1 Michael Edwards, Shakespeare et La Comédie de l’émerveillement, Paris, Desclée de Brouwer, 2003, p. 18.
2 Définition de « comédie » : [http://www.cnrtl.fr].
3 Dictionnaire Le Larousse illustré, 1980, p. 223.
4 La Mégère Apprivoisée, Peines d’amours perdues ou encore Beaucoup de bruit pour rien sont des comédies des humeurs. Par ailleurs, les échos sémantiques et thématiques entre les pièces et en elles-mêmes les rendent comparables à des partitions musicales, à des éléments opératiques. « Ces répétitions semblent posséder une qualité oraculaire, souligne Northrop Frye, comme s’il suffisait de les disposer dans l’ordre voulu pour découvrir la clé d’un cheminement occulte et profond de la pensée. » Une perspective naturelle. Sur les comédies romanesques de Shakespeare, traduction de Simone Chambon et Anne Wicke, Paris, Belin, 2002 (pour la traduction française), p. 40.
5 William Shakespeare, Hamlet, Oxford, G. R. Hibbard, Oxford University Press, 1994 (1987), p. 248. Traduction de Jean-Michel Déprats, Gallimard, coll. « Folio-Théâtre », 2004 (2002), p. 179 : « For anything so overdone is from the purpose of playing, whose end, both at the first and now, was and is to hold, as’ twere, the mirror up to nature : to show virtue her own feature and scorn her own image. » Acte III, scène ii, vers 18-22.
6 Les pièces dites « à problèmes » incluent Tout est bien qui finit bien, Mesure pour Mesure et Troilus et Cressida. A cette liste se rajoutent souvent Timon d’Athènes, Le Conte d’hiver et Le Marchand de Venise. Le terme « Problem play » est vaguement défini et il a été aussi attribué à d’autres pièces selon l’évolution de la critique shakespearienne. François Laroque : La comédie sombre est « un genre que [Shakespeare] imagine en ce milieu d’année 1603 avec Troilus et Cressida et Tout est bien qui finit bien, œuvres ironiques et troublées, et qu’il poursuit dans les années suivantes avec Mesure pour Mesure, Antoine et Cléopâtre, Timon d’Athènes ou Coriolan, tant il semble lassé face aux ambiguïtés du pouvoir qui s’installe. » Comme il vous plaira, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes », 1991, p. 111.
7 La figure du retour est nommée Némésis, du grec « le don de ce qui est dû », et représente la déesse de la vengeance, symbolisant par là-même qu’au terme de la pièce, l’idée de la résurrection ou de la mort s’inscrit sous la forme d’un rétablissement de l’ordre, qu’il soit nouveau ou amélioré.
8 Northrop Frye, An Anatomy of Criticism, Atheneum, 1970. Traduit de l’anglais par Guy Durand, Paris, Gallimard, 1969.
9 Par opposition à la « catastrophe » de la fin des tragédies.
10 Northrop Frye, op. cit., p. 86.
11 Ibid., p. 88.
12 Ibid., p. 90.
13 Michael Edwards, op. cit., p. 17.
14 Ibid., voir p. 12. Voir aussi la citation en exergue de cette partie.
15 « Aristotle says rightly, the moving of laughter is a fault in comedy, a kind of turpitude that depraves some part of man’s nature without a disease. […] [The] ancient philosopher [thought] laughter unfitting in a wise man. » Ben Jonson, Timber, or Discoveries, first published after Jonson’s death, in 1641, Laurence Lerner, Shakespeare’s Comedies, An Anthology of Modern Criticism, Harmondsworth, Penguin Shakespeare Library, 1967, p. 297. (« Aristote dit, à juste titre, que le mouvement du rire est un défaut dans la comédie, une sorte de turpitude qui déprave une partie de la nature de l’homme sans que ce soit une maladie. […] L’ancien philosophe [pensait] que le rire était malvenu chez l’homme sage. » Notre traduction.)
16 François Laroque, op. cit., p. 53. Ces comédies sont La Comédie des erreurs, La Mégère apprivoisée, Les Deux gentilshommes de Vérone, Peines d’amours perdues, Le Songe d’une nuit d’été, Le Marchand de Venise, Beaucoup de bruit pour tien, Les Joyeuses Commères de Windsor, Comme il vous plaira, La Nuit des rois.
17 Ibid., p. 18.
18 Ibid., p. 19.
19 Ibid., p. 274. Michael Edwards précise : « Chaque pièce cherche selon sa qualité propre la merveille du réel, en variant continuellement la perception du rapport entre le monde ordinaire et le monde extraordinaire qui l’habite. L’attente de l’accomplissement définitif de la Comédie continue, dans un réel que théâtre, poésie, récit et musique ne peuvent transfigurer que par des moyens esthétiques, et sur une vieille terre où “le vent et la pluie” reviennent toujours. »
20 Simon O. Lesser, Laurence Lerner, op. cit., p. 326.