1 La Seine-Maritime compte 1 113 977 habitants en 1968. Fin 1945, il y a 4 100 militants socialistes en Seine-Maritime, total record (dépassé en 2006 où on compte 4 335 votants lors de la primaire). Ils sont 2 500 en 1948, 1 100 en 1950 et 975 en 1960. Cf. Jean-Marie Cahagne, La SFIO en Haute-Normandie de 1914 à la rénovation du Parti, Thèse d’histoire, Université de Rouen, 1980, p. 124-125.
2 Le Monde, 6 mars 1973.
3 Centre de données socio-politiques (CDSP), [http://cdsp.sciences-po.fr/].
4 Le Monde, 6 janvier 1978.
5 Paris Normandie, 27 février 1978 ; chiffres du recensement de 1975. Les quatre premières catégories sont exprimées en pourcentage de la population totale et les sept suivantes en pourcentage de la population de plus de seize ans.
6 Témoignage de Marc Massion, 16 avril 2005.
7 Arch. FJJ, EF 76.
8 Archives personnelles d’André Thiollent (désormais APAT).
9 L’arrivée de ces militants se fait, pour l’essentiel, par blocs dans des zones précises (d’où la domination du « courant des Assises » dans certaines sections), ce qui participe de la reconstitution du tissu de sections du PS. Notons que, au vu de la large place qui leur est accordée dans les instances, les nouveaux venus semblent bien accueillis au sein de la fédération.
10 Arch. FJJ, EF 76.
11 Témoignage de Marc Massion, op. cit.
12 Témoignage de Pierre Bourguignon, 9 mai 2005.
13 Le journal souffre de ne pas savoir quel lectorat il vise entre les militants et un public plus large. La relance de La République de Normandie est un échec montrant qu’une certaine forme de propagande, dans les années 1970, alors que le PS n’est plus en crise, est morte. Même dans la tentative d’une continuité avec la SFIO des années 1950 (Marc Massion, directeur de publication de la nouvelle République de Normandie et Michel Bérégovoy, secrétaire fédéral chargé de la presse, ont participé à l’ancien journal), la rupture l’emporte.
14 APAT.
15 Arch. FJJ, EF 76.
16 Sans doute, créer des sections est-il, après Épinay, le premier objectif donné aux fédérations dans les « terres de mission » socialistes afin de mettre un terme à la lente désagrégation du parti. Il est atteint en Seine-Maritime. Alors que le maillage territorial du parti était très faible en début de période, il est pratiquement complet en 1981 – même si, dans l’arrondissement de Dieppe, on relève encore quelques « trous ». Quoique la structure fédérale reste, en 1981, légère, une machine de guerre électorale a été organisée au niveau local.
17 Arch. FJJ, EF 76. Alain Bergounioux et Gérard Grunberg, L’ambition et le remords, op. cit., p. 402.
18 Les évolutions sociologiques du PS tendent à être accentuées dans les zones où il était faible. Il faut remarquer qu’aucune femme, hors Jacqueline Rubé (candidate aux législatives de 1973 et 1981 dans une circonscription acquise au PCF), ne figure parmi les nouveaux leaders départementaux du PS.
19 Arch. FJJ, EF 76. Notons que la tentative de développer des sections d’entreprise se solde par un échec quasi-complet (cinq seulement en août 1979), récurrent dans l’histoire du PS. Soulignons aussi que la relative stagnation de la période 1978-1981 ne signifie pas écroulement, aucun signe n’annonçant pour le PS, un retour à l’état précédant le congrès d’Épinay.
20 Arch. FJJ, EF 76 et Le Poing et la Rose, n ° 96, novembre 1981 ; Alain Bergounioux et Gérard Grunberg, op. cit., p. 402.
21 Arch. FJJ, EF 76.
22 Id.
23 Le Poing et la Rose, n ° 81, mai 1979.
24 Arch. FJJ, EF 76. En manuscrit, Eugène Teisseire précise qu’il s’agit là de « la position de la fédération » et que le « refus de versement [est] difficilement défendable ».
25 Arch. FJJ, EF 76.
26 Id.
27 Le Poing et la Rose, no 91, février 1981.
28 Arch. FJJ, EF 76.
29 Le Monde, 12 mai 1981.
30 Le Monde, 6 mars 1973, 21 mars 1978.
31 Le Monde, 6 mars 1973.
32 Le Monde, 15 et 22 mars 1977.
33 Celui-ci étant devenu sénateur, le PS dispose d’un parlementaire supplémentaire.
34 Le Monde, 14 et 21 mars 1978.
35 Arch. FJJ, EF 76.
36 Arch. FJJ, 4 RE 38. Le MRG obtient 2,0 % dans le département.
37 Arch. FJJ, EF 76.
38 Privilégier la dixième circonscription (qui, en 1981, reste à droite) est une erreur tactique manifeste puisqu’elle est dominée par un député RPR bien implanté (Georges Delatre élu depuis 1962). Le bon score du PS en 1973, dans cette zone rurale peu favorable, était lié à la candidature d’un vieux leader SFIO (Roger Thiébault, conseiller général de Blangy-sur-Bresle de 1949 à 1977) bénéficiant d’un fort ancrage local. Dans la cinquième circonscription, l’UDF Charles Revet est, lui, peu connu avant de succéder à André Bettencourt.
39 Paris Normandie, 26 mars 1979.
40 Le Monde, 12 juin 1979.
41 Le Poing et la Rose, supplément au n ° 80, mars 1979.
42 Le Monde, 28 avril et 12 mai 1981.
43 Là se situe peut-être le grand changement de la période. Durant la décennie et surtout en 1981, la gauche, grâce à la poussée du PS, progresse dans les zones urbaines aisées (notamment à Rouen où François Mitterrand obtient 50,4 % le 10 mai 1981 contre 47,2 % le 19 mai 1974) et rurales. Ici se situaient ses marges de progression face à la droite et celles-ci étaient inaccessibles au PCF.
44 Le Monde, 16 et 23 juin 1981.
45 Elle comptait, en 2005, 3 000 militants (neuvième total national). L’Hebdo des Socialistes, no 383, 26 novembre 2005.
46 Au congrès du Mans en novembre 2005, sa motion obtient 66,8 % en Seine-Maritime quand elle plafonne, en France, à 21,2 %. L’Hebdo des Socialistes, no 383, 26 novembre 2005.