Altérité raciale, altérité radicale
p. 35-42
Texte intégral
1Je voudrais donner ici un éclairage sur le paradigme racial qui, pendant un siècle et demi, a été la matrice des représentations de l’altérité en France et plus largement dans les sociétés occidentales. À la fin du XVIIIe siècle et dans les premières décennies du XIXe siècle, la science des races a émergé progressivement des savoirs sur le corps humain, savoirs qui ont bénéficié des apports de l’anatomie comparée. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, cette nouvelle science, qui prend le nom d’anthropologie, s’impose dans tout l’espace occidental : des sociétés et des écoles d’anthropologie sont créées, des cours, des chaires apparaissent au sein des universités, des revues et des ouvrages sont publiés. Entre 1859 et 1895, les principales capitales et métropoles européennes voient se constituer des sociétés d’anthropologie : après Paris en 1859, c’est au tour de Londres en 1863, Madrid en 1865, Moscou et Manchester en 1866, Berlin en 1869, Munich en 1870, Florence et Vienne en 1871, Stockholm en 1873, Washington en 1879, Lyon en 1881, Bruxelles en 1882, Saint-Pétersbourg en 1889, Rome en 1893, Amsterdam en 1898. Les fondations se poursuivent durant les premières décennies du XXe siècle au Portugal en 1919, en Suisse en 1920, en Grèce en 1924. Le phénomène n’est pas exclusivement occidental puisque des sociétés d’anthropologie voient le jour à La Havane en 1879, à Tokyo en 1884, à Bombay en 1888. Dans toute l’Europe, des cours d’anthropologie font leur apparition au sein d’écoles spécialisées, des universités ou encore des Muséums d’histoire naturelle. Des congrès internationaux sont institués dès 1866. Les expositions universelles donnent l’occasion à la science de l’homme de s’exposer au grand public tandis qu’un organisme pérenne, l’Institut international d’anthropologie, voit le jour en 1920.
2La première génération d’anthropologues a été formée d’éminents professeurs de médecine (Paul Broca en France, Rudolf Virchow en Allemagne, Paolo Mantegazza en Italie), ou de zoologie (Anatoly Petrovitch Bougdanov en Russie), qui tirèrent profit de leur position dominante au sein de ces disciplines bien installées pour asseoir leur nouvelle science. Avant qu’un cursus d’anthropologie soit établi et que des chaires d’anthropologie soient créées, le premier cercle d’anthropologistes fut constitué par des professeurs d’anatomie, de physiologie ou d’autres disciplines médicales, par des médecins praticiens et dans une moindre proportion par des zoologues. Les anthropologues ne sont donc pas des outsiders de la science mais des savants établis dans d’autres disciplines et dans lesquelles ils puisent leur légitimité pour asseoir celle de la nouvelle science. Cette dernière a ainsi profité du dynamisme de ces deux sciences génitrices, la médecine et les sciences naturelles, sciences reines du XIXe siècle. Cette communauté scientifique, qui se constitue dans la seconde moitié du XIXe siècle, s’empare du nouveau concept de « race », observe, mesure, compare, hiérarchise, obtient la reconnaissance et le soutien des pouvoirs publics et académiques, diffuse ses enseignements dans le grand public. À une époque où la science incarne la modernité et exerce de plus en plus son autorité sur les sociétés occidentales, forte du prestige des sciences naturelles et de la médecine dont elle est issue, la science des races diffuse ses enseignements, des revues et ouvrages scientifiques jusqu’aux manuels scolaires, des congrès internationaux jusqu’aux expositions universelles mais aussi dans la presse grand public. Une véritable culture raciale a ainsi largement été présente dans les sociétés occidentales des années 1850 à la Seconde Guerre mondiale1.
3En France, cette science s’institutionnalise dans les années 1860 sous l’égide de Paul Broca2. Une société savante voir le jour en 1859, la Société d’anthropologie de Paris, suivie d’une École d’anthropologie en 1876. Des revues paraissent : Les Bulletins de la Société d’anthropologie en 1859, La Revue d’anthropologie en 1872, La Revue de l’École d’anthropologie en 1891, etc. Les anthropologues publient des ouvrages, créent des collections, vulgarisent leur science et prennent ainsi place au sein du paysage intellectuel français. Ils mettent au point des outils et des méthodes de mensuration des corps et des crânes afin de déterminer scientifiquement les différentes races humaines. Cette raciologie fin-de-siècle s’est inscrite dans l’idéologie républicaine des débuts de la Troisième République, elle s’est en effet développée au sein des réseaux républicains et les savants qui l’ont construite se sont révélés des républicains convaincus, souvent militants. Médecine, librepensée, franc-maçonnerie, matérialisme, opposition à l’Empire ont été étroitement unis dans les parcours intellectuel et politique des raciologues. Ils ont participé à l’installation de la Troisième République, assumant même pour certains d’entre eux des responsabilités politiques au sein du conseil municipal de Paris, du conseil général de la Seine ou encore au sein du Parlement. Abel Hovelacque fut député radical socialiste, Gabriel de Mortillet député maire radical-socialiste, Paul Broca sénateur opportuniste. L’anthropologie raciale a été reconnue et soutenue par la nouvelle république : en 1876, le ministère de l’Instruction publique autorise les cours au sein d’un établissement d’enseignement supérieur qui prend, en 1879, le nom d’École d’anthropologie et il lui accorde une subvention. En 1889, l’École est reconnue d’utilité publique. Une trentaine de conseillers municipaux, de députés et sénateurs sont membres de la Société d’anthropologie ou de l’Association pour l’avancement des sciences anthropologiques créée pour soutenir l’École. Ces amitiés politiques se traduisent par un soutien financier indispensable au fonctionnement de la Société et de l’École.
4Les visions dépréciatives de l’altérité ne furent donc pas seulement l’apanage des penseurs de la droite extrême antimoderniste et antirépublicaine, tel Gobineau. Les visions les plus dépréciatives et les plus pessimistes s’inscrivent, au contraire, dans les franges les plus progressistes de cette communauté savante. Alors que s’installe la République, libres penseurs, matérialistes et transformistes lancent une grande offensive scientifique et idéologique à propos des origines simiennes de l’homme. Pour étayer les théories transformistes (l’homme n’est pas créé par Dieu mais est issu d’une série de transformations des êtres vivants), les savants républicains mobilisent la théorie du « chaînon manquant » et tentent de montrer que les races noires possèdent de nombreux caractères qui les placent en situation d’intermédiaires entre les anthropoïdes et l’homme civilisé.
5Les écrits d’Abel Hovelacque illustrent bien l’instrumentalisation des races dites primitives dans le combat transformiste. Ses ouvrages, Notre Ancêtre (1877) et L’Homme primitif contemporain (1881), présentent plus de quarante caractères anatomiques – capacité crânienne, voûtes et sutures crâniennes, morphologie du front et des mâchoires, etc. – censés être restés plus proches de l’animal. Les Veddhas de l’île de Ceylan sont ainsi décrits comme « [l’une des] races les plus abjectes et les plus hideuses qu’il soit possible de rencontrer : un museau véritable, des dents fortement projetées, un nez tout à fait aplati, le teint cuivré, une barbe assez fournie, les cheveux lisses, une véritable physionomie de brutes, sans aucun éclair d’intelligence3 ». Hovelacque, libre penseur et franc-maçon, ancien opposant à l’Empire, fut conseiller municipal de Paris. Radical-socialiste, en 1893, il se rapproche des socialistes qui soutiennent son élection comme député. Auteur de plus d’une vingtaine de brochures et d’ouvrages de linguistique et d’anthropologie, il a été titulaire de la chaire d’anthropologie linguistique à l’École d’anthropologie de 1876 à 1890 et directeur de 1890 à sa mort en 1894.
6Paul Topinard, professeur à l’École d’anthropologie de Paris, secrétaire général de la Société d’anthropologie de 1880 à 1886, auteur d’un manuel d’anthropologie qui a connu un succès notable, résume ainsi la vision très consensuelle de l’époque sur la diversité humaine :
« Il y a des races incontestablement plus intelligentes, plus civilisées que d’autres ; nous les disons supérieures. Par opposition il y en a, à l’autre extrémité de l’échelle, qui sont inférieures. […] Les plus inférieures sont celles qui, par l’ensemble de leurs caractères : le volume du cerveau, les proportions du corps, le prognathisme, l’angle facial, l’inclinaison du trou occipital, […] sont plus rapprochées des animaux et en particulier des singes. Les plus supérieures, au contraire, sont celles qui s’en éloignent le plus. C’est ainsi que les races européennes sont, avec raison, considérées comme supérieures par rapport aux races nègres, et à un moindre degré par rapport aux races jaunes4. »
7La vision est plus nuancée dans le discours (chrétien) des savants monogénistes, opposés à la doctrine de l’évolution. Afin de réfuter l’idée de l’origine simienne de l’homme et de défendre l’unité de l’espèce humaine, ils ont tendance à minimiser la ressemblance entre primitifs et anthropoïdes, ils insistent au contraire sur les similitudes entre sauvages et civilisés, ils mettent en avant les succès des tentatives d’éducation des races inférieures. Cette thèse est défendue par Armand de Quatrefages, professeur au Muséum d’histoire naturelle. Il faut cependant souligner les limites de cette pensée chrétienne universaliste. Quatrefages se refuse à conclure à l’égale aptitude des races à la civilisation : il pense que ces aptitudes inégales sont héréditaires et il en déduit que les races sont inégalement perfectibles ; à ses yeux, unité du genre humain ne signifie donc pas égalité du genre humain5. À noter que cette pensée inégalitaire qui hiérarchise les races dites de couleur, se refuse à une hiérarchisation au sein de la race blanche et donc à l’antisémitisme. Aux yeux de ces anthropologues, la race juive n’existe pas, les Juifs sont un peuple qui possède une histoire et une culture communes6.
8De 1860 à la fin du siècle, près de cent volumes des Bulletins de la Société d’anthropologie, de la Revue d’anthropologie et de la Revue de l’École d’anthropologie paraissent, ainsi qu’une quarantaine d’ouvrages. Les tirages de ces derniers et leurs rééditions attestent de l’intérêt de la science anthropologique. Une science qui trouve place au sein des expositions universelles, au sein des revues de vulgarisation, des manuels scolaires. Les manuels de Paul Bert illustrent les liens entre science, république et colonisation. Bert fut un éminent scientifique, un homme politique, proche de Jules Ferry, mais aussi administrateur colonial, gouverneur général de l’Indochine. Membre de la Société d’anthropologie, il peut aisément présenter les conclusions de cette nouvelle science, l’anthropologie, dans ses nombreux manuels qui ont connu maintes rééditions :
« Les Nègres, peu intelligents, n’ont jamais bâti que des huttes parfois réunies en assez grand nombre pour faire une ville ; ils n’ont point d’industries ; la culture de la terre est chez eux au maximum de simplicité. Ce ne sont cependant pas les derniers des hommes. Il faut mettre après eux, comme intelligence, les petites races d’hommes qui habitent les régions les plus inaccessibles de l’Afrique […]. Bien au-dessus du Nègre nous élèverons l’homme à la peau jaunâtre […]. Il a fondé de grands empires, créé une civilisation fort avancée […] mais tout cela semble tombé en décadence. […] Mais la race intelligente entre toutes, celle qui envahit et tend à détruire ou subjuguer les autres, c’est celle à laquelle nous appartenons, c’est la race blanche7. »
9L’imaginaire littéraire n’est pas resté au dehors de ce paradigme racial. Transformisme et darwinisme ont envahi la littérature fin-de-siècle. Sélection naturelle, hérédité, résurgence de la bestialité, « présence atavique de l’animalité latente » sont des leitmotive des romans de l’époque8. La littérature coloniale a été profondément empreinte de la thématique monstrueuse et dans un contexte d’essor des théories darwiniennes, le monstre a pris la figure emblématique et démonstrative de l’animal. L’imaginaire animalier fut ainsi fécond, les métaphores riches et nombreuses, notamment celles mobilisant les anthropoïdes. Les références aux singes foisonnent dans la littérature exotique et coloniale, du très conservateur Pierre Loti au radical, dénonciateur des massacres coloniaux, Vigné d’Octon9. Le Blanc, en tant que figure la plus aboutie de l’évolution anatomique, esthétique, intellectuelle et morale, apparaît comme la norme ; tandis que tout y est mesure, ordre, les figures exotiques ne sont qu’écart et déviation face à la norme10. La signification de la métaphore simienne, outre son arrière-plan d’évolutionnisme, associe laideur, intelligence réduite, gaieté, faculté d’imitation, puanteur, etc. Les « pattes de singe » évoquent les mains d’une femme noire11 ; la gaieté de la Canaque est « simiesque12 », tout comme le « masque », les « gosiers », la « folie », la « ruse13 » ; les « faces de guenon14 », l’« horrible guenon15 », le « sourire de chimpanzé16 », les « mâchoires de singe17 » sont également des métaphores fréquentes. La référence au singe et à la guenon caractérisent la femme africaine dans les romans de Loti (Le Roman d’un spahi, Madame Chrysanthème, Aziyadé, Fantôme d’Orient). Ce sont les femmes africaines et les femmes asiatiques vieillissantes18 qui ont le privilège de telles métaphores tandis que les Tahitiennes et Orientales y échappent.
10L’opposition entre la laideur de la tête et la fascination pour les corps noirs illustre les fantasmes des voyageurs, des colons et des écrivains. Selon Théophile Gautier, les femmes noires rencontrées en Algérie ont « l’angle facial si aigu, les pommettes si saillantes, les lèvres si monstrueusement bouffies, un cachet si marqué de bestialité » qu’elles s’en trouvent irrémédiablement hideuses ; « les macaques et les cynocéphales » lui paraissent charmants en comparaison. Cependant, « ces bêtes hideuses portent des corps d’une pureté de forme à défier les plus beaux bronzes. Les jeunes Négresses, quand leurs contours ne sont pas altérés par les travaux de la maternité et de l’allaitement, ont des torses de statues antiques19 ». Proximité de la norme et de l’idéal – la sculpture antique – et fantasmes réhabilitent le corps noir. Car si la monstruosité révulse, dégoûte, elle attire, fascine également. Nombre de colons ont conclu, le temps de leur mission en terre coloniale, des « mariages à la mode du pays » et l’union du Blanc et de l’indigène nourrit les récits des romans coloniaux. Du corps et de son usage, danse et sexualité en révélèrent les perceptions. La danse africaine est perçue tout à la fois comme le reflet d’une culture primitive et comme le symbole d’une sensualité déchaînée, d’un fort érotisme et d’une sexualité tout autant débridée que bestiale20. Fantasmes bien éloignés de la sexualité vécue où la femme africaine est domestiquée et soumise21.
11Le rapport à la norme – la beauté de la femme blanche – conditionne également la hiérarchisation esthétique de la beauté noire. Au plus loin de la norme, les aborigènes de l’Australie et les Canaques, dont on a vu qu’ils étaient classés aux derniers échelons de l’humanité par l’anthropologie savante. Au plus près de la norme, certaines femmes africaines aux traits jugés non négroïdes, notamment la femme Peule qui culmine au sommet de l’esthétique noire car elle n’est pas tout à fait noire, plutôt « brune », « cuivrée » ou « ambrée ». Son nez est fin, droit, loin de la déviation suprême du nez épaté22. Ses lèvres, elles aussi fines, sont loin des grosses lèvres négroïdes. Beauté et intelligence s’unissent dans les écrits de l’anthropologie savante, dans le monde colonial – où la compagne Peule est recherchée et appréciée – tout comme dans la littérature coloniale.
12Le métis, enfant de l’union entre l’homme blanc et la femme noire, considéré comme un monstre de la nature humaine aux premiers temps de l’anthropologie savante23, conserve encore longtemps les tares propres au mélange des sangs éloignés. Alors que mixophobes et mixophiles s’affrontent savamment, le métis demeure le grand absent de la littérature coloniale. Jusqu’au début du siècle, la thèse de l’infertilité due à l’union de races « éloignées » est affirmée tant dans les discours scientifiques que dans le roman colonial24, tout comme les tares physiques et morales – faible robustesse, vulnérabilité aux maladies, propension à la jalousie, à la prostitution, au crime – et les fondements biologiques des tares offrent une belle résistance aux explications sociologiques.
13Au fil des décennies, l’idéologie coloniale a entraîné l’humanisation de l’homme noir : la nécessité de l’utiliser dans la mise en valeur coloniale a transformé le sauvage incivilisable de l’anthropologie savante fin-de-siècle en un indigène apte à acquérir un minimum de formation pour constituer l’indispensable main d’œuvre coloniale, tout en étant volontairement maintenu dans des tâches d’exécution. Progressivement, l’humanisation a gagné du terrain dans les représentations collectives, sans pour autant faire totalement disparaître les stéréotypes liés à la monstruosité. Durant l’entre-deux-guerres, le regard a changé sous l’effet de plusieurs facteurs, la proximité de vie qui entraîne une meilleure connaissance de l’autre, le développement des sciences sociales qui, en montrant la complexité des cultures primitives, contribue à une autre approche de l’altérité.
Notes de bas de page
1 Reynaud-Paligot C., La République raciale. Paradigme racial et idéologie républicaine, Paris, PUF, 2006 ; Races, racisme et antiracisme dans les années 1930, Paris, PUF, 2007 ; De l’identité nationale. Race, science et politique en Europe et aux États-Unis, XIXe-XXe siècles, Paris, PUF, 2011.
2 Blanckaert C., De la race à l’évolution. Paul Broca et l’anthropologie française (1850-1900) 1850-1900), Paris, L’Harmattan, coll. « Histoire des sciences humaines », 2009.
3 Hovelacque A., Les Débuts de l’humanité. L’homme primitif contemporain, Paris, Octave, Doin, coll. « Bibliothèque matérialiste », 1881, p. 152. Voir également : Notre ancêtre. Recherche d’anatomie et d’ethnologie sur le précurseur de l’homme, Paris, Leroux, 1877 ; « Les races inférieures », Congrès international des sciences anthropologiques, 16-21 août 1878, Paris, Imprimerie nationale, 1880 ; Les Races humaines, Paris, Léopold Cerf, 1882.
4 Topinard P., Bulletins de la Société d’anthropologie de Paris, 17 novembre 1881, p. 787-790.
5 Quatrefages A. de, Bulletins et mémoires de la Société d’anthropologie, 1860, p. 377.
6 La notion de race juive apparaîtra dans l’entre-deux-guerres sous la plume de certains anthropologues comme Georges Montandon. Cf. Reynaud-Paligot C., « Naissance de l’antisémitisme scientifique en France », Archives juives, vol. 1, no 43, 1er semestre 2010, p. 66-76.
7 Bert P., Premières notions de zoologie. Lectures à l’usage des élèves des établissements secondaires des écoles normales primaires et des écoles primaires supérieures, Paris, G. Masson, 4e édition, 1885, p. 92-93. P. Bert est l’auteur de nombreux manuels scolaires écrits dans les années 1880, très souvent réédités dans les décennies suivantes et traduits en plusieurs langues étrangères.
8 Ponnau G., « Du concept de l’origine à la pensée de la fin. Sur quelques avatars fin-de-siècle du darwinisme », Fins de siècle. Terme. Évolution. Révolution ?, actes du Congrès de la Société de littérature générale et comparée 22-24 septembre 1987, 1989, p. 445-455.
9 Brunschwig H., « Vigné d’Octon et l’anticolonialisme sous la IIIe République (1871-1914) », L’Afrique noire au temps de l’Empire français, Paris, Denoël, 1988.
10 Martinkus-Zemp A., « Européocentrisme et exotisme : l’homme blanc et la femme noire (dans la littérature française de l’entre-deux-guerres », Cahiers d’études africaines, no 49, vol. XIII, 1973, p. 60-81, p. 60.
11 Bonnetain R. Mme, citée par Loutfi Astier M., Littérature et colonialisme. L’expansion coloniale vue de la littérature romanesque française 1871-1914, Paris/La Haye, Mouton, 1971, p. 57 ; Loti P., Le Mariage de Loti [1880], Aziyadé [1879], cité par Yee J., Clichés de la femme exotique. Un regard sur la littérature coloniale française entre 1871 et 1914, Paris, L’Harmattan, 2000, p. 120, p. 126.
12 Loti P., Le Mariage de Loti, op. cit., p. 120.
13 Loti P., Le Roman d’un spahi [1881], cité par Yee J., ibid., p. 121.
14 Vigné d’Octon P., Au pays des fétiches [1890], cité par Yee J., ibid., p. 144.
15 D’Estray J., Petits Quarts d’heure amoureux d’Extrême-Orient [1903], cité par Yee J., p. 146.
16 Vigné d’Octon P., Terre de mort [1892], cité par Yee J., ibid., p. 167.
17 Vigné d’Octon P., Au pays des fétiches [1890], cité par Yee J., ibid., p. 144.
18 Loti P., Madame Chrysanthème, Paris, Calmann-Lévy, 1897, p. 224.
19 Gautier T., Voyage pittoresque en Algérie [1865], cité par Yee J., ibid., p. 90.
20 Yee J., ibid., p. 42-43. Cf. Loti P. [1881], Vigné d’Octon [1890], L’Amour et la mort, cité par Yee J., ibid., p. 135.
21 Martinkus-Zemp A., op. cit., p. 75.
22 Ibid., p. 73-75.
23 Blanckaert C. et « Of Monstrous Metis? Hybridity, Fear of Miscegenation, and from Buffon to Paul Broca », in Peabody S. et Stovall T. (dir.), The Color of Liberty. Histories of race in France, Durham et Londres, Duke University Press, 2003, p. 42-70.
24 Yee J., op. cit., chapitre vi.
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