Érudition et culture savante
De l'Antiquité à l'époque moderne
HistoireÉditeur : Presses universitaires de Rennes
Lieu d’édition : Rennes
Publication sur OpenEdition Books : 19 juillet 2019
Collection : Histoire
Année d’édition : 2015
Nombre de pages : 272
Présentation
L’érudition renvoie à la collecte, à la lecture et à l’exploitation des sources. Pendant quinze siècles, du IIIe au XVIIIe siècle, dans l’Europe de culture gréco-latine et au Proche-Orient, les érudits ont abondamment puisé dans les écrits des Anciens, mais loin d’être de simples compilateurs, ils s’appropriaient les écrits qu’ils citaient, s’efforçaient de les rendre accessibles à leurs lecteurs et les mettaient au service d’un projet pédagogique ou intellectuel cohérent.
Les écrits des érudits renseignent sur leur manière de travailler et sur les objectifs qu’ils poursuivaient. L’érudition fut-elle neutre ? Avait-elle pour seule mission de diffuser des savoirs et d’accroître la connaissance dans différentes disciplines ? Quels que fussent ses objectifs, elle reposait sur des pratiques que l’on retrouve pendant quinze siècles : l’apprentissage de langues étrangères, l’emprunt de manuscrits, le recours constant à la correspondance.
Les aspects matériels de l’érudition sont un aspect important de la vie intellectuelle. Le travail effectué dans les scriptoria, la mise au point d’index et de tables des matières, la publication de lieux communs aidèrent les savants dans leurs recherches. Au XVIIIe siècle, la figure de l’honnête homme, qui supplanta celle de l’érudit, posa des problèmes spécifiques aux éditeurs qui durent mettre en œuvre de nouvelles stratégies pour minimiser les risques que leur posaient les livres érudits.
À côté des savants et des humanistes reconnus, des hommes et des femmes participaient à la vie intellectuelle de leur époque, sans rédiger d’œuvres majeures. Membres de réseaux de correspondants, vulgarisateurs éclairés, lecteurs attentifs, ils contribuaient à la diffusion de la culture savante en enseignant, en encourageant la vie de l’esprit et en faisant connaître par leurs écrits les idées nouvelles.
Sommaire
François Brizay
Introduction. Érudition et culture savantePremière partie. Les sources de l'érudition
Édith Parmentier
L’énigmatique Anthologie de Stobée. Organisation du recueil et fiabilité des textes transmisEstelle Bertrand
Ethnonymes, toponymes dans l’Histoire romaine de Cassius Dion : quelques remarques sur la culture géographique de l’historienCaroline Chevalier-Royet
Entre tradition et innovation : Raban Maur, un érudit carolingien face à ses sourcesMarie Barral-Baron
Érasme et les Adages ou l’art de collecter, commenter et diffuser la culture savante de l’AntiquitéDeuxième partie. Le travail et la démarche intellectuelle de l'érudit
Françoise Briquel Chatonnet
Le travail d’un érudit à travers la correspondance du patriarche de l’Église de l’Orient Timothée Ier (780-823)Troisième partie. Les aspects matériels de la production érudite
François Bérenger
Le fonctionnement du scriptorium de Charles Ier d’AnjouVéronique Sarrazin
Éditer l’érudition, en France, aux XVIIe et XVIIIe sièclesQuatrième partie. La culture savante
Clémence Revest
Les « sympathisants » de l’humanisme : le cas des frères Giobbe, Lazarino et Giona RestaIolanda Ventura
Médecine et encyclopédies entre Renaissance et époque moderne : l’exemple de Giorgio Valla et de Johann Heinrich AlstedThomas Guillemin
Le directeur de conscience déguisé en érudit pédagogue : La vanité des sciences d’Isaac PapinJacques Maillard
La vie culturelle des élites en Anjou au XVIIIe siècleLe texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.