1 Les numéros des émissions monétaires – mentionnés sous la forme (no X) dans le présent ouvrage – renvoient à la numérotation de l’Annexe 2.
2 Dans la bibliographie actuelle, on parle plus volontiers de monnaies « provinciales romaines » que d’« impériales grecques », pour insister sur le fait que le phénomène ne concerne pas uniquement les provinces où l’on parle et où l’on écrit le grec (cf. par exemple Butcher, 1988, p. 10-11). Nous avons toutefois conservé cette dernière expression dans le présent ouvrage, car toutes les monnaies concernées sont émises par des cités grecques et portent des légendes en grec. Ce nom a également le mérite de bien insister sur la spécificité de ce monnayage : il est originaire des cités grecques, mais n’en reste pas moins émis sous l’autorité de l’empereur et contrôlé par lui.
3 Grandjean, 2007, p. 19-44.
4 RPC I, p. 16; Butcher, 1988, p. 18.
5 Les monnaies regroupées sous ce terme générique sont des monnaies frappées par les cités à l’époque impériale, mais qui ne portent de portrait impérial ni au droit ni au revers. Nous avons conservé l’expression, consacrée par la tradition, de monnaies « pseudo-autonomes », bien qu’elles n’aient d’autonomes que le nom, faute d’autre expression adéquate (Johnston, 1985 ; Butcher, 1988, p. 25-31).
6 Harl, 1997, p. 225-227.
7 Howgego, 1985, p. 84, et sur Andros, p. 116, nos 60-62.
8 Voir sur ce point Martin, 1995, p. 11 ; Papageorgiadou-Banis, 2014, p. 329-330.
9 Sur l’iconographie des monnaies de Mélos et son interprétation, voir Le Quéré, 2014a.
10 Butcher, 1988, p. 19.
11 Harl, 1997, p. 225.
12 OGIS 629 ( = IGRR III, 1056), l. 41-45. Dans cette inscription de Palmyre (137 apr. J.-C.), il est stipulé que les taxes doivent être payées en deniers (εἰς δηνάριον). Seules les sommes de moins d’un denier peuvent être versées en monnaies de bronze (πρὸς κέρμα). Voir aussi Harl, 1997, p. 226-227.
13 Grant, 1969, p. 354.
14 Graindor, 1927, p. 4 et p. 8.
15 Voir infra, p. 108-109 et p. 125-126.
16 Grant, 1969, p. 352 (notre traduction).
17 Vitruve, De arch., VII, 7, 2.
18 Sur le koinon des Kéiens aux IVe et IIIe siècles av. J.-C., voir Papageorgiadou-Banis, 1997, p. 42-49.
19 Seule Péparèthos (Skopélos) frappa des monnaies de bronze sous le règne de Commode (Graindor, 1927, p. 8).
20 IG XII 5, 724 (Annexe 1, no 1b).
21 Sur le lien entre les distributions publiques d’argent et la frappe de monnaies, voir Millar, 1991, p. 143-159 ( = Millar, 2004, p. 89-104). Voir infra, p. 98-100.
22 Voir infra, p. 144-149.
23 Harl, 1997, p. 228 : d’après les inscriptions, on peut déduire que les contributions pour la construction d’édifices importants correspondaient à des montants de 25 000 à 150 000 deniers.
24 Sur le makellos d’Andros, voir infra, P. 149-150 ; sur la fonction de logistès, voir infra, p. 219.
25 Sartre, 1997, p. 40-42.
26 Voir en particulier IG XII 5, 946 et 947 (Annexe 1, no 1c).
27 Calcul fait sur la base d’un taux d’intérêt à 9 %.
28 Voir la lettre d’Hadrien aux Athéniens, règlementant la vente de poisson au Pirée (ca. 124-125 apr. J.-C.) : seules les monnaies de bronze pourront être utilisées sur l’agora [IG II² 1103 = SEG 21, 502]. Sur cette inscription, voir Day, 1942, p. 192-195 ; Pleket, 1964, no 16. Sur l’usage des monnaies en bronze dans la vie courante, voir aussi Jones, 1974, p. 192.
29 Calculs fait sur la base d’un ratio de 1 :16 et de 1 :18, pour une population théorique de 1 665 citoyens. Sur ce ratio, voir ci-après ; sur la population de Ténos, voir infra, p. 189-190.
30 IG XII 5, 946, l. 7 et l. 11-12 (Annexe 1, no 1c).
31 Voir infra, p. 231.
32 Après la réforme monétaire de Néron, dans les provinces orientales, lors des changes, il y avait en effet un agio d’un as par denier. On devait payer un surplus lorsque l’on voulait changer du plus faible au plus fort : un changeur payait ainsi 17 assaria pour acheter 1 denier, mais le vendait pour 18 assaria (Bogaert, 1968, p. 231-234 ; Melville Jones, 1971, p. 100-101 ; LeQuéré, 2015, n. 22).
33 Klose, 1987, p. 112-115.
34 Voir par exemple les articles remarquables de J. R. Melville Jones (1971) et A. S. Walker (1982-1983), mais qui ne prennent pas en compte le cas mélien ; Mélos n’est qu’évoquée dans le RPC I, p. 30-32.
35 Nous avons développé ailleurs une étude approfondie de ces questions : sur les types monétaires méliens et l’interprétation de leur iconographie, voir LeQuéré, 2014a ; pour les questions de métrologie et d’équivalence drachme/denier à Mélos, voir Le Quéré, 2015.
36 Voir par exemple Babelon, 1901, I, p. 410 et p. 498. La légende ΔΡΑΧΜΑ apparaît sur une autre monnaie de bronze à Byzance (RPC I, 1773).
37 Sur cette question, encore beaucoup débattue, voir les articles de T. B. Jones (1963), J. R. Melville Jones (1971), A. S. Walker (1982-1983), le chapitre de C. Howgego (1985, p. 54-60) et Le Quéré, 2015.
38 IG II² 2776 (fin du règne d’Hadrien ou début de l’époque antonine) et IG II² 1368 (175/6 apr. J.-C.). Voir entre autres Walker, 1982-1983, p. 145-146 ; Kroll, 1973, p. 327 ; 1993, p. 118-120 ; 1997, p. 61-62.
39 Sur la datation de ces monnaies, voir Le Quéré, 2015 : ces monnaies sont à dater au plus tôt du règne de Nerva, et plus probablement encore de celui de Trajan.
40 Il y a une contradiction dans le RPC I, où tantôt les auteurs affirment que le symbole représente trois oboles (p. 32), tantôt trois as (p. 264).
41 À Chios, dans le premier tiers du IIe siècle apr. J.-C., la légende ΟΒΟΛΟC fut remplacée par ACCARIA ΔΥΟ sur les monnaies de même module (Johnston, 1997, p. 216-217). Sous Nerva et Trajan, la légende ΔΙΔΡΑΧΜΟΝ apparut sur des bronzes de Rhodes (BMC 21, nos 416-418 ; Kromann, 1988, p. 215-216).
42 Dans les autres cités, ce système est surtout attesté à partir du IIe siècle apr. J.-C. (Harl, 1997, p. 225).
43 Voir infra, p. 126-128.
44 IG XII 3, 1119.
45 Revenu annuel calculé avec un taux d’intérêt de 9 % ; quantité d’assaria calculée selon le ratio 1 :18.
46 IG XII 5, 659-667 et IG XII Suppl., 238.
47 Voir aussi les remarques de J. R. Melville Jones (1971, p. 100).
48 Au début du règne de Commode, l’iconographie des monnaies connut une petite variante au revers (Isis debout au lieu d’un buste et Dioscures debout au lieu de deux bustes en regard) (nos 92-93).
49 Melville Jones, 1971, p. 104.
50 Sur cette dévaluation, voir Corbier, 1978, p. 299-301 ; Katsari, 2005, p. 261.
51 Voir les remarques méthodologiques d’A. Johnston (1997, p. 205-207).
52 L’étalon attique (ou tyrien), faisant de la drachme l’équivalent du denier ; l’étalon rhodien (ou syrien), où le tétradrachme et le cistophore équivalaient à 3 deniers ; l’étalon égyptien, selon lequel s’établit une équivalence entre le tétradrachme et le denier (Howgego, 1985, p. 52 ; Sartre, 1997, p. 83).
53 Johnston, 1997, p. 219: « These thoughts on the Greek Imperial denominations of the Province of Asia are offered in the hope that my working hypothesis will be tested against other material, from Asia and from other areas where Greek Imperials were struck. »
54 Pour des comparaisons avec d’autres monnayages locaux, voir aussi Le Quéré, 2015, n. 43.
55 Johnston, 1997, p. 206-207.
56 Walker, 1982-1983, p. 143.
57 Speidel, 1992, p. 87-106.
58 Katsari, 2005, p. 267.
59 Jones, 1963, p. 308-310.
60 Voir Johnston, 1997, p. 210-214 et 2007.