L’après-guerre au féminin : les femmes, la défaite et la reconstruction en Allemagne de l’Est
p. 77-84
Texte intégral
1Pour appréhender la place des femmes dans la société d’après-guerre en Allemagne orientale, l’exemple d’Anna Lorenz est instructif. En suivant humblement le conseil de l’écrivaine est-allemande Christa Wolf selon lequel « écrire n’est rien d’autre que : proposer des exemples1 », nous suivrons le parcours d’une femme à travers les bouleversements idéologiques, politiques et sociaux qui caractérisent le passage « d’une dictature à une autre2 » en Allemagne de l’Est.
2Anna Lorenz, « rencontrée » dans les fonds des archives nationales allemandes de Berlin en 2009, fut une compagne de route tout au long de la préparation de ma thèse, que j’ai préparée sous la direction de Jacqueline Sainclivier3. Le destin d’Anna Lorenz fut au cœur de nos nombreux échanges et de nos réflexions communes sur l’impact social de la politique est-allemande mise en place à partir de 1949 et sur les liens spécifiques entre émancipation et contrainte, idéologie et vie quotidienne sur ce territoire.
Des Trümmerfrauen à la « patrie des travailleuses »
3En 1945, l’image prégnante des Trümmerfrauen4 au milieu des ruines marque une rupture définitive avec la symbolique d’un IIIe Reich triomphant, véhiculée par l’image de l’homme-soldat et de la femme-mère allemande. L’apparition des Trümmerfrauen dans les grandes villes est souvent décrite comme une césure momentanée, caractéristique de l’immédiat après-guerre allemand.
4En zone d’occupation soviétique puis en République démocratique allemande (RDA), les autorités cherchent au contraire à intégrer ce phénomène dans le processus social et politique d’une émancipation des femmes à moyen et long terme. Le terme même d’émancipation est à comprendre ici dans le sens d’une indépendance et surtout d’une autosubsistance des femmes par le travail. Les intérêts politiques et économiques fusionnent ainsi dans ces années 1945-1947 avec les enjeux idéologiques du régime. Les femmes se retrouvent de fait dans l’obligation de travailler, en première ligne les veuves et les nombreuses femmes qui n’ont plus la perspective de fonder une famille ou de se marier au vu du déséquilibre démographique. La RDA est en effet une société de femmes : de sa création à sa chute, le régime doit faire face à un déséquilibre démographique qui s’atténue sans jamais disparaître5. La reconstruction économique ne peut donc pas se faire sans elles, l’instauration d’une « société des travailleurs » non plus. Cet état de fait n’implique cependant pas une féminisation de l’appareil politique et administratif : la politique entamée dès 1945 par l’occupant soviétique se fait au nom des femmes, mais largement sans elles.
5Il ne s’agit pas ici de détailler cette politique mais de suivre la trace d’une femme à travers les archives est-allemandes afin d’observer les conséquences de la législation sur sa vie, dans le contexte de la création de la RDA, marquée par la promulgation d’une constitution instaurant pour la première fois en Allemagne une égalité publique et privée entre les hommes et les femmes.
6La vie de cette femme, Anna Lorenz, nous permet de questionner tous les tenants et aboutissants d’une politique en faveur de l’émancipation des femmes par le travail, qui se trouve au niveau local confrontée aux réalités économiques et sociales, ainsi qu’aux réseaux traditionnels d’influence qui survivent, du moins un temps, aux récents changements politiques décidés à Berlin. Dans ces années marquées par les réorganisations administratives successives, cet exemple explicite également le fossé qui sépare l’idéologie, décidée au plus haut niveau de l’exécutif, et son interprétation par un appareil administratif qui l’applique diversement.
Anna Lorenz, femme de l’après-guerre
7J’ai découvert Anna Lorenz dans les archives nationales allemandes de Lichterfelde (Barch) consacrées aux partis et aux organisations de masse de la RDA6. Son destin est longuement mentionné dans un courrier envoyé par un employé de l’administration régionale saxonne, resté anonyme, au ministère des Affaires sociales et du Logement de Berlin le 26 septembre 1950. La date et le ton utilisé rendent cette lettre doublement intéressante : elle est écrite la veille de la promulgation – le 27 septembre 1950 – de la loi sur la protection des mères, des enfants et sur les droits des femmes7, sur laquelle nous reviendrons, et est formulée de manière provocatrice par son auteur. En guise de titre, ce dernier pose la question : « La ville de Neuruppin n’appartient-elle pas à la RDA ? », comme une remise en question à la fois de la politique est-allemande envers les femmes et de l’autorité effective de Berlin sur les régions rurales ou frontalières.
8Anna Lorenz, née Anna Haake, vit dans la commune de Neuruppin, dans le Brandebourg. Elle est la mère de deux enfants de 9 et 13 ans. Elle vit seule depuis 1942, date à laquelle son mari, militaire de la Wehrmacht, a disparu au combat sur le front oriental. Depuis l’effondrement des services sociaux du IIIe Reich en 1945, elle ne perçoit plus ni pension d’ancien combattant ou de veuve, ni allocations familiales. Sans nouvelles de son mari et sans preuves de son décès, Anna Lorenz ne peut en effet pas y prétendre. La lettre étant datée de 1950, son statut de veuve ne fait cependant plus beaucoup de doutes : le retour tant attendu de la plupart des anciens prisonniers de guerre de captivité soviétique s’est déroulé au tournant des années 1948 et 1949.
9En attendant une éventuelle pension, Anna Lorenz et ses enfants vivent grâce aux aides sociales8 instaurées graduellement dans la zone d’occupation soviétique pour venir en aide aux nombreuses familles monoparentales. Stoppés un premier temps en 1945 en raison de la faillite allemande induite par la politique financière du Reich qui avait vidé les caisses des villes et des communes, leurs versements reprennent peu à peu à l’été 19459. Dès lors, chaque commune est libre de fixer le montant de ces aides, mais elles restent sous le contrôle étroit de l’occupant et de sa grande prudence vis-à-vis des dépenses publiques :
« Elles [les sommes versées] doivent assurer la subsistance et concernent l’achat de nourriture, le bois/charbon pour faire la cuisine, l’éclairage et autres besoins vitaux. Le renouvellement des habits ou chaussures, les coûts liés à la réparation de chaussures ou l’achat de combustible pour l’hiver ne sont pas inclus dans ce montant10. »
10Le budget alloué aux affaires sociales par les communes ne doit surtout pas mettre en péril le paiement des réparations de guerre à l’Union soviétique.
11Dès lors, en 1948, l’occupant contraint les communes à durcir leur politique d’attribution des aides. Les régions de la zone soviétique, une à une, doivent se plier à une baisse considérable de leur budget afin de parvenir à réduire de 50 % le nombre de bénéficiaires. Premières visées sont les femmes : elles représentent la majorité des personnes soutenues11.
« Elles étaient protégées jusque-là par les lois de l’administration soviétique qui classaient les personnes élevant seules leurs enfants dans la catégorie des personnes inaptes au travail. Les aides sociales perçues sont renégociées en 1948, les mères célibataires ne sont alors plus automatiquement considérées comme inaptes au travail, ce qui amène en 1949 le ministère de l’Intérieur du Brandebourg à attirer l’attention sur le fait qu’il faudrait veiller à ce qu’[elles] ne tombent pas dans la misère sans en être responsables12. »
12La raison de ce revirement est avant tout financière : « La création d’emplois pour les femmes aptes à travailler signifierait une baisse des aides sociales accordées d’au moins 22 millions de DM par an13. » Sont exclues de l’obligation de travailler les femmes malades et « stark häuslich gebunden14 », ainsi qu’elles l’étaient sous la législation soviétique. Ici encore, l’interprétation faite de ces termes par les services sociaux et par les services de l’emploi se fait au cas par cas et selon les possibilités budgétaires des localités.
13Anna Lorenz, dont les enfants ont déjà 9 et 13 ans, continue à percevoir des aides désormais réduites : elle a été déclarée inapte au travail à 70 % en raison d’une « maladie chronique » non précisée dans les archives. Mais cette remise à plat des aides sociales attire l’attention des administrations locales sur son cas.
14Face à la précarité de la famille Lorenz, l’administration des affaires sociales de Neuruppin prend alors une décision radicale en 1950 :
« Ses deux enfants de 9 et 13 ans lui ont été enlevés par l’assistance sociale et placés dans un foyer pour enfants [...] pour soulager une mère en incapacité de travail15. »
15Selon l’auteur, cela « peut paraître compréhensible ». L’idée n’est pas nouvelle, le procédé non plus. Elle est née dans le chaos de l’immédiat après-guerre, alors que de nombreuses familles ont été séparées et que des milliers d’enfants, devenus orphelins, devaient survivre seuls. Les autorités craignent alors que la malnutrition ne conduise à une surmortalité infantile et projettent de prendre en charge les orphelins mais aussi les enfants dont les mères ne peuvent subvenir à leurs besoins en raison de leur nombre ou de la perte du père de famille. Cette stratégie n’est cependant pas à interpréter comme une décision en faveur des mères mais davantage destinée aux enfants. Les instances régionales avaient, dès l’automne 1945, demandé aux arrondissements d’établir une liste des enfants en grande précarité :
« Nous avons besoin d’enfants sains, d’enfants éduqués à la démocratie [...]. Leur situation ne peut qu’être améliorée. Lorsque cela n’est pas possible, leur situation ne doit en tout cas pas se détériorer16. »
16Cependant, de telles infrastructures d’accueil pour les enfants n’existent tout simplement pas en 1945/1946 et la mesure n’aboutit pas. En 1948, lorsque les mères d’enfants en bas âge sont poussées vers le marché du travail, la situation est différente : la création à grande échelle de crèches et de jardins d’enfants a été lancée par les premiers plans biennaux au début de l’année à l’échelle régionale. C’est dans ce contexte que les enfants d’Anna Lorenz sont placés dans un Wochenheim communal, un foyer d’accueil doublé d’un internat qui accueille les enfants toute la semaine. Privée de ses enfants contre son gré, Anna Lorenz n’a officiellement plus de personnes à charge : elle est donc déclarée apte au travail en dépit de son état de santé quelques mois avant la rédaction de cette lettre.
Les femmes entre emploi et précarité
17Anna Lorenz entre sur le marché du travail dans un contexte difficile. Depuis le retour des prisonniers de guerre et la reconstruction de l’industrie lourde et des exploitations minières, les hommes sont clairement en position de force en ce qui concerne l’accès aux emplois vacants. À la fin de l’année 1949 et au début de l’année 1950, les autorités chargées de l’emploi cherchent désespérément de nouvelles occupations pour ces femmes. Subissant la pression politique des autorités centrales, il arrive même qu’elles promeuvent des emplois qui n’existent pas et qu’elles falsifient leurs comptes par peur des représailles17. Le problème semble insoluble : en 1950, alors que seules 18 % des offres d’emplois en RDA sont à destination des femmes, elles représentent deux-tiers de la population sans emploi18.
18Anna Lorenz, qui ne semble pas avoir acquis de qualifications professionnelles, est envoyé autoritairement chez un paysan pour y occuper un emploi de journalière, malgré son état de santé qui lui interdit tout travail physique. L’auteur s’insurge :
« Là-bas elle travaille désormais en étant simplement nourrie, sans recevoir un Pfennig de rémunération, qui devrait cependant lui être assurée légalement par les décisions tarifaires de la loi protégeant les travailleurs agricoles ? »
19Nous retrouvons ici une thématique importante de l’après-guerre : l’exploitation dans le secteur agricole de personnes dans le besoin. Ils remplacent à la fois les hommes partis au front et les anciens travailleurs forcés rentrés chez eux après la guerre. Ce travail, physiquement éprouvant, ne donne souvent lieu à aucune rémunération hormis le logis et le couvert. Les femmes, qui tombent sous le coup de l’obligation de travail, en sont les premières victimes et elles ont rarement les moyens de se défendre. Pour les communes, un tel travail doit garantir un minimum vital aux femmes qui ne perçoivent plus d’aides sociales, tout en logeant les femmes et les enfants loin des grandes villes surpeuplées. Dans le cas d’Anna Lorenz, cette décision provoque surtout une marginalisation sociale et une séparation de la famille : « son souhait d’aller voir ses deux enfants dans le foyer en ma présence [de l’auteur de la lettre] n’a pas pu être exaucé, car elle ne possède ni robe ni chaussures et ne pouvait pas aller pieds nus jusqu’au foyer municipal pour enfants ». L’auteur s’interroge : « Comment l’assistance sociale locale peut-elle prendre de telles décisions, enlever ses enfants à la mère pour ensuite l’envoyer en tant que personne apte au travail pour effectuer le difficile travail agricole chez un paysan qui ne lui verse pas un Pfennig de salaire ? Et qui donc ne peut plus payer de loyer pour son appartement ? »
20En effet, en l’absence d’Anna Lorentz, qui ne paye donc plus de loyer pour son ancien logement, ce dernier a été déclaré inoccupé. L’occasion est donc saisie par des notables locaux qui mettent toute leur influence au profit d’une réattribution du logement en prétextant un retard de paiement. L’administration chargée des logements quant à elle semble collaborer à ce projet :
« Comment se fait-il que l’administration locale du logement soutienne la demande du propriétaire Unger, actuellement employé au Magistrat local, de se voir octroyer ce logement, en raison de cette absence ? D’enlever de cette manière un logement à une femme qui attend son mari et soutien de famille, pour le remettre ainsi entre les mains du propriétaire ? »
21Le manque de logements en RDA, jusqu’au lancement des grands projets de construction au cours des années 195019, entérine une fracture sociale entre locataires et propriétaires. Ces derniers, à l’exemple du propriétaire d’Anna Lorenz, sont prompts à récupérer et relouer des appartements vacants. De même, le soutien apporté par les membres des administrations locales à l’un des leurs illustre la survivance des hiérarchies locales traditionnelles dans les régions rurales et péri-urbaines de la République démocratique au-delà de sa fondation. La résistance du local face aux projets égalitaristes de nivellement social et de bouleversement sociétal du régime central ne perd que lentement de son influence au contact d’un appareil répressif en construction, relancé par des révoltes en juin 1953.
Le temps de la loi : les femmes et le régime est-allemand
22Le 26 septembre 1950, lorsque le cas Anna Lorenz est porté à la connaissance du ministère des Affaires sociales et du Logement, à la question posée par l’auteur, « la ville de Neuruppin appartient-elle à la RDA ? », la réponse est clairement oui. Oui, le cas Anna Lorenz n’est pas une aberration ou même une exception, malgré les discours égalitaristes du régime. Oui, il s’inscrit dans une RDA en construction, où la négociation permanente entre les acteurs locaux et le régime, ainsi que les rapports de force qui en découlent forment un cadre politique et idéologique mouvant durant les premières années du régime. Les femmes, à la fois enjeux idéologiques et économiques, sont au cœur de ces bouleversements, et peuvent aussi en être les victimes.
23Le 27 septembre 1950, avec la promulgation de la loi sur la protection des mères, des enfants et sur les droits des femmes, l’égalité entre les sexes est réaffirmée, tant au niveau privé que professionnel. Cette loi a pour objectif de renforcer la première politique en faveur des femmes, largement incitative, et de lui donner un cadre législatif efficace afin d’atteindre le principal objectif du régime : le plein emploi. La loi est accompagnée d’une série de décisions législatives visant à la protection des mères20. Depuis avril 1950, la loi prévoyait un congé de maternité rémunéré étendu de cinq semaines avant à six semaines après l’accouchement. En 1952, une journée mensuelle de congé supplémentaire, « Hausarbeitstag21 », est accordée aux femmes mariées qui travaillent à plein-temps avec un ou plusieurs enfants de moins de dix-huit ans à charge. Depuis 1946, une compensation financière venait déjà aider ces dernières lorsque leurs enfants étaient malades.
24Dans cette société est-allemande centrée et organisée autour du travail22, la progression de l’autosubsistance féminine est nécessaire et réelle. Durant les premières années d’après-guerre, cette émancipation est cependant vécue comme une contrainte, instaurée sous la pression des autorités et non de la volonté des femmes elles-mêmes. De ce fait, la femme est placée sous la protection particulière du régime, à la fois en tant que mère et en tant que membre à part entière de la population active. L’État est alors tenu de rendre possible le cumul de ces deux rôles, ce qui débouche sur une politique active en matière de construction d’infrastructures pour les jeunes enfants et sur des tentatives, à la réussite inégale et incertaine, de mutualisation des tâches ménagères23. Avant tout, les interventions sociopolitiques du régime en faveur des femmes créent non seulement de nouveaux espaces de libertés pour celles-ci, mais aussi inévitablement de nouvelles dépendances24 au sein d’un nouvel espace politique et administratif qui cherche ses marques entre le principe de rendement (Leistungsprinzip) et le principe d’assistance (Versorgungsprinzip)25.
25Les archives ne nous révèlent rien de plus sur l’avenir d’Anna Lorenz. Nous ignorons si cette lettre a pu interpeller les autorités, et si elle a pu retrouver ses enfants ou avoir des nouvelles de son mari disparu. Mais ce que nous avons pu découvrir de la vie d’Anna Lorenz nous plonge au cœur d’un quotidien difficile vécu par cette femme au tournant de l’année 1950. Elle n’est pourtant ni un cas unique, ni le plus tragique. Elle fait partie de cette première génération de femmes qui a (re-)construit l’Allemagne à l’Est, et nombreuses sont celles qui ont laissé leur vie dans les mines et les industries lourdes sous couvert d’émancipation et d’instauration d’une « patrie socialiste ».
Notes de bas de page
1 « Nichts anderes ist Schreiben als : Beispiele anbieten » ; Wolf C., Nachdenken über Christa T., Munich, Deutscher Taschenbuch Verlag, 1999 (5 éd.), p. 46.
2 Thamer H-U., « Zwischen zwei Diktaturen, Kontinuität und Diskontinuität im Prozess der Diktatur », inGrossbölting Th., Thamer H.-U. (Hrsg), Die Errichtung der Diktatur, Transformationsprozesse in der SBZ und in der frühen DDR, Münster, Aschendorff, 2003, p. 11.
3 Trojan C., L’identité interdite. Les expulsés allemands en RDA (1945-1953), Rennes, PUR, 2014.
4 L’expression Trümmerfrauen, « femmes des ruines », désigne les femmes réquisitionnées à l’été 1945 par les forces d’occupation en Allemagne pour déblayer les grandes villes bombardées. Mais comme le rappelle Kay McAdams, l’image des Trümmerfrauen est surtout « le point de ralliement symbolique entre de nombreuses facettes des années d’après-guerre : la défaite, la reconstruction, la dureté de la vie au milieu des ruines, la confrontation (ou non) avec le passé national-socialiste, l’excédent de femmes [...] et de façon générale, la génération d’Allemands (hommes et femmes) qui ont fait l’expérience de la défaite et des années de l’immédiat après-guerre », McAdams K. L., « “Ersatzmänner”. Trümmerfrauen and Women in the « Men’s Work » in Berlin and in the Soviet Zone 1945-1950 », inHübner P., Tenfelde K. (Hrsg), Arbeiter in der SBZ-DDR, Wiesbaden, Klartext Verlag, 1999, p. 151.
5 En 1946, la zone d’occupation soviétique compte en moyenne 135 femmes pour 100 hommes, soit un sureffectif de 3 millions de femmes. Elles sont encore 121 en 1961 et 109 pour 100 hommes en 1989 en RDA, Trappe H., Emanzipation oder Zwang ? Frauen in der DDR zwischen Beruf, Familie und Sozialpolitik, Berlin, Akademie Verlag, 1995, p. 47-48.
6 Barch DQ2/3880, An das Ministerium für Volks-, Wohnungs-und Sozialfürsorge, « Gehört Neuruppin nicht zur DDR ? », Dresde, 26 sept. 1950.
7 « Gesetz über den Mutter-und Kinderschutz und über die Rechte der Frauen », 27 sept. 1950.
8 Hoffmann D., Sozialpolitische Neuordnung in der SBZ/DDR : der Umbau der Sozialversicherung 1945-1956, Munich, Oldenbourg, 1996.
9 Wille M. (dir.), Die Vertriebenen in der SBZ/DDR – Dokumente, Études du centre de recherches pour l’Europe centrale et orientale de l’université de Dortmund, t. 3, Wiesbaden, Harrassowitz Verlag, 2003, p. 149.
10 Schwab I., « Neue Heimat – Neues Leben » ? Flüchtlinge und Vertriebene in Leipzig 1945 bis zum Beginn der 50er Jahre, Leipzig, Leipziger Universitätsverlag, 1999, p. 114.
11 SächsHStA 11375 Sächsischer Landtag No 49, Landesregierung Sachsen, Ministerium für Arbeit und Sozialfürsorge, An die Räte der Städte Dresden, Leipzig, Chemnitz, Zwickau, Plauen und Görlitz [...], Betreff : Zweijahresplan und Sozialfürsorge, Dresde, 2 novembre 1948.
12 Schwartz M., « Emanzipation zur sozialen Nützlichkeit : Bedingungen und Grenzen von Frauenpolitik in der DDR » inHoffmann D., M. Schwartz (dir.), Sozialstaatlichkeit in der DDR. Sozialpolitische Entwicklungen im Spannungsfeld von Diktatur und Gesellschaft 1945/1949-1989, Munich, Oldenburg Verlag, 2005, p. 54.
13 Barch DQ2/3880, An alle Landesregierungen, betreff Arbeitsbeschaffung für Umsiedler, Berlin, 3 décembre 1949.
14 « Fortement liées à leur foyer », sous-entendu les mères de familles nombreuses.
15 Barch DQ2/3880, An das Ministerium für Volks-, Wohnungs-und Sozialfürsorge, « Gehört Neuruppin nicht zur DDR ? », Dresde, 26 sept. 1950.
16 SächsHStA 11377 LRS, MASF Nr. 2398, Landesverwaltung-Abteilung für deutsche Umsiedler an alle Landräte und Oberbürgermeister, 8 fév. 1946.
17 « Les directions de la Reichsbahn se plaignent de la propagande effectuée par la presse, le film et la radio à propos du recrutement de femmes à la Reichsbahn, alors que les possibilités d’embauche n’existent pas, car, ainsi que mentionné auparavant, les limites d’emplois fixés par le plan ont non seulement été atteintes mais dépassées. » En novembre 1950, 10,1 % des employées de la Reichsbahn sont des femmes, une augmentation de ce chiffre nécessite cependant selon ses dirigeants à la fois une politique de formation professionnelle des femmes, et un transfert plus efficace des hommes disponibles vers des entreprises en sous-effectif », Barch DQ2/3754, Ministerium für Verkehr, Hauptabteilung Personal, an die DDR, Ministerium für Arbeit und Gesundheitswesen, Abteilung Mutter und Kind, Berlin, 6 nov. 1950.
18 Schwartz M., « Emanzipation zur sozialen Nützlichkeit », loc. cit., p. 54.
19 Rowell J., Le totalitarisme au concret : les politiques du logement en RDA, Paris, Economica, 2006.
20 Trappe H., Emanzipation oder Zwang ?, op. cit., p. 58.
21 « Journée de travail domestique ».
22 Kott S., Histoire de la société allemande au XXe siècle. La RDA 1949-1989, Paris, La Découverte, 2011, p. 39.
23 Kott S., Le communisme au quotidien : les entreprises d’État dans la société est-allemande, Paris, Belin, 2001.
24 Schwartz M., « Emanzipation zur sozialen Nützlichkeit : Bedingungen und Grenzen von Frauenpolitik in der DDR », inHoffmann D., Schwartz M. (dir.), Sozialstaatlichkeit in der DDR, op. cit., p. 48.
25 Hoffmann D., « Leistungsprinzip und Versorgungsprinzip : Wiedersprüche der DDR-Arbeitergesellschaft », in ibid., p. 89-113.
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