).
56 Zuiderhoek, 2009, p. 79-80. Voir en particulier Uğurlu, 2009.
57 Gros, 1996a, p. 418 et p. 424. Voir aussi Walker, 1987, p. 60-71 et Agusta-Boularot, 2001, p. 167-168.
58 Sur la fontaine-exèdre de Ténos, voir Étienne et Braun, 1986, p. 12-18, p. 73-94 et p. 159-161 ; Agusta-Boularot, 2001, p. 219-220, no 44 ; Étienne et al., 2013, p. 144. La Kréné Minoé de Délos (GD 30) est un cas particulier, puisque l’eau n’y était pas acheminée : il s’agit en réalité d’un puits (Courby, 1912, p. 14-15 et p. 103-119). À Andros, Audius fit construire un édifice en l’honneur des Nymphes (Νυμφάων ἵδ[ρυμα]), peut-être une sorte de petit nymphée (IG XII 5, 731 ; Petrochilos, 2010a, no 112).
59 Pour les références littéraires, voir Brun, 1996a, p. 35, n. 102.
60 Installation de filets au-dessus de l’orchestra-arène, accrochés à des mâts ; construction d’un parapet fixe en pierre, parfois surmonté de grilles ou de filets ; ou, suppression des premiers gradins pour établir un podium séparant l’arène et le koilon par une importante dénivellation (Moretti, 1992, p. 180).
61 Seules trois inscriptions nous sont parvenues pour l’époque impériale. À Arkésinè (IG XII 7, 49), au milieu du Ier siècle apr. J.-C., Théodosia, fille de Philippos, se voit décerner une couronne lors d’une concours de chœurs dans le théâtre (ἐν τοῖς ἐπιτελουμένοις χο[ρικοῖς ἀγ] ῶσιν ἐν τῷ θεάτρῷ). À Naxos (IG XII 5, 46), au Ier siècle ou au IIe siècle apr. J.-C., il est fait mention d’un agonothète des Grandes Dionysies. À Syros (IG XII 5, 653), il est question de la proclamation d’une couronne lors du concours de tragédie des Dionysies ; mais la date de cette inscription est très mal assurée. Voir pour comparaison l’étude de J.-Ch. Moretti (2001, p. 94-97), qui recense un grand nombre d’attestations de concours dans les Cyclades durant toute l’époque hellénistique.