1 Emmanuelle Paradis, Le mouvement de la jeunesse socialiste de 1971 à 1981, Mm, Paris X, Philippe Levillain et Pascal Ory (dir.), 1992 et entretien avec Marc Osouf, 15 décembre 2011. L’appellation de cette tendance provient du nom du dirigeant de ce courant trotskyste international, le militant grec Michel Raptis, dit Pablo (1911-1996).
2 Emmanuelle Paradis, ibid., p. 80.
3 Je remercie chaleureusement Frédéric Cépède pour son aide précieuse dans la réalisation de ce travail.
4 Le secrétariat national aux relations extérieures s’occupe des relations avec les organisations sociales et politiques françaises. À la différence du secrétariat national aux relations internationales qui est en charge des liens avec les organisations politiques étrangères.
5 Juin 1973, décembre 1973, février 1975, juin 1977 et octobre 1981.
6 11 en 1971, 2 en 1973, 1 en 1974, 2 en 1975, 1 en 1976, 5 en 1977 et 1 en 1981.
7 Pour simplifier mon propos, je parlerai de « Ligue communiste », bien que l’appellation officielle varie selon la période : Ligue communiste, puis Front communiste révolutionnaire, puis Ligue communiste révolutionnaire.
8 Pour être complet, notons toutefois qu’il y eut première critique plus précoce, mais de peu d’importance puisqu’elle apparaissait dans le courrier des lecteurs et n’était relayée par aucun article. En outre, d’un point de vue de méthode, afin de faciliter la recherche, je n’ai retenu que les mentions, positives, neutres ou négatives, portant sur l’extrême gauche française. Je n’ignore pas pour autant que le miroir de l’étranger peut éclairer parfaitement la perception française de la situation française. Tel est du reste le cas pour les mentions négatives puisque les premières critiques de l’extrême gauche utilisent le biais des expériences étrangères, essentiellement le Portugal et l’Espagne. J’ai cependant fait une exception et retenu dans mon corpus une mention négative de l’extrême gauche à l’étranger car, dans cet article, François Mitterrand critiquait « les sottises de l’extrême gauche, au Portugal et ailleurs » (souligné par moi).
9 Alain Krivine, Ça te passera avec l’âge, Paris, Flammarion, 2006 et entretien avec Alain Krivine, 12 décembre 2011.
10 Avant, naturellement, qu’elles appartiennent au CAS où les conditions de conservation (et de consultation) sont excellentes.
11 Dirigé par Gérard Jaquet jusqu’en 1977, puis par Pierre Bérégovoy jusqu’en 1981, et enfin par Marcel Debarge à partir d’octobre 1981.
12 Le nom provient du dirigeant de ce courant international trotskyste, le militant argentin Frasnelli, dit Juan Posadas (1912-1981).
13 Cette organisation regroupe la tendance trotskyste dite lambertiste, du nom de son dirigeant, le militant français Pierre Boussel, dit Lambert (1920-2008).
14 Je n’oublie pas l’important débat concernant le passé lambertiste du Premier secrétaire socialiste de l’époque, Lionel Jospin. Mais ce n’est pas de cela dont il s’agit. Avant tout parce que les relations attestées entre Lionel Jospin et Pierre Lambert n’ont pas suivi le parcours que j’évoque ici, et elles sont demeurées extrêmement discrètes, voire secrètes. Ainsi, tous les responsables socialistes que j’ai interrogés pour cette communication témoignent qu’il n’existait aucune rumeur sur le sous-marinage de Lionel Jospin dans les années qui nous intéressent.
15 Ma source principale est un entretien avec Jean-Marcel Bichat, 27 octobre 2011. Complété par le dépouillement des Archives du SNRE, en particulier Archives CAS 1 RE 1-10, et la série 2 R.
16 Cf. Paul Quilès, Béatrice Marre, On a repris la Bastille ! : 10 mai 1981, Paris, Fondation Jean-Jaurès, 2011.
17 Témoignage de Benjamin Stora à la Fabrique de l’Histoire (France-Culture), 9 mai 2011.
18 Cf. Philippe Buton, « I socialisti francesi e la questione italiana », dans Andrea Spiri (a cura di), Bettino Craxi, il socialismo europeo e il sistema internazionale, Venezia, Marsilio, 2006.
19 Entretien avec Jean-Marcel Bichat, 27 octobre 2011.
20 Entretien avec Pierre Brana, 9 novembre 2011.
21 Cf. en particulier Guillaume Treves, Du trotskysme au Parti socialiste : rencontres et ruptures dans la jeunesse autour des années quatre-vingt, Mémoire, IEP Paris, dir. M. Sadoun, 1992 ; Karel Yon, « Que faire de la théorie au Parti socialiste ? La carrière écourtée du marxisme de Convergences socialistes », Sociétés contemporaines, no 81, 2011, p. 81-105.
22 Cf. respectivement Drapeau rouge, no 69, 10 au 23 novembre 1979, Drapeau rouge, no 77, 8 au 21 mars 1980. Cf. également les Unes de même inspiration : Drapeau rouge, no 72, 22 décembre 1979 au 11 janvier 1980, Drapeau rouge, no 85, 21 septembre au 4 octobre 1980, Drapeau rouge, no 87, [4e trimestre 1980], Drapeau rouge, nouvelle série no 2, mars-avril 1983. Mais ce ralliement ne portera pas chance à l’organisation puisque, en mai 1984, la Une – illustrée de la célèbre dernière vignette de Lucky Luke – annonce « la fin du dernier journal mao » (Drapeau rouge, nouvelle série no 6, mai-juin 1984).
23 Un tract distribué pendant la campagne présidentielle et intitulé « Contre la droite, contre Marchais, pourquoi nous ne voterons pas Mitterrand ! » proclame : « Voudriez-vous de Marchais comme secrétaire d’État aux immigrés… Sans compter que l’arrivée en France, au gouvernement, de ministres pro-soviétiques serait une victoire décisive pour l’URSS et les forces qui la soutiennent dans leur expansionnisme, un pas de plus vers la finlandisation de l’Europe. » (reproduit dans Drapeau rouge, no 6 nouvelle série, mai-juin 1984). Le développement sur l’OCFml est basé, outre le dépouillement de la presse de l’organisation, sur des entretiens avec les anciens militants de l’OCFml Christian Le Moënne, 3 novembre 2011 et Érick Maitreheu, 31 octobre 2011.
24 Au bout d’un moment, le PCRml fera tomber l’adjectif « marxiste-léniniste » de son nom. Par simplicité, nous l’appellerons systématiquement PCR.
25 Outre les sources déjà citées, j’ai pu consulter le cahier de notes que tenait Pierre Brana, membre du secrétariat national aux relations extérieures, que je remercie vivement.
26 Sur cet épisode, cf. des entretiens avec d’anciens militants de cette organisation, en particulier entretien Christian F., 17 août 2011.
27 Les responsables du PCR tentent alors de dégager toute responsabilité dans les incidents. Il est vrai qu’il n’y avait pas que les militants du PCR qui avaient essayé de chasser manu militari François Mitterrand du Larzac. Pour autant, affirmer comme les membres de la délégation maoïste le disent à leurs interlocuteurs socialistes « nous n’y sommes pour rien » est un peu exagéré. Et un peu naïf puisque la seule lecture du numéro de Front rouge (le journal du PCRml) de l’été 1974 suffit à démontrer que le groupe maoïste soutenait clairement cette initiative : « Les militants de notre parti ont participé activement à cette manifestation légitime. »
28 Christophe Bourseiller, Les maoïstes : la folle histoire des gardes rouges français, Paris, Plon, p. 290.
29 Témoignage de Benjamin Stora à la Fabrique de l’Histoire (France-Culture), 9 mai 2011.
30 Pour des développements complémentaires, cf. Philippe Buton, « L’Europe, le communisme et l’extrême gauche », dans Alain Bergounioux, Pascal Cauchy, Jean-François Sirinelli, Laurent Wirth (dir.), Faire des Européens ?, Paris, Delagrave, 2006, p. 131-145.