Méliès, carrefour des attractions
Ce livre est recensé par
Correspondance de Georges Méliès (1904-1937)
p. 315-513
Extrait
1Tout au long de sa vie, Georges Méliès, « doyen du cinéma », a beaucoup dessiné, beaucoup imaginé, beaucoup filmé et… beaucoup écrit. Outre de nombreux textes publiés dans diverses revues corporatives et dans ses catalogues de films, Méliès nous a laissé quelques pièces de théâtre et une abondante correspondance, très largement inédite.
2Nous avons pris le parti d’éditer ici, pour la première fois, ce qui doit représenter la quasi-totalité repérable de ses lettres écrites en français – à l’exclusion de ses autres écrits –, tout en sachant qu’il subsiste également une trentaine de lettres de Méliès rédigées en anglais, dont la majeure partie est conservée au Museum of Modern Art (MoMA) de New York et à la Cinémathèque française. Elles sont adressées à Iris Barry, Charlton, Merritt Crawford, Will Day, Eugène Lauste, Jean Acmé LeRoy et John Nevil Maskelyne et datent des années 1914 à 1935. Une quinzaine de lettres adressées à Méliès par Crawford, Lauste et LeRoy complètent ce cor
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L’appentis sorcier de Montreuil-sous-Bois
Jacques Malthête
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Presses universitaires de Rennes1 Baltasar Abadal a été le représentant de Méliès à Barcelone (Rambla Canaletas, 5) à partir de 1904. Contrairement à certaines assertions, il ne semble pas que Segundo de Chomón ait représenté la marque Star Film en Espagne (voir, par exemple, Juan-Gabriel Tharrats, Segundo de Chomón. Un pionnier méconnu du cinéma européen, Paris, L’Harmattan, 2009, p. 22-24).
2 Cette lettre nous apprend qu’Oscar Richeux a été l’agent de Méliès à Barcelone (calle Tallers, 70) jusqu’en 1904.
3 On pourrait penser à la version courte (290 mètres) du Barbier de Séville, que le catalogue Méliès proposait à côté de la version complète de 402 mètres (1904, no 606-625), mais Méliès parle ici d’un film de sept à huit longueurs, c’est-à-dire d’environ 150 à 160 mètres.
4 Soit 130 euros (2011). Toutes nos conversions des francs en euros 2011 s’appuient sur les données de l’Institut national de la statistique et des études économiques, tout en mesurant, bien sûr, les limites de ce genre de comparaison qui ne prend pas vraiment en compte l’évolution des classes sociales dans leur composition et leur mode de vie. Ainsi, le franc 1904 équivaut à 3,70 euros de 2011. À titre de comparaison, l’entrée du théâtre Robert-Houdin pour les soirées cinématographiques coûtait 1 franc à cette époque. Voir Jean-Jacques Meusy, Paris-Palaces ou le temps des cinémas (1894-1918), Paris, CNRS Éditions, 1995, p. 158.
5 Soit 148 euros (2011).
6 Soit 122 euros (2011).
7 L’adresse de la « Manufacture de films pour cinématographes » était celle du magasin de Méliès situé dans le passage de l’Opéra (galerie de l’Horloge), d’abord au no 14 (août 1896), puis au no 20 (1897), au no 13 (1898), de nouveau au no 14 (mai 1906) et enfin au no 16 (de novembre 1906 à la veille de la Grande Guerre). Rappelons à ce propos que « Star Film » n’a jamais désigné qu’une marque de fabrique, celle de la « manufacture de films » de Méliès. Par ailleurs, contrairement à ce qu’on peut encore lire dans de nombreux ouvrages, la devise « Le monde à portée de la main » n’a jamais figuré sur le papier à lettres de Méliès. Il s’agit, en fait, d’une légende que Paul Gilson a placée sous un dessin de Méliès reproduit dans La Revue du Cinéma, 1re série, no 4, 15 octobre 1929, p. 2. Et la légende est devenue, si l’on peut dire, réalité.
8 Soit environ 3 700 euros de 2011.
9 En 1906, Méliès était, par exemple, 25 % plus cher que Pathé pour le noir et blanc et 40 % pour la couleur. Il faut dire qu’il a toujours privilégié l’application des coloris au pinceau, alors que Pathé coloriait le plus souvent au moyen de procédés mécanisés (pochoir, teinture, virage), nettement moins onéreux (voir Jacques Malthête, « Les bandes cinématographiques en couleurs artificielles. Un exemple : les films de Georges Méliès coloriés à la main », 1895, no 2, 1987, p. 3-10. Cet article a été réactualisé en 1997 et diffusé en version bilingue, française et anglaise, sur le site de l’Association française de recherche sur l’histoire du cinéma).
10 « Dans les boîtes » : chez les mauvais loueurs. La location des films commençait, en effet, à se généraliser.
11 Léon Loiseau (1857-1936) a été maire de Montreuil-sous-Bois de mai 1904 à mai 1908.
12 Méliès s’apprêtait à tourner une scène de son film Les Incendiaires (no 824-837, 280 mètres) dans les anciennes carrières de Montreuil-sous-Bois. La lettre est conservée aux archives de cette ville et la scène envisagée correspond aux tableaux 9 (« Dans les carrières »), 10 (« Le chemin creux ») et 11 (« Le remblai ») du catalogue Méliès français, qui deviennent les tableaux 13 (« The Pursuit in the Quarry ») et 14 (« In the Mountain ») dans le catalogue Méliès américain. Ce film sera déposé à la Library of Congress (Washington) le 27 avril 1906, sous le titre A Desperate Crime et sous le numéro H76259. D’après le témoignage du fils de Méliès, les tableaux 9 à 11 auraient été tournés dans les « carrières à Morel », anciennes carrières de gypse situées près de Bagnolet, et d’après son neveu Paul (1884-1958), présent à Montreuil pendant le tournage, c’est Gaston Méliès (1852-1915), père de Paul et frère de Georges, et son représentant à New York, qui serait l’auteur du scénario (séance du 22 juillet 1944 de la Commission de recherches historiques de la Cinémathèque française). De fait, il est tout à fait exceptionnel de trouver chez Méliès des plans tournés en extérieur, au-delà de sa propriété de Montreuil. Les autres très rares exemples de ce type concernent ses films de non-fiction tournés dans Paris et sur la côte normande entre 1896 et 1900 (voir J. Malthête, « Georges Méliès, de la non-fiction à la fiction », in Thierry Lefebvre (dir.), 1895, no 18, « Images du réel. La non-fiction en France (1890-1930) », été 1995, p. 70-83).
13 Jean-Baptiste Denny, dit d’Henny (1873-1961), prestidigitateur.
14 Il doit très probablement s’agir d’un candidat à un concours de magie organisé au théâtre Robert-Houdin (voir la lettre 5). On peut supposer que, mécontent de la décision du jury à son égard, Marinelli avait demandé un recours.
15 Chambre syndicale de la prestidigitation, dont Méliès était le président. Son siège social était au théâtre Robert-Houdin, 8, boulevard des Italiens, Paris 9e.
16 Ces concours de magie étaient organisés au théâtre Robert-Houdin par la Chambre syndicale de la prestidigitation.
17 Méliès s’expliquera plus en détail, dix-sept ans plus tard, sur les conséquences de cette ambiguïté du statut du théâtre Robert-Houdin, dans un article intitulé « Le “quart de siècle” de la Chambre syndicale de la prestidigitation » (Passez Muscade, numéro spécial composé à l’occasion des vingt-cinq ans de la Chambre syndicale de la prestidigitation, 1929, p. 5-7).
18 Lettre parue dans L’Illusionniste, no 123, mars 1912, p. 137.
19 Il s’agit d’un article de Caroly, intitulé « Débat sur les fantômes », paru dans le précédent numéro de L’Illusionniste (no 122, février 1912, p. 124-125).
20 Albert Charpentier était médecin, élève de Joseph Babinski et membre de la Société universelle d’études psychiques. Il avait mis au défile médium Marie Demange de réaliser des expériences de télékinésie devant un comité de contrôle composé de journalistes, médecins, psychologues et physiologistes, mais, au grand dam de Caroly, en l’absence de professionnels de l’illusion, évidemment les plus aptes à imposer des conditions propres à prévenir la fraude. L’expérience n’eut cependant pas lieu, grâce aux conseils de Méliès, ce que Caroly ignorait. Rappelons que les prestidigitateurs, et Méliès le premier, n’ont pas cessé de faire la chasse aux spirites et autres charlatans.
21 Mlle Marie Demange.
22 Fernand Girod était le secrétaire général de la Société internationale de recherches psychiques.
23 Fabius de Champville collaborait à La Vie mystérieuse, journal populaire illustré des sciences occultes.
24 Charles Le Fraper, fondateur en 1911 du Courrier cinématographique. Cette revue paraîtra jusqu’en 1937.
25 Lettre publiée dans Le Courrier cinématographique du 10 janvier 1913, p. 42.
26 Cette succursale new-yorkaise avait été créée en 1903 après le piratage massif du Voyage dans la Lune. Pathé et Éclair ouvrirent à leur tour une agence aux États-Unis, respectivement en 1904 et en 1910.
27 Gaston Méliès s’était embarqué à San Francisco en juillet 1912 pour un voyage autour du monde : Tahiti en août, la Nouvelle-Zélande en septembre et octobre, l’Australie et Java d’octobre à décembre, Singapour, la Cochinchine et le Cambodge de janvier à mars 1913 et le Japon de mars à mai 1913. Au cours de ce périple, une soixantaine de films – documentaires et fictions – ont été réalisés (voir J. Malthête, Gaston Méliès. Le voyage autour du monde de la G. Melies Manufacturing Company, juillet 1912-mai 1913, Paris, Association « Les Amis de Georges Méliès », 1988). Rappelons que Georges Méliès eut une assez mauvaise opinion de son frère, qu’il accusa d’avoir été en partie responsable de sa ruine. Par exemple, dans ses « Mémoires », rédigés en 1936 (voir la lettre 133) et publiés par Bessy et Lo Duca (Maurice Bessy et Giuseppe-Maria Lo Duca, Georges Méliès, mage [1945], J.-J. Pauvert, 1961, p. 169-217), il écrit (p. 199) : « Puis son frère Gaston, qui dirigeait la maison de New York, eut la malencontreuse idée, sans l’en prévenir, de vouloir faire lui-même des films américains, voyageant dans ce but dans le Far-West avec une troupe énorme de cow-boys et de Peaux-Rouges. Il ne réussit pas et engloutit en un an des sommes considérables, ce qui l’obligea à fermer la maison et fit perdre à Georges Méliès les sommes qu’il y avait mises. » On sait à présent que les films tournés par Gaston aux États-Unis (de septembre 1909 à juillet 1912), avant son voyage dans les mers du Sud (juillet 1912-mai 1913), se sont, en fait, fort bien vendus. Ce qui avait permis à Georges Méliès de toucher de son frère de substantielles royalties jusqu’en 1914. N’était-ce pas plutôt la vente de ses négatifs à la Vitagraph et à Schlesinger sans en avoir été averti (voir la lettre 82) et, plus encore peut-être, la modernité des films de Gaston, radicalement contraires aux codes esthétiques du studio de Montreuil, qui l’avaient profondément meurtri ?
28 La Chambre syndicale de la prestidigitation organisait annuellement deux banquets, dont l’un clôturait le concours de magie.
29 Se trouve supprimé.
30 Édouard Joseph Raynaly (1842-1918) a été, de 1888 à 1901, l’un des sociétaires du théâtre Robert-Houdin, sous la direction de Méliès.
31 Méliès avait transformé en 1915 son second studio (l’atelier B) en cinéma-théâtre devenu, en octobre 1917, le théâtre des Variétés artistiques. Jusqu’en 1923, opérettes, opéras, opéras-comiques, drames et comédies y ont été proposés au public montreuillois.
32 Opéras-comiques de Victor Massé, respectivement de 1852 et 1853, sur des livrets de Jules Barbier et Michel Carré.
33 Georgette Méliès (1888-1930).
34 André Méliès (1901-1985).
35 Depuis la guerre, Méliès habitait Montreuil à l’année. En 1924, il fut hébergé par sa belle-fille à Paris, 107, rue Lafayette (10e arrondissement). L’année suivante, il habita 18, rue Jolivet (14e arrondissement) avec sa seconde épouse, Stéphanie Faës (1865-1956), dite Jehanne d’Alcy, veuve de Marcel Manieux, avant de s’installer avec elle et sa petite-fille Madeleine Fontaine (aujourd’hui Madeleine Malthête-Méliès) dans le château d’Orly en 1932.
36 J’écris comme un cochon.
37 Après quelques problèmes liés aux exigences de Denny, Georgette Méliès finira par lui proposer la date du 17 mars 1921 (lettre de Georgette Méliès à Jean-Baptiste Denny du 7 mars 1921, CP).
38 A. J. Albany, prestidigitateur.
39 Il s’agit du cadeau que les membres de la Chambre syndicale de la prestidigitation se proposent d’offrir à la fille de leur président, à l’occasion de son mariage avec Amand Pierre Fontaine (1894-1988), dit Pierre-Armand Fix, le 22 février 1922.
40 Le théâtre des Folies-Dramatiques se trouvait à Paris, boulevard Saint-Martin, à côté du café Balthazard (10e arrondissement) et en face des Galeries (3e arrondissement). Une photographie des Folies-Dramatiques, datant de 1906, est reproduite dans J.-J. Meusy, Paris-Palaces ou le temps des cinémas, op. cit., p. 137.
41 En référence à l’expression « Cela fera du bruit dans Landerneau » (cela aura un grand retentissement).
42 12 francs de 1922 équivalent à 12 euros (2011).
43 Le nom de scène de Denny était orthographié ainsi.
44 Le fils de Méliès, André, s’était marié en 1921 avec Raymonde Thomas, dite Raymonde Matho (1897-1979).
45 « Mme Méliès-Fix et M. Fix » participeront à une soirée de la Chambre syndicale de la prestidigitation, le 1er mars 1923 (voir Passez Muscade, no 18, juin 1923, p. 211).
46 Raymonde Thomas participait très probablement, au sein des chœurs du Gaumont-Palace, à l’illustration sonore de films muets (voir J.-J. Meusy, « Lorsque l’orgue s’invita au cinéma », 1895, no 38, « Musique ! », 2002, p. 37-66).
47 Surmené.
48 En mettre plein la vue, épater.
49 Que je pourrais oublier.
50 La propriété de Montreuil a été vendue par adjudication au plus offrant le 8 novembre 1922, mais la nouvelle propriétaire du théâtre des Variétés artistiques avait permis à Méliès d’occuper un petit appartement au-dessus du théâtre jusqu’en 1924. Visiblement, Méliès espérait encore récupérer son bien.
51 Robert d’Alvarez (1869-1954), prestidigitateur ayant œuvré au théâtre Robert-Houdin. En 1907, il avait été secrétaire de la Chambre syndicale de la prestidigitation.
52 Réunion durant laquelle les prestidigitateurs se montrent et s’expliquent de nouveaux tours.
53 Méliès a travaillé à la réfection des décors et de la machinerie du théâtre du Cercle français des mines de la Sarre en juin, juillet, octobre et novembre 1924. Rappelons qu’après la Première Guerre mondiale, le territoire de la Sarre fut administré de 1919 à 1935 par une commission représentant la Société des Nations, et l’Allemagne dut céder à la France la propriété et l’exploitation des gisements de houille du bassin de la Sarre.
54 Faire « nopces et festins » est une vieille expression, reprise, par exemple, par Honoré de Balzac dans Les cent contes drolatiques (1832-1837) : « avoir faict tous les iours nopces et festins royaulx. » ; dans Le contrat de mariage (1835) : « il n’y aura pas de ces nopces et festins en usage dans les provinces » ; dans le Traité des excitants modernes (1839) : « on dit : “il y a nopces et festins”, appuyez sur le p ! ».
55 Méliès a très tôt pratiqué la caricature. Sous le pseudonyme de Geo Smile, par exemple, il a signé entre août 1889 et janvier 1890 un certain nombre de caricatures politiques dans un hebdomadaire antiboulagiste, La Griffe, dirigé par son cousin, Adolphe Méliès (1845-1911), fils de Pierre Méliès, un des frères du père de Georges Méliès.
56 Dont le coût était loin d’être insignifiant.
57 Près de 30 000 euros (2011).
58 Aux frais de l’État français.
59 Marcel Nockin a fait partie des chœurs au théâtre des Variétés artistiques de Montreuil, de 1917 à 1920. Il avait épousé Marie-Louise Dameron, une des six sœurs de Marie-Antoinette Dameron qui, dans les années 1920, tenait à Montreuil, avec sa tante, Mme Haye, un pensionnat de jeunes filles dans la cave duquel Méliès avait entreposé les automates de Robert-Houdin après la débâcle de 1923 (voir Marie-Antoinette Dameron, « Souvenirs d’une jeune choriste du théâtre des Variétés artistiques de Montreuil dirigé par Mademoiselle Georgette Méliès », Bulletin de l’association « Les Amis de Georges Méliès – Cinémathèque Méliès », no 16, 1990, p. 19-27 ; M. Malthête-Méliès, Georges Méliès l’enchanteur, Grandvilliers, La tour verte, 2011, p. 439). Méliès en fit don le 24 octobre 1928 au musée des Arts et Métiers (Ciné-Journal, no 1001, 2 novembre 1928, p. 6). À la même époque, Marcel Nockin gérait le Cercle français des mines de la Sarre.
60 270 euros (2011).
61 On vous fournit tout gratuitement.
62 90 euros (2011).
63 Qu’ils en boivent avec excès.
64 Sans quoi je n’aurais pas été engagé.
65 L’affaire est enclenchée.
66 J’écris très vite, à toute vapeur.
67 Madeleine Fontaine.
68 L’affaire va se rattraper heureusement.
69 Opéra-comique d’Edmond Audran (1880), livret d’Henri Chivot et d’Alfred Duru.
70 C’est la première fois qu’apparaît ce nombre, a priori bien excessif. S’il s’agit des différents décors que Méliès a pu réaliser au théâtre et au cinéma au cours de toute sa carrière, c’est sans doute possible, mais ce nombre reviendra sous sa propre plume, ainsi que sous celle de Carl Vincent et de Maurice Noverre pour seulement s’appliquer à l’ensemble des films tournés à Montreuil, ce qui est évidemment hors de proportion (voir la lettre 146).
71 La lettre a été renvoyée à Méliès le 17 janvier avec un brouillon de lettre de recommandation pour avis (voir M. Malthête-Méliès, op. cit., p. 431).
72 Bien obligés de subir.
73 En argot, bouif désigne un cordonnier. Outre le jeu de mot sur le Juif errant, Méliès fait peut-être ici référence à Bicard, dit Le Bouif, un personnage créé par Georges de la Fouchardière lorsqu’il collaborait au Canard enchaîné à la fin des années 1910. Coïncidence troublante : un film de René Hervil, dont le titre est justement Le Bouif errant, sera adapté en 1926 du roman homonyme de la Fouchardière et Félix Celval, avec Félicien Tramel dans le rôle titre.
74 Auguste Jules Drioux (1884-1937), connu à la scène sous le pseudonyme de Pass, créa en 1916 la revue Passez Muscade, « journal des prestidigitateurs amateurs et professionnels ». Elle a paru jusqu’en 1935, en accueillant régulièrement des articles et des dessins de Méliès.
75 Claude Agricol Grivolas (1855-1938) avait fondé à Paris en 1875 la première grande fabrique d’appareillage électrique. Illusionniste amateur, il avait approché Méliès pour lui proposer une aide financière, mais il s’était finalement associé avec Pathé en 1897, tout en conservant son amitié à Méliès.
76 Voir la lettre 26.
77 La citation complète, tirée de Virgile, est : « Quantum mutatus ab illo ! » (« Combien différent de ce qu’il était ! »), Énéide, liv. II, v. 274.
78 La notice de Méliès paraîtra en 1927, dans le no 40 de Passez Muscade (p. 486-487) et sa photo fera la couverture du numéro. Il s’agit de la première contribution de Méliès dans cette revue (elle est toutefois signée « La Rédaction »). Auparavant, deux de ses conférences y avaient été résumées par Rémy (no 17, mars 1923, p. 200-201) et par Camille Gaultier (no 21, mars 1924, p. 262-263).
79 Ce dessin est reproduit dans Passez Muscade, no 44, 1928, p. 519. Voir J. Malthête et Laurent Mannoni (dir.), Méliès, magie et cinéma, Paris, Paris-Musées, 2002, p. 90 ; J. Malthête et L. Mannoni, L’œuvre de Georges Méliès, Paris, La Cinémathèque française, Éditions de La Martinière, 2008, p. 82 (no 2).
80 Ce plan a été reproduit en 1928 dans le no 43 de Passez Muscade, p. 513.
81 Voir une reproduction dans J. Malthête et L. Mannoni, Méliès, magie et cinéma, op. cit., p. 104.
82 Voir op. cit., p. 103.
83 Cadre de scène de style Louis XV.
84 Voir dans J. Malthête et L. Mannoni, Méliès, magie et cinéma, op. cit., p. 102.
85 Voir une reproduction dans J. Malthête et L. Mannoni, Méliès, magie et cinéma, op. cit., p. 79. Une photo du même théâtre peu de temps après l’incendie a été publiée en 1928 dans le no 42 de Passez Muscade, p. 504.
86 Cette photo illustre un article de Méliès sur l’histoire du théâtre Robert-Houdin (Passez Muscade, no 42, 1928, p. 504). L’atelier d’Émile Tourtin était installé au quatrième étage au-dessus du théâtre Robert-Houdin. Tourtin avait succédé en 1873 au célèbre photographe André Adolphe Disdéri (1829-1889) qui s’était établi au 8, boulevard des Italiens en 1854, et c’est Antoine Lumière (1840-1911) qui avait repris l’atelier de Tourtin en 1895 pour Clément Maurice Gratioulet, dit Clément-Maurice (1853-1933), photographe et cinématographiste. C’est ce dernier qui, avec Antoine Lumière, organisa les premières projections publiques du Cinématographe à Paris. Méliès doit donc se tromper quand il attribue à Tourtin l’incendie de 1901.
87 Jean Eugène Robert, dit Robert-Houdin (1805-1871). Deux photos de l’illustre magicien ont été reproduites en 1928 dans les no 41, p. 495 et no 44, p. 521 de Passez Muscade. Elles figurent dans deux articles de Méliès consacrés à l’histoire du théâtre Robert-Houdin.
88 Jules Eugène Legris (1862-1926), Henri Duperrey (1843-1913) et Charles Fauque, dit Harmington (1860-1947), illusionnistes du théâtre Robert-Houdin sous la direction de Méliès. Il semble que Duperrey ait quitté le théâtre Robert-Houdin peu de temps après que Méliès en a pris la direction.
89 Comœdia était une revue française, quotidienne, puis hebdomadaire, publiée de 1907 à 1944. L’Illustration, autre revue hebdomadaire française qui parut de 1843 à 1944.
90 Édouard Herriot (1872-1957) a été ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts dans le gouvernement Raymond Poincaré de 1926 à 1928. Il s’agit là, dans la présente correspondance, de la première manifestation d’une campagne qui va prendre une ampleur grandissante pour la reconnaissance de Méliès (voir en particulier la lettre 81, et la lettre 91 indiquant que deux des trois buts que Méliès s’était assignés ont été atteints – le gala Pleyel et la Légion d’honneur – mais qu’il reste aux professionnels du cinéma à le rétablir officiellement dans le rang qui, selon lui, lui revient, entre Lumière et Pathé).
91 Passez Muscade était publié au rythme de quatre numéros par an. Il s’agit donc très vraisemblablement des quatre livraisons de 1927.
92 Henri Lataste était un prestidigitateur, collaborateur de Passez Muscade, qui avait souhaité dans une lettre adressée à Drioux et publiée par ce dernier dans le no 40 de Passez Muscade (1927, p. 488), qu’un numéro de la revue soit consacré au théâtre Robert-Houdin : « Peut-être que M. Méliès possède des documents sur son théâtre aujourd’hui, hélas, disparu, qu’il serait bon de consigner sur le papier pour qu’il subsiste au moins quelque chose de ce qui fut le Temple de la Magie Française. » Méliès publia, dans Passez Muscade en 1928, quatre articles sur l’histoire du théâtre Robert-Houdin (voir la lettre 32).
93 La revue de Drioux publiera en 1928 une série de quatre articles de Méliès retraçant l’histoire du théâtre Robert-Houdin (« Le Théâtre Robert-Houdin, 1845-1925 », Passez Muscade, 1928, no 41, p. 495-497 ; no 42, p. 503-505 ; no 43, p. 513-516 ; no 44, p. 519-521).
94 Cette gravure se trouve dans un autre ouvrage de Robert-Houdin, Magie et physique amusante (Paris, Calmann-Lévy, 1876, p. 31). Cependant, l’ouvrage cité par Méliès (Comment on devient sorcier. Les Secrets de la prestidigitation et de la magie, Paris, Michel Lévy Frères, 1868), offre une description (p. 421-436) de seize expériences illustrées dans le cadre de la scène du théâtre Robert-Houdin : La Bouteille inépuisable, L’Oranger fantastique, La Pêche merveilleuse, La Pendule aérienne, La Seconde Vue ou la Clochette mystérieuse, Le Foulard aux surprises, La Suspension éthéréenne, La Guirlande de fleurs, Le Carton de Robert-Houdin, L’Impression instantanée ou la Communication des couleurs par la volonté, Le Coffre transparent ou les Pièces voyageuses, Le Garde-française ou la Colonne au gant, Le Pâtissier du Palais-Royal, Diavolo Antonio, le voltigeur au trapèze, Le Vase enchanté ou le Génie des roses et La Corne d’abondance.
95 Trop de textes.
96 Note écrite au crayon au dos d’une lettre de Noverre à Méliès, datée du 26 juillet 1928 (fonds Méliès, CF). Il s’agit du brouillon d’une réponse de Méliès à Noverre concernant un projet de lettre que ce dernier se propose de faire publier dans Ciné-Journal et dans le Courrier cinématographique. C’est la seule trace autographe d’un écrit de Méliès à Noverre repérée à ce jour. Noverre répondra aux remarques de Méliès dans une lettre datée du 9 août 1928 (fonds Méliès, CF).
97 Voir, à ce propos, ce qu’écrit Méliès à Carl Vincent (Correspondance Méliès/C. Vincent, extrait de la lettre du 20 janvier 1937 et lettre 142) et à May de Lavergne (lettre 157).
98 Méliès avait néanmoins déposé, le 7 janvier 1898, à l’étude de Me Alfred Chatelain (37, rue Poissonnière, Paris 2e), les statuts de la société anonyme « L’Étoile, Société générale de cinématographie » (acte daté du 22 décembre 1897), mais l’existence de cette société fut apparemment très éphémère.
99 Pathé a tout de même commandité à Méliès ses six derniers films (Les Hallucinations du baron de Münchausen, Le Vitrail diabolique, À la conquête du Pôle en 1911 ; Cendrillon ou la Pantoufle merveilleuse, Le Chevalier de Neiges, Le Voyage de la famille Bourrichon en 1912).
100 Lucien Eugène Reulos (1864-1928) fut le premier collaborateur de Méliès. Il assure la prise de vue et le tirage des premiers films tournés à Montreuil à partir de mai 1896. C’est lui qui, avec Méliès et Lucien Korsten, brevette, en septembre 1896, un projecteur (le Kinétograph) et dépose, en novembre de la même année, la célèbre étoile noire de ce qui deviendra en décembre 1902 la marque Star Film. Son épouse, Louise Renée Olympe de Mirmont (1868-1958), peintre miniaturiste, était la sœur de la seconde épouse de Gaston Méliès, Hortense de Mirmont (1869-1937). Son fils, Daniel Reulos (1903-1968) a joué dans quelques films de Gaston Méliès en Californie, en 1911-1912 ; il deviendra chimiste-biologiste et médecin à Paris et à Puteaux. À l’automne 1897, Reulos est remplacé à la caméra par Leclerc, puis par François Lallement. Engagé par Méliès en 1898 pour s’occuper du laboratoire du passage de l’Opéra, Lallement collaborera concomitamment avec Reulos et Auguste Jacques Goudeau jusqu’en 1900 sur le Mirographe, un appareil réversible pour amateur, breveté en août 1900. À partir de 1901, Lallement va travailler à plein temps chez Méliès jusqu’en 1904, année où il fonde avec deux autres collaborateurs de Méliès, Maurice Astaix et Théophile Michault, une entreprise de spectacles qui donne des projections en soirée dans des concerts parisiens.
101 Soit environ 150 000 euros (2011), s’il s’agit de francs de 1897.
102 Méliès doit vouloir dire : « des divers éléments convenus ».
103 Passez Muscade.
104 Saynète magique créée en 1891 par Méliès au théâtre Robert-Houdin.
105 Le musée des Arts et Métiers se trouve à Paris (3e), rue Saint-Martin.
106 Table Louis XV truquée, placée au milieu de la scène du théâtre Robert-Houdin.
107 Comme on l’a vu (voir la lettre 21), les automates de Robert-Houdin avaient été confiés à Mme Haye qui, avec sa nièce Marie-Antoinette Dameron, tenait un pensionnat de jeunes filles à Montreuil.
108 Ce square donne sur l’avenue Rapp (Paris, 7e).
109 La Légion d’honneur.
110 Léon Brézillon (1870-1936) était le président du Syndicat français des directeurs de théâtres cinématographiques. En 1921, il avait fondé la Mutuelle du cinéma, puis en 1925 l’Œuvre de la Maison de retraite de la Mutuelle du Cinéma, dont il était le président fondateur, et Edmond Boutillon le vice-président. D’abord maison de repos et de vacances pour les mutualistes, le château d’Orly devint maison de retraite et accueillit Méliès en 1932.
111 En février 1922, Mme veuve Manieux, née Stéphanie Faës (devenue Mme Méliès en 1925) avait loué une boutique de confiserie et de jouets (l’« affreuse prison ») dans la gare Montparnasse. À partir d’avril 1930, elle sera contrainte de louer une boutique plus grande, mais très mal placée derrière un pilier de ciment. Il ne reste rien de la gare que Méliès a connue, elle a été entièrement démolie en 1966.
112 Voir la lettre 36.
113 Le texte explicatif du Décapité récalcitrant, illustré par les dessins de Méliès, sera publié dans deux numéros de Passez Muscade (1928, no 47, p. 542-546 et no 48, p. 550-554).
114 Un certain Marchand (Ciné-Journal, no 1002, 9 novembre 1928, p. 8).
115 C’est Méliès, président de la Chambre syndicale de la prestidigitation, qui rédigeait les circulaires (principalement les convocations aux réunions) – données ici en italique – destinées aux membres de la Chambre syndicale. Les réunions se tenaient les premier et troisième jeudis du mois. Denny, secrétaire de la Chambre syndicale était chargé de compléter et de diffuser ces circulaires (ses ajouts manuscrits aux textes de Méliès sont donnés entre crochets italiques, s’il y a lieu).
116 Henri Eugène Franquet, dit Élie Fabus (1869-1938), créateur de la Conférence grimaldienne, un numéro récréatif de jeux de cartes.
117 Plus connue sous l’appellation « Conférence grimaldienne ».
118 Ce numéro spécial hors série « Georges Méliès » de Passez Muscade parut en 1929, sur 16 pages.
119 Méliès écrit parfois « Rémy » Ceillier. Rémi Ceillier était professeur de mathématiques et il donna des cours à Madeleine Fontaine (voir la lettre 153). Il était également prestidigitateur amateur sous le nom de Professeur Boscar.
120 Le nom de ce prestidigitateur est parfois écrit « Gautier » ou « Gauthier » par Méliès. Il doit probablement s’agir d’Albert Camille Gaultier (1872-1943), docteur en droit, auteur de La Prestidigitation sans appareil, Paris, Librairie Émile Nourry, 1914.
121 Paris, 9e arrondissement.
122 La Chambre syndicale de la prestidigitation (président : Méliès) et l’Association syndicale des artistes prestidigitateurs (ASAP) que présidait Henri Lucien Maurier (1865-1949). Il fut le dernier illusionniste du théâtre Robert-Houdin ; c’est, en effet, lui qui assista Méliès lors de la dernière séance des Soirées fantastiques de Robert-Houdin en juillet 1920. L’Association syndicale des artistes prestidigitateurs – ancêtre de l’AFAP, aujourd’hui FFAP – était issue d’une scission survenue en 1904 au sein de l’Académie de prestidigitation, fondée par Méliès en 1891. Méliès et ses amis avaient alors transformé l’Académie en Chambre syndicale de la prestidigitation.
123 Il est assez étonnant que les lettres 39 et 40 à Drioux aient été écrites le même jour, sans qu’aucune des deux ne mentionne l’autre. La lettre 39 parle d’une réunion qui doit avoir lieu le 4 avril et la lettre 40 mentionne le 15 avril comme date limite pour l’envoi des textes et des dessins. Ce qui exclut la possibilité d’une erreur de Méliès écrivant « mars » à la place d’« avril ». Le plus vraisemblable est sans doute de supposer que Méliès a écrit sa seconde lettre le 28 mars en la datant erronément du 27.
124 Il s’agit de la première boutique de confiserie et de jouets louée par Mme Méliès (lettre 36).
125 Dessin publié en 1929, dans le no 55 de Passez Muscade, p. 608, avec la légende : « Der Doktor Tuffel. Rien tans les mains, rien tans les Boches. »
126 Dessin publié en 1929, dans le numéro spécial de Passez Muscade consacré à Méliès, p. 9, avec la légende : « L’illusionniste chinois. Concurrence au Thermogène. »
127 Les pages 8 et 9 du numéro spécial de Passez Muscade consacré à Méliès contiennent en fait six dessins chacune : « À la foire. Passez muscade ! », « L’ancêtre. L’art de dire l’avenir… sans le connaître », « Le magnétiseur », « Le spirite », « Le médium », « Le fakir. Pas chiqué di tout ! Pas souffri ! Moi content, pas saigner ! » (p. 8), et « Au music-Hall. Coups de feu. Pif ! Paf ! Poum ! et grosse cavalerie », « L’illusionniste chinois. Concurrence au Thermogène », « Le roi des évadés », « Le débineur : Pietro Maladroiti. Illusionniste comique », « Devilson: The North Wizard, the greatest magician in the World », « Harry Bluffson. The King of American Manipulators » (p. 9).
128 Substitution, invisible au public, d’un objet à un autre.
129 Sa deuxième femme, Jeanne Pinaud, dite Dany Daniel, chanteuse fantaisiste.
130 Île du sud-ouest de l’océan Indien, distante de près de 10 000 km de la France
131 Respectivement 12,50 euros et 6 euros (2011).
132 Prestidigitateur. Il s’agit probablement de Paul Kastor, par ailleurs secrétaire de la Chambre syndicale française de la cinématographie et des industries qui s’y rattachent. En 1910, et en association avec Maurice Astaix et François Lallement, deux anciens collaborateurs de Méliès, il avait fondé une maison de location de films, l’Agence générale cinématographique (voir J.-J. Meusy, Paris-Palaces ou le temps des cinémas, op. cit., p. 267).
133 Association syndicale des artistes prestidigitateurs.
134 Un compte rendu de cette soirée de gala a été publié par Camille Gaultier dans Passez Muscade, no 55, 1929, p. 608-609.
135 Émile (1860-1945) et Vincent Isola (1862-1947), présidents d’honneur de la Chambre syndicale de la prestidigitation, ont d’abord exercé leurs talents de prestidigitateurs aux Folies-Bergère à partir de 1886, puis en 1892 ils louèrent une salle boulevard des Capucines (Paris, 2e), qui devint le théâtre Isola, où, dès 1896, comme Méliès au théâtre Robert-Houdin, ils présentèrent des projections de vues animées. Ils dirigèrent par la suite l’Olympia (1898) pour lequel ils commandèrent un film à Méliès en 1906 : Vers les étoiles. C’est à partir de 1925 qu’ils prirent la direction, à Paris, des théâtres Mogador et Sarah-Bernhardt.
136 Il s’agit peut-être du prestidigitateur Louis Gombert.
137 25 euros (2011).
138 Le restaurant Gillet était un établissement réputé de la Porte Maillot. Il fut détruit à la fin des années 1920.
139 L’illusionniste italien Joseph Ferraris, dit Folletto (1853-1919) se produisit sur la scène du théâtre Robert-Houdin. L’article que Méliès lui a consacré paraîtra dans Passez Muscade, no 51, 1929, p. 574-577.
140 Dans le no 52 (1929, p. 584-585) de Passez Muscade, sous le titre « Aux lecteurs de Passez Muscade », Méliès s’explique sur son choix de privilégier la description des grands trucs, mais dans son désir de s’adresser aussi aux amateurs, il décrira, par exemple, « Un utile accessoire » (Passez Muscade, no 54, 1929, p. 603-604).
141 Tour consistant à faire sortir, à la demande et à distance, des cartes d’un jeu.
142 L’Amicale Magicus a été fondée en 1926, en souvenir d’Adolphe Blind, dit Professeur Magicus (1862-1925), décédé l’année précédente. C’est elle qui organisa les premiers concours Magicus.
143 12,50 euros (2011).
144 18,50 euros (2011).
145 Voir la lettre 39.
146 5 euros (2011).
147 H. de Valette, dit Alban’s, prestidigitateur lyonnais.
148 Charles Louis Fernand Brisbarre, dit Steens (1881-1939), prestidigitateur.
149 Prestidigitateur allemand.
150 Méliès écrit « Poulot ». Georges Poulleau, dit Diavol, était un prestidigitateur lyonnais.
151 César Ventura, dit A. Vantur, prestidigitateur et dessinateur.
152 L’historien Maurice Noverre (Maurice Hellis, 1881- ?, dit) consacra plusieurs articles à l’œuvre de Méliès dans sa revue brestoise Le Nouvel Art cinématographique : « L’œuvre de Georges Méliès. Étude rétrospective sur le premier “Studio cinématographique” machiné pour la prise de vues théâtrales », no 3, 2e série, juillet 1929 p. 64-85 ; « L’œuvre de Georges Méliès. Étude rétrospective sur la première entreprise industrielle de cinématographie théâtrale (1896-1914) », no 4, 2e série, octobre 1929, p. 59-76 ; « Le gala Méliès », no 5, 2e série, janvier 1930, p. 71-90 ; « III. Georges Méliès, le Jules Verne du Cinéma, par Merritt Crawford (Cinema, octobre 1930) », no 6, 2e série, avril 1930, p. 36-46 ; « Après le gala Méliès. Le génie et… l’A. P. P. C. (Association professionnelle de la presse cinématographique). Peints par eux-mêmes », ibid., p. 87-97.
153 Étienne-Jules Marey (1830-1904), physiologiste français qui jeta les bases de l’analyse et de la synthèse du mouvement par la chronophotographie.
154 Émile Reynaud (1844-1918), inventeur du Praxinoscope et du Théâtre optique.
155 Raoul Grimoin-Sanson (1860-1941) prétendit avoir devancé les frères Lumière avec son Phototachygraphe, avoir inventé la croix de Malte et avoir réussi à faire fonctionner son Cinéorama (dix projecteurs couplés). Il était par ailleurs illusionniste et un ami intime de Méliès.
156 Georges Demenÿ (1850-1917), collaborateur d’Étienne-Jules Marey (voir L. Mannoni, Georges Demenÿ, pionnier du cinéma, Douai, Éditions Pagine, 1997).
157 Joseph Plateau (1801-1883), physicien belge inventeur du Phénakistiscope, un appareil qui permet la synthèse du mouvement en utilisant la persistance rétinienne.
158 Charles Pathé (1863-1957), pionnier français de l’industrie cinématographique. Il commandita les six derniers films de Méliès en 1911-1912.
159 Léon Gaumont (1864-1946), pionnier français de l’industrie cinématographique. Il distribua les films de Méliès en 1909.
160 Directeur du Matin, Jean Sapène (1867-?) prit la direction de la société des Cinéromans en 1922 et racheta les studios de Joinville. En 1924, il prit le contrôle de Pathé-Consortium.
161 Ils ont l’argent.
162 Et s’entraident.
163 La similigravure. Cette technique de photogravure en demi-teinte date de la fin du XIXe siècle. Elle utilise une trame de points plus ou moins rapprochés qui, disposés en relief sur une matrice de cuivre, traduisent les dégradés de la photographie à imprimer.
164 Jules Dhotel, dit Hédolt (1879-1967), médecin prestidigitateur, fut le directeur du Journal de la prestidigitation de 1928 à 1956. Fondée en 1905, cette publication était devenue l’organe officiel de l’Association syndicale des artistes prestidigitateurs, puis de l’AFAP (voir la lettre 41) que Dhotel présida de 1941 à 1951 et de 1957 à 1963.
165 Paul Gilson (1904-1963), journaliste et écrivain français, qui fut directeur des services artistiques de la RTF de 1946 à 1963. Il participa activement à la redécouverte de Méliès en 1929 et c’est à lui que l’on doit l’édition de la partie du numéro de La Revue du Cinéma (op. cit., 1929, p. 2-41) consacrée à Méliès.
166 Lettre publiée dans Frédéric-Jacques Temple, Paul Gilson. Hommage et contribution bio-bibliographique, Lausanne, Éditions Le Front littéraire, 1983, p. 23-25. Une reproduction de cette lettre est conservée à la Cinémathèque française.
167 Tableau 4 (« La fonderie. Les hauts-fourneaux. Coulée du canon ») du Voyage dans la Lune. Voir une reproduction de cette photo de plateau dans J. Malthête et L. Mannoni, Méliès, magie et cinéma, op. cit., p. 197 ; J. Malthête et L. Mannoni, L’œuvre de Georges Méliès, op. cit., p. 126 (no 8).
168 En fait, ce sont les six astronomes de l’Astronomic Club qui admirent la fonte du canon géant depuis la terrasse de l’atelier de construction de l’obus.
169 Construite en 1823, cette galerie parisienne est située dans le 2e arrondissement. Elle s’ouvre sur les rues Vivienne, des Petits-Champs et de la Banque.
170 Ouvert en 1882, le musée Grévin est situé dans le 9e arrondissement de Paris, sur le boulevard Montmartre. Émile Reynaud y donnera des projections avec son Théâtre optique de 1892 à 1900.
171 Quotidijen fondé en 1928 par le célèbre parfumeur François Coty (1874-1934).
172 À la suite d’une interview de Marcel L’Herbier (1888-1979), publiée dans Pour vous (juillet 1929), au cours de laquelle il avait déclaré, à propos de Méliès, que « son influence aura été presque nulle du fait que, entre lui et nous, il y eut la guerre », Ciné-Journal (no 1040, 2 août 1929, p. 19-20) avait répliqué en s’étonnant que L’Herbier semblait « insinuer que [les metteurs en scène actuels] sont le fruit d’une génération spontanée et qu’ils ne doivent rien aux ancêtres ou, plus simplement, à l’ancêtre tout court ». L’Herbier justifia son propos dans le no 1042 du même journal (16 août 1929, p. 2) en assurant n’être « jamais entré dans une salle cinématographique avant la guerre » et en avançant que « les inventions sont dues aux ondes surréelles qui circulent dans l’éther et qui frappent presque synchroniquement […] tous ceux qui possèdent cette antenne, qu’on a le droit de considérer comme réceptrice de la poésie universelle ». D’où cette réponse cinglante de Maurice Noverre (Ciné-Journal, no 1044, 30 août 1929, p. 5) : « [L’Herbier] s’imagine posséder cette antenne […], c’est-à-dire l’aptitude à l’inspiration ou, si vous préférez, le génie de Georges Méliès dont les ondes surréelles l’ont frappé presque synchroniquement… à plus de vingt ans d’intervalle !… Mais, en vérité, […] les divers opérateurs qui ont collaboré depuis aux réalisations de M. L’Herbier tenaient directement ou indirectement ces procédés (flous, fondus, surimpressions, etc.) de Georges Méliès, qui les avaient créés plusieurs lustres auparavant. » En 1936, L’Herbier participa à la création de la Cinémathèque française et republia en 1946 (Intelligence du Cinématographe, Paris, Corrêa, 1946, p. 179-187) les extraits du fameux article de Méliès, « Les vues cinématographiques » (Annuaire général et international de la photographie, Paris, Librairie Plon, 1907, p. 362-392), publiés par La Revue du Cinéma (op. cit., 1929, p. 21-31). Notons que dans son introduction à Intelligence du Cinématographe, L’Herbier concède (p. 14) que « Méliès, Delluc et Germaine Dulac restent pour nous des exemples ».
173 « Les vues cinématographiques », art. cit., 1907.
174 Lettre publiée dans F.-J. Temple, op. cit., p. 25-27. Une reproduction est conservée à la Cinémathèque française.
175 Jean Louis Stanislas Méliès (1815-1898) avait fondé en 1847 à Paris une fabrique de chaussures de luxe, trois ans après son mariage avec Catherine Jeanne Schueringh (1819-1899), veuve de Maurice Viven.
176 La Revue du Cinéma.
177 Lettre publiée dans F.-J. Temple, op. cit., p. 27-28. Une reproduction est conservée à la Cinémathèque française.
178 Dernier empereur allemand, Guillaume II (1859-1941) abdiqua en 1918 après la défaite.
179 Contrairement aux décors de cinéma que Méliès était obligé de peindre en grisaille, les émulsions orthochromatiques de l’époque transformant irrémédiablement le bleu en blanc, le rouge et le jaune en noir.
180 Les Côtes-du-Nord sont devenues les Côtes-d’Armor en 1990.
181 Eugénie Génin (1867-1913). j
182 Jean-Jacques Émile Robert-Houdin (1831-1883) avait repris le théâtre de magie fondé par son père.
183 Veuve d’Adolphe Blind, dit Professeur Magicus, elle était en relation avec Auguste Drioux, directeur fondateur de la revue Passez Muscade.
184 La subsistance.
185 Les croquis de Méliès exécutés au crayon pendant ce séjour sur la côte bretonne sont conservés dans le fonds Méliès du CNC (voir J. Malthête et L. Mannoni, L’œuvre de Georges Méliès, op. cit., p. 43).
186 Pour quelle mystérieuse raison Méliès s’est-il laissé aller à une telle facilité ? Ce désolant écart reste unique dans sa correspondance et toute son œuvre est là pour nous montrer qu’il est toujours resté empreint d’une grande tolérance, qu’il a fait preuve en toutes circonstances d’une singulière ouverture d’esprit. On pense, par exemple, aux onze films qu’il a réalisés sur l’affaire Dreyfus en 1899. Le catalogue de la Warwick (la maison d’édition londonienne qui vendait ses films en Grande-Bretagne) n’atteste-t-il pas de son engagement pour Dreyfus quand, à la fin du texte décrivant l’un des films (La Dégradation), on peut lire : « A most vivid representation of this first act of injustice to Dreyfus » (une représentation très vivante du premier acte d’injustice envers Dreyfus).
187 Voir la lettre 55.
188 Cette salle de répertoire avait été inaugurée à Paris en 1928. Son directeur, Jean Placide Mauclaire (1905-1966), qui avait retrouvé quelques films de Méliès, y projeta dès juillet 1929 Papillon fantastique (no 1530-1533, 1909) ; voir Ciné-Journal, no 1039, 26 juillet 1929, p. 29. Ce film sera également montré au gala Pleyel (voir la lettre 58), en décembre de la même année, avec sept autres films de Méliès, après Les Illusions fantaisistes (1909) et avant Le Juif errant (1904), Le Locataire diabolique (1909), Les Hallucinations du baron de Münchausen (1911), Les Quat’ Cents Farces du diable (1906), Voyage dans la Lune (1902) et À la conquête du Pôle (1911). Contrairement à ce qui est généralement admis, Mauclaire ne récupérera que cinq films de Méliès – peut-être six avec La Fée Carabosse (1906), projetée plus tard (voir la lettre 148) – dans la laiterie du château de Jeufosse, situé dans l’Eure, à Saint-Aubin-sur-Gaillon, et appartenant aux héritiers du propriétaire des Grands Magasins Dufayel (Les Illusions fantaisistes, Papillon fantastique, Le Juif errant, Le Locataire diabolique et Les Quat’ Cents Farces du diable). Les copies des Hallucinations du baron de Münchausen, du Voyage dans la Lune et de À la conquête du Pôle furent achetées par Mauclaire à Monsieur Bonjean, directeur du Cirque-Théâtre Nautique. Précisons que Georges Dufayel (1855-1916) avait repris en 1888 le Palais de la Nouveauté, situé à Paris (18e). Créé en 1856 par Jacques François Crespin (1824-1888), ce magasin s’était spécialisé dans la vente à crédit de fournitures de toute sorte, principalement du mobilier. Sous la direction de Dufayel, une salle de cinéma avait été ouverte dès 1896 pour permettre aux mères de famille de faire tranquillement leurs achats pendant que leurs enfants assistaient aux projections (voir J.-J. Meusy, Paris-Palaces ou le temps des cinémas, op. cit., p. 98-102).
189 Voir Roland Cosandey, « L’inescamotable escamoteur ou Méliès en ses figures », in J. Malthête et Michel Marie (dir.), Georges Méliès, l’illusionniste fin de siècle ?, Paris, Colloque de Cerisy/Presses de la Sorbonne Nouvelle, 1997, p. 45-95.
190 Méliès présida la Chambre syndicale de la cinématographie de 1905 à 1912. Il prétendit lui-même que cette Chambre syndicale, dont il était resté le président jusqu’en 1912, avait été fondée en 1898 (Ciné-Journal, no 883, 30 juillet 1926). En 1927, le même Ciné-Journal (no 952, 25 novembre 1927, p. 21) précisait qu’« il est exact que M. Méliès, que nous avons vu à ce sujet, présida la Chambre syndicale de 1897 à 1912 ». La même année, dans le no 40 de Passez Muscade, p. 486-487, la notice biographique de Georges Méliès, signée par la Rédaction de la revue, mais rédigée par Méliès lui-même (voir la lettre 29), précise : « En 1897, [Méliès] fonda la Chambre syndicale de la Cinématographie française. » Cependant, Léon Druhot, directeur de cette revue, écrit en 1931 : « Sa chambre syndicale s’appelait primitivement “Chambre syndicale des Fabricants et Négociants des Cinématographes”. Georges Méliès la fonda, le 11 avril 1905, au premier étage de la Brasserie Zimmer (actuellement la Métropole) boulevard Montmartre, avec un groupe d’éditeurs. » (Ciné-Journal, no 1155, 23 octobre 1931, p. 29). Le 28 juin 1926, la Chambre syndicale crée pour lui le titre de membre d’honneur.
191 Les Coulisses du Cinéma, Paris, Éditions Pittoresques, 1929. L’auteur, Guillaume-Michel Coissac (1868-1946) fut l’un des premiers historiens du cinéma. Son Histoire du Cinématographe de ses origines à nos jours (Paris, Éditions du « Cinéopse »/Librairie Gauthier-Villars, 1925) est néanmoins très controversée.
192 Allusion à l’ouvrage de Coissac (op. cit.).
193 Il s’agit d’un article du romancier et dramaturge Alexandre Arnoux (1884-1973), rédacteur en chef de Pour Vous (« Un film de l’époque de Méliès : “L’Astronome” », Pour vous, no 47, 10 octobre 1929, p. 3) qui décrit avec lyrisme ce film de Pathé de 1906, Voyage autour d’une étoile, projeté au Studio 28 après Un chien andalou de Luis Buñuel. Arnoux termine son article par un vibrant éloge de Méliès : « On ne rencontre pas souvent tant de mérites chez un seul homme. Puisque la Légion d’honneur existe et que celui-là n’y figure pas encore, je pense que nul parmi les notables du cinéma n’oserait accepter une décoration tant que cet oubli n’aura pas été réparé. C’est affaire de convenance et l’ingratitude a des bornes. » (Voir également Ciné-Journal, no 1051, 18 octobre 1929, p. 9.) Pour vous avait déjà consacré un long article à Méliès, dont R. Thoumazeau et Francis Ray rapportaient les propos (« Georges Méliès, illusionniste, précurseur du cinéma, sa vie et son œuvre », Pour vous, no 34, 11 juillet 1929, p. 8-9). Curieusement, dans ce témoignage, comme dans celui dont Pierre Henry se fit l’écho dans Cinéa et Ciné pour tous réunis (no 24, avril 1932, p. 31-35), c’est le corbillard qui se transforme en omnibus Madeleine-Bastille, contrairement à l’épisode mythique de la découverte du trucage par arrêt de caméra (voir J. Malthête, « Les vues cinématographiques, 1907, de Georges Méliès », in André Gaudreault, Cinéma et attraction. Pour une nouvelle histoire du cinématographe, Paris, CNRS Éditions, 2008, p. 213-214, note 20).
194 La Revue du Cinéma (op. cit., p. 2-41).
195 Comme nous l’avons déjà vu (lettre 38), les réunions de la Chambre syndicale avaient traditionnellement lieu deux fois par mois, les premier et troisième jeudis du mois.
196 Dans les années 1920, L’Intransigeant était le plus grand quotidien du soir d’opinion de droite. C’est ce journal qui lança, en novembre 1928, l’hebdomadaire de cinéma Pour vous dont la parution cessa en juin 1940.
197 Tout cela va avoir un grand retentissement (voir la lettre 16).
198 Jusqu’au bout.
199 Concours de magie doté d’un prix, du nom de l’illusionniste suisse Adolphe Blind, dit Professur Magicus. Le premier concours a eu lieu le 27 novembre 1927. En 1933, Mme Blind confia l’organisation du concours à la Chambre syndicale de la prestidigitation.
200 Un grand gala sera organisé à la salle Pleyel, le 16 décembre 1929, en l’honneur du créateur du spectacle cinématographique, avec la projection de huit films miraculeusement retrouvés, certains d’entre eux (Le Juif errant, Les Quat’ Cents farces du diable et le Voyage dans la Lune) ayant dû être contretypés et recoloriés par teinture et au pinceau par les Ateliers Fantasia, laboratoires cinématographiques situés 10, rue Piat à Paris, 20e (pour la restauration des couleurs voir Ciné-journal, no 1050, 11 octobre 1929, p. 3 ; ibid., no 1059, 13 décembre 1929, p. 4). À cette occasion, un numéro de La Revue du cinéma (op. cit., p. 2-41) consacra une quarantaine de pages à l’œuvre de Méliès.
201 Un beau scandale.
202 Chez les gros industriels du cinéma.
203 Robert-Houdin.
204 Prestidigitateur.
205 Cette photo fait la couverture du no 49 de Passez Muscade (1929).
206 Révérend Père.
207 Allusion probable à l’extrait de Saturne, qui était l’ancien nom du sous-acétate de plomb en solution, dit également eau blanche. Cette solution aqueuse très concentrée était utilisée pour ses propriétés résolutives et siccatives vis-à-vis des contusions, entorses et tendinites.
208 La Main d’Ibycus est une main de carton qui répond à toutes les questions qu’on lui pose.
209 En fait, le 16 décembre.
210 Le Figaro, comme L’Ami du peuple, appartenait à François Coty.
211 Commencent à essayer de pactiser.
212 Ce film de Grimoin-Sanson, réalisé en 1927, s’intitule L’Histoire du cinéma par le cinéma.
213 Adrien Barrère (1877-1931). On doit à ce dessinateur plus de deux cents affiches de cinéma, principalement pour des films Pathé.
214 Et ce ne sera pas sans importance.
215 Et tout le reste.
216 Hebdomadaire publié de 1921 à 1935.
217 Lettre publiée dans L’Ami du peuple, puis dans Ciné-Journal, no 1064, du 17 janvier 1930, p. 9-10, et dans Le Nouvel Art cinématographique, no 6, avril 1930, p. 88.
218 Méliès omet systématiquement le « e » de Mauclaire.
219 Lettre publiée dans Ciné-Journal, no 1064, 17 janvier 1930, p. 10, puis dans Le Nouvel Art cinématographique, no 6, avril 1930, p. 89-90. Après une réponse insolente de Paul Auguste Harlé, parue dans la revue que ce journaliste dirige depuis 1924 (La Cinématographie française, no 585 du 18 janvier 1930, p. 14), Méliès demandera à Ciné-Journal de publier la note suivante : « Violemment pris à partie par un journal corporatif dans son numéro du 18 janvier 1930, j’ai, en présence du comité de l’A. P. P. C., démontré à l’auteur l’inanité de ses injures, et je l’ai mis en demure de s’excuser. Il ne l’a pas fait, je le regrette, mais je le préviens que je me verrai contraint de lui dire en public ce que je lui ai dit devant ses collègues de l’A. P. P. C. G. Méliès » (Ciné-Jounal, no 1066, du 31 janvier 1930, p. 4). Le Nouvel Art cinématographique publiera également cette note (no 6, avril 1930, p. 94).
220 Abel Gance (1889-1981), réalisateur français qui fit partie du Comité d’honneur du gala Pleyel.
221 Lettre publiée dans F.-J. Temple, op. cit., p. 29.
222 Lettre publiée dans Ciné-Journal, no 1067, 7 février 1930, p. 3.
223 Les Femmes savantes, acte I scène 3 (Armande à Henriette).
224 Revue créée par G.-M. Coissac en 1914. Elle cessera de paraître en 1967.
225 « Cette lime lui dit, sans se mettre en colère : / “Pauvre ignorant ! et que prétends-tu faire ? / Tu te prends à plus dur que toi, / Petit serpent à tête folle ; / Plutôt que d’emporter de moi/Seulement le quart d’une obole, / Tu te romprais toutes les dents : / Je ne crains que celles du temps”. »
226 Prestidigitateur.
227 Nom de scène de Jules Dhotel (voir la lettre 49).
228 Il s’agit probablement de Chaise, directeur des Établissements Chaise qui proposaient des appareils de prestidigitation à Vincennes, rue Saulpic.
229 Il s’agit de Paul Auguste Harlé et André de Reusse qui alimentèrent une campagne de presse venimeuse contre Méliès en 1930, à la suite du gala Pleyel (voir la lettre 66).
230 Le groupement L’Effort (16, rue de Vincennes à Montreuil-sous-Bois) était une association culturelle présidée par André Robert, qui organisait des séances de cinéma à Montreuil et à Paris. Méliès fait ici référence à la séance du 22 mai 1930, à la salle d’Iéna où, en sa présence, ont été projetés les films présentés salle Pleyel en décembre 1929 (Ciné-Journal, no 1080, 9 mai 1930, p. 3 ; no 1083, 30 mai 1930, p. 10).
231 La liaison revêt ici un caractère plutôt osé.
232 Ce film n’a pas été identifié.
233 Jean Caroly est le pseudonyme de Jean Auguste Faugeras (1868-1955), prestidigitateur et ombromane. Il fut un célèbre marchand d’appareils de magie. En 1896, il avait ouvert au 11, rue du Cardinal-Lemoine, à Paris, un magasin d’Instruments de physique amusante, qui prendra plus tard le nom d’Académie de magie. En 1902, il fonde la première revue française de prestidigitation, L’Illusionniste, qui paraîtra jusqu’en 1914. En octobre 1908, il transfère son magasin au 20, bd Saint-Germain, puis le cède en 1930 à son neveu Charles Paul Augustin Faugeras, dit Caroly II (1896-1950). Édouard Raynaly fut un collaborateur régulier de L’Illusionniste.
234 Charles de Vere (1843-1931), prestidigitateur et marchand de trucs.
235 Parfois écrit « Hattry » par Méliès, Louis Hatry était prestidigitateur et marchand d’appareils de magie à Paris.
236 La perte cruelle de Georgette, sa fille aînée, survenue le 29 août 1930.
237 La projection eut lieu en présence de Méliès (Ciné-Journal, no 1112, 19 décembre 1930, p. 18). Voir aussi l’article signé M. F., « Georges Méliès à L’Effort. Il dévoile ses trucs » dans Comœdia du 14 décembre 1931, et l’enquête d’André Robert, président de L’Effort, « Comment êtes-vous venus au Cinéma ? » dans Cinémagazine, no 10, octobre 1933.
238 Journaliste, scénariste et historien américain, Merritt Crawford (1880-1945) s’est intéressé aux travaux de LeRoy, Lauste, Marey, Muybridge, Friese-Green, Méliès, etc. (voir Ciné-Journal, no 1109, 28 novembre 1930, p. 12). Le MoMA de New York conserve un important fonds sur cet auteur (voir Eileen Bowser [éd.], The Merritt Crawford Papers, Cinema History Microfilm Series, Bethesda, CIS, University Publications of America, 1986).
239 La traduction française de l’article de Crawford, « Georges Méliès. The Jules Verne of the Cinema » (de sa série « The Men in the Movie Vanguard »), paru dans le journal new-yorkais Cinema (octobre 1930) et dans Cine-Mundial en espagnol, a été publiée en cinq livraisons dans Ciné-Journal sous le titre « Les hommes de l’avant-garde du cinéma. Georges Méliès, le “Jules Verne” du cinéma » (no 1106, 7 novembre 1930, p. 9-10 ; no 1107, 14 novembre 1930, p. 14-15 ; no 1108, 21 novembre 1930, p. 17 ; no 1109, 5 décembre 1930, p. 17-18 ; no 1111, 12 décembre 1930, p. 17-18), et sous le titre « Georges Méliès, le Jules Verne du Cinéma » dans Le Nouvel Art cinématographique (no 6, 2e série, avril 1930, p. 36-46). Les deux traductions diffèrent légèrement (voir la lettre 96). Par ailleurs, il est clair que le no 6 du Nouvel Art cinématographique, daté d’avril 1930 n’est, en fait, sorti qu’au mois de novembre 1930.
240 La boutique de confiserie et de jouets de la gare Montparnasse.
241 Antonio Marcello Ghio, dit M. A. G., prestidigitateur.
242 Paris, 9e arrondissement. Cette nouvelle salle était à deux pas de celle de la rue Blanche.
243 Câble de Merritt Crawford à Méliès, envoyé le 18 janvier 1931 (fonds Merritt Crawford, MoMA, New York).
244 Méliès fait-il référence à Jean Acmé LeRoy (1854-1932) ? Voir la lettre 82.
245 La Société de Photographie.
246 À la gare Montparnasse, où Méliès et sa femme ont leur boutique.
247 Je vous fais rapidement.
248 Cette lettre est reproduite dans J. Malthête et L. Mannoni, Méliès, magie et cinéma, op. cit., p. 35.
249 Albertini, dit Géhéniaux, prestidigitateur.
250 Auguste-Marie Latapie (1869-1941). Ce prestidigitateur s’était pris de passion pour la magie alors qu’il était de service, comme gardien de la paix, au théâtre Robert-Houdin.
251 Ce que je serai fier de moi.
252 À la fin février 1931, Charlie Chaplin (1889-1977) vint présenter son film Les Lumières de la ville à Londres, puis il visita Berlin, Paris, l’Italie et l’Espagne. Il reçut la Légion d’honneur à Paris le 27 mars de la même année. La visite de Chaplin à Méliès n’est pas attestée.
253 Je suis toujours cloué au lit.
254 Et ne pas être mort.
255 De mourir.
256 Banquet annuel de la Chambre syndicale de la cinématographie.
257 Louis Lumière (1864-1948).
258 Paul Auguste Harlé et André de Reusse (voir la lettre 68).
259 La Légion d’honneur.
260 Attendent encore.
261 Trois millions de francs 1925 (année de l’achat par la Mutuelle du Cinéma), soit 2,4 millions d’euros (2011). Quand il s’agit de grosses sommes comme celle-ci, qui concernent des périodes plus ou moins éloignées, il faut toutefois rester extrêmement prudent car il est pratiquement impossible de savoir si Méliès nous parle du montant réel à l’époque considérée ou s’il l’a actualisé (plus ou moins correctement). Par exemple, dans sa réponse à un questionnaire de Jean Acmé LeRoy, Méliès précise, en 1930, que le prix de revient du Voyage dans la Lune a été de 10 000 F (fonds Méliès, CNC ; on ignore si la réponse a été adressée à son destinataire). Sept ans plus tard, dans un article publié dans le journal Le Soir du 23 décembre 1937, la somme est devenue 30 000 F !
262 Les deux premiers congrès internationaux des éditeurs de films, présidés par Méliès, se sont tenus à Paris, l’un en mars 1908, l’autre en février 1909.
263 Lettre publiée dans Ciné-Journal, no 1130, 24 avril 1931, p. 4.
264 Méliès orthographie le nom à la manière française : « Le Roy ». Jean Acmé LeRoy avait fondé à New York l’Acme-Exchange, une entreprise qui vendait et réparait du matériel cinématographique, et qui louait également des films. LeRoy a prétendu avoir organisé la première projection cinématographique en février 1894 et la première projection cinématographique commerciale en février 1895. À la fin des années 1920 et au tout début des années 1930, il échangea une correspondance avec Georges Méliès et fit courir le bruit qu’on lui avait volé des Star-films entreposés chez lui (voir la lettre 134). Cet épisode est évoqué par le neveu de Méliès, Paul Méliès, à la séance du 22 juillet 1944 de la Commission de recherches historiques de la Cinémathèque française, et par Méliès lui-même dans ses « Mémoires » (M. Bessy et G.-M. Lo Duca, op. cit., p. 210-211), mais il est sérieusement mis en doute par Merritt Crawford (lettre de Crawford à Georges Méliès, du 3 septembre 1931, fonds Merritt Crawford, MoMA, New York) et Léo Sauvage (Léo Sauvage, L’affaire Lumière, Paris, Lherminier, 1985, p. 206). Quoi qu’il en soit, la destinée des négatifs américains de Georges Méliès reste assez obscure. En novembre 1911, Gaston Méliès avait vendu 50 % des parts de la G. Melies Manufacturing Company à la Vitagraph, qui prit à sa charge la distribution des films de son frère. Il ne semble pas que la totalité des négatifs ait été cédée à la Vitagraph puisque, avant de quitter définitivement les États-Unis au début des années 1920, Paul vendit environ 160 films, négatifs et positifs, à Leon Schlesinger (1884-1949), producteur à la Warner Bros, et à son agent de New York, Al Feinman (voir la lettre de Crawford déjà citée). Rappelons, par ailleurs, que la Vitagraph a été rachetée par la Warner en 1925. En 1977, la veuve de Schlesinger autorisa la société Blackhawk (Davenport, Iowa) à restaurer et à contretyper un certain nombre de ces films, lesquels furent déposés à l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences (Beverly Hills, Californie). En 1979, la Library of Congress (Washington) acquit toute la collection Schlesinger, soit une soixantaine de titres. Dans cette lettre à Druhot, Méliès ne rappelle pas le vol de 53 négatifs et 9 positifs de films de Georges Méliès, qui a eu lieu dans la nuit du 19 au 20 mai 1907, dans le laboratoire de l’agence de New York (voir The Moving Picture World, vol. I, 1907, p. 188, 195 et 211). Ajoutons que LeRoy avait obtenu, en 1930, du collectionneur anglais Will Day un internégatif du Voyage dans la Lune (voir la lettre de Méliès à LeRoy du 30 janvier 1930, fonds Crawford, MoMA, New York ; et la lettre Crawford à Méliès du 22 janvier 1931, fonds Méliès, CNC/Cinémathèque française). Pour de plus amples détails sur les copies retrouvées du Voyage dans la Lune, on pourra se reporter à une étude récente de Matthew Solomon, Fantastic Voyages of the Cinematic Imagination. Georges Méliès’s Trip to the Moon, State University of New York Press, Albany, p. 1-24. Ciné-Journal se fait également l’écho d’informations erronées, par exemple la vente d’un négatif de ce film à Merritt Crawford (no 1114, 2 janvier 1931) et de la découverte par le même Crawford d’un « lot important de Star-films, négatifs et positifs, réalisés par Georges Méliès voici trente ans. Ces bandes étaient sous séquestre au greffe d’un tribunal ; elles avaient été jadis placées en dépôt par le frère de Georges Méliès chez un cinématographiste qui fut mis en faillite et dont les marchandises furent saisies. Avec une procuration de Georges Méliès, M. Merritt Crawford a pu les récupérer » (Ciné-Journal, no 1115, 9 janvier 1931, p. 13 ; no 1118, 30 janvier 1931, p. 3).
265 Ce chiffre est étonnant quand on sait que Méliès n’a pas tourné plus de 35 000 mètres de négatif et que ces 80 000 mètres concerneraient des bandes qui n’auraient pas été éditées sous la marque Star Film.
266 Cette procuration ne servit à rien car, se présentant avec arrogance comme l’agent exclusif de Méliès aux États-Unis, LeRoy menaça immédiatement de poursuivre toute personne qui essaierait de présenter ces films « volés », ce qui, évidemment, coupait court à toute négociation. En effet, ayant appris par Crawford que ses films avaient, en fait, été vendus, Méliès le chargea alors de négocier directement en son nom pour récupérer des copies de tout le lot ou toucher des redevances si ses films étaient projetés aux États-Unis, ou bien encore venir les présenter lui même moyennant finance. Les pourparlers entre Schlesinger et Crawford n’aboutirent malheureusement pas (voir L. Sauvage, op. cit., p. 206-207).
267 Horace Hurm (1880-1958), prestidigitateur.
268 Voir l’article d’Arlette Jazarin « La tournée des ciné-clubs. Georges Méliès à l’honneur » dans Comœdia du 21 mai 1931. Trois films de Méliès furent projetés : Le Juif errant, Voyage dans la Lune et Les Quat’ Cents farces du diable.
269 3 euros (2011).
270 15 euros (2011).
271 18 euros (2011).
272 H. Hardy et Guillaume Clément, prestidigitateurs.
273 Ils ne parlent pas assez fort pour être entendus du public.
274 Prestidigitateur.
275 À la gare Montparnasse.
276 Vaillant, Henri Maurier, Guy et Abel Louis Joseph Blanche (1870-1941) sont des prestidigitateurs.
277 Parue au Journal officiel de la République française, au grade de chevalier de la Légion d’honneur, au titre de cinéaste (décret du 11 août 1931, rendu sur le rapport du ministre de l’Instruction publique). Voir les lettres 180 et 181 au grand chancelier de la Légion d’honneur.
278 À Paris (3e), 1, boulevard Beaumarchais.
279 L’Association syndicale des artistes prestidigitateurs.
280 La Légion d’honneur.
281 Probablement Marie Loudou, ancienne cuisinière de Stéphanie Méliès, qui tenait la boutique de confiserie et de jouets avec les Méliès.
282 Ah ! ce que je voudrais partir d’ici.
283 Pour « Vive la classe ! », expression des appelés du contingent devant être libérés dans l’année.
284 Geneviève Denny, née Charrier.
285 Le nom de « Destez » figure sur l’enveloppe, conservée, de la lettre de Méliès.
286 La Légion d’honneur.
287 Depuis 1926, sur proposition de François Lallement, Méliès avait déjà été nommé membre d’honneur de la Chambre syndicale française de la cinématographie et des industries qui s’y rattachent (voir la lettre de Paul Kastor, secrétaire général de la Chambre syndicale, à Méliès, datée du 28 juin 1926, fonds Méliès, CNC).
288 Lettre publiée dans F.-J. Temple, op. cit., p. 29-30.
289 Lettre publiée dans F.-J. Temple, op. cit., p. 30-31.
290 Marius François Pierre Roustan, dit Mario Roustan (1870-1942) a été ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts de janvier 1931 à juin 1932, et ministre de l’Éducation nationale de juin 1935 à janvier 1936.
291 Jean Chataigner était président de l’Association professionnelle de la presse cinématographique. Il s’occupa également des œuvres sociales du Comité d’organisation de l’industrie cinématographique.
292 Marcel Vandal (1882-1965), producteur et réalisateur français. Fondateur du Film d’Art avec Charles Delac (1885-1965).
293 Émile Roux dit Roux-Parassac (1874-1940), poète, romancier et dramaturge français.
294 Antonio Diavolo, le voltigeur au trapèze, célèbre automate de Robert-Houdin.
295 Le 21 octobre 1931.
296 Inventeur français d’un prototype d’autocuiseur (la « marmite de Papin »), Denis Papin (1647-1714) eut l’idée du piston dans la conception de machines à vapeur d’une grande puissance.
297 Méliès traduisait ainsi des articles pour Le Nouvel Art cinématographique et Ciné-Journal (voir la lettre 71). Dans une lettre à Crawford du 8 décembre 1930 (fonds Crawford du MoMA, New York), Méliès précise: « I have been very pleasure to hear from you that my translations of your articles concerning MM. Lauste and LeRoy have met with your approval, as well as the publishing of your article: “Georges Méliès, Jules Verne of Cinema”, in Ciné-Journal. » Il s’agit des articles de Crawford publiés dans le no 6 du Nouvel Art cinématographique (op. cit., avril 1930), dans une « traduction cavalière [ sic] de Georges Méliès ». Le premier est consacré aux travaux de Jean Acmé LeRoy (p. 10-20), le second à ceux d’Eugène Augustin Lauste (p. 21-35), le troisième à ceux de Méliès (p. 36-46) ; les articles originaux ayant été publiés dans la revue américaine Cinema, respectivement en avril, mai et octobre 1930.
298 Lettre publiée dans F.-J. Temple, op. cit., p. 32. Une reproduction en est conservée à la Cinémathèque française.
299 Antonio Diavolo (voir la lettre 94).
300 Lettre publiée dans Ciné-Journal, no 1157, 6 novembre 1931, p. 2.
301 Il s’agit d’une série de dessins humoristiques illustrant l’histoire de France, que Méliès a agrémentés de légendes en forme de calembours. « Charlemagne » était représenté sur un vélo, tel Antonin Magne, célèbre coureur cycliste des années trente. Premier roi légendaire des Francs, « Pharamond » devient un phare dans la montagne ; « la Restauration », un goinfre attablé ; « Sainte-Hélène », une sainte tenant une pelote de laine ; « la République » (l’arrêt public) ; « Saint Louis » (cinq louis). Il y avait également « l’Affranchissement des serfs » (un cerf sur lequel était collé un énorme timbre-poste) et, avec Sainte-Hélène, deux autres épisodes de l’épopée napoléonienne : « Du haut de ces pyramides 4 000 ans vous contemplent » (quatre milans survolaient une pyramide) et « Waterloo » (Water… l’eau). Ce dernier dessin est reproduit dans le bulletin de l’association « Les Amis de Georges Méliès – Cinémathèque Méliès », no 23, 2e semestre 1993, p. 20.
302 Les dessins humoristiques dont il est question dans la lettre 99.
303 Prestidigitateur.
304 Deuxième boutique de confiserie et de jouets de la gare Montparnasse (voir la lettre 40).
305 Marguerite : « Je voudrais bien savoir quel était ce jeune homme », Faust, acte III, scène 4 (Charles Gounod, livret de Jules Barbier et Michel Carré, 1859).
306 Avec une substitution.
307 Lettre citée dans M. Bessy et G.-M. Lo Duca, op. cit., p. 206.
308 Eugène Augustin Lauste (1857-1935) est un pionnier du cinéma américain qui, de 1904 à 1910, travailla à la mise au point du premier système de son optique adapté au cinéma.
309 7,20 euros (2011).
310 À cette époque, le terrain d’aviation d’Orly est essentiellement militaire.
311 60 euros (2011).
312 Herman Kurtz, dit Mahatma (1873-1943), prestidigitateur.
313 L’élimination des documents jugés peu importants.
314 À partir de 1925, année de son mariage avec Stéphanie Faës, Méliès a habité avec elle au 18, rue Jolivet (Paris, 14e), près de la gare Montparnasse.
315 Mme Méliès avait mis sa boutique de la gare Montparnasse en gérance en septembre 1932, et après une gestion désastreuse, elle résilia son bail avec les Chemins de fer de l’État le 31 décembre 1933 (voir M. Malthête-Méliès, op. cit., p. 465 et 474).
316 30 euros (2011).
317 Trésorier démissionnaire de la Chambre syndicale de la prestidigitation.
318 Georges André Weiller, dit Rewelli, vice-président de la Chambre syndicale, remplacera Méliès à la présidence en 1934.
319 Le Journal de la prestidigitation.
320 Passez Muscade.
321 Pour rien.
322 Méliès écrit « béguines ».
323 En 1933, Grivolas avait 78 ans.
324 Gaston Collinet (1880-1960), forain prestidigitateur. Son nom apparaît, en effet, au début d’une liste de cinq objets de magie, écrite au crayon par Méliès et non datée, avec la valeur en francs (fonds Méliès, CNC) : « (Collinet) Corne d’abondance, 100 [francs] ; deux consoles, 100 [francs] ; deux guéridons cristal, 200 [francs] ».
325 Prestidigitateur.
326 En 1908, le prestidigitateur américain Harry Houdini, né EhrichWeiss (1874-1926) avait publié The Unmasking of Robert-Houdin (« Robert-Houdin démasqué »), un livre dans lequel il s’attaque aussi violemment que gratuitement à la réputation de Robert-Houdin. Lors de sa séance du 18 octobre 1907, la Chambre syndicale de la prestidigitation avait voté un blâme à l’unanimité pour protester contre un article de Houdini dans lequel ce dernier traitait Robert-Houdin de « prince des pillards » (Recueil des procès-verbaux des assemblées de la Chambre syndicale de la prestidigitation. Siège social : Théâtre Robert-Houdin, 8, boulevard des Italiens, Paris, CP).
327 Méliès avait déjà retracé l’histoire du théâtre Robert-Houdin en 1928 dans Passez Muscade (voir la lettre 32). Ce projet d’article n’aboutira pas (voir la lettre 123).
328 Le théâtre Robert-Houdin.
329 Cette liste n’accompagne pas la lettre conservée.
330 Madeleine Fontaine.
331 Association syndicale des artistes prestidigitateurs.
332 Lettre 119, du 16 janvier 1934.
333 D’être partis avec la caisse.
334 Méliès avait des jugements esthétiques très arrêtés, aussi bien en architecture et en peinture qu’en… cinéma. Le fonds Méliès du CNC (Cinémathèque française) conserve, par exemple trois dessins représentatifs de cette appréciation assez négative de la modernité. Voir J. Malthête et L. Mannoni, L’œuvre de Georges Méliès, op. cit., p. 57-58 : « L’Art moderne, ou la femme transformée en monstre » (no 1) ; une charge contre le cubisme (no 2), également reproduite dans M. Malthête-Méliès, op. cit., p. 372 ; « Curieux échantillon de gracieuse architecture boche à Cise. Villa Lumen » (no 3). Due à l’architecte Guillaume Tronchet (1867-1959), la Villa Lumen, édifiée de 1903 à 1905 dominait la mer, sur la falaise du Bois de Cise, station balnéaire de la Somme.
335 Valentine Robert-Houdin (1876-1957) était la petite-fille de Robert-Houdin. En septembre 1928, Maurice Hamel avait publié dans Comœdia le compte rendu d’une visite qu’il avait faite à Mlle Robert-Houdin. Entre autres réflexions, celle-ci avait déclaré : « Le théâtre Robert-Houdin passa de mains en mains. Dirigé par mon père, il fut revendu en dernier lieu à un certain M. M… qui dispersa les pièces en question un peu partout. Peut-être se trouvent-elles chez les brocanteurs… » D’où cette réplique de Méliès dans le no 995 de Ciné-Journal (21 septembre 1928, p. 24 et 26) : « Je ne suis désigné, il est vrai, que par des initiales, mais personne ne peut s’y tromper. Qu’on sache donc : 1o que les automates de Robert-Houdin, ainsi que la table sur laquelle ils fonctionnaient (et dont ils peuvent se passer) sont toujours en ma possession ; 2o qu’ils n’iront pas chez le brocanteur. »
336 À la veille de la Grande Guerre, alors que le théâtre Robert-Houdin devait être détruit pour prolonger le Boulevard Haussmann, Méliès s’était toutefois résolu à se séparer d’une dizaine d’automates réalisés par Robert-Houdin. Ainsi, dans une lettre datée du 8 mars 1914 (fonds Méliès du CNC, Cinémathèque française), il avait fait une proposition à John Nevil Maskelyne, codirecteur de l’Egyptian Hall de Londres, mais la transaction avait échoué, si toutefois cette lettre a bien été envoyée à son destinataire (voir le fac-similé de l’original de la lettre de Méliès dans J. Malthête et L. Mannoni, Méliès, magie et cinéma, op. cit., p. 28-29, et sa traduction française dans M. Malthête-Méliès, op. cit., p. 400-401). En vérité, il ne s’agissait pas de véritables automates, mais de pièces mécaniques truquées, destinées aux séances d’illusions et donc faites pour réagir aux remarques, questions ou ordres du prestidigitateur. Ces pièces étaient ainsi actionnées à distance au moyen de leviers, de fils, de tiges et de ressorts par un aide caché dans les coulisses. Un système à air comprimé pouvait être également utilisé pour animer un « automate » comme Sophos, le joueur de dominos (automate construit par le fils de Robert-Houdin, Émile). D’autres pièces, tel le Pâtissier des Italiens, renfermaient un enfant qui commandait leurs mouvements. Robert-Houdin construisit néanmoins de vrais automates, comme l’Écrivain-Dessinateur, qui n’étaient jamais montrés sur scène, mais seulement en privé à des amateurs auxquels ils pouvaient être vendus. Dans sa lettre 118 à Drioux, Méliès distingue bien les véritables automates des automates de théâtre.
337 Dans une grande gêne.
338 Par exemple, le Carton fantastique, un exceptionnel appareil de magie conçu par Robert-Houdin, fait à présent partie du fonds Méliès du CNC (Cinémathèque française). C’est au magicien Sanas, à la ville André Delcassan, que Madeleine Malthête-Méliès et son mari l’avaient acheté en 1974, et c’est le gendre de l’illusionniste Jules Legris qui l’avait lui-même vendu à Sanas en 1929. Legris était entré au théâtre Robert-Houdin en septembre 1894 et, devenu prestidigitateur en titre en 1901, il fut l’un des piliers du théâtre durant vingt ans, jusqu’en 1914. Au lendemain de la guerre, il opéra sur la scène du Cabinet fantastique du musée Grévin jusqu’en 1926. Faut-il croire Méliès quand il paraît raisonnable de supposer que c’est bien à Legris qu’il a cédé le Carton fantastique ?
339 Voir la lettre 116.
340 Francesco Benevole, dit François Bénévol (1865-1939), prestidigitateur.
341 Cet article, annoncé pour le début de 1935 dans le numéro de novembre 1934 de Passez Muscade, ne parut jamais. Le manuscrit de Méliès (fonds Méliès du CNC, Cinémathèque française) est reproduit en fac-similé dans Jacques Deslandes et Jacques Richard, Histoire comparée du cinéma, t. II : Du cinématographe au cinéma, 1896-1906, Tournai, Casterman, 1968, p. 503-521.
342 Bidard est le nom du gagnant du gros lot de l’Exposition universelle de Paris de 1878, d’où vient l’adjectif bidard, synonyme de veinard (voir Jean-Paul Colin et Jean-Pierre Mével, Dictionnaire de l’argot, Paris, Larousse, 1995, p. 53).
343 70 euros (2011).
344 Puisse rentrer dans ses frais.
345 S’il s’agit de francs de 1888, la somme équivaut à plus de 110 000 euros (2011).
346 S’il s’agit de francs de 1901, la somme équivaut à près de 100 000 euros (2011).
347 S’il s’agit de francs de 1934, la somme équivaut à 280 000 euros (2011). Dans le dernier de ses quatre articles consacrés à l’histoire du théâtre Robert-Houdin dans Passez Muscade (no 44, 1928, p. 519-521), Méliès avance des chiffres un peu différents. Par exemple, le coût de la réfection du théâtre après l’incendie de 1901 se serait élevé à environ 70 000 F, dont 24 000 F payés par les assurances. L’achat du fonds du théâtre et les travaux divers effectués dans la salle se seraient montés en 1914 à 370 000 F et Méliès aurait perdu en tout environ 460 000 F.
348 Le journal de l’Association syndicale des artistes prestidigitateurs était le Journal de la prestidigitation.
349 L’un de ces deux « indésirables » peut être identifié dans l’article de Méliès, reproduit en fac-similé dans J. Deslandes et J. Richard, op. cit., p. 512-513. Il s’agit du comte Paul Alfred de Saint-Genois le Grand Breucq, dit Dicksonn (1857-1939). Ce prestidigitateur, au caractère peu supportable, dit-on, codirigea le théâtre Robert-Houdin avec la veuve d’Émile Robert-Houdin, Rosalie Olga Léonie (née Munier), avant la direction de Méliès et il fut mêlé de près à la scission de l’Académie de prestidigitation en 1904 en deux sociétés, la Chambre syndicale de la prestidigitation et l’Association syndicale des artistes prestidigitateurs. Sur les origines de cette scission, voir Georges Méliès, « Le “quart de siècle” de la Chambre syndicale de la prestidigitation », Passez Muscade, numéro spécial composé à l’occasion des 25 ans de la Chambre syndicale, 1929, p. 5-7.
350 Robert Brasillach (1909-1945), auteur, avec son beau-frère Maurice Bardèche (1907-1998), d’une Histoire du cinéma (1935). Dans son roman Comme le temps passe (1937), le personnage de Matricante, metteur en scène de cinéma du temps du muet, ressemble étonnamment à Méliès.
351 Un fac-similé de cette lettre a été publié dans Maurice Bardèche (dir.), Œuvres complètes de Robert Brasillach, t. X : Histoire du cinéma, Paris, Au Club de l’honnête homme, 1965, p. 176-177.
352 De 1891 à 1934, président de l’Académie de prestidigitation, devenue en 1904 la Chambre syndicale de la prestidigitation, et de 1905 à 1912 président de la Chambre syndicale de la cinématographie.
353 Les croquis de Méliès exécutés au crayon pendant ce séjour sur la côte normande sont conservés dans le fonds Méliès du CNC (voir J. Malthête et L. Mannoni, L’œuvre de Georges Méliès, op. cit., p. 44).
354 Voir le dessin de Méliès dans J. Malthête et L. Mannoni, L’œuvre de Georges Méliès, op. cit., p. 44 (no 14).
355 La société Pathé-Natan provenait de l’absorption en 1929 de Rapid Film par Pathé-Cinéma, Bernard Natan (1886-1942) en était l’administrateur-délégué. Elle sera mise en faillite à la fin de 1935.
356 Gendarme retraité, Ernest Guyollot était le régisseur du domaine de la Mutuelle du Cinéma (voir la caricature du gendarme par Méliès dans M. Malthête-méliès, Méliès l’enchanteur [1re édition], Paris, Hachette Littérature, 1973, illustration xxiv entre les pages 384 et 385).
357 Pas même du régisseur à cheval sur le service.
358 Cette version de Landais, conservateur des collections au musée des Arts et Métiers, était évidemment erronée, puisqu’un certain nombre des automates, censés avoir été détruits au début des années 1930, réapparaîtront mystérieusement dans des collections privées quelques décennies plus tard. Il y a donc bien eu vol, suivi de vente frauduleuse (voir M. Malthête-Méliès, op. cit., p. 471-473 ; également la préface de Francis Lacassin à la réédition des ouvrages de Robert-Houdin, Une vie d’artiste, Comment on devient sorcier, L’Art de gagner à tous les jeux, Magie et physique amusante et Le Prieuré, Paris Omnibus, 2006). Nous n’avons cependant pas la liste des automates confiés par Méliès au musée des Arts et Métiers. En revanche, nous connaissons les noms des pièces qu’il aurait proposées à Maskelyne en 1914 (voir la lettre 123) : Antonio Diavolo, le Génie des roses, Auriol et Deburau, Arlequin, le Pâtissier du Palais Royal, l’Oranger merveilleux, le Gardefrançaise, Sophos (joueur de dominos), la Pendule mystérieuse et la Corbeille de roses. Il est fort probable qu’il s’agit du même ensemble d’automates. Ciné-Journal (no 1207, 10 septembre 1933, p. 3) se fit ainsi l’écho de cette destruction : « Les pièces mécaniques de Robert-Houdin avaient été remises en 1929 [ sic pour 1928] au Conservatoire national des arts et métiers par notre ami Georges Méliès. Mais, au lieu d’être exposées en vitrine, ces pièces furent déposées sans aucun soin dans un grenier ; elles sont aujourd’hui détruites. L’ordre du jour de protestation de 230 prestidigitateurs n’y changera rien. Moralité : ne confiez jamais rien à l’État ; c’est un déplorable gardien. Pourvu que les premiers appareils de Marey et de Lumière, eux aussi au Conservatoire des arts et métiers, ne subissent pas le même sort. »
359 70 000 euros (2011).
360 17 500 euros (2011).
361 La mention écrite à l’encre au verso de la lettre permet de penser qu’il pourrait s’agir de Romi (Robert Miquel, 1905-1995), journaliste, amateur d’arts 1900 et de manifestations singulières du quotidien.
362 Mélodrame de Paul Siraudin, Émile Moreau et Alfred Delacour (1850).
363 « Mieux est de ris que de larmes écrire. Pour ce que rire est le propre de l’homme », François Rabelais, Gargantua (1542).
364 Dernière lettre conservée de Méliès adressée à Jean-Baptiste Denny.
365 L’Association syndicale des artistes prestidigitateurs.
366 La misère.
367 2 520 euros (2011).
368 Représentant respectivement les grades de chevalier et d’officier de la Légion d’honneur.
369 Autrement dit : rien.
370 Ne pas encore trépasser.
371 Los Angeles Museum of History, Science and Art, and the Otis Art Institute.
372 En 1935, la Société des Nations avait émis le vœu de publier un Dictionnaire des hommes illustres qui devait bénéficier de leurs propres témoignages. Sollicité par Luciano De Feo, directeur de l’Institut international pour le cinéma éducatif, émanation de la Société des Nations et dont le siège se trouvait à Rome, Méliès se mit ainsi à rédiger à la troisième personne une autobiographie d’une trentaine de pages manuscrites. Entre-temps, cependant, l’Italie qui avait été chargée de rassembler les notices, fut exclue de la SDN et le dictionnaire resta inachevé. Méliès confia alors son manuscrit à un journaliste italien qui le fit paraître en traduction dans la revue Cinema (du no 40, du 25 février 1938, au no 44, du 25 avril 1938), puis s’en sépara. Lo Duca l’acquit finalement et le publia dans sa version française avec Maurice Bessy, en 1945, dans Georges Méliès, mage (réédition en 1961, op. cit.), sous le titre apocryphe et inexact de « Mémoires ».
373 À la fin de sa vie, Méliès redessinera ainsi certaines scènes de ses films tournées quelques décennies plus tôt, en recomposant systématiquement l’image. Ces dessins, pour la plupart très soignés, n’ont toutefois pas le charme des esquisses des décors, costumes et personnages de ses saynètes magiques et de ses films, mais ils permettent d’intéressantes comparaisons entre le dynamisme de l’élan créateur de formes et de mouvements des années 1890-1900, et l’image de son œuvre que Méliès voulait renvoyer aux admirateurs qui le sollicitaient dans les années 1930 (voir, par exemple, J. Malthête et L. Mannoni, L’œuvre de Georges Méliès, op. cit., p. 126 et 127). Toute la documentation visuelle produite par Noverre lorsqu’il parle de Méliès est de cette nature.
374 Les quatre volumes du Dictionnaire des hommes illustres.
375 En particulier le 19 novembre 1935, à l’occasion du quarantième anniversaire de l’invention du Cinématographe, un banquet avait été organisé à l’hôtel Crillon, à Paris, en l’honneur de Louis Lumière, lequel avait tenu à ce que Méliès fût associé à cet hommage.
376 Léon Druhot, directeur de L’Action cinématographique, publira cette lettre de Méliès dans le no 8 du 10 juillet 1934 (page 4).
377 L’Action cinématographique, no 7, 1re année, 25 juin 1936, p. 6 : « En retard. Une réception de presse a eu lieu, paraît-il, le 12 juin, à l’Hôtel Crillon, en l’honneur de la visite de M. John Abbot [sic] et de Miss Iris Barry, représentant le Musée d’Art moderne de New York. Nous ignorons le nom de celui qui lança les invitations. Nous ne voulons pas croire, en effet, que ce fût M. Jean Benoit-Lévy, car il n’aurait certainement pas oublié la presse corporative. En tout cas, M. John Abbot et Miss Iris Barry auraient annoncé comme un événement sensationnel, la récente découverte à New York de quatre-vingt-quatorze films de Méliès… Il y a exactement six ans que M. Druhot publiait dans son journal une lettre de Méliès annonçant le fait. Pour du nouveau, ce qu’on nous dit aujourd’hui est un peu vieux. » John E. Abbott, directeur du département cinéma du MoMA « The Film Library », créé en 1932, avait chargé la conservatrice Iris Barry – qui deviendra sa femme – d’installer et d’enrichir ce nouveau département. En juin 1936, ils organisent une conférence de presse à Paris pour exposer leur projet. C’est Jean Benoit-Lévy, réalisateur de films d’enseignement et d’éducation et neveu d’Edmond Benoit-Lévy, le fondateur de la première revue cinématographique française, qui les présente aux journalistes.
378 Méliès écrit parfois « Abbot ».
379 Quotidien parisien qui parut entre 1892 et 1944.
380 Voir la lettre 133.
381 Méliès fait référence à la lettre adressée à Léon Druhot et publiée dans Ciné-Journal (no 1130, 24 avril 1931, p. 4). Voir la lettre 82.
382 Voir la lettre 82.
383 Leon Schlesinger.
384 Dans ses « Mémoires », rédigés en 1936, Méliès indique que ses films volés se trouvent au « Musée historique des Motion Pictures de Los Angeles » (M. Bessy et G.-M. Lo Duca, op. cit., p. 211).
385 Comme on l’a vu, c’est Luciano De Feo qui, en 1935, se mit en rapport avec Méliès pour l’édition de ses « Mémoires » (voir la lettre 133).
386 « Ne s’étonner de rien est le propre de la sagesse. » Proverbe latin adapté de deux célèbres vers du poète latin Horace (Épîtres, liv. I, ép. vi, v. 1 et 2) : « Nil admirari prope res est una, Numici, / Solaque quæ possit facere et servare beatum » (« Ne s’étonner de rien, voilà Numicius, le seul moyen d’être et de rester heureux »).
387 Henri Langlois (1914-1977), co-fondateur de la Cinémathèque française dont il fut le secrétaire général durant quarante ans.
388 La Cinémathèque française, fondée officiellement en septembre 1936.
389 Méliès appelait ainsi son gendre, dont le véritable prénom était Amand.
390 35 euros (2011).
391 Opéra-comique de François Adrien Boieldieu (1825), livret d’Eugène Scribe.
392 La toute jeune Cinémathèque française entreposera effectivement une centaine de films dans une dépendance du château d’Orly (voir L. Mannoni, Histoire de la Cinémathèque française, Paris, Gallimard, 2006, p. 42).
393 Aux mois d’octobre et novembre 1937, Méliès commencera à collaborer à un film, Le Métro fantôme, sur un scénario de Jacques Prévert, en dessinant quelques maquettes (voir Carole Aurouet, Les scénarios détournés de Jacques Prévert, Paris, Dreamland, 2003, p. 40-58). Voir également les lettres 154, 166-168 et 170.
394 Georges Franju (1912-1987), réalisateur français, co-fondateur de la Cinémathèque française.
395 140 euros (2011).
396 Inventés par le pharmacien Paul Jean Rigollot (1810-1873), les « rigollots », ou cataplasmes, sont restés longtemps la terreur des enfants. Fabriqués à partir de farine de moutarde, ces instruments de torture étaient appliqués sur la poitrine pour censément dégager les voies respiratoires.
397 Lettre également citée dans M. Bessy et G.-M. Lo Duca, op. cit., p. 179, dans une version légèrement différente : « L’Histoire de Brasillach est, certes, intéressante. Mais ce sont des jeunes qui n’ont rien connu du cinéma d’avant-guerre. Aussi ne connaissent-ils, de ma production, que quelques féeries provenant de la collection Dufayel qui ont survécu par hasard et qu’on a retrouvées il y a quatre ans. Et c’est pourquoi, tout en me couvrant d’éloges, ils me taxent souvent de naïveté, ignorant certainement que j’ai abordé tous les genres. »
398 Un autre passage de cette lettre est cité dans M. Bessy et G.-M. Lo Duca, op. cit., p. 191 : « La technique pour la technique est à condamner. Et il n’y a pas qu’un art cinématographique. Il y en a plusieurs dans des genres différents. L’essentiel est de ne pas faire de films standards moyens, mais de dénicher les artistes ayant des idées personnelles et maîtres de leur réalisation ; contrairement à ce qui se passe actuellement dans les usines, ce ne sont pas les ouvriers ou les artisans de la cinématographie qui doivent commander et contrarier la volonté de l’artiste créateur. »
399 Histoire du Cinéma, de M. Bardèche et Robert Brasillach (Paris, Denoël et Steele, 1935).
400 Du théâtre Robert-Houdin.
401 Du théâtre Robert-Houdin.
402 Ce paragraphe est cité avec une date erronée (20 janvier 1927 au lieu de 1937) dans M. Bessy et G.-M. Lo Duca, op. cit., p. 199.
403 À la conquête du Pôle (1911).
404 Le « Géant des Neiges » était un grand buste de mannequin articulé de 2 mètres 50 de haut. Voir Jacques Malthête, « Quand Méliès bravait le Géant des Neiges », T. Lefebvre et Philippe-Alain Michaud (dir.), 1895, hors série, « Exotica, l’attraction des lointains », mai 1996, p. 66-77. Carl Vincent (C. Vincent, Histoire de l’art cinématographique, Bruxelles, Éditions du Trident, 1939, p. 4) a reproduit le dessin de Méliès. Ce dessin avait été exposé à Londres en 1938 à l’exposition organisée par la National Film Library du British Film Institute, du 24 mai au 2 juin (voir J. Malthête et L. Mannoni, L’œuvre de Georges Méliès, op. cit., p. 17, note 2) et il est reproduit partiellement dans Georges Sadoul, Georges Méliès, coll. « Cinéma d’aujourd’hui », no 1, Paris, Éditions Seghers, 3e édition, 1970, p. 69 ; G. Sadoul, Lumière et Méliès, coll. « Le cinéma et ses hommes », Paris, Éditions Pierre Lherminier, 1985, p. 193. Un autre dessin est également présenté p. 5 du livre de Carl Vincent, avec la légende : « Les Quatre cents Coups du Diable » (reproduit également dans M. Bessy et G.-M. Lo Duca, op. cit., p. 199).
405 King Kong, film de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack (1933).
406 Le Voyage de Gulliver à Lilliput et chez les Géants (no 426-429, 1902). En fait, dans ce film, la différence d’échelle est obtenue par l’éloignement de la caméra pour faire apparaître des personnages minuscules, en surimpression à côté de personnages pris en plan rapproché.
407 Gabriel Leuvielle, dit Max Linder (1883-1925), acteur et réalisateur français.
408 Émile Courtet, dit Émile Cohl (1857-1938), dessinateur et père du dessin animé.
409 Ce qui n’est pas tout à fait exact, quand on sait qu’il s’agit de films dont la plupart ont été projetés en 1929, au gala Pleyel.
410 Cette photo est reproduite par Carl Vincent (op. cit., p. 7), chez qui on trouve également (p. 10) une photo de Méliès à côté d’Émile Cohl, prise en 1937. Deux photos de plateau illustrent la p. 9 : « Le Royaume des fées » (en fait Hallucinations pharmaceutiques, 1908) et « La Princesse fatale » (cette photo, d’un film non identifié, est également reproduite, avec une légende erronée, dans G. Sadoul, Histoire générale du cinéma, t. II : Les pionniers du cinéma, 1897-1909, Paris, Denoël, 3e édition, 1978, p. 80, no 31). Par ailleurs, une photo du premier studio de Méliès, tel qu’il se présentait dans les années 1930, figure p. 6, une note précisant : « Ce premier studio était situé 74, Boulevard de l’Hôtel-de-Ville et 1 et 3, rue François Delargue [ sic pour Debergue]. Il existe encore aujourd’hui, mais il est désaffecté. » (p. 7, note 2). Le studio sera détruit en décembre 1945. Cette photo est également reproduite dans M. Bessy et G.-M. Lo Duca, op. cit., p. 58.
411 La Revue du Cinéma, op. cit., 1929, p. 2-41.
412 « Les vues cinématographiques », art. cit., 1907.
413 Le passage « Étant d’abord […] impossible au théâtre » est cité par Carl Vincent (op. cit., p. 8).
414 Peut-on y voir une allusion aux films expérimentaux du cinéaste soviétique d’avant-garde Dziga Vertov (1896-1954) ?
415 Les réalisateurs américains. L’historien Maurice Noverre a développé ce même jugement négatif sur le cinéma des années 1920 dans sa revue Le Nouvel Art cinématographique (no 5, janvier 1930, p. 84-85).
416 no 641-659 (1904).
417 no 483-498 (1903).
418 Succursale de Méliès ouverte à New York en 1903 et dirigée par son frère Gaston. À ce propos, précisons que contrairement à ce qu’on peut lire parfois, Georges Méliès n’est jamais allé aux États-Unis. Voir, par exemple, des propos qui lui sont attribués par R. Thoumazeau et Francis Ray (Pour vous, no 34, 11 juillet 1929, p. 9) : « En compagnie de mon frère Gaston, je m’embarquai donc pour l’Amérique. J’y trouvai à mon arrivée le cinéma dans l’état embryonnaire. »
419 Carl Vincent (op. cit., p. 223) reprend intégralement cette liste (« d’après un document communiqué par le grand Primitif à l’auteur »), sous le titre Les principales compositions de Georges Méliès. Il propose, toutefois (p. 9) sa liste personnelle (« les ouvrages les plus caractéristiques du premier réalisateur français ») : « Le Voyage dans la Lune, Le Royaume des Fées, Les Merveilles des Mille et Une Nuits, Le Voyage à travers l’impossible, Les Quatre Cents Coups du diable, La Conquête du Pôle, Les Hallucinations du Baron de Münchausen. » Et il ajoute : « Tout Méliès, tout son temps sont dans ces films. On y retrouve, à côté des hésitations du cinéma naissant (un découpage assez lourd, un mouvement sans rythme, une polychromie d’Épinal, un goût 1900, une interprétation aux attitudes et aux gestes faux, une mise en scène laissant deviner le décor) des qualités infiniment précieuses : d’abord une audace technique d’une virtuosité de plus en plus étonnante, une machinerie cinématographique nous transportant avec une fantaisie endiablée de démiurge facétieux dans des mondes où règnent les lois d’un enchanteur. Ensuite, une invention poétique parfois funambulesque, parfois naïve, parfois un peu folle, parfois mêlée à un mauvais goût du détail, mais jaillissant toujours d’une source pleine de fraîcheur et de grâce légère et ingénue. » Plus loin (p. 40), à propos de René Clair : « Il entra incontestablement chez Clair plus de préméditation, plus de malice, plus de subtile intelligence que chez Méliès et R. W. Paul qui furent, avant tout, des intuitifs. »
420 Le Cabinet de Méphistophélès (no 118-120, 1897).
421 No 122-123 (1897).
422 No 158 (1898).
423 La Lune à un mètre (no 160-162, 1898).
424 No 199 (1899).
425 No 82, fin 1896 – début 1897.
426 No 399-411 (1902). Ce film, placé en 1906, est renvoyé par une flèche (de la main de Méliès ?) en 1896-1905. C’est également le cas du Royaume des fées, déplacé de 1907 en 1896-1905, et des Incendiaires, titre transféré de la liste « Documentaires et documentaires truqués » dans la liste « Théâtre ».
427 No 185-187 (1899).
428 Un étrange glissement de quatre à six années s’est introduit dans la liste de Méliès.
429 No 298-305 (1900).
430 No 337-344 (fin 1900 – début 1901).
431 No 361-370 (1901).
432 Les Aventures de Robinson Crusoé (no 430-443, 1902).
433 No 465-469 (1903).
434 No 479-480 (1903).
435 Les Illusions funambulesques (no 512-513, 1903).
436 No 662-664 (1904).
437 Détresse et Charité (no 669-677, 1904).
438 No 705-726 (1905).
439 Le Raid Paris – Monte-Carlo en automobile (no 740-749, 1905).
440 Cendrillon ou la Pantoufle merveilleuse (1912).
441 Jack le ramoneur (no 791-808, 1906).
442 Les Quat’ Cents Farces du diable (no 849-870, 1906).
443 La Fée Carabosse ou le Poignard fatal (no 877-887, 1906).
444 Deux Cents Milles sous les mers ou le Cauchemar du pêcheur (no 912-924, 1907).
445 Le Tunnel sous la Manche ou le Cauchemar anglo-français (no 936-950, 1907).
446 Éclipse de Soleil en pleine Lune (no 961-968, 1907).
447 No 1536-1547 (1911).
448 Film non identifié.
449 No 206 à 217 (1899).
450 Vues spéciales de l’Exposition de 1900 (no 245 à 261, 1900).
451 Éruption volcanique à la Martinique (no 397, 1902).
452 No 398 (1902).
453 La Tour de Londres ou les Derniers Moments d’Anne de Boleyn (no 732-737, 1905).
454 No 1050-1065 (1908).
455 Carl Vincent (op. cit., p. 223) a remplacé « Théâtre » par « Divers ».
456 No 824-837 (1906).
457 Damnation du docteur Faust (no 562-574, 1904).
458 La Légende de Rip Van Vinckle (no 756-775, 1905).
459 No 980-987 (1907).
460 Film non identifié.
461 No 264-275 (1900).
462 Film non identifié.
463 No 606-625 (1904).
464 Le Sacre d’Édouard VII (hors catalogue, 1902).
465 Carl Vincent (op. cit., p. 223) a substitué un astérisque au soulignage des titres, en précisant : « N. B. Les films précédés d’un * sont des films d’une projection de 30 et 45 minutes à une heure. Les autres d’un “temps” variant de 5 à 15 minutes. » En fait, le plus long métrage de Méliès est de 650 mètres (À la conquête du Pôle, 1911), soit 30 minutes de projection.
466 Méliès fait allusion au fait que depuis 1932, il est hébergé dans un appartement du château d’Orly, propriété de la Mutuelle du cinéma, avec sa femme et sa petite-fille Madeleine Fontaine, dont les souvenirs rassemblés dans son ouvrage, Georges Méliès l’enchanteur (op. cit., 2011), éclairent cette période.
467 Méliès était coutumier de ces fausses interviews.
468 Visite sous-marine du Maine (no 147, 1898).
469 Éruption volcanique à la Martinique (no 397, 1902).
470 En fait, respectivement, p. 14 et 30 de La Revue du Cinéma, op. cit., 1929.
471 Ce nombre impressionnant, déjà rencontré dans la lettre 26 à propos des décors, réapparaît dans Ciné-Journal (no 885, 13 août 1926), sous la propre plume de Méliès : « J’ai ainsi produit plus de 4 000 sujets. » On aurait pu penser à une coquille (4 000 pour 400), mais Méliès a laissé Noverre écrire en 1929 : « Avant de terminer cette première étude sur l’œuvre considérable (plus de 4 000 films) de Georges Méliès » (Le Nouvel Art cinématographique, no 3, 1929, p. 84) ; et en 1930 : « Le grand public qui ignorait, hier, Méliès, le connaît désormais et peut apprécier l’opportunité de nos efforts pour rendre au créateur de l’Art cinématographique, à son auteur le plus fécond (4 000 films) » (Le Nouvel Art cinématographique, no 5, 1930, p 76). En 1937 (Pour vous, no 444, 20 mai 1937, p. 3), Paul Gilson écrira encore : « C’est ainsi que je découvris jadis le créateur du spectacle cinématographique, le constructeur du premier studio, l’inventeur de la plupart des truquages et l’auteur de plus de quatre mille films. » On sait à présent que Méliès a édité environ 520 films, à 5 ou 6 près et que son catalogue en arrête la numérotation – à raison d’un numéro par 20 mètres de film – au Vitrail diabolique (no 1548-1556, 1911), c’est-à-dire avant les trois derniers films qui, eux-mêmes, totalisent 1 410 mètres, soit l’équivalent de 70 numéros. On arrive ainsi à un total virtuel de 1 626 numéros, qui peut atteindre 1 640 si l’on inclut les 15 ou 20 bandes publicitaires de 20 mètres réalisées autour de 1900. Le nombre avancé par Méliès demeure donc mystérieux. Il a été néanmoins repris par Carl Vincent (op. cit., p. 6) : « Des trois mille huit cents ouvrages de Méliès que reste-t-il ? »
472 En studio.
473 Voir J. Malthête, « Un feu d’artifice improvisé ? Les effets pyrotechniques chez Méliès » in T. Lefebvre, L. Le Forestier et P.-A. Michaud (dir.), 1895, no 39, « Pyrotechnies. Une histoire du cinéma incendiaire », février 2003, p. 61-72.
474 Cette projection de presse avait été organisée le 10 février 1937 par Henri Langlois, secrétaire général de la Cinémathèque française, à la salle FIF (France International Film) située au premier étage du cinéma Marignan-Pathé, 33, avenue des Champs-Élysées. Le MoMA de New York venait d’adresser à Langlois une copie du Voyage dans la Lune (voir L. Mannoni, Histoire de la Cinémathèque française, op. cit., p. 43).
475 Il s’agit de la copie de Jean Mauclaire, directeur du Studio 28, qui avait retrouvé les huit films de Méliès projetés au gala Pleyel en décembre 1929.
476 N’ayant probablement pas encore été restauré en décembre 1929, ce film ne figurait pas dans le programme inclus dans le numéro de La Revue du Cinéma (op. cit., 1929) vendu au gala Pleyel. En revanche, Noverre le signale parmi les films projetés au même gala (Le Nouvel Art cinématographique, no 5, 1930, p. 78-79).
477 Société américaine de production de cinéma, fondée à Chicago en 1907.
478 Thomas Alva Edison (1847-1931) mit au point en 1890-1891, avec William Kennedy Laurie Dickson, le Kinétographe et le Kinétoscope, l’un permettant d’enregistrer le mouvement sur pellicule perforée, l’autre de le restituer par visionnage individuel. Il se lança ensuite dans la production « kinétographique », puis cinématographique.
479 Siegmund Lubin (1851-1923) est un producteur de cinéma américain qui fonda en 1902, à Philadelphie, la Lubin Manufacturing Company.
480 Société américaine de production de cinéma, fondée à New York en 1896. Elle sera vendue à la Warner Bros en 1925.
481 Carl Laemmle (1867-1939), producteur américain, fondateur de Universal Studios. Lors d’un dîner au Claridge, à Paris, le 31 août 1931, il avait proposé à Méliès de venir aux États-Unis pour présenter ses films récemment retrouvés, mais l’affaire ne se fit pas (voir la lettre de Merritt Crawford à Méliès du 3 septembre 1931, déjà citée).
482 Dans la lettre du 27 juin 1936 à Druhot, que ce dernier publia dans L’Action cinématographique, Méliès affirme que les 94 films de sa production qui se trouvent au MoMA sont des films volés (voir la lettre 134).
483 Fondé en 1932, le Club de l’Écran (Bruxelles) sera à l’origine de la Cinémathèque de Belgique, fondée en 1938.
484 Positif tiré du négatif du MoMA de New York.
485 Cette copie devait être un contretype de celle de Jean Mauclaire. Elle est aujourd’hui conservée aux Archives françaises du film (CNC). Dans une lettre au collectionneur anglais Will Day, datée du 5 juin 1935, Méliès précise: « The only print remaining in Paris belongs to Mr Mauclaire, manager of “Studio 28”, but the first picture and the end, no. 28, 29, 30, are missing » (Fonds Will Day, Cinémathèque française).
486 Nous dirions aujourd’hui sans aucun carton d’intertitre.
487 Ce dessin est reproduit dans J. Malthête et L. Mannoni, Méliès, magie et cinéma, op. cit., p. 257 (bas).
488 Jules Demaria (1865-1950), fabricant d’appareils, devient en juillet 1912 président de la Chambre syndicale de la cinématographie et des industries qui s’y rattachent, après fusion de la Chambre syndicale de la cinématographie, présidée par Méliès, avec la Chambre syndicale de la photographie, déjà présidée par Demaria. Par la suite, Demaria sera remplacé en 1926 par Louis Aubert (1878-1944), puis Aubert par Charles Delac (1885-1965) en 1928.
489 René Lucien Chomette, dit René Clair (1898-1981), réalisateur et écrivain français. Un an après le gala Pleyel (16 décembre 1929), il avait organisé un hommage à Méliès, salle d’Iéna à Paris, le 8 décembre 1930 (voir la lettre 155).
490 Exposition organisée à la Porte de Versailles en février 1937.
491 Dernière lettre conservée de la correspondance Méliès/Carl Vincent.
492 Voir la lettre 172.
493 112,50 euros (2011).
494 Toute la série des désagréments hivernaux.
495 100 euros (2011).
496 Pauline Fontaine (1857-1942), la mère d’Amand Fontaine, habitait 93, quai de Valmy, Paris 10e.
497 Il pourrait s’agir de La Mascotte de Léon Mathot (France, 1935) plutôt que de La Mascotte du régiment (Wee Willie-Winkie, 1937) de John Ford, avec Shirley Temple, qui ne devait pas encore être exploité en France à cette date.
498 Joséphine Fontaine était l’épouse de l’oncle d’Amand Fontaine.
499 Stéphanie Méliès, son épouse.
500 Voir la lettre 138.
501 D’après le deuxième vers de la fable de La Fontaine, Le Laboureur et ses enfants (« C’est le fonds qui manque le moins »).
502 La seconde épouse (Stéphanie) et la petite-fille (Madeleine) de Méliès.
503 Mme Fontaine, mère d’Amand Fontaine, et Stéphanie Méliès.
504 Voir la lettre 150.
505 75 euros (2011).
506 À la salle du Marignan.
507 Marie-Joséphine Kien, dite May de Lavergne.
508 Créé en 1863, Le Petit Journal disparaîtra en 1944. Son supplément hebdomadaire, Le Petit Journal Illustré, paraît en 1890 et devient L’Illustré du Petit Journal en 1931.
509 Marie-Georgette Méliès (1921-1983).
510 Tableau 15 (« Cinq semaines à l’hôpital »).
511 Il doit s’agir de l’Association internationale des vingt-cinq ans de Cinéma, créée à l’initiative d’André Debrie (1891-1967), célèbre constructeur de matériel cinématographiques (voir Ciné-Journal, no 1159, 20 novembre 1931, p. 1).
512 Robert Rouet, dit Robelly (1894-1976), prestidigitateur et écrivain. Il est le fondateur de la revue d’illusionnisme bimestrielle L’Escamoteur (1947-1966) et l’auteur de Galerie magique (1938).
513 Cette lettre à Robelly, ainsi que les deux suivantes (lettres 160 et 161) ont été publiées en fac-similé dans L’Escamoteur (2e année, no 8, janvier-février 1948, p. 118-128).
514 Si cette somme est donnée en francs de 1922, elle équivaut à 340 000 euros (2011).
515 Le premier studio (atelier A), construit en 1897, agrandi en 1899-1900, et le second studio (atelier B), construit en 1907.
516 Ce qui équivaut probablement à 8 millions d’euros (2011), si l’on prend la valeur du franc en 1911-1914.
517 Saynète magique créée à Robert-Houdin en 1907. La photo est reproduite dans J. Malthête et L. Mannoni, Méliès, magie et cinéma, op. cit., p. 106. Robelly avait, en effet, le projet de solliciter des personnalités du monde de la magie pour composer un ouvrage rassemblant des expériences illustrées par des dessins et les photos des auteurs des textes, le tout composant une « galerie magique ». Ce sera, du reste, le titre du livre édité par Robelly en 1938, après le décès de Méliès. La contribution de Méliès est la plus importante avec ses 34 pages consacrées à la description et à l’explication complètes du Diable vert.
518 On pourrait penser qu’il s’agit de l’Exposition internationale des arts et techniques (Paris, mai-novembre 1937). Le 5 octobre 1937, Méliès y avait, en effet, donné une conférence et avait répondu aux questions d’un journaliste (voir la lettre 188). L’enregistrement de cet entretien, diffusé par Radio Lausanne en 1948, a été sauvegardé. Cependant, d’après le contexte, il s’agit plus probablement d’une exposition montée au Marignan par la Cinémathèque française (voir les lettres 148 et 166).
519 Méliès avait fait à peu près la même remarque dans l’un de ses sept articles parus dans Ciné-Journal en 1926 sous le titre « En marge de l’histoire du Cinématographe » (Ciné-Journal, no 885, 13 août 1926) : « Un farceur me fait remarquer ceci : 26 ans avant votre entrée au théâtre, 36 ans au théâtre, 19 ans au cinéma et 9 ans au théâtre encore. Alors vous avez au moins 90 ans. Ah, non ! Pas de plaisanterie : le Théâtre et le Cinéma ont marché simultanément. 64 ans suffisent à mon bonheur. » (Voir J. Malthête, Méliès, images et illusions, Paris, Exporégie, 1996, p. 138.)
520 Une partie des séances du théâtre Robert-Houdin était consacrée, en soirée, au cinéma.
521 Ce paragraphe a été maintes fois cité, mais souvent très partiellement.
522 Ce dessin figure dans Galerie magique (voir la lettre 158).
523 Pour « physiciens », autre nom des magiciens, tenants de la « physique amusante ». Par exemple, dans l’un des baux de location du théâtre Robert-Houdin, il est précisé que Méliès ne devra « exercer dans les lieux loués d’autre profession que celle de physicien-mécanicien » (20 octobre et 5 novembre 1894).
524 Opéra de Giacomo Puccini (1900), livret de Luigi Illica et Giuseppe Giacosa.
525 Constantin Rossi, dit Tino Rossi (1907-1983), chanteur et acteur français.
526 En 1937, Jacques Rouché (1862-1957) était administrateur général de l’Opéra et de l’Opéra-Comique.
527 Le baron Vitello Scarpia est un personnage de Tosca.
528 3 euros (2011).
529 Sur ce projet de construction de N.-D. du Cinéma, voir L’Action cinématographique, 3e année, no 34, 25 août 1937.
530 Voir à ce propos la remarque de Noverre (Le Nouvel Art cinématographique, no 3, juillet 1929, p. 84-85) sur la notice « Cinématographe » du Larousse du XXe siècle (fasc. 82, t. II, F. 17, p. 267, col. 1) et sur ce que dit G.-M. Coissac dans son Histoire du Cinématographe (op. cit., 1925, p. 376-377).
531 Méliès écrit « Jolly ». Henri Joly (1866-1945) a collaboré avec Pathé pour lequel il avait conçu une caméra commercialisée en 1896. Il s’associa par la suite avec Ernest Normandin pour commercialiser une nouvelle caméra réversible. À partir de 1900, il s’intéressa au cinéma sonore.
532 90 euros (2011).
533 Voir la lettre 21.
534 La vive polémique suscitée par le coût très élevé de ce nouvel hôtel de ville, inauguré en février 1935, avait facilité l’élection de la liste présentée par le parti communiste au second tour des élections municipales, le 5 mai 1935.
535 Bon Dieu ! Latin liturgique de la messe solennelle : « Offertorium Bone Deus, amor meus ».
536 38 euros (2011).
537 7,50 euros (2011).
538 Une reproduction de cette lettre est conservée à la Cinémathèque française.
539 Le premier maire communiste d’Orly avait été élu en 1935.
540 Curieux mélange, plutôt approximatif, de portugais et d’espagnol (« à votre disposition »).
541 50 euros (2011).
542 Augusta Christol, née Faës, sœur de Stéphanie Faës, seconde épouse de Méliès.
543 Cinéaste d’avant-garde allemand, Hans Richter (1888-1976) avait rencontré plusieurs fois Méliès et projetait de réaliser quelques films avec lui. Deux lettres, qu’il adressa à Méliès, sont conservées dans le fonds Méliès du CNC (voir R. Cosandey, « Méliès – Richter : au miroir de l’avantgarde », Bulletin de l’association « Les Amis de Georges Méliès – Cinémathèque Méliès », p. 9-16).
544 Voir la lettre 138.
545 1 000 euros (2011).
546 De son vrai nom Léopold Smotriez, Léo Sauvage (1913-1988) était un journaliste et écrivain français, spécialiste des États-Unis, correspondant du Figaro à New York de 1950 à 1975, avant de rejoindre The New Leader. Il a consacré un livre aux débuts du cinéma (L. Sauvage, op. cit., 1985), dans lequel Méliès occupe tout un chapitre (chapitre ix, p. 192-215). Il y raconte qu’il avait eu le projet d’un livre intitulé L’an I du cinéma. La vie curieuse de Georges Méliès, l’enchanteur, basé sur ses conversations avec Méliès et sur ses propres recherches. Grâce à cette lettre, on apprend que l’éditeur pressenti était Gallimard.
547 Une reproduction de cette lettre est conservée à la Cinémathèque française.
548 Voir la lettre 172.
549 Soit environ 1 350 000 euros (2011).
550 Voir la lettre 138.
551 United Artists, société américaine de distribution, puis de production, fondée en 1919 par Charlie Chaplin, Douglas Fairbanks, Mary Pickford et David Wark Griffith.
552 Voir la lettre 166.
553 Au moins deux de ces visites ont été relatées, l’une très peu de temps après l’arrivée de Méliès au château d’Orly, l’autre dans les derniers mois de son existence. En septembre 1932, la journaliste Francia Rohl raconte dans Le Carnet de la Semaine, à la rubrique « Les enquêtes du Carnet » (« La plus belle découverte », 25 septembre 1932, p. 15), sa rencontre avec Méliès au « Château du Cinéma ». Cinq ans plus tard, Méliès reçoit la visite du Bâlois Peter Bächlin, qui fut le premier secrétaire général des Archives suisses du film, créées en 1943, et qui a publié le récit de cette rencontre dans le National Zeitung (Bâle), no 42, mercredi 26 janvier 1938, édition du matin, sous le titre « Der Mann, der die ersten Spielfilme schuf » (voir R. Cosandey, « Bächlin à Orly ou le petit théâtre de Georges Méliès », Bulletin de l’association « Les Amis de Georges Méliès – Cinémathèque Méliès », no 26, 1er semestre 1995, p. 25-31 ; voir également, ibid., « Formes, filières et continuité d’un héritage », no 27, 2e semestre 1995, p. 25-29). Dans son ouvrage, L’affaire Lumière (op. cit., p. 194-198), Léo Sauvage évoque aussi les visites qu’il fit à Orly en 1937 et durant lesquelles il prit de nombreuses notes pour un livre qui ne vit jamais le jour (voir la lettre 166).
554 Voir la lettre 166.
555 L’Alcazar fut transformé en salle de cinéma (« Le Lux ») à la fin des années 1950. La salle a aujourd’hui disparu.
556 Voir la lettre 158.
557 Voir la lettre 138.
558 Président du groupement L’Effort, association culturelle de Montreuil-sous-Bois qui organisait des projections de films.
559 100 euros (2011).
560 Un fac-similé de cette lettre a été publié dans C. Aurouet, op. cit., 2003, p. 52-53.
561 Voir la lettre 138.
562 Référence au genre particulier illustré par le théâtre du même nom, situé Cité Chaptal à Paris (9e). Ouvert à la fin du XIXe siècle, il s’était spécialisé dans des drames horrifiques et sanguinolents.
563 Lettre publiée dans F.-J. Temple, op. cit., p. 32-34.
564 Ami de Paul Gilson, Jean Vidal (1904-2003) fut journaliste à Pour vous, L’Intransigeant, Le Progrès de Lyon. Co-fondateur de L’Écran français, il entamera une carrière de documentariste à la fin des années 1940.
565 Deux articles de Méliès seront publiés dans Pour vous, l’un le 1er décembre 1937, no 472, p. 11 (« J’ai construit le premier studio du monde il y a quarante ans ! »), l’autre le 9 février 1938, no 482, p. 3 (« Les gaîtés du studio »). Dans la nécrologie de Cohl et Méliès parue dans ce même hebdomadaire (Pour vous, no 480, 26 janvier 1938, p. 10), est reproduit en fac-similé un extrait d’une lettre de Méliès du 8 novembre 1937 qui accompagnait l’envoi du premier article : « Quoique très malade encore, je viens d’écrire et je vous envoie l’article sur le premier studio que vous avez demandé pour Pour vous. La semaine dernière, je souffrais encore tellement qu’il m’avait été impossible de l’écrire. »
566 Ça barde, revue cocardière en trois actes donnée à Paris en 1916 au concert Le Peletier (fonds Méliès, CNC).
567 Comédies-bouffes en un acte : Le Crime de la rue de Lappe, L’Employé modèle, Le Flair de Monsieur Prud’homme, Les Tribulations d’un célibataire (fonds Méliès, CNC).
568 Rédacteur en chef de Radio Luxembourg de 1936 à 1939.
569 Premier vers de L’Âne et le Petit Chien.
570 Juriste de formation, le cinéaste belge André Cauvin (1907-2004) entretint une correspondance avec Méliès. Il devait être très vraisemblablement en relation avec Carl Vincent.
571 Voir la lettre 151 de Carl Vincent à Méliès.
572 Pour vous avait organisé, pour le mercredi 3 novembre, au cinéma Biarritz sur les Champs-Élysées (la salle n’avait pas encore été inaugurée) et au bénéfice de la Cinémathèque française, le gala des Fantômes. Il était prévu de projeter deux films de Méliès, accompagnés au piano par leur auteur, et un film d’Émile Cohl, avec des extraits de La Fille de l’eau de Jean Renoir, du Cabinet de Docteur Galigari de Wiene, du Tombeau indou de Joë May, de Fantôme à vendre de René Clair, du Goujat, de Topper, etc. (voir l’annonce dans Pour vous, no 467, 27 octobre 1937, p. 2). Pour vous rendit compte de ce gala des Fantômes dans son no 469 du 10 novembre 1937 (p. 2). Bien évidemment, Méliès n’était pas présent et l’on parla surtout des tristes conditions de vie d’Émile Cohl. La revue ne mentionne que la projection de deux films anciens : Les Hallucinations du baron de Munchausen de Méliès, et Les Joyeux Microbes d’Émile Cohl. (Voir également L. Mannoni, Histoire de la Cinémathèque française, op. cit., p. 63-64.)
573 Un fac-similé de cette lettre a été publié dans L. Sauvage, op. cit., p. 196.
574 Gustave Aymard (1818-1883) était un auteur de romans d’aventures (Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858), considéré en son temps comme le Fenimore Cooper français. James Fenimore Cooper (1789-1851), écrivain américain auteur du livre Le Dernier des Mohicans (1826).
575 Référence à l’œuvre autobiographique posthume de François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe.
576 Adresse d’Amand Fontaine (Paris 7e).
577 Hôpital parisien du 13e arrondissement, qui jouxtait l’hôpital de la Salpêtrière avant de fusionner avec ce dernier en 1964.
578 115 euros (2011).
579 Il s’agit de la dernière lettre de Méliès que nous avons pu repérer (voir toutefois la lettre 178), il décédera six semaines plus tard, le 21 janvier 1938, à l’hôpital Léopold-Bellan, Paris 14e. La Cinémathèque française conserve la photocopie d’une autre lettre de Méliès, datée du 20 novembre 1937 et adressée à la même Raymonde Thomas, mais elle est malheureusement incomplète (c’est pour cette raison qu’elle ne figure pas dans le corpus retenu). Méliès y parle de sa santé déclinante et de demandes de témoignages sur sa carrière cinématographique : « J’ai fait ces jours-ci un article qui paraîtra dans Pour vous de Noël, paraissant le 1er décembre. On vient de m’écrire de ce journal en me disant qu’on m’en demanderait d’autres [voir la lettre 171]. Si je puis y obtenir une collaboration mensuelle, ou tous les quinze jours, cela nous augmenterait fort nos ressources. Cela peut se faire, ils ont l’air de désirer cette collaboration. Hier, j’ai eu la visite d’une envoyée de Lausanne qui me demandait une conférence. »
580 Ce médecin est René Félix Allendy (1889-1942). Homéopathe et psychanalyste, il a également soigné Antonin Artaud. Il collabora à la revue Cinématographe fondée en 1937 par Franju et Langlois.
581 Le second mari de Raymonde Thomas, Monsieur Pauly, possédait une voiture, ce qui était rare dans l’entourage de Méliès.
582 Méliès publia dans le numéro du 23 décembre 1937 de ce journal du soir un article célèbre relatant l’accueil que sa clientèle foraine fit au Voyage dans la Lune.
583 250 euros (2011).
584 Membre de la Cagoule, organisation secrète d’extrême droite créée en 1936 et que la police française pourchassa jusqu’à l’armistice de 1940.
585 Jean Henri, dit Latude (1725-1805) est un prisonnier français qui se rendit célèbre par ses multiples évasions, en particulier celle de la Bastille grâce à une échelle de corde confectionnée dans sa cellule avec le fil de ses vêtements et des morceaux de bûches de chauffage.
586 Méliès ne se nourrissait plus que de lait et de bouillies. L’eau de Vichy, riche en bicarbonate de soude et naturellement gazeuse, était recommandée aux malades du foie, de la vésicule biliaire, de l’estomac et de l’intestin. La Blédine était une bouillie à base de céréales, mise au point en 1906 par le pharmacien français Maurice Miguet pour l’alimentation des nourrissons allergiques aux produits lactés. Quant à la farine lactée, elle avait été inventée en 1866 par le pharmacien suisse d’origine allemande, Henri Nestlé (1814-1890), dont l’entreprise deviendra la célèbre multinationale suisse qui porte son nom.
587 Lettre publiée, sans date, dans L’Écran français, no 159, 13 juillet 1948, p. 3 et 14. D’abord clandestine de décembre 1943 aux premiers mois de 1945, la revue paraîtra officiellement le 4 juillet de cette même année, jusqu’en mars 1952. La lettre de Méliès a été également publiée en 1938 dans un journal dont la coupure correspondante, sans référence, est conservée dans le fonds Méliès du CNC : le journal la date du 24 décembre 1937 (l’annonce, au dos de la coupure, des obsèques de Méliès pour le lendemain permet de dater précisément le numéro du 24 janvier 1938). Destinée, selon L’Écran français, « à un de nos amis », cette lettre, « qui est inédite », paraît à l’occasion de la venue annoncée en France d’Ingrid Bergman, vedette éponyme de la Jeanne d’Arc de Victor Fleming qui sortira en 1949. Méliès y livre des précisions sur les principaux acteurs de sa Jeanne d’Arc, en particulier sur Calvière, mais il reprend la fin d’un autre texte sur le même sujet (voir J. Malthête, « La Jeanne d’Arc de Georges Méliès », 1895, no 36, février 2002, p. 130-132) dans lequel, de la même manière, il rajeunit son film de trois ans (1897 au lieu de 1900) et lui attribue une longueur exagérée (275 mètres au lieu de 250).
588 Méliès a plus probablement réalisé son premier film en mai 1896.
589 En fait, par Antoine Lumière.
590 En avril 1896, Méliès commença par projeter des bandes réalisées par d’autres pour le Kinétoscope et le Theatrograph de Robert W. Paul.
591 Voir J. Malthête, Méliès, images et illusions, op. cit., p. 93 ; J. Malthête et L. Mannoni, L’œuvre de Georges Méliès, op. cit., p. 106-108.
592 Prospectus conservé par la Cinémathèque française (cote CNC-459).
593 Jehanne d’Alcy.
594 Calvière joua, par exemple, le rôle de Siebel dans Damnation du docteur Faust (no 562-574, 1904). Voir J. Malthête et L. Mannoni, L’œuvre de Georges Méliès, op. cit., p. 164.
595 Le Cirque d’Hiver se trouve à Paris, rue Amelot (11e arrondissement). Construit en 1852, il sera transformé en salle de cinéma de 1907 à 1923.
596 Environ 2 000 euros (2011).
597 Claude Autant-Lara (1901-2000), réalisateur français de cinéma. Autant-Lara a rencontré plusieurs fois Méliès à la gare Montparnasse à la fin des années 1920. Les échanges qu’il eut alors avec lui sont rapportés dans un chapitre de son ouvrage, La rage dans le cœur, Paris, Henri Veyrier, 1984 (chapitre xi, p. 423-474). Une mise au point de dix feuillets manuscrits, que lui remit Méliès à l’époque de leurs entrevues (fonds Autant-Lara, Cinémathèque suisse), lui fournit des arguments pour prendre la défense du pionnier dans lequel son amertume trouve un écho (voir R. Cosandey, « Je n’ai jamais été ni orphéoniste, ni pompier… », document-programme, Festival Images’02, Vevey, 2002).
598 Il s’agit de l’article que Maurice Noverre fera paraître sous sa signature (mais, à l’évidence d’après cette lettre et d’autres indices, c’est Méliès qui tient la plume) dans sa revue brestoise Le Nouvel Art cinématographique (« L’œuvre de Georges Méliès. Étude rétrospective sur le premier “Studio cinématographique” machiné pour la prise de vues théâtrales », no 3, juillet 1929, op. cit.).
599 La lettre 43 fait référence à ce gala.
600 Paul Reynaud était le fils aîné d’Émile Reynaud (voir la lettre 49).
601 Voici le contenu de la lettre jointe de Noverre à Méliès : « [ probablement de la main de Paul Reynaud : De Noverre à Méliès, 25 janvier 1932] Mon cher ami, merci vivement pour votre amabilité. Quand Mr Brichta [Jindrich Brichta (1897-1957), historien tchèque du cinéma] m’aura retourné les coupures, je renverrai à votre adresse les documents appartenant aux Reynaud, mais je puis vous dire d’ores et déjà que : je n’ai jamais eu entre les mains le brevet du Théâtre optique et le numéro des Annales, mais leurs copies à la machine… ce qui n’est pas la même chose. Quant au numéro de la Haute-Loire, je le croyais rendu avec le reste (décembre 26). Je chercherai. Les photos que j’ai envoyées à Prague m’appartenaient. Les documents qu’on me réclame ne sont pas des reliques, mais des publicités rédactionnelles rédigées vraisemblablement sinon par É. Reynaud du moins sous son inspiration. Par contre, je joindrai deux bandes de Praxinoscope et deux bandes de Roulscope (contrefaçon), restées chez moi et que je n’ai jamais communiquées à personne. Bien cordialement. M. Noverre (Brest, 25 janvier 1932). » Maurice Noverre avait dû, en effet, emprunter quelques documents à la famille Reynaud pour son ouvrage consacré à Émile Reynaud (La vérité sur la projection animée. Émile Reynaud sa vie et ses travaux, Brest, imprimé par l’auteur, 1926).
602 Maurice Noverre.
603 La Cinémathèque française, créée le 2 septembre 1936.
604 Voir la lettre 134.
605 L’Exposition internationale des arts et techniques (Paris, mai-novembre 1937) avait été organisée en 14 groupes représentant 114 classes (voir Aude Bertrand, Le cinéma dans les expositions internationales et universelles parisiennes de 1900 à 1937, mémoire de master, université Lumière Lyon 2, septembre 2011, 219 p.). La classe 6 (« Manifestations cinématographiques ») faisait partie du groupe I (« Expression de la pensée ») et la classe 14 (« Photographie et Cinématographie ») du groupe IV (« Diffusion artistique et technique »). Une vaste salle de projection de plus de mille places avait été installée près de la tour Eiffel. C’est dans cette salle, appelée Ciné 37, que la classe 6 organisa un gala en l’honneur de Méliès le 5 octobre 1937, comme nous l’avons vu (note de la lettre 158).
606 Le Métro fantôme (voir les lettres 138, 154, 166-168, 170).
Méliès, carrefour des attractions
Ce livre est cité par
- Bourgatte, Michaël. (2019) Le mashup et la transtextualité audiovisuelle sur Internet. Communication & langages, N° 202. DOI: 10.3917/comla1.202.0097
Méliès, carrefour des attractions
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