1 Voir, par exemple, Pierre Rosanvallon, L’État en France de 1789 à nos jours, Paris, Seuil, 1990 et Le modèle politique français. La société civile contre le jacobinisme de 1789 à nos jours, Paris, Seuil, 2004.

2 À titre d’exemple, voir Philippe Chassaigne, Les années 1970. Fin d’un monde et origine de notre modernité, Paris, Armand Colin, 2008, le numéro spécial « European Responses to the Crisis of the 1970s and 1980s », Journal of Modern European History, vol. 9, 2011/2 ; Jean-François Sirinelli, Les Vingt Décisives. Le passé proche de notre avenir 1965-1985, Paris, Fayard, 2007 ; Antonio Varsori, Guia Migani (dir.), Europe in the international arena in the 1970s : entering a different world, L’Europe sur la scène internationale dans les années 1970, Bruxelles, Peter Lang, 2011.

3 Mathieu Fulla, Le Parti socialiste face à la question économique (1945-1981). Une histoire économique du politique, thèse de doctorat d’histoire, Paris, Sciences Po, 2012. J’emprunte beaucoup à cette thèse en tous points remarquables et je remercie son auteur pour sa relecture de mon texte et ses suggestions.

4 Jacques Moreau, Les socialistes français et le mythe révolutionnaire, Paris, Hachette Littératures, 1998, p. 223-224.

5 Voir Alain Bergounioux et Gérard Grunberg, Le long remords du pouvoir. Le Parti socialiste français 1905-1992, Paris, Fayard, 1992 et des mêmes, L’ambition et le remords. Les socialistes français et le pouvoir (1905-2005), Paris, Fayard, 2005. La périodisation que je propose diffère légèrement de celle avancée par Mathieu Fulla à propos de la politique économique du PS durant ces mêmes années : Mathieu Fulla, « Le PCF entre étatisme et autogestion », dans Actes du colloque de la Fondation Gabriel Péri, Les politiques économiques de la gauche en France (1936-2002), Pantin, Fondation Gabriel Péri, 2012, p. 77-92.

6 Michel Rocard, À l’épreuve des faits. Textes politiques (1979-1985), Paris, Seuil, 1986, p. 139.

7 Philippe Bezes, Réinventer l’État. Les réformes de l’administration française (1962-2008), Paris, PUF, 2009.

8 PS, L’agression. L’État-Giscard contre le secteur public, Paris, Club socialiste du Livre, 1980 ; La démocratie en jeu. Réflexions sur l’État et le service public, Paris, Club socialiste du Livre, 1981 ; ISER, La social-démocratie en questions, par des socialistes, des sociaux-démocrates, des communistes, avec des réflexions de François Mitterrand, Paris, Éditions de la Revue politique et parlementaire, 1981.

9 Repris sous la forme d’un livre, Faire, Qu’est-ce que la social-démocratie ?, Paris, Seuil, 1979.

10 Pierre Rosanvallon, « Le socialisme français et la peur de la social-démocratie », dans ibid., p. 9.

11 Michel Rocard, Questions à l’État socialiste, Paris, Stock, 1972, 184 p. et Le Manifeste du PSU : contrôler aujourd’hui pour décider demain, Paris, Tema-Éditions, 1972, p. 15.

12 Pierre Rosanvallon, L’Âge de l’autogestion, Paris, Seuil, 1976 ; Pierre Rosanvallon, Patrick Viveret, Pour une nouvelle culture politique, Paris, Seuil, 1977.

13 Michel Rocard, « La social-démocratie et nous », dans Faire, op. cit., p. 13.

14 Ibid., p. 22-23.

15 Alain Bergounioux, Bernard Manin, La social-démocratie ou le compromis, Paris, PUF, 1979, 216 p. Voir Christelle Flandre, Socialisme ou social-démocratie ? Regards croisés français allemands, 1971-1981, Paris, L’Harmattan, 2006, p. 232-236.

16 Mathieu Fulla, Le Parti socialiste face à la question économique, op. cit., chapitre 12.

17 Michel Rocard, intervention à la « rencontre de Grenoble », dans « La rencontre socialiste de Grenoble », Citoyens 60, p. 44 ; cité par Mathieu Fulla, Le Parti socialiste face à la question économique, op. cit., p. 358.

18 Discours de François Mitterrand au congrès d’Épinay, consulté sur le web.

19 François Mitterrand, Ici et maintenant, Paris, Fayard, 1980, p. 126.

20 Jacques Attali, intervention au colloque sur la crise du capitalisme mondial, Suresnes, 6 juin 1975, Archives de la FJJ, 2 AN, « Colloque de Suresnes », cité par Mathieu Fulla, « Le capitalisme et l’État dans le socialisme français durant les Trente Glorieuses », dans Daniel Cohen, Alain Bergounioux (dir.), Le socialisme à l’épreuve du capitalisme, Paris, Jean Jaurès-Fayard, 2012, p. 151.

21 Catherine Lalumière, « Réorganiser l’État », La Nouvelle Revue Socialiste, n° 30, 1978, p. 9.

22 Voir Frank Georgi (dir.), L’Autogestion, la dernière utopie ?, Paris, Publications de la Sorbonne, 2003.

23 Cf. Gilles Morin, supra « L’essor des réseaux d’élus… ».

24 Philippe Bezes, op. cit.

25 Voir sur ce dernier point Hélène Hatzfeld, Faire de la politique autrement. Les expériences inachevées des années 70, Rennes, PUR, 2005 et de la même, « Une révolution culturelle du Parti socialiste dans les années 1970 ? », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, n° 96, octobre-décembre 2007, p. 77-90.

26 Projet socialiste pour la France des années 1980, lu sur le web.

27 Voir, par exemple, Mathias Bernard, La guerre des droites. De l’affaire Dreyfus à nos jours, Paris, Odile Jacob, 2007.

28 Voir, par exemple, le témoignage de Pierre Juquin, De battre mon cœur n’a jamais cessé, Paris, L’Archipel, 2006 ; Danielle Tartakowsky, Alain Bergounioux (dir.), L’Union sans unité. Le programme commun de la gauche 1963-1978, Rennes, PUR, 2012.

29 Je me permets de renvoyer à Marc Lazar, « La gauche, l’État et les services publics en France de 1945 à nos jours », dans Bertrand Badie, Yves Déloye (dir.), Le Temps de l’État. Mélanges en l’honneur de Pierre Birnbaum, Paris, Fayard, 2007, p. 360-371 ; « La gauche française et le progressisme. Évolutions et permanences », dans Philippe Urfalino, Martha Zuber (dir.), Intelligence de la France. Onze essais sur la politique et la culture, Paris, Les Presses de Sciences Po, 2010, p. 51-69 ; « La gauche et l’État : le « moment programme commun » », dans Danielle Tartakowsky, Alain Bergounioux (dir.), op. cit., p. 109-118.

30 Colin Crouch, « After privatized Keynesianism », Compass, November 2008 et « What will follow the demise of privatized Keynesianism? », The Political Quaterly, 74/4, p. 476-487.

31 François Denord, Néolibéralisme version française. Histoire d’une idéologie politique, Demopolis, 2007 ; Lucien Jaume, L’individu effacé ou le paradoxe du libéralisme français, Paris, Fayard, 1997 ; Philip Nord, France’s New Deal. From the Thirties to the Postwar Era, Princeton, Princeton University Press, 2010.

32 Syndicalisme, supplément au n° 1436, 15 mars 1973, p. 88-92 cité par François Kraus, Les Assises du socialisme ou l’échec d’une tentative de rénovation d’un parti, Les Notes de la Fondation Jean Jaurès, n° 31, juillet 2002, p. 33. Plus généralement, voir Frank Georgi, L’invention de la CFDT : 1957-1970, syndicalisme, catholicisme et politique dans la France de l’expansion, Paris, Éditions de l’Atelier-CNRS Éditions, 1995.

33 Frank Georgi, « Le monde change changeons notre syndicalisme ». La crise vue par la CFDT (1973-1988) », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, n° 84, avril 2004, p. 93-105, p. 97.

34 Je complète ici des analyses livrées ailleurs, voir la note 29.

35 Cf. Jean-Pierre Worms, « Réformer l’administration », Faire, 1976, n° 11.

36 Alain Touraine, L’Après-socialisme, Paris, Grasset, 1980, André Gorz, Adieux au prolétariat, Paris, Galilée, 1980.

37 Mathieu Fulla, « Le programme commun de gouvernement : rupture économique ou artefact politique ? », dans Danielle Tartakowsky et Alain Bergounioux (dir.), op. cit., p. 149-150.

38 Jean Daniel, « Lettre à un militant », Le Nouvel Observateur, 25 août 1975. Il s’agit d’un article consacré au Portugal et notamment à l’affaire La Republica. Cité par Christophe Batardy, « L’Union de la gauche à l’épreuve de « la révolution des œillets ». Le 13 août 1975 », Recherche socialiste, n° 54-55, janvier-juin 2011, p. 146.

39 Luc Rouban, « Le statut des fonctionnaires comme enjeu socio-historique », Revue française d’administration publique, n° 132, 2010, p. 685. Voir aussi du même auteur, « L’État à l’épreuve du libéralisme : les entourages du pouvoir exécutif de 1974 à 2012 », E.N.A., Revue française d’administration publique, n° 142, 2012/2, p. 467-490.

40 Ibid., p. 684.

41 Hervé Hamon, Patrick Rotman, La deuxième gauche, histoire intellectuelle et politique de la CFDT, Paris, Seuil, 1984, p. 278.