1 Gance Abel, Prisme (1930), Paris, Samuel Tastet éditeur, 1986, p. 174.
2 Voir entre autres « Films psychiques », Paris-Midi, 2 février 1923, p. 1-2, repris dans Canudo Ricciotto, L’Usine aux images, Paris, Séguier/ARTE, 1995, p. 186.
3 Allendy René, « La valeur psychologique de l’image », L’Art Cinématographique 1 (1927), repris dans L’Herbier Marcel, Intelligence du cinématographe, Paris, Corréa, 1946, p. 316-318.
4 Artaud Antonin, « Réponse à une enquête », Œuvres complètes 3, Paris, Gallimard, 1961, p. 73-74.
5 Parmi les errements scientifiques les plus déconcertants, rappelons celui de William Crookes, tombant amoureux de la médium Florence Cook au point de croire en l’existence de l’esprit qu’elle prétendait matérialiser, ou encore l’affaire du fantôme de la villa Carmen où Charles Richet se laissa berner par Marthe Béraud, alias Eva Carrière, qui plus tard réussit également à persuader Albert Von Schrenck-Notzing de la réalité de ses productions ectoplasmiques.
6 Gutierez Grégory et Maillard Nicolas, Les Aventuriers de l’esprit, une histoire de la parapsychologie, Paris, Presses du Châtelet, 2005.
7 La télépathie a toutefois été aussi envisagée dans un cadre matérialiste. En URSS, par exemple, elle fut définie comme un phénomène matériel, produit d’ondes indétectables à la conscience et aux sens usuels. La définition de la télépathie comme transmission de pensée en dehors des canaux sensoriels connus est plus prudente, car elle permet de supposer des vecteurs sensoriels encore inconnus, susceptibles d’expliquer le phénomène sans le recours à l’âme.
8 Sur Phantasms of the living et les travaux de la SPR, voir Blum Deborah, Ghost hunters, William James and the search for scientific proof of life after death, New York, The Penguin Press, 2006.
9 Flammarion Camille, La Mort et son mystère, Paris, Librairie Camille Flammarion, 1921, p. 97-116, et p. 258-259 pour la notion de cinématographie psychique.
10 Bergson Henri, « De la simulation inconsciente dans l’état hypnotique », Revue Philosophique, t. II, 1886, p. 527, mentionné dans Bertrand Méheust, Somnambulisme et médiumnité, le défidu magnétisme, Le Plessis-Robinson, Institut Synthélabo pour le progrès de la connaissance, 1999, p. 163-164.
11 Epstein Jean, Bonjour Cinéma (1921), repris dans Écrits sur cinéma, t. I, Paris, Seghers, coll. « Cinéma Club », 1974, p. 100.
12 Méheust Bertrand, Somnambulisme et médiumnité, le défi du magnétisme, op. cit., p. 59.
13 Méheust Bertrand, Somnambulisme et médiumnité, le choc des sciences psychiques, Le Plessis-Robinson, Institut Synthé-labo pour le progrès de la connaissance, 1999, p. 54.
14 Epstein Jean, Le Cinématographe vu de l’Etna (1926), repris dans Écrits sur le cinéma, t. I, op. cit., p. 142.
15 Sur le recours à l’hypnose dans le cadre de la théorie du cinéma des années 1920, voir notamment Bellour Raymond, Le Corps du cinéma. Hypnose, émotions, animalités, Paris, POL, coll. « Trafic », 2009, p. 40-77, et Andriopoulos Stefan, Possessed. Hypnotic crimes, corporate fiction, and the invention of cinema, Chicago, University of Chicago Press, 2008, p. 91-127.
16 Voir sur ce sujet Demily Axel, Libert Florence et Pierquin Philippe, Les Pouvoirs de la télépathie. Découvrez votre sixième sens, Paris, Sabre communication, 1998, p. 99-109.
17 Delluc Louis, « Cette grosse bête blanche et noire, avec son regard glacé de beau serpent strié, intimide, hypnotise », Cinéa, no 41, 17 février 1922, repris dans Écrits Cinématographiques II – Cinéma et Cie, Paris, Cinémathèque française, 1986, p. 325.
18 Voir son compte rendu des expériences menées par les docteurs Toulouse et Mourgue, qui concluent à l’effet hypnotique du cinéma, dans Naissance du cinéma (1925), Paris, Éditions d’aujourd’hui, 1983, p. 174.
19 Vuillermoz évoque « la formidable puissance attractive de l’écran sur la foule » qui déclenche un « esclavage heureux et inconscient », dans « Les initiés », 15 décembre 1917, repris dans Heu Pascal Manuel, Le Temps du cinéma – Émile Vuillermoz père de la critique cinématographique 1910-1930, Paris, L’Harmattan, 2003, p. 116.
20 Bonjour Cinéma, op. cit., p. 97.
21 Ibid., p. 99.
22 René Clair est revenu sur cette période et sur l’utilisation de cette expression d’« esperanto visuel » dans Cinéma d’hier, cinéma d’aujourd’hui, Paris, Gallimard, 1970, p. 36.
23 Gance Abel, « Déclaration à André Lang », La Revue hebdomadaire, no 25, 23 juin 1923, repris dans Un soleil dans chaque image, textes rassemblés par Roger Icart, Paris, CNRS/Cinémathèque française, 2002, p. 56 : « Le cinéma est une langue universelle, l’espéranto de l’image. »
24 Cocteau évoque l’« esperanto surnaturel des images » dans « La vie d’un poète », Le Figaro, 9 novembre 1930, repris dans Lapierre Marcel, Anthologie du cinéma, Paris, La Nouvelle édition, 1946, p. 189.
25 Tarde Gabriel, Les Lois de l’imitation (1890), Paris, Le Seuil, 2001, p. 144.
26 Warcollier René, La Télépathie, recherches expérimentales, Paris, Félix Alcan, 1921, p. 351.
27 Freud Sigmund, « Le rêve et l’occultisme », Nouvelles Conférences d’introduction à la psychanalyse (1933), Paris, Gallimard, 1984, p. 52. Ferenczi, psychanalyste Hongrois, s’était intéressé à la télépathie dès 1909, au moment où il développa le concept d’introjection dans Transfert et introjection. Sur son approche de la télépathie et son influence sur Freud, voir Korff-sausse Simone, « De la télépathie à la transmission psychique », préface à Sàndor Ferenczi, Transfert et introjection, Paris, Payot & Rivages, 2013.
28 Le Cinématographe vu de l’Etna, op. cit., p. 150.
29 Sur la psychométrie, dont les plus impressionnants exemples proviennent des récits entourant le clairvoyant du XIXe siècle Alexis Didier, voir Méheust Bertrand, Les Miracles de l’esprit. Qu’est-ce que les voyants peuvent nous apprendre ?, Paris, La Découverte, 2011, p. 66-71.
30 Gance parle d’un « quatrième règne, qui de l’Homme d’aujourd’hui fera un animal pour l’homme de demain ». Prisme, op. cit., p. 244.
31 « Tout assure, cet art même, que nous sommes au seuil d’une ère planétaire où l’humanité, réunie en un immense faisceau, doit retrouver son intégrité en refaisant, à l’autre bout du temps, le nouvel Adam. » Schwob René, Une mélodie silencieuse, Paris, Grasset, 1929, p. 136.
32 Méheust Bertrand, Somnambulisme et médiumnité, le défidu magnétisme, op. cit., p. 285.
33 Concept proposé par le chimiste russe Vladimir Vernadski, qui a notamment été repris par Pierre Teilhard de Chardin pour désigner le stade de la vie correspondant à l’établissement d’une « Humanité planétisée », communiquant en tout point du globe : La Place de l’homme dans la nature. Le groupe zoologique humain (1949), Paris, Albin Michel, 1956, p. 25.
34 Sur l’association entre le pacifisme, l’idée de cinéma comme langue universelle et le recours à la télépathie dans la théorie française des années 1920, voir notre ouvrage L’Art des foules, théories de la réception filmique comme phénomène collectif en France (1908-1930), Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2011.
35 Epstein Jean, « L’âme au ralenti », Paris-Midi, 11 mai 1928, repris dans Écrits sur le cinéma, t. I, op. cit., p. 191.
36 Sloterdijk Peter, Sphères I – Bulles, Paris, Arthème Fayard, 2002 pour la traduction française.
37 Servier Jean, Histoire de l’utopie, Paris, Gallimard, 1991.