1 On nomme la troupe des Comédiens-Français « la Ruche » car au sein de cette institution, tout est constamment en effervescence. Se reporter au cahier d’illustrations pour en voir la symbolisation frappée sur un médaillon.
2 Sur l’Histoire de la Comédie-Française, des ouvrages majeurs ont été publiés et ont nourri cette introduction, en particulier : Patrick Devaux, La Comédie-Française, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », no 2736, 1993 ; Béatrix Dussane, La Comédie-Française, Paris, Hachette, 1960 et Marie-Agnès Joubert, La Comédie-Française sous l’Occupation, Paris, Tallandier, 1998. Enfin, la revue Les Nouveaux Cahiers de la Comédie-Française, dont le numéro hors-série « La Comédie-Française », La Comédie-française-L’avant-scène Théâtre, Paris, novembre 2009, offre un condensé extrêmement clair des principaux rouages de la maison au fil de quatre chapitres rédigés par les membres actifs qui ont côtoyé de près les tréteaux de l’Institution.
3 Voir à ce sujet « La Comédie-Française en quelques dates », « La Comédie-Française », Les Nouveaux Cahiers de la Comédie-Française, op. cit., p. 4-9 et Jean Valmy-Baysse, Naissance et vie de la Comédie-Française. Histoire anecdotique et critique du Théâtre-Français, Paris, Floury, 1945.
4 Claude Larquie, Nicole Bernard, Les Comédiens de Molière. 1920-2002, Paris, Séguier, 2002, élabore une analyse précise sur cette période. L’ouvrage ancien d’Émile Campardon, Les Comédiens du Roy de la Troupe Française pendant les deux derniers siècles, Paris, Champion, 1879, en offre une approche critique différente.
5 Cf. « Le dévouement acharné de La Grange », Pierre Notte, « La Troupe », Les Nouveaux Cahiers de la Comédie-Française, op. cit., p. 12-13.
6 Cf. Agathe Sanjuan, « La Société des Comédiens-Français », ibid., p. 17-27.
7 Le Journal de la Comédie-Française 1787-1799, Noëlle Guibert, Jacqueline Razgonnikoff, La Comédie aux trois couleurs, préface d’Antoine Vitez, Antony, SIDES/EMPREINTES, 1989, retrace avec minutie les événements clefs vécus par la troupe du Français en cette période houleuse les comédiens et leur institution étaient presque autant menacés que la tête des aristocrates.
8 Au sujet de « l’alternance » à la Comédie-Française, voir Noëlle Guibert, « Que joue-t-on ce soir. L’alternance à la Comédie-Française », Les Nouveaux Cahiers de la Comédie-Française, op. cit., p. 70-85.
9 Plusieurs ouvrages ont été consacrés à ce comédien talentueux : celui, très récent, de Bruno Villien, Talma, l’acteur favori de Napoléon Ier, Paris, Éditions Pygmalion/Gérard Watelet, 2001 et celui de Madeleine et Francis Ambrière, Talma ou l’histoire au Théâtre, Paris, Éditions de Fallois, 2007, qui sert précisément le détail de notre encart en conclusion du présent chapitre.
10 Au sujet de Jean-François Ducis, voir John Golder, Shakespeare for the Age of Reason, Earlier Stage Adaptations of Jean-François Ducis, 1769-1792, Voltaire Foundation, 1992, ainsi que Paul Albert, Jean-François Ducis, Lettres de Jean-François Ducis, Kessinger Publishing, 2009.
11 Employé au bureau de police des Tuileries en 1794, il est horrifié par les exécutions en masse dont il est mis au fait par les dossiers qui parviennent sous ses yeux. Il décide alors de jeter certains d’entre eux où figurent les noms d’artistes du Théâtre-Français.
12 Noëlle Guibert, Jacqueline Razgonnikoff, « Agitation dans les rues, sur la salle et sur la scène », op. cit., p. 179-188.
13 À ce sujet, on se reportera notamment à l’ouvrage d’Albert Soubies, La Comédie-Française depuis l’époque romantique. 1825-1984, Paris, Fischbacher, 1895.
14 Sylvie Chevalley a consacré une étude complète sur la comédienne : Rachel, Paris, Calmann-Lévy, 1989.
15 Émile Mas, La Comédie-Française pendant la Guerre. 1914-1917, Paris, Figuière, 1929.
16 Cf. Edward Craig Nash, Edward Gordon Craig 1872-1966, Museum, HMSO, 1967; Denis Bablet, Edward Gordon Craig, Paris, Heinemann, 1966 et Christopher Innes, Edward Gordon Craig, A Vision of Theatre, Routledge, Contemporary Theatre Studies, 1998 (2nd Revised edition). Craig a également exposé ses principes dans son célèbre ouvrage On the Art of the Theatre, Routledge, 2008 (nouvelle édition).
17 Voir Patrick Devaux, « Brève histoire administrative et des relations avec le pouvoir », Les Nouveaux Cahiers de la Comédie-Française, op. cit., p. 91-98.
18 Se reporter à la liste exhaustive des administrateurs de la Comédie-française au XXe siècle en annexe I.
19 Joël Huthwohl, « Théâtre et Pouvoirs », « Comédie-Française », Théâtres, Le Magazine 2003-2004, Hors-série no 1, p. 43-47.
20 Marie-Agnès Joubert, Jacqueline Razgonikoff, Armand Delcampe, Terry Hands, Jean-Claude Grumberg, Laure Saveuse-Boulay, « L’administrateur », Pierre Dux, Les Nouveaux Cahiers de la Comédie-Française, L’avant-Scène Théâtre, octobre 2008, p. 25-44.
21 « CVscope installé dans le hall de la salle Richelieu et de l’Odéon, […] avec ses douze écrans permet de représenter par des images animées en couleurs, les dix nouveaux spectacles de la Comédie-française pour la saison 1971-1972, tout en diffusant les programmes de la station. En contrepartie, Europe 1 diffuse régulièrement des spots de la Comédie-française dans trois émissions “Carré Bleu”, “Campus” et “La nuit est à nous” », Laure Saveuse-Boulay, ibid., p. 42.
22 Jean-Pierre Vincent, « La Comédie-Française, le temps des tensions », Le Désordre des vivants, mes quarante-trois premières années de théâtre, entretiens avec Dominique Darzacq, Les Solitaires intempestifs, coédition Théâtre Nanterre-Amandiers, Besançon, 2005, p. 65.
23 Ibid., p. 68.
24 Ibid., p. 68.
25 Jean-Pierre Miquel, Paris, Actes Sud, 2002, 213 p. Le décret de 1995 stipule qu’un administrateur est nommé pour cinq ans. Cette nomination est reconductible par périodes de trois ans ensuite.
26 Jean-Pierre Miquel, ibid., p. 100.
27 Ibid., p. 191.
28 Marcel Bozonnet, Théâtres, op. cit., p. 10.
29 Marcel Bozonnet a laissé un témoignage sur son expérience en tant qu’administrateur dans un tapuscrit (non publié) actuellement consultable dans la Bibliothèque-Musée de la Comédie-française. En outre il a rédigé la préface de l’ouvrage de Laurencine Lot, La Comédie-Française. 30 ans de création théâtrale, texte de Joël Huthwohl, Paris, La Renaissance du Livre, 2003.
30 Sont données entre 80 et 100 représentations en tournée, soit 10 % des représentations annuelles totales de la Comédie-Française.
31 Marcel Bozonnet, op. cit., p. 10.
32 Catherine Samie a notamment assuré l’intérimaire de juillet 1990 à août 1993. En 2006, Marcel Bozonnet est au cœur d’une polémique. Ayant décidé de déprogrammer Voyage au pays sonore ou l’Art de la question de Peter Handke dont les propos lors de l’enterrement de Slobodan Milosevic l’avait choqué, Marcel Bozonnet n’est pas suivi par le ministère de la Culture, qui invite alors Handke.
33 Entretien avec Muriel Mayette par Estelle Rivier, mercredi 28 mars 2010, Paris, Comédie-Française, place Colette. L’intégralité des propos de cet entretien est reportée en annexe.
34 Ibid.
35 Ibid.
36 Ibid.
37 Jean-Pierre Miquel, op. cit., p. 59.
38 À ce sujet, lire Marial Poirson, « La Comédie-Française, Théâtre de répertoire », Les Nouveaux Cahiers de la Comédie-Française, op. cit., p. 44-55.
39 Trois théâtres dans la ville : Salle Richelieu, Théâtre du Vieux-Colombier, Studio-Théâtre (préface de Jean-Pierre Miquel), Paris, Norma, 1997.
40 Noëlle Guibert, op. cit., p. 72. Noëlle Guibert est directrice de la Bibliothèque-Musée de la Comédie-Française de 1979 à 1995 puis directrice du département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France jusqu’en septembre 2008.
41 « Trois salles de dimensions différentes, toutes trois frontales, mal adaptées aux exigences de technologies dont le théâtre commence à s’emparer. Y compris la plus récente, le Studio. […] Il est bien évident que la salle Richelieu reste, et sans doute pour longtemps encore, le lieu symbolique de la Comédie-française, celui des classiques, des “grands textes” », Colette Godard, « Une troupe, trois salles », « Comédie-Française », op. cit., p. 68-71.
42 Thierry Hancisse, « L’alternance culturelle », « Comédie-Française », op. cit., p. 21.
43 Jean-François Ducis, Œuvres : Macbeth, Jean Sans-Terre Ou La Mort D’Arthur, Othello Ou Le More De Venise, Abufar Ou La Famille Arabe, Oedipe à Colone, Ulan Press, 2011.
44 Jean-François Ducis, Othello, Le More de Venise, Paris, Maradan, 1793, p. 5. Le sous-titre de la pièce reprend explicitement « représenté à Paris, pour la première fois, sur le Théâtre de la République, le lundi 26 novembre 1792 l’an premier de la République ». Nous conservons l’orthographe du texte original.
45 Alfred De Vigny, Théâtre complet, Paris, Charpentier, 1848. Œuvre incluant Le More de Venise, Le Marchand de Venise, La Maréchale d’ancre, Quitte pour la peur et Chatterton.
46 Alfred De Vigny, Le More de Venise, Othello : tragédie, Paris, Levasseur, 1830, 200 p. Préface « Lettre à Lord*** Earl of*** sur la soirée du 24 novembre 1829 et sur un système dramatique », p. 1 à 36.
47 Ibid., p. vii.
48 Ibid., p. 26.
49 Ibid., p. 29. L’orthographe du nom de Shakespeare est ainsi dans le texte.
50 Ibid., p. 31.
51 Ibid., p. 31.
52 Nous tenons la majorité des informations sur Talma de Madeleine et Francis Ambrière, Talma ou l’histoire au Théâtre, Paris, Éditions de Fallois, 2007.
53 Geoffroy, 11 avril 1803, Madeleine et Francis Ambrière, ibid., p. 352.
54 Talma, Globe, 29 juin 1826, M. et F. Ambrière, op. cit., p. 817.
55 Alexandre Dumas, Mémoires, chapitre xciii, M. et F. Ambrière, ibid., p. 629.
56 Bertol-Graivil, Le Progrès artistique, 2 X., 1886, no 439.
57 « Français », employé avec une majuscule dans sa forme adjectivale, s’entend comme le groupe nominal « de la Comédie-française ». Si nous l’employons, c’est afin d’éviter quelque lourdeur ou répétition syntaxique.
58 Le médaillon, symbole de la Comédie-française, dont l’emblème est la ruche et la devise « être ensemble et soi-même », date de 1682, est détaillé dans le cahier d’illustrations.