Le sel de la Baie et le sel de sel vus de Lunebourg (xiiie-xviiie siècle)
p. 315-323
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Texte intégral
1Avant la première mention du sel venu de France dans les sources de l’Allemagne du nord à la fin du xiiie siècle, on exploitait le sel frison sur le littoral de la mer du Nord et celui de Kolberg (Poméranie) au bord de la Baltique. Le second n’avait qu’une importance régionale, mais quelques bateaux l’emportaient aussi sur des marchés éloignés1. Le développement commercial d’Hambourg et Lübeck aux xiie et xiiie siècles fut lié au sel de Lunebourg et à sa production croissante, mentionné pour la première fois en 956, caractérisé par sa qualité et les quantités produites. Il commença d’être concurrencé seulement avec l’apparition du sel de la Baie en Baltique à partir du xive siècle et les importations massives de Danzig et Reval à la fin du xve et au xvie siècle2. Les historiens ont tenté de mesurer ces développements par les méthodes quantitatives3. La dénivellation des prix a manifestement favorisé le sel de la Baie dans le long terme et désavantagé celui de Lunebourg4. Mais dans l’ensemble la recherche s’est peu intéressée aux données numériques, aux différents marchés et aux variantes structurelles. Le transport par bateau n’a généralement pas été suivi dans l’hinterland profond des ports de mer ni lié au commerce terrestre par chariot5.
2Les marchés du sel de Lunebourg étaient étendus et diversifiés. Les sources archivistiques sont riches, de détails et de faits structurels. Que nous disent-elles du sel de la Baie et d’autres sortes de sel marin ? J’interpréterai des documents choisis, provenant de Lunebourg ou de l’étranger, pour présenter : 1. le sel de la Baie ; 2. des explications sur les différents secteurs du commerce du sel ; 3. des sources hanséates importantes sur le commerce « au poids » et sur le tonneau de sel de Lunebourg étudié comme marque commerciale.
Le sel étranger sur les marchés de Lunebourg : sel de la Baie et sels marins raffinés
3À la fin du xiiie siècle, le droit maritime (ship rechte) à Hambourg signale pour la première fois du sel de La Rochelle sur un mode quantitatif :
« Van Rotzeil ein uat wines ofte V hode soltes. Van Enghelant ofte uan Irlande enen sac wullen uan twen waghen. »
4Pierre Jeannin commentait : « Ces renseignements épars n’autorisent pas à conclure à l’existence, dès cette époque, d’un trafic massif6. » Les informations sur l’apparition du sel de la Baie sur les marchés de Lunebourg, surtout en Baltique, demeurent rares même encore au xive siècle, cependant, de manière indirecte, on peut retracer cette influence des sels venus de l’ouest. Arthur Agats a probablement eu raison de suggérer que l’interdiction de tout commerce de transit de sel étranger par le duché de Lunebourg a été motivée en 1407 par la concurrence croissante du sel de la Baie7. Dès 1405, dans des lettres adressées à Elbing, Danzig et Königsberg, la ville de Lunebourg se plaignait de l’emploi frauduleux de son tonneau dans le commerce du sel étranger8. En 1417 l’empereur confirmait le privilège de 1407. En 1441 le Brandebourg acceptait d’étendre à tout le duché la prohibition de tout autre sel que celui de Lunebourg9. Dans la ligne de cette politique, finalement peu efficace, le roi de Danemark en 1470 interdisait aux Hollandais la navigation du sel de la Baie à travers le Sund10.
5Le Liber memorialis de Lunebourg donne la première information en 1455 sur le raffinage du sel de la Baie en Zélande et sur l’importance économique de cette nouvelle technique :
« Wo men solt van sollte szeden kann. Item van eynem hundert Bayeszesches soltes kann mer szeden to Middelenborg drehundert grawes zeesoltes, dar mot men over szeden ver weken dagh und nacht, und eyn hundert soltes heft an zück soven last, und dat hundert soltes galt to Middelenborg soven punt grote, und de seszling soltes van solte galt 7 grote11. »
6Un peu plus tard, en 1480, un règlement pour Cologne, Anvers, Dordrecht et Zierikzee demandait qu’on pût
« allen hering mit seelsalt salten […], as van alders gewoenlich is ind van geinem anderen salte, as van Bay-salt, asschensalt of van salte gemenget van asschen-, Bay- of seelsalt12 ».
7Dans la seconde moitié du xve siècle la vieille production de sel frison (sel de cendres, aschensalt) en Zélande semble avoir définitivement cédé a place au raffinage du sel de la Baie (seelsalt). Cette production nouvelle atteignit son apogée au xvie siècle et déclina au xviie siècle, elle fournit aux Pays-Bas la majeure partie des exportations de sel de la Baie et de sel marin13.
8Comme en 1405, en 1495 Lunebourg envoya de nouveau des lettres de doléances à Elbing, Danzig et Königsberg, et ajouta d’autres destinataires, Lübeck, Stralsund et Stettin, pour demander à présent qu’on plaçât « fromdt solt » seulement « sla in smale tunnen, so men oldinges plach to donde ». Les réponses obtenues démontrent que les tonneaux de Lunebourg, plus grands et plus pansus, étaient emplis de sel de la Baie et ainsi commercialisés (Lübeck) ; cette pratique était imitée dans plusieurs autres places (Stralsund, Danzig, Elbing, Königsberg). Le problème persista dans le commerce baltique pendant des décennies. La Prusse, Danzig et Stettin furent priées de nouveau en 1550 de ne pas utiliser les tonneaux de Lunebourg14. En 1573 un règlement douanier pour le canal de la Stecknitz qui reliait l’Elbe et la Trave calculait :
« 1 Last Bayensalz oder grob Salz 7 ß., 18 smale tonne auf die Last von Hispanischem oder Frantzösischem groben Baye oder Marrien Pforter Sehe saltze allhie, »
9tandis que depuis la fin du xive siècle 12 tonneaux de Lunebourg composaient un last de sel15.
10Dans la seconde moitié du xvie siècle intervint un changement ou une extension de ces pratiques préjudiciables à Lunebourg. Des lettres adressées à Stettin16, à Hambourg, Brême, Groningue et au comte de Frise orientale, protestèrent. En 1572, le conseil urbain de Lunebourg demanda au duc de Brunswik de transmettre une protestation au roi de Danemark. En 1573 de nouvelles lettres furent expédiées à Stettin et aux princes de Poméranie. Tous répondirent avec plus ou moins d’intérêt. Brême admit qu’ » ein geringes in Tonnen magk geslagen sein », mais ces tonneaux devaient être marqués S.V. S., pour bien montrer qu’ils contenaient « Saltz von anderm Saltze », du sel fait d’autre sel17. En 1566 Lunebourg se plaignit à l’empereur que les salineurs de Hambourg bouillaient « falsch Saltz aus dem groben Peye oder Frantzösischen Mehr Saltze ». En 1578 le conseil municipal de Hambourg parlait aussi de sel fait « von Hispanischem oder Frantzösischem groben Baye oder Marrien Pforter Sehe saltze allhie18 ». Le raffinage du sel de la Baie s’était diffusé à travers l’Allemagne du nord19.
11Dès 1613 Lunebourg et Brême finissaient par se mettre d’accord sur le package du sel étranger dans des tonneaux spécialement fabriqués qui signalaient « Schottische und von Boy gesottene Saltz ». La lettre-mandement renouvelée par l’empereur Leopold I en 1667 interdit explicitement à Lübeck et Brême de mettre
« das von Boy gesottenes oder ander Saltz […] in […] alte oder neue Lüneburger Saltztonnen oder die denen an Holtz, Form, Gestalt und Grösse gleichförmig gemachet, unter was Marckzeichen es auch geschehen möchte20 ».
12Ces documents révèlent la compétition que livre le sel étranger sur les marchés du sel de Lunebourg, de la Frise à l’ouest à la Prusse à l’est. D’abord ils montrent le sel de la Baie proprement dit, puis un sel marin raffiné en Zélande et au début des Temps modernes toute la variété des sels marins de l’Europe occidentale, du Portugal à l’Écosse21. L’origine véritable du sel de la Baie mentionné par les sources demeure donc incertaine. Le sel marin raffiné par les Hollandais aussi bien que tout sel occidental peut en effet avoir été appelé « sel de la Baie ». Depuis le milieu du xvie siècle l’art du raffinage du sel et l’enrichissement de saumures peu titrées progressaient au nord et à l’est sur les côtes et le long des fleuves, l’Ems, la Weser, l’Elbe et l’Oder, loin à l’intérieur de l’Allemagne du nord22.
La structure de l’économie du sel de Lunebourg : conditions politiques et économiques
13Vu de loin le marché du sel de Lunebourg semblait homogène, mais en réalité il s’agissait d’un faisceau de branches diverses, chacune avec son développement et sa structure propres, convergeant vers ou divergeant des sauneries de Lunebourg, dépendant d’une demande spécifique23. Dans un tel contexte, la disponibilité, le prix et la qualité du produit jouaient un rôle décisif, avant tout son goût, sa couleur et sa convenance, mais aussi son usage et la tradition24. En conséquence les sels de la Baie ou étrangers ont tenté différentes voies pour s’immiscer dans les secteurs du commerce de Lunebourg. Gebhardi, à la fin du xviiie siècle, distinguait pertinemment entre les différents secteurs du commerce du sel, les confections (Salz Handlungen) dirigées : 1.vers Lübeck ; 2. la Norvège, le Danemark et le Holstein ; 3. la Suède ; 4. la Russie, la Livonie et la Courlande ; 5. le Mecklembourg ; 6. le Lauenbourg ; 7. Hambourg ; 8. les Pays-Bas ; 9. le bassin de la Weser ; 10. le Brandebourg et la Prusse ; 11. la Saxe25.
« Quand le commerce du sel était florissant, Lübeck contrôlait le débouché du sel vers les pêcheries de hareng de Scanie, dans le Holstein et toutes les provinces du Danemark, en Suède, à Danzig, Riga, Ivanogorod, et en Nougarten ou Novgorod ; mais Hambourg [faisait de même vis-à-vis de] districts du Holstein, du pays de Brême, de la Frise orientale et occidentale, de la Norvège. Paysans et voituriers du Brandebourg, Mecklembourg, Lauenbourg, Brunswik et Verden venaient chercher le sel et le distribuaient jusqu’en Poméranie, en Prusse, en Pologne et en Lusace d’un côté, et de l’autre dans les évêchés de Hildesheim, Osnabrück et Münster26. Ils séparaient [fondamentalement] le commerce du sel en un commerce avec du sel d’été, avec du sel d’hiver et avec du sel noir, et également entre un commerce par voie d’eau et un commerce par voie de terre27. »
14Vus de Lunebourg, les marchés maritimes, fluviaux et continentaux, les marchés fournis par bateau ou par voiture, ceux des marchands et ceux des paysans, les marchés libre ou réglementé et leurs développements à travers les siècles ont été distingués. Les habitudes de consommation et les traditions de fournissement, la guerre, les stratégies politiques et économiques dans l’Europe du nord, dans chacun des territoires et des places de commerce, maintenaient ou gagnaient en influence. La politique économique et fiscale et la politique des prix du conseil urbain de Lunebourg, les intérêts des marchands, des compagnies, des agents, des marins et des voituriers exerçaient tous une grande influence ; parmi les derniers nommés, il y avait ceux de Lübeck et de Hambourg, mais aussi de Brême et de Danzig. Tous achetaient à Lunebourg leur sel d’été, ou bien d’hiver, ou encore le sel noir, à des prix différents, ils venaient en personne ou bien le faisaient emporter28. Chacun chargeait un produit défini pour un marché défini. Les citoyens de Lunebourg, les maîtres-salineurs (Sülfmeister) et les marchands de sel semblent avoir joué un faible rôle dans le commerce à longue distance, au-delà des entrepôts voisins de Lübeck, Hambourg ou Brême29.
15Des changements dans le sens de la modernisation du commerce du sel se produisirent tardivement, en 1659-1664 avec l’institution à Lunebourg d’un comptoir du sel (Salzkontor), un « office du sel » contrôlé par l’administration. Jusqu’à cette date « le Magistrat (le conseil de ville) et les maîtres-salineurs étaient chargés d’attirer les clients étrangers30 ». Gebhardi distinguait clairement deux époques dans l’histoire du commerce du sel de Lunebourg autour de la date charnière de 1659, et il avançait que le déclin sensible à la fin du xviie siècle a été provoqué par
« ce moderne principe de gouvernement, qui soit essaie d’enrichir des saumures faibles, soit, pour d’autres considérations, encourage le commerce du sel de la Baie, écossais, français ou espagnol31 ».
16Les implications territoriales, politiques et fiscales demeuraient néanmoins très différentes à Lunebourg de ce qui advint en France avant 1800. Commerce et politique à Lunebourg ont été manifestement influencés au cours des siècles par l’expansion et la concurrence du sel de la Baie et des sels marins raffinés. En 1683 le roi de Danemark concédait à Jürgen Thor Möhlen, Commercien Directeur Royal, un « Oktroy » qui lui garantissait l’importation de « Salzt von Saltz qu’il faisait bouillir en Norvège » au Danemark et dans le duché du Schleswig ; il pourrait l’y vendre au même prix, même mesure et même poids que le sel de Lunebourg32.
17Gebhardi, qui connaissait les sources archivistiques et littéraires, mentionne de nombreuses raffineries à l’œuvre sur les marchés traditionnels du sel de Lunebourg, ainsi à Lübeck (1666), près de Tonsberg en Norvège (1739/1786 : sel gemme de Norwich), à Oldesloe (1556/1620 : sel de la Baie) et Wismar (1667 : sel de la Baie), en Hollande et Zélande (1727 : Setubal) à Groningue (1654 : sel de la Baie), à Beelitz et Berlin dans l’Électorat de Brandenburg (1560/1630 : sel gemme de Pologne ou sel de la Baie)33.
« En 1668 le Comptoir du sel délégua un envoyé pour enquêter sur les salines anglaises et un autre à Oldesloe pour obtenir des informations sur les processus de travail utilisés. »
18D’Angleterre parvinrent des informations peu favorables : il n’y avait pas d’espoir pour Lunebourg de stopper les importations de sel écossais par l’abaissement des prix de vente34. Lunebourg avait réussi pendant des siècles à éloigner le sel étranger de sa région proche et même de marchés distants fournis par charrois. Les marchés maritimes approvisionnés par bateau le long des côtes étaient naturellement plus difficiles à contrôler et protéger. Le transport de sel de la Baie par l’Elbe inférieure, par le canal de la Stecknitz et la Trave ou par les voies de terre entre Hambourg et Lübeck semble avoir été pratiqué aussi longtemps que ce fut l’intérêt de ces deux villes et de leur milieu marchand. Le transport sur la basse-Elbe était de nature différente. Encore entre 1545 et 1578 l’empereur Ferdinand (de Bohême) et l’électeur de Saxe tentaient vainement d’émettre des règlements restrictifs interdisant la navigation du sel de la Baie à travers leurs territoires. Ils croisaient la résistance de Lunebourg et de Halle/Saale35.
Le commerce au poids et le tonneau de sel de Lunebourg comme marque commerciale
19Le sel de la Baie venu de l’ouest laissa évidemment sa marque précoce sur les pratiques de transport et de commerce à l’est. Une réaction élémentaire et l’impact sont identifiables dans l’établissement de certains poids et mesures, ou dans leurs relations numériques, en particulier pour le baril de sel de Lunebourg (brut, net et tare) qui apparaît dès le xive siècle dans les règlements hanséatiques. Ce tonneau – 12 composant un Last – était en substance différent des poids, volumes et conditionnements du sel de la Baie et des autres sels occidentaux. En 1338 l’Ordre teutonique et la ville de Riga adoptaient pour les marchands de Polozk des règlements selon lesquels un « poids de navire » (Schiffpfund) à Riga devait peser la moitié du poids de Livonie (Liespfund) à Polozk ; le sel serait pesé à ce poids sur une balance spéciale36. En 1386 un accord des villes prussiennes sur le sel de Lunebourg et ses tonneaux détermina « qu’il serait pesé en tenant compte de trois Lybeisch punt pour le bois37 ». Le commerce au poids correspondait manifestement à un tonneau de sel lunebourgeois manufacturé selon un standard.
20En 1411 une disposition de Wismar utilisait la formule prusso-livonienne dans une réglementation détaillée :
« Le sel de Lunebourg pèsera 23 livres de Livonie, y compris le bois pour 3 livres de Livonie, le tonneau contiendra donc 20 livres livoniennes de sel38. »
21Ce ratio et la « Lyvesch punt » furent acceptés en 1412 d’un commun accord par Elbing, Danzig, Wisby et Riga d’une part et, de l’autre, Lübeck39. Ces règlements précoces sur les étalons de poids pour le sel de Lunebourg et le tonneau valaient initialement pour les quartiers livonien et prussien de la Hanse, ensuite ils furent acceptés et introduits dans le quartier wende et le commerce Lübeckois du sel. Ils ne furent pas négociés avec Lunebourg. En 1420 des envoyés des villes hanséates assemblés à Stralsund se plaignirent directement à Lunebourg du remplissage insuffisant des tonneaux de sel40 Riga, de son côté, en 1440, dénonçait à Lübeck au nom du quartier livonien « le fréquent commerce de sel étranger sous le nom de Lunebourg41 ». Lunebourg avait déjà en 1405 rapporté à Elbing, Danzig et Königsberg
« qu’en dehors de sa ville étaient maintenant fabriqués des tonneaux semblables par la forme au modèle et à la mesure [des siens propres], pour lesquels elle avait seule reçu privilège du souverain, et que d’autre sel que celui de Lunebourg était placé dans de tels tonneaux et vendu comme le sien propre42 ».
22Ces faits renforcent l’hypothèse que le développement d’un tonneau-standard sous l’influence d’un commerce du sel en expansion sur des marchés élargis s’accéléra à la fin du xive et au début du xve siècle. À Lunebourg, un tel tonneau apparut en 1349 avec l’agrément du duc de Saxe-Lauenburg ; le receveur des douanes en recevait les mesures précises aux fins de contrôle. Un renseignement officiel de l’année 1382/1383 fournit la formule-clé des ratios numériques entre les poids de mark et livre de Lunebourg avec la livre livonienne (Liespfund) et le Schiffpfund (tonneau-poids de sel) – assurément sous l’influence des règlements et coutumes dans une période de transition43. À cette époque les routes commerciales entre la France de l’ouest et la Baltique orientale mettaient en relation des zones économiques très diverses – l’une dominée par l’économie monétaire, l’autre par le troc44.
23L’interrelation évidente entre les règlements adoptés à Lunebourg en 1382/1383 et en Prusse en 1386 peut difficilement passer pour fortuite. L’explication tient probablement aux importations croissantes de sel occidental qui, traditionnellement, circulait en vrac, évalué au « cent » ou placé en tonneaux de différentes contenances comptés en Last. Ces importations ont été mises en relation avec les mesures du sel et les tonneaux d’un standard conforme aux pratiques orientales qui pouvaient être obtenues par le calcul à l’aide de nombres entiers et de conversions spécifiques45. On comprend pourquoi le développement du commerce du sel en Baltique – un marché primordial pour le sel de Lunebourg – conduisait Lunebourg à accepter la livre livonienne (Liespfund).
24En 1579 l’empereur Rodolphe II confirma enfin la qualité officielle du tonneau de sel de Lunebourg. La ville avait fait « mit wissen und willen der Praelaten und anderer Geistlichen / allerhand gute nützliche Ordnungen », notamment un tonneau précis dont elle avait usé sans trouble depuis un temps immémorial. Selon la loi écrite de l’empire :
« Publicierten Constitutionen, und sonderlich der Policey Ordnung dürfe niemand dem andern in seinen ehrlichen Christlichen zugelassenen gewerben und Kauffmann schafften verhinderung zufügen gemercke packung der wahren und dergleichen darein und under die rechtgeschaffene vollenkommene gute Wahren uber verwehrte zeit der rechten gemacht / gepacket / verfueret und verkaufft worden nachmachen oder gebrauchen46. »
25Encore au xviie siècle des placards rappelaient au public qu’il était interdit d’utiliser frauduleusement les tonneaux de Lunebourg dans les États de Frise (1602, 1609, 1619), dans l’évêché de Minden (1602, 1611), dans les duchés de Schleswig et Holstein (1604), en Frise orientale (1618), en Prusse (1622) et à Lübeck (1670, 1682)47.
Notes de bas de page
1 Könke Günter, « Die Bedeutung des “Friesensalzes” im späteren Mittelalter als regionaler Wirtschafts- und Handelsfaktor », Journal of Salt-History. Annales d‘Histoire du Sel. Jahrbuch für Salzgeschichte, 4. 1996, p. 35-67 ; Witthöft Harald, « Friesensalz und Lüneburger Salz, Baiesalz und Salz vom Salz – vom Wandel der Märkte zwischen Rhein und Weichsel in Mittelalter und Neuzeit », Le Monde du Sel. Mélanges offerts à Jean-Claude Hocquet ; Litchfield Carol, Palme Rudolf, Piasecki Peter (ed.), (= Journal of Salt-History 8/9), Hall/Tirol 2001, p. 85-99 ; Kausche Dietrich, « Das Kolberger Salz und sein Absatz im Mittelalter als Forschungsproblem », Baltische Studien NF 64. 1978, p. 7-20 ; sur l’importance précoce du sel de Kolberg, deux études récentes sur la pêche et le commerce : Lampen Angelika, Fischerei und Fischhandel im Mittelalter. Wirtschafts- und sozialgeschichtliche Untersuchungen nach urkundlichen und archivalischen Quellen des 6. bis 14. Jahrhunderts im Gebiet des Deutschen Reiches (Historische Studien 461), Husum 1997, p. 168 sqq. ; Jahnke Carsten, Das Silber des Meeres. Fang und Vertrieb von Ostseehering zwischen Norwegen und Italien (12.-16. Jahrhundert) (Quellen und Darstellungen zur hansischen Geschichte NF 49), Köln/ Weimar/Wien, 2000, p. 33, 178 sqq., 290 sqq. Pour un traitement d’ensemble de la question, Hocquet Jean-Claude, Le Sel et le Pouvoir. De l’an mil à la Révolution française, Paris 1985 (trad. Allemande : idem, Weißes Gold : Das Salz und die Macht in Europa von 800 bis 1800, Stuttgart 1993).
2 Witthöft Harald, « Struktur und Kapazität der Lüneburger Saline seit dem 12. Jahrhundert » Vierteljahrschrift für Sozial- und Wirtschaftsgeschichte 63,1. 1976, p. 1-117, idem, « Der Export Lüneburger Salzes in den Ostseeraum während der Hansezeit », dans Die Hanse und der deutsche Osten, Angermann N. (éd.), Lüneburg 1990, p. 41-65, voir 46 sqq. ; Günter Könke, « Das niederländische Raffinationsgewerbe in Mittelalter und früher Neuzeit », dans Journal of Salt-History 5, 1997, p. 53-81 ; voir aussi Dollinger Philippe, Die Hanse (Kröners Taschenausgabe 371), Stuttgart 1998, p. 287 sq., 296 sqq. ; Hammel-Kiesow Rolf, Die Hanse (C.H. Beck Wissen 2131), München, 2000, p. 29, 37, 106 sqq. ; Hocquet Jean-Claude, « Long-Term Baysalt History. Structural Changes in Salt Winning and Production in Western Europe », dans 8th World Salt Symposium, vol. 2, Elsevier, 2000, p. 1103-1111.
3 Witthöft Harald, « Produktion, Handel, Energie, Transport und das Wachstum der Lüneburger Saline 1200 bis 1800. Methoden und Ergebnisse », dans Wirtschaftswachstum, Energie und Verkehr vom Mittelalter bis ins 19. Jahrhundert (Forschungen zur Sozial- und Wirtschaftsgeschichte 22) ; Kellenbenz Hermann (éd.), Stuttgart, 1978, p. 29-54 ; idem, « Struktur und Kapazität », p. 74 sqq. ; id., « Der Export Lüneburger Salzes », p. 44 sqq. ; vid. Zschocke Alexander, « Ein statistisches Verfahren zur Überprüfung historischer Zeitreihen. Angaben über die Produktion der Lüneburger Saline als Fallbeispiel », Vierteljahrschrift für Sozial- und Wirtschaftsgeschichte, 71, 3. 1984, p. 377-383.
4 Vid. e.g. Könke, « Das niederländische Raffinationsgewerbe », p. 64, 75 sq. ; Gebhardi Ludwig Albrecht, Bericht von der alten und neuen Verfassung des Lüneburger Saltz-Wesens, dans idem, Collectanea – Auszüge und Abschriften von Urkunden und Handschriften, welche das Herzogtum Lüneburg betreffen (1762-1798), vol. XII [Niedersächsische Landesbibliothek Hanover, copy in Ratsbibliothek Lüneburg], p. 577 sq., mentionne plusieurs marchés, surtout au xviiie siècle (Courlande, Lübeck, Mecklenbourg, Hollande, Zeelande, Frise et autres).
5 L’Europe du nord manque d’études détaillées sur l’histoire des marchands de sel ou des compagnies marchandes, sur le réseau local ou régional des connexions commerciales et sur les structures élémentaires de l’offre et de la demande. La source fondamentale et l’étude la mieux informée sur les caractéristiques économiques du commerce du sel de Lunebourg reste Ludwig Albrecht Gebhardi, Bericht von der alten und neuen Verfassung, and idem, Von dem Lüneburgischen Saltz-Wesen [fin xviiie siècle ; Museum für das Fürstentum Lüneburg, Salinaria Ms 7]. Cf aussi les observations de Manfred straube, « Die Pfännerschaft der Stadt Halle im ausgehenden 15. Jahrhundert », in : Die Salzstadt. Alteuropäische Strukturen und frühmoderne Innovation, Werner Freitag éd, Bielefeld 2004, p. 117-137, sur les travaux récents (depuis le xviiie siècle) sur l’histoire des salines de Halle/Saale. Sur les relations entre commerce maritime et navigation fluviale, en Italie, voir Hocquet J.-C., « Stratégies de marché et géographie des ventes de sel vénitien (1200-1350) », p. 226-256, dans Elkar R. S., Neutsch C., Roth K. J., Schawacht J. H., Hrsg, Vom rechten Maß der Dinge. Beiträge zur Wirtschafts- und Sozialgeschichte. Festchrift für Harald Witthöft zum 65. Geburtstag, Scripta Mercaturae Verlag 1996, 2 vol.
6 Die ältesten Stadt-, Schiff- und Landrechte Hamburgs, Lappenberg J. M. (éd.) (Hamburgische Rechtsalterthümer 1), Hamburg 1845, p. 77, selon Lappenberg « avant 1270 » ; Jeannin Pierre, « Le marché du sel marin dans l’Europe du Nord du xive au xviiie siècle », Le rôle du sel dans l’histoire, Travaux préparés sous la direction de Michel Mollat (Publication de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Paris-Sorbonne, Série « Recherche », 37), Paris 1968, p. 73-93, cf. p. 74. Le rôle des marchands de Lübeck et Hambourg dans le commerce du sel de la Baie est encore matière à discussion, les chiffres fiables sur les volumes de sel de la Baie passés par ces deux villes manquent encore. À partir du milieu du xive siècle, Danzig et Reval ont dominé ce trafic (Könke, « Das niederländische Raffinationsgewerbe », p. 63 sqq. ; Bleeck Hans, Lüneburgs Salzhandel im Zeitalter des Merkantilismus [16. bis 18. Jahrhundert] [De Sulte 2], Lüneburg 1985, p. 80 sqq. ; Gebhardi, Bericht von der alten und neuen Verfassung, p. 701 sqq.).
7 Agats Arthur, Der hansische Baienhandel (Heidelberger Abhandlungen zur Mittleren und Neueren Geschichte 5), Heidelberg 1904, p. 38 sq. Sur le sel de Lunebourg à Danzig et Reval autour de 1500, Karl Heinz Sass, Hansischer Einfuhrhandel in Reval um 1430 (Wissenschaftliche Beiträge zur Geschichte und Landeskunde Ost-Mitteleuropas 19), Marburg/Lahn 1955, p. 76 ; aussi Witthöft Harald, Umrisse einer historischen Metrologie zum Nutzen der wirtschafts- und sozialgeschichtlichen Forschung. Maß und Gewicht in Stadt und Land Lüneburg, im Hanseraum und im Kurfürstentum/Königreich Hannover vom 13. bis zum 19. Jahrhundert (Veröffentlichungen des Max-Planck-Instituts für Geschichte 60/1 and 2), Göttingen 1979, p. 261 sqq.
8 Witthöft, Umrisse einer historischen Metrologie, p. 595 (Nr. 37h).
9 Witthöft Harald, Das Kaufhaus in Lüneburg als Zentrum von Handel und Faktorei, Landfracht, Schiffahrt und Warenumschlag bis zum Jahre 1637, Lüneburg 1962, p. 20.
10 Agats, Der hansische Baienhandel, p. 38. Les citations des sources allemandes ou de la bibliographie ont été établies par l’auteur et son traducteur.
11 Witthöft, Umrisse einer historischen Metrologie, p. 605 : « solt van solte zeden » en Hollande. Voir aussi Könke, Das niederländische Raffinationsgewerbe, p. 65 sqq.
12 Quellen zur Geschichte des Kölner Handels und Verkehrs im Mittelalter, ed. by Kuske B. (Publikationen der Gesellschaft für Rheinische. Geschichtskunde 2, Köln 1934, p. 432.
13 Könke, « Das niederländische Raffinationsgewerbe », p. 79, 54, 65 sqq., 74 sqq. ; Witthöft, « Friesensalz », p. 88 sqq.
14 Witthöft, Umrisse einer historischen Metrologie, p. 261 sq.
15 Ibidem, p. 575 sq. (Quellen Nr. 14 : 1573) et p. 275 sqq.
16 Ibid., p. 262 [sel de la Baie] et 298 [sel de Lunebourg]
17 Ibid., p. 262 ; voir aussi Dahms Paul, « Kochsalz und Kochsalzgewinnung im preußischen Ordensstaate », dans Schriften der naturforschenden Gesellschaft Danzig NF 14/2. 1916, p. 20 sqq.
18 Ibid., p. 262 sq.
19 Harald Witthöft, « Das deutsche Salinenwesen zur Zeit des Georgius Agricola (1494-1555) », Journal of Salt-History 2. 1994, p. 30-56, here : 39 sqq. ; idem, Friesensalz, p. 90 sqq.,
20 Witthöft, Umrisse einer historischen Metrologie, p. 264 sq.
21 À partir de 1573/1574 en Écosse « des occasions pour des ventes outre-mer s’ouvrirent à la faveur de l’effondrement du raffinage du sel aux Pays-Bas et de la chute de la production française de sel » (Christopher A. Whatley, the Scottish Salt Industry 1570-1850 – an economic and social history, Aberdeen 1987, p. 78). À propos des importations, les salineurs écossais proposèrent en 1681, que le sel français « serait autorisé à entrer en Écosse seulement pour saler le saumon, tandis que le sel espagnol serait utilisé à la conservation du hareng » (ibidem, p. 85).
22 Gebhardi, Bericht von der alten und neuen Verfassung, p. 590 sqq. ; Witthöft, Das deutsche Salinenwesen, p. 35 sqq. ; idem, Friesensalz, p. 90 sqq. ; Könke, Das niederländische Raffinationsgewerbe, p. 54 sqq. ; Hocquet Jean-Claude, Une expérience industrielle originale à Venise au xvie siècle : le raffinage du sel, dans Festschrift Rudolf Palme zum 60. Geburtstag, Ingenhaeff Wolfgang, Staudinger Roland, Eber Kurt (éd.), Innsbruck, 2002, p. 297-306, ici : p. 300 sqq., a montré que les vénitiens aussi produisaient du sel blanc en raffinant du sel marin gris des salines de l’Adriatique à Venise même dans la seconde moitié du xvie siècle.
23 La conservation de la viande, du beurre et du poisson, en particulier du hareng, a joué un rôle dominant dans le développement de marchés spécifiques du sel : « Il y a un lien étroit entre les étapes de l’histoire du sel et celles de l’histoire de la pêche. Une phase capitale fut celle de la grande pêche du hareng, en Baltique et en mer du Nord » (Mollat Michel, « Le trafic maritime du sel : caractères généraux et position de problèmes », dans Le rôle du sel dans l’histoire. Travaux préparés sous la direction de Michel Mollat (Publication de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Paris-Sorbonne, Série « Recherche », 37), Paris 1968, p. 11-19, ici : 15) ; voir aussi Hocquet J.-C., « Les pêcheries médiévales », dans M. Mollat (dir.), Histoire des pêches maritimes en France, Toulouse 1987, p. 35129 ; cf ci-dessus les remarques sur le salage du saumon et du hareng en Écosse (Whatley, the Scottish Salt Industry, p. 85). Sur le hareng, Gebhardi, Bericht von der alten und neuen Verfassung, p. 572, 657 [Lübeck, Hamburg], 657 sq., 714 [Lunebourg] ; Witthöft, Umrisse einer historischen Metrologie, p. 383 sqq. [Lüneburg] ; Lampen, Fischerei und Fischhandel, and Jahnke, Das Silber des Meeres [Scania] ; Könke, Das niederländische Raffinationsgewerbe, p. 62, 66 sqq. [Netherlands] – À Lunebourg l’ancienne domus allecium ou haringhus (depuis 1302/1336) perdit son nom entre 1410 et 1433 et fut dès lors appelée kophus ou Kaufhaus (Witthöft, Das Kaufhaus in Lüneburg, p. 41 sq., 60 sq., 76).
24 Witthöft Harald, « Von Arten und Eigenarten des Salzes (NaCl) verschiedener Salinen und Produktionsweisen, Handlungen und Märkte Nordeuropas (nach Überlieferungen des 14.-19. Jahrhunderts) », dans La Sal : del Gusto Alimentario al Arrendamiento de Salinas (III. Congreso internacional de la Commission Internationale d’Histoire du Sel, Granada 1995), Malpica Cuello Antonio, González Alcantud José Antonio (éd.) (Working Papers 2), Granada 1997, p. 423-432 ; Gebhardi, Bericht von der alten und neuen Verfassung, p. 628 (Newcastle), 672 (Lesöe/ Danemark), 694 (Sulte/Mecklenburg), 695 (Rosenthal/Greifswald), 696 et 706 (sel de Lüneburg en Mecklenburg et Hamburg), 715 and 717 (sel de Newcastle et Lunebourg à Hambourg), 716 (sel de Lunebourg à Osnabrück).
25 Gebhardi, Bericht von der alten und neuen Verfassung, p. 656 sqq. (Von der Saltz Handlung, und den bey selbiger angesetzten Personen).
26 Ibidem, p. 572.
27 Ibid.
28 Vid. Witthöft, Struktur und Kapazität, p. 99 sqq. : différences à Lunebourg, prix et distribution régionale au cours des années 1664, 1735/1736 et 1763-1773 ; Gebhardi, Bericht von der alten und neuen Verfassung, p. 576 sq.
29 Il manque encore une recherche exhaustive sur le commerce et les marchands de sel aux époques médiévale et moderne à Brême, Hambourg ou Lübeck – et à Lunebourg sur les marchands – malgré une récente publication comme Karl H. Schwebel, Salz im alten Bremen (Veröffentlichungen aus dem Staatsarchiv der Freien Hansestadt Bremen 56), Bremen 1988.
30 Gebhardi, Bericht von der alten und neuen Verfassung, p. 575, 577, 574 sqq. ; Witthöft, Das Kaufhaus in Lüneburg, pour les caractéristiques commerciales de l’independance politique de Lunebourg avant 1637.
31 Gebhardi, Bericht von der alten und neuen Verfassung, p. 574 sqq. Un décret de la Couronne de Suède (1741) concernant la taxation du sel écossais en Poméranie mentionne le Boysalz français et espagnol et distingue entre « sel écossais menu, produit d’un bouillon d’eau salée » et « gros sel, non bouilli et appelé Boysalz écossais » (Sammlung gemeiner und besonderer Pommerscher und Rügischer Landes-Urkunden, Gesetze, Privilegien, Verträge, Constitutionen und Ordnungen […] insonderheit des Königlich-Schwedischen Landes-Theils, Dähnert Johann Carl (éd.), vol. 2, Stralsund 1767, p. 1177, Nr. 37 : 13 août 1741.
32 Gregersen H. V., Den Lüneburgske Saltoktroi. Et bidrag til salthandelens historie i hertugdømmet Slesvig (Historisk Samfund for Sønderjylland 28), København 1962, p. 255. – Encore au début du xviiie siècle, plusieurs édits royaux danois étaient pris contre l’importation, dans les duchés de Schleswig et Holstein, de sel mal confectionné (untüchtigem) qui gâtait les denrées salées, et contre le frelatage du sel de Lunebourg et les faux tonneaux (ibid. p. 256 sqq. : 1711, 1712, 1716).
33 Gebhardi, Bericht von der alten und neuen Verfassung, p. 667, 671, 678, 694, 718, 719, 731 sq. ; pour d’autres places et régions, Witthöft, Das deutsche Salinenwesen, p. 36 sqq., idem, « Friesensalz », p. 88 sqq. ; pour Groningue, Könke, « Das niederländische Raffinationsgewerbe », p. 67.
34 Gebhardi, Bericht von der alten und neuen Verfassung, p. 627 sq., information précise sur les salines/raffineries, production et prix à Newcastle et sel des côtes nord-est de l’Écosse (Leith) (p. 628), Lübeck (p. 667), Norvège, Danemark, Holstein (p. 670 sqq.), Livonie et Courlande (p. 692 sqq.), Hollande (p. 718), Groningue (p. 719 sqq.) ; pour Leith, Whatley, the Scottish Salt Industry, p. 52.
35 Gebhardi, Bericht von der alten und neuen Verfassung, p. 589 sqq., 702 sqq. ; sur le droit d’étape à Lunebourg, Witthöft, Das Kaufhaus in Lüneburg, p. 218 sqq., et Harald Witthöft, « Die Lüneburger Spedition 1750-1800. Zur Entwicklung des Warenverkehrs im Einzugsbereich von Hamburg und Lübeck », dans Wissenschaft, Wirtschaft und technik. Wilhelm treue zum 50. Geburtstag, Manegold Karl-Heinz (éd.), München 1969, p. 147-156, ici : p. 147 sq.
36 Witthöft, Umrisse einer historischen Metrologie, p. 269 (Quellen Nr. 37 a : 1338).
37 Ibidem, p. 594 (Quellen Nr. 37e).
38 Ibid., p. 596 sq. (Quellen Nr. 37n).
39 Ibid., p. 597 sq. (Quellen Nr. 37o).
40 Ibid., p. 598 (Quellen Nr. 37q1).
41 Goetz Leopold Karl, Deutsch-russische Handelsgeschichte des Mittelalters (Hansische Geschichtsquellen NF 5), Lübeck 1922, p. 302.
42 Witthöft, Umrisse einer historischen Metrologie, p. 595 (Quellen Nr. 37h).
43 Ibid., p. 268 sq. et 587 sq. (Quellen Nrn. 25 and 27).
44 Vid. Gebhardi, Bericht von der alten und neuen Verfassung, p. 657 (sel, saumure et hareng), 670 (sel de Lunebourg via Hambourg à Bergen et en Norvège), 688 (sel et graines de lin).
45 Witthöft, Umrisse einer historischen Metrologie, p. 280 (Mickwitz G., Aus Revaler Handelsbüchern. Zur technik des Ostseehandels in der ersten Hälfte des 16. Jahrhunderts [Societas Scientiarum Fennica, Commentationes Humanarum Litterarum 9/8], 1938, p. 53), et Witthöft Harald, « Maß- und Gewichtsnormen im hansischen Salzhandel », Hansische Geschichtsblätter 95, 1977, p. 38-65.
46 Ibidem, p. 264, 369.
47 Ibid., p. 265.
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