Voyage

1Les films de Méliès voyagent et remontent, agiles, le fil du temps, jusqu’à nous. Dans le tournant du siècle qui a suivi celui de Méliès, des productions issues de l’audiovisuel, de la musique expérimentale, du cinéma structurel, de la télévision de création ou du vidéoclip ont démontré que son œuvre fait partie d’une constellation et qu’elle ne connaît pas le passage du temps2… car les films de Méliès voyagent dans le temps.

2Dans les films de Méliès, on voyage aussi beaucoup vers des destinations exotiques. Personnages et spectateurs se voient transportés sous la mer, dans la Lune, entre les astres, au pôle, au pied d’un volcan, sur une île déserte, dans une forêt enchantée.

3Ce goût de l’ailleurs et la forte densité de signes d’exotisme dans le cinéma de Méliès – on pourrait évoquer par exemple Les Infortunes d’un explorateur (1900), Le Rêve du Radjah (1900), Le Palais des mille et une nuits (1905), L’Île de Calypso (1905) – ont attiré mon attention, en m’invitant à me