Table des matières
Rémi Lefebvre et Éric Treille
Introduction. Vers une primarisation de la vie politique française ?- La centralité des primaires
- Le précédent de 2011 ou l’exemplarité des primaires socialistes
- Le résultat d’une crise et d’une mobilisation
- La production d’un succès
- Un nouveau standard international. État des lieux de la recherche
- Une décision analysée en termes de coûts/bénéfices
- Une réponse à des défis externes et aux transformations récentes des partis politiques
- Le développement des primaires : un processus incertain
- Variabilité et précarité des règles du jeu
- Un objet protéiforme. Des entrées multiples sur les primaires
Première partie. Adoption et règles du jeu
Éric Treille
1. La fabrication partisane des primaires socialistes ou la codification d’une nouvelle règle du jeu électoral- Un scrutin républicain à l’américaine
- Le scénario Terra Nova ou l’invention d’une nouvelle démocratie partisane
- « L’empowerment militant » ou le renouvellement partisan par la participation au vote d’investiture
- La bataille du calendrier
- « Ne pas abimer le candidat du parti » ou l’organisation matérielle du scrutin à l’épreuve des savoir-faire des candidats
- Ratification versus confrontation ou la tentation de la confiscation du scrutin
- Conclusion
Rémi Lefebvre
2. Les primaires à droiteProcessus d’adoption et transformations du jeu partisan
- La question de la sélection du candidat à droite depuis les années 1990
- La tentative avortée de primaires dans les années 1990
- Maîtrise de l’appareil et production de la candidature
- La conversion pragmatique de l’UMP
- L’adoption des primaires : entre mimétisme externe, crise interne et injonction à l’unité
- Une dynamique mimétique
- Le produit d’une crise interne
- Un processus fragile : la précarité des nouvelles règles du jeu
- Codification et organisation de la primaire : règles du jeu et jeu sur les règles
- La charte des primaires
- « Les questions logistiques sont politiques » : l’enjeu des bureaux de vote
- Production et institution de la confiance : la haute autorité des primaires
- L’affaire des Français de l’étranger
- Le parti dans la primaire : marginalisation ou réinvestissement des arènes partisanes ?
- Réévaluer le militantisme
- Luttes symboliques autour du statut du programme
- La question des investitures aux élections législatives
- Conclusion
Vanessa Jérome
3. Des primaires pour (ré)unir les écologistes ?Interrogations à partir d’une histoire raisonnée des candidatures des Verts-EELV
Deuxième partie. La mobilisation des primaires
Éric Treille
5. La démocratie partisane en débatsLa communication des primaires socialistes entre campagne à l’ancienne et modernité cathodique
- La politique à l’économie
- Comptes et mécomptes de pré-campagne ou le contrôle financier de l’organisation de la concurrence électorale
- Popularité électorale versus popularité partisane ou le déplacement des frontières de la confrontation politique
- Un exercice cathodique
- Vu à la télé ou l’externalisation du cadre délibératif des primaires
- La séquence du spectateur ou la fabrication localisée de nouvelles proximités partisanes
- Conclusion
Rafaël Cos
6. Le projet socialiste (dés) saisi par les primairesProcédures « rénovatrices » et production programmatique
- La mise à l’épreuve de la « fonction » programmatique du parti
- « Libérer le travail sur le projet »
- Une dynamique de privatisation des textes collectifs
- Un unanimisme bien compris : la validation du projet en Bureau national
- La marginalisation d’un bien collectif
- La force d’un texte faible ?
- Une démultiplication des entreprises distinctives
- Le détachement symbolique des « 60 propositions »
- Conclusion : Le projet, un emblème qui fait problème
Rémi Lefebvre et Éric Treille
7. Les sympathisants de gauche dans les primairesUne nouvelle offre de militance entre cible de conquête de suffrages et levier de mobilisation électorale
- L’ingénierie militante de la nouvelle démocratie partisane
- Le défi logistique de l’organisation des primaires ou comment encadrer la consultation électorale
- Le travail de mobilisation des candidats socialistes ou comment élargir le périmètre électoral des sympathisants
- Une variété de représentations du sympathisant ou comment déterminer des modes de mobilisation spécifiques
- Les primaires ou la « levée d’une armée de militants » ?
- Un électorat de papier ou comment collecter les coordonnées des sympathisants
- Le recrutement de volontaires ou comment enrôler les sympathisants dans la campagne présidentielle de 2012
- Le travail sur les sympathisants des fédérations socialistes ou comment le parti s’est refermé après les primaires
- Conclusion
Anaïs Theviot
8. Les primaires : terrain d’expérimentation de l’innovation politique ?Le cas de la campagne d’A. Juppé en 2016 : une mobilisation « scientifique » orchestrée par les data
- Dépasser les « manières de faire » traditionnelles pour s’adapter à la modification du corps électoral, induite par la primaire
- Renouveler la vision du numérique chez les Républicains
- Donner une impulsion politique au numérique avec A. Juppé
- Toucher les sympathisants
- La Primaire : une période de tests ?
- Tester en France les pratiques américaines : Nation Builder, « Content Management System » phare des primaires à droite
- Une campagne « scientifique » ? Statistiques, tests et évaluations
- Conclusion
Troisième partie. Sociologie électorale des primaires et approches locales
Laurent Olivier
9. La territorialisation des primaires socialistes en Meurthe-et-MoselleAppropriations locales et traces temporelles d’une procédure nationale
- La préparation logistique des élections primaires. Dessiner un territoire électoral sur la base de ressources locales
- Une expertise collective territorialisée.
- Les primaires, instrument d’invention du territoire
- Une réappropriation partisane ponctuelle et nuancée des primaires
- Les facteurs locaux d’un scrutin national territorialisé Un comportement électoral sous influences des acteurs partisans et des élus locaux
- Une territorialisation différenciée selon les départements Échelles d’analyse et comparaison interdépartementale
- Enjeux partisans locaux, position des élus et démographie
- L’influence des élus
- Présence militante et participation.
- Vote primaire au 1er tour en fonction de la taille des communes
- Vote et couleur politique du canton
Julien Audemard et David Gouard
10. Des primaires d’octobre 2011 à l’élection présidentielle d’avril-mai 2012 : les dynamiques sociologiques de la mobilisation électorale à gauchePierre Mongaux
11. Rassembler « le peuple de gauche » : le rendez-vous manqué de la primaire socialiste de 2011- Un « peuple de gauche » pas si populaire
- Une faible représentativité sociale
- Une logique ségrégative accentuée dans les quartiers populaires
- Un « peuple de gauche » loin d’être constitué de sympathisants
- Une catégorie incertaine
- Ce que la primaire fait au PS : l’objectivation des sympathisants
- Un « peuple de gauche » composite
- Propriétés sociales des sympathisants auto déclarés : des participants presque comme les autres
- Ce que déclarer sa sympathie (ne) veut (pas) dire
- Sympathisants, et après ? Une population engagée par ailleurs mais peu disposée à faire campagne
Rémi Lefebvre
12. Les primaires domestiquéesLes élections municipales de 2014
- Le choix des villes : des primaires de « conquête »
- Pragmatisme et recherche du consensus
- Régler des dysfonctionnements internes
- La fabrique problématique d’un leadership
- Les règles du jeu
- Un rassemblement variable selon les configurations locales
- La participation électorale
- Des niveaux de participation très variables
- Logiques de fiefs à Marseille
- Conclusion