Un parti pour conquérir le pouvoir

1Au cours de la décennie, le Parti socialiste est passé de la position peu enviable d’une force d’opposition secondaire et en déclin presque constant depuis la Libération, au stade de premier parti politique de France par la grâce de ses électeurs. Dynamique et conquérant, il est désormais apte à revendiquer le pouvoir. L’ampleur de cette mutation et de sa rupture avec la « vieille maison » SFIO est au cœur de cette première partie. Elle est évaluée à l’échelle de l’organisation nationale, puis à travers trois études de cas, qui permettent de saisir à la fois l’implantation du parti dans toute sa diversité et le passage concret de la vieille SFIO à un parti susceptible de conquérir le pouvoir.

2Les ruptures et les continuités sont analysées par le biais des temporalités de l’organisation, du fonctionnement de son organisation interne et de son inscription dans la durée par la construction d’une mémoire qui assoie la légitimité du parti et de son chef.

3Ainsi, le processus de réno