1 Apollinaire, « Zone », Alcools [1920], Paris, NRF, 2000, p. 8.
2 Delbo C., « Les leçons de Jouvet », La Nouvelle Revue Française, no 159, 1er mars 1966, p. 562.
3 À ce jour nous ne connaissons pas la date exacte à laquelle Charlotte Delbo est devenue la secrétaire de Louis Jouvet. En effet, Mileva Stupar, responsable du fonds Charlotte Delbo à la BnF/Arts du spectacle a découvert une lettre écrite sur du papier à en-tête du Théâtre de l’Athénée signée « Charlotte Delbo » dans le fonds André Antoine datant du 22 janvier 1937. Or, dans une lettre datée du 21 octobre 1941 que Louis Jouvet adresse aux autorités françaises avant que Charlotte Delbo ne parte d’Amérique latine, il indique les dates d’engagement de Charlotte Delbo à l’Athénée de la façon suivante : « 15 novembre 1937-11 septembre 1941 » (BnF, Fonds Charlotte Delbo, 4-COL-208 [29]). Aujourd’hui le mystère reste entier.
4 Nous n’avons pas pu avoir connaissance de la prise de note en sténo qui n’a malheureusement pas été conservée.
5 Charlotte Delbo en sera très peinée et écrira en ce sens à Jean-Paul Jouvet et Marthe Herlin (BnF, Fonds Charlotte Delbo, 4-COL-208 [42]).
6 Merci à Eve Mascarau pour ces précisions.
7 Nous nous permettons de parler de découverte car à ce jour, nous n’avons encore nullement croisé cette référence dans des écrits concernant l’œuvre de Charlotte Delbo.
8 « Résumé dactylographié des cours professés pendant l’année 1939-1940 », BnF, Fonds Louis Jouvet, LJ D-31 (13).
9 Dans son entretien avec Jacques Chancel, Charlotte Delbo nous apprend qu’elle écrivait avant sa déportation mais tout a été perdu : « J’aurais certainement été écrivain, puisqu’encore une fois dès l’âge de quinze ans j’ai commencé à écrire […] une vocation d’écrire je l’ai certainement toujours eue », Delbo C., « Entretien avec Jacques Chancel », Radioscopie (France Inter), 2 avril 1974.
10 Michelot M., Les Systèmes sténographiques, Paris, PUF, 1959, p. 5.
11 Ibid., p. 6.
12 Derrida J., La Voix et le phénomène, Paris, PUF, coll. « Quadrige », 1993, p. 91.
13 Delbo C., « Les Leçons de Jouvet », op. cit., p. 563.
14 Larthomas P., Le Langage dramatique, Paris, PUF, 2005.
15 Delbo C., « Les Leçons de Jouvet », op. cit., p. 563.
16 Lettre de Charlotte Delbo à Jean-Paul Jouvet datée du 7 novembre 1965, BnF, Fonds Charlotte Delbo, 4-COL-208 (42).
17 Ibid.
18 Barthes R., Le Plaisir du texte, Paris, Le Seuil, 2000, p. 128.
19 C’est donc la « voix » de Charlotte Delbo à cet instant, elle souligne précisément la façon dont Louis Jouvet profère ces mots.
20 Jouvet L., Molière et la comédie classique, Paris, Gallimard, 1965, p. 14.
21 « [On s’intéresse] à ce qui dans un texte – qui peut être non dramatique – sollicite la scène et, dans une certaine mesure, la réinvente », Sarrazac Jean-Pierre, « Devenir scénique », Lexique du drame moderne et contemporain, dirigé par Jean-Pierre Sarrazac assisté de Catherine Naugrette, Hélène Kuntz, Mireille Losco et David Lescot, Belval, Circé, 2010, p. 62.
22 Elvire Jouvet 40, création le 8 janvier 1986 au Théâtre National de Strasbourg, mise en scène par Brigitte Jaques, avec Philippe Clévenot (Louis Jouvet), Maria de Medeiros (Claudia-Elvire), Vincent Vallier (Léon-Sganarelle) et Eric Vigner (Octave-Dom Juan), costumes et scénographie de Emmanuel Peduzi, lumières de André Diot, collaboration artistique de François Regnault et assistanat à la mise en scène de Eric Vigner.
23 Benoît J. (réal.), Elvire Jouvet 40, Bry-sur-Marne, Institut national de l’audiovisuel, 1991.
24 « Qu’est-ce qui appelle, dans un texte plutôt que dans un autre, la réalisation théâtrale ? Sans doute un langage, une voix de l’écriture, suscitant la parole et le geste », Jolly Geneviève et Plana Muriel, « Théâtralité », in Sarrazac J. P. (dir.), Lexique du drame moderne et contemporain, Belval, Circé, 2010, p. 213.
25 Pavis P., « Théâtralité », Dictionnaire du théâtre, Paris, Armand Colin, 2002, p. 359.
26 Jaques B., « Le Ravissement d’Elvire », Elvire Jouvet 40, texte du spectacle conçu et mis en scène par Brigitte Jaques, photo de Pénélope Chauvelot, commentaires de Brigitte Jaques et François Regnault, Beba Théâtre, 1986.
27 Phèdre/Jouvet/Delbo.39-45, création au printemps 2007 au studio des Epars à Chartres, mise en scène par Jacques Kraemer, assisté de Jean-Philippe Lucas Rubio, scénographie et lumières de Nicolas Simonin, costumes de Anne Bothuon, maquillages de Suzanne Pisteur. Distribution en 2007 : Clémentine Bernard, Jacques Kraemer, Jean-Philippe Lucas Rubio, Sophie Neveu, Marc Vittecoq et en 2008/2009 : Clémentine Bernard, Thomas Gaubiac, Roxane Kasperski, Jacques Kraemer, Simon-Pierre Ramon.
28 Voir Delbo C., Une connaissance inutile [1970], Paris, Éditions de Minuit, 2012, p. 134 : « Je ne les quitte pas des yeux. […] J’observe surtout celle qui me tourne le dos. À la façon dont elle se plante sur ses jambes, j’ai l’impression qu’elle déplace son attention et, soudain, dans un de ces éclairs comme on en a dans les rêves, j’entends la voix de Jouvet, à sa classe du Conservatoire, Jouvet disant à un élève qui avance sur l’estrade et attaque sa scène : “Non. Recommence. Tu n’es pas entré. Entre. Et attends. Voilà. Mets-toi en place. Installe-toi. Tu es en place. Maintenant, tu peux parler. Et nous, nous savons que tu as quelque chose à dire. Maintenant, on va t’écouter. Maintenant, on sait que tu vas parler.” Mets-toi en place. Installe-toi. Les trois SS étaient en place. À leurs dos, à leurs bottes, à leurs épaules, j’ai su qu’elles entamaient une conversation et qu’elles ne bougeraient pas. Elles étaient installées. Alors, vite, je bondis hors du rang. »
29 Thatcher N., Charlotte Delbo : une voix singulière, Paris, L’Harmattan, 2003, p. 65.
30 Dans le sens où l’oralité relève de la théâtralité si l’on se réfère au Lexique du drame moderne et contemporain, op. cit. (« Meschonnic affirme que “l’oralité est l’essentiel du théâtre”, cela signifie que la parole peut constituer à elle seule un spectacle quand elle comporte une oralité première, tenant aux ruptures énonciatives et au rythme du langage, et qui lui donne, à proprement parler, une matérialité », p. 144).
31 Bott F., « Entretien avec Charlotte Delbo », Le Monde, 20 juin 1975, nous soulignons.
32 « Je l’ai dit aux autres (on pensait à haute voix) », Chapsal Madeleine, « Rien que des femmes », Entretien avec Charlotte Delbo, L’Express, no 765, 14-20 février 1966, p. 76.
33 Juliet C., « Écrire la voix », Recueil, no 35, juin-août 1995, p. 57.
34 Delbo C., Spectres, mes compagnons, Paris, Berg International, 1995.
35 BnF, Fonds Charlotte Delbo, 4-COL-208 (29).
36 Delbo C., Une connaissance inutile, op. cit., p. 89.
37 Ibid., p. 94.
38 Ibid., p. 96.
39 Jouvet L., Témoignages sur le théâtre, Paris, Flammarion, 1952, p. 243, paru pour la première fois en 1946 dans le journal Les Étoiles.
40 Waintrater R., Sortir du génocide : témoigner pour réapprendre à vivre, Paris, Payot, 2003, p. 63.
41 Lettre à Louis Jouvet datant du 17 mai 1945, BnF, Fonds Jouvet. Sur la fréquentation des spectres littéraires de Charlotte Delbo, voir son livre Spectres, mes compagnons, op. cit., et notre article à ce sujet : « L’appel à l’imaginaire. Les spectres littéraires de Charlotte Delbo : de Molière à Giraudoux », in Dossier Charlotte Delbo, Revue pluridisciplinaire de la fondation Auschwitz de Bruxelles, no 105, op. cit., p. 191-202.
42 Jouvet L., Molière et la comédie classique, op. cit., p. 20.
43 Notons qu’inspirer vient du latin inspirare qui signifie souffler, insuffler.