Précédent Suivant

Les disciples de Beccaria : le débat abolitionniste dans l’Italie post-unitaire

p. 245-255


Extrait

1Dans le Royaume d’Italie, l’unification du droit criminel a été retardée par les vives controverses sur l’abolition de la peine de mort1. Le nouveau code pénal italien (1889) stipule comme seules peines l’emprisonnement à perpétuité ou à durée déterminée, la résidence forcée, l’amende et l’interdiction des fonctions publiques. Influencée depuis 1786 par la Leopoldina, premier code abolitionniste européen promulgué par le grand-duc Pierre Léopold, la Toscane refuse d’appliquer la peine capitale au moment de sa réintroduction en 1799 et c’est seulement à l’occasion de l’expulsion des Habsbourg-Lorraine que le gouvernement provisoire abroge définitivement la peine capitale (30 avril 1859)2. Dès lors, par respect pour leur tradition pénale, les députés toscans s’opposeront au code pénal piémontais appliqué depuis l’Unité italienne (1861) ce qui fera coexister deux régimes pénaux jusqu’en 1889.

2Un siècle après Beccaria, l’unification de l’Italie est donc marquée par un vaste débat

Les formats HTML, PDF et ePub de cet ouvrage sont accessibles aux usagers des bibliothèques qui l’ont acquis dans le cadre de l’offre OpenEdition Freemium for Books. L’ouvrage pourra également être acheté sur les sites des libraires partenaires, aux formats PDF et ePub, si l’éditeur a fait le choix de cette diffusion commerciale. Si l’édition papier est disponible, des liens vers les librairies sont proposés sur cette page.

Précédent Suivant

Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.