Épilogue
p. 261-266
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Index géographique : France
Texte intégral
1L’attention collective dont bénéficie le secours courageux dans les sociétés modernes ne s’est pas éteinte en 1914. L’imaginaire du citoyen secoureur naît, se précise, et dispose à coup sûr d’un impact renforcé en France dans le contexte social et historique sur lequel on vient de porter l’enquête. Mais il n’a rien d’une « spécificité nationale » et il continue, jusqu’à nous, de médiatiser certaines grandes peurs ou interrogations collectives, de supporter l’image et la pratique d’un civisme réconciliateur, d’offrir aussi le réconfort psychologique d’une grandeur éthique objective et peu contestable.
2La valorisation du secours courageux s’établit au contact d’une réalité accidentelle où perdure durablement l’utilité collective de l’entraide spontanée et bénévole, tout en s’offrant dès l’origine, notamment dans ses modalités les plus institutionnalisées, comme un lieu symbolique et privilégié d’expression de l’égale grandeur civique des individus. Ce double fil en parcourt de manière durable l’histoire sociale et culturelle, et le fait est que le secours courageux demeure récompensé dans de nombreux États1, alors même que les formes d’interdépendances sociales auxquelles renvoie sa valorisation dans la France du xixe siècle ont connu, au fil du siècle suivant, des transformations considérables, qu’elles soient concrètes avec la professionnalisation et la spécialisation des secours d’urgence, ou qu’elles relèvent de la mémoire et des émotions collectives avec l’évolution de l’imaginaire civique de l’héroïsme individuel, notamment sous l’impact de la Première et de la Seconde Guerre mondiale.
3La célébration sociale du dévouement courageux telle que la restitue le regard généalogique est pour partie délibérée et construite, pour partie spontanée et puisant aux racines des imaginaires collectifs et de la psychologie individuelle. Mais elle demeure d’abord l’expression, on l’a vu, d’une volonté d’interpréter l’acte de secours comme un type de comportement significatif de relations sociales et humaines plus générales. C’est cet élargissement de signification, plus que la perception positive des actes de secours elle-même, qui caractérise probablement les sociétés d’individus modernes, des sociétés où s’approfondit l’affirmation juridique – par la citoyenneté et l’égalité de statut –, et éthique – au travers du droit naturel et des Droits de l’homme – de l’égalité de valeur entre chaque existence individuelle2.
4La valorisation sociale des actes de secours n’en connaît pas moins cependant, on l’a également vérifié, des accentuations normatives diverses et souvent croisées. Au xixe siècle, et sans doute au-delà, trois grandes lignes de force structurent ses principaux usages : éducation civique et « morale par l’exemple » ; reconnaissance de la grandeur personnelle des plus modestes ; affirmation symbolique de la cohésion nationale et dépassement des fractures sociales. Le citoyen secoureur n’est pas le support d’une interprétation normative univoque, mais celle-ci participe toujours de la réassurance éthique, de l’affirmation d’un référent de la valeur morale – référent vérifiable, mesurable, « objectivable » et objectivé, notamment, par le système des récompenses étatiques officielles. L’imaginaire civique du secours courageux remplit dans certaines configurations historiques des fonctions pratiques d’encouragement au secours, et des fonctions politiques de légitimation de l’ordre social établi ; il apporte aussi le réconfort d’une croyance, d’une conviction optimiste dans l’existence du « Bien » ou de l’altruisme dans l’humanité.
5A l’entrecroisement de l’imaginaire et des sentiments individuels et collectifs, le secours courageux rencontre ainsi, et parfois conforte et vivifie, les préceptes centraux de l’univers moral judéo-chrétien : « Il n’y a pas de plus grand amour que donner sa vie pour ses amis » dit l’évangile selon Saint Jean (Jean, XV, 13), formule que l’on trouve gravée sur l’une des faces des médailles de la fondation américaine Carneggie en faveur des secoureurs courageux. Celle qui s’associe au titre de « Juste entre les Nations », que délivre l’institut israélien Yad Vashem depuis 1963, comporte quant à elle une phrase du Talmud : « Celui qui sauve une vie sauve l’univers tout entier3. » Les fondateurs des Hospitaliers Sauveteurs Bretons et de la Société Nationale d’Encouragement au Bien, ceux de nombreux prix d’émulation morale, de même qu’une large partie de la pensée chrétienne de la France du xixe siècle, témoignent de cette filiation durable et trouvent de la sorte dans l’acte de secours courageux individuel l’une des incarnations les plus abouties d’une posture morale profondément associée à leur foi religieuse : le dévouement.
6Mais l’humanisme optimiste qui s’attache à l’admiration et à la récompense du secours courageux, avec une aussi forte intensité émotionnelle, peut également se bâtir dans l’admiration spontanée de l’action d’éclat, indépendamment de toute conviction spirituelle. Le civisme réconciliateur que diffuse la célébration du dévouement courageux, et les entreprises associatives, journalistiques, ou officielles d’émulation morale qui lui correspondent, sont supportés et mis en œuvre, notamment dans la France d’avant 1914, par-delà les diverses frontières confessionnelles, idéologiques, sociales ou politiques. Le citoyen secoureur dépasse le différent, aussi aigu soit-il alors, des consciences laïques et religieuses.
7« Dans l’état imparfait de nos arrangements sociaux, la disposition à se sacrifier aux autres est la plus haute vertu », et même les adeptes d’une philosophie utilitariste « ne doivent cesser de revendiquer la morale du dévouement personnel comme une propriété qui leur appartient à aussi bon droit qu’au stoïcien ou au transcendantaliste », résume de manière syncrétique en 1863 John Stuart Mill, prolongateur de Jeremy Bentham et interprète des plus entendus et influents à la fin du siècle d’une morale utilitaire. « La seule renonciation », ajoute-t-il, qu’approuve la morale utilitaire, dont « le bonheur » – le plaisir et l’absence de douleur – est la fin ultime, « c’est le dévouement au bonheur d’autrui ou à ce qui peut en être la condition », ce qui fait que tout son esprit se retrouve dans « la règle d’or de Jésus de Nazareth » : « Faire ce que nous voudrions que l’on nous fît, aimer notre prochain comme nous-mêmes4. »
8A minima, enfin, en particulier chez certains de ceux qui font profession d’en édifier leurs concitoyens, l’exemplarité morale du dévouement courageux peut d’ailleurs ne se réclamer que d’une simple perspective éducative et d’une logique de gouvernement : « L’impression de la parole est toujours faible et l’on parle au cœur par les yeux bien mieux que par les oreilles », affirme l’éducateur Rousseau en un raccourci de la longue perspective de la « morale par l’exemple » ; « l’exemple grave les principes dans l’âme », reprend le citoyen Grégoire en 1793 devant l’Assemblée nationale, suivi d’un grand nombre des penseurs sociaux et politiques du siècle suivant. L’existence du « Bien », de la valeur éthique que manifestent les actes de secours courageux ne relève pas seulement de la foi religieuse, elle n’est pas non plus de l’ordre de la pure fiction et de la manipulation : telle est sans doute la première difficulté, aujourd’hui encore, de la compréhension distanciée que l’on peut tenter d’en avoir.
9Bien qu’il donne lieu à des interprétations éthiques, morales et religieuses qui le dépassent, le citoyen secoureur appartient empiriquement en premier lieu à l’imaginaire de l’accident et de l’affrontement des périls. Le spectacle des catastrophes accidentelles, le déchaînement des forces de la nature sur les collectivités humaines, est une émotion individuelle et collective complexe, qui participe d’un mode de « souffrance à distance » dont il est possible de suivre le fil du xviiie siècle à nos jours5. La société du xixe siècle ne l’invente pas, mais elle extrait des cercles privilégiés un type d’information, une imagerie et une symbolique se rapportant à la catastrophe. Dans le cadre de l’événement de mer, de la noyade, de l’inondation, on a pu le vérifier, alors que s’installe à peine l’ère de l’information régulière et périodique, la figure du citoyen secoureur émerge des représentations et s’installe au cœur d’un imaginaire collectif qui s’unifie, et dont la diffusion s’accélère à l’échelle de l’ensemble du territoire national. La presse populaire de la Troisième République marque l’apogée d’un processus où le secoureur s’impose comme un mode social privilégié « d’appropriation » – d’interprétation, de mémorisation, d’acceptation collectives– de l’accident et de la catastrophe.
10La permanence de cette lecture collective de l’accident et de la catastrophe mériterait d’être interrogée plus avant. A l’échelle locale, notamment en France lors des grandes inondations des deux dernières décennies du xxe siècle, c’est encore souvent autour du dévouement des populations, de la solidarité des simples bénévoles ou de professionnels locaux, du comportement altruiste et courageux de personnes modestes des deux sexes, qu’ont continué de s’affirmer et de se reformer des sentiments de confiance dans l’entraide collective ou dans la solidarité d’une communauté6.
11À New York, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, relève Béatrice Fraenkel dans une enquête de terrain : « Le Nasdaq a fait afficher sur l’entière façade d’un immeuble le message suivant : “Nos pensées et nos prières vont à tous les pompiers disparus et à leurs familles.” […] Les casernes de pompiers ont été envahies de fleurs, d’affiches, de dédicaces ; elles ont été transformées en sanctuaires exaltant le sacrifice des hommes morts au combat, affirmant leur héroïsme, affichant en lettres majuscules “MERCI”. Des groupes d’enfants viennent en délégation remettre aux pompiers survivants des gâteaux et des lettres. On fait la queue pour signer les registres de condoléances7. » Les catastrophes sont plurielles mais assurément, à l’aube du xxie siècle, l’acte de secours courageux continue d’offrir un pendant rassurant au spectacle de la dévastation.
12De nouvelles formes d’actes de secours individuels et volontaires ont également émergés de l’imaginaire civique du dévouement courageux des sociétés occidentales de la fin du xxe siècle. Certaines des organisations lauréates du prix Nobel de la Paix – le Comité International de la Croix-Rouge et la ligue des sociétés de la Croix-Rouge en 1963, l’association Médecins Sans Frontières en 1999 8 – témoignent ainsi de l’affermissement du prestige d’un secoureur du malheur même lointain, avec la médecine d’urgence et humanitaire, puis l’ensemble de la logistique publique ou associative de l’aide d’urgence9.
13Mais c’est au plus près d’un événement central de la conscience morale contemporaine, à mesure que la mémoire collective osait s’ouvrir à ces aspects les plus sombres10, que l’on a assisté sur la même période à l’émergence d’une autre déclinaison du secoureur courageux, peut-être plus significative encore au regard de sa généalogie : l’institutionalisation et la récompense du titre de « Juste ». Limitée à l’origine à la récompense des actes de secours des populations juives durant la Seconde Guerre mondiale, le titre de « Juste » a été repris et étendu par loi française du 23 mars 2000 instituant une journée nationale d’hommage aux « Justes de France », « qui ont recueilli, protégé ou défendu, au péril de leur propre vie et sans aucune contrepartie, une ou plusieurs personnes menacées de génocide11 ».
14L’exposition au péril de sa propre existence est une fois encore le critère incontestable d’une attitude éthique particulièrement remarquable, et le sociologue américain Samuel P. Oliner, lui-même sauvé jeune enfant par des Justes polonais, associe de la sorte logiquement, dans une même réflexion et un corpus unique d’actes de dévouement et d’altruisme exemplaires, les secours des Justes, ceux que récompensent les médailles de la fondation Carneggie en faveurs des citoyens courageux, et ceux de comportements héroïques du 11 septembre 200112. L’imaginaire du secours courageux, ne serait-ce que dans la terminologie – les termes de « sauveteurs » et de « sauvetage » sont couramment employés en français pour désigner le secours aux victimes de la Shoah –, fournit donc semble-t-il à nouveau une réassurance, ici plus que jamais nécessaire, dans la nature de l’homme et le destin de la collectivité.
15La valorisation collective du secours courageux qui s’est affirmée dans les sociétés d’individus, du xixe siècle jusqu’à nous, retrouve peut-être ainsi au final dans sa dimension la plus éloignée de la réalité accidentelle, l’idéalisme moral, le « courage et le dévouement », son point d’ancrage le plus anthropologique ou transhistorique. « Ce n’est pas seulement pour duper nos enfants que nous les entretenons dans la croyance au Père Noël », conclut Claude Lévi-Strauss en s’interrogeant sur les « fonctions psychologiques » des projections idéalisées de la société et des relations humaines que manifestent les rites de certaines sociétés premières : « Leur ferveur nous réchauffe, nous aide à nous tromper nous-mêmes et à croire, puisqu’ils y croient, qu’un monde de générosité sans contrepartie n’est pas absolument incompatible avec la réalité13. »
Notes de bas de page
1 Bien que l’on n’ait pas restitué ici le travail comparatif de manière systématique, on peut avancer que l’essentiel des Etats modernes se sont dotés au fil des xixe et xxe siècles, de formes de récompenses honorifiques du secours courageux. Voir notamment : Pamm A. N., Honours and rewards in the British Empire and Comonwealth, London, Scolar Press, 1995 ; Nimmergut J., Deutsche Orden und Ehrenzeichen bis 1945, München, Zentrastelle für wissenschaftliche Ordenskunde, 1997 ; Poutnikov G., Les ordres et les médailles de l’URSS, Moscou, Novosti, 1990, etc.
2 Une bibliographie importante s’est constituée ces dernières années sur la question de l’importance relative dans la constitution de la pensée démocratique moderne de chacun de ces deux grands ordres de principes, notamment en France les travaux de Marcel Gauchet. Pour un exemple des implications interprétatives de ce débat voir par exemple : Boltanski L., La souffrance à distance (morale humanitaire, médias et politique), Paris, Éditions Métailié, 1993, pp. 276-278.
3 Les deux points sont soulignés dans : Oliner S. P., Do Unto Others. Extraordinary Acts of Ordinary People. (How Altruism Inspires True Acts of Courage), Boulder-Oxford, Westview Press, 2003, pp. 56 et 260.
4 Mill J. S., L’Utilitarisme, Paris, Champs Flammarion, 1988 (1863), pp. 65-66. L’introduction de cette édition souligne l’influence très large de la pensée de Mill, qui manifeste un « effort de conciliation entre doctrines diverses, celle de Bentham, celles de Coleridge et Carlyle, celles des saint-simoniens et d’Auguste Comte, et plus généralement entre les exigences de la raison appliquée à l’expérience et celles du sentiment ». Jules Ferry dira d’un des ouvrages de Mill, La Liberté, qu’il ne quittait jamais sa table de travail. (Note d’Odile Rudelle en ouverture du recueil de texte de l’Imprimerie Nationale de 1996).
5 Boltanski L., La souffrance à distance (morale humanitaire, médias et politique), op. cit. Pour des illustrations historiographiques précises voir également plusieurs des contributions dans : Favier R. et Granet-Abisset A-M. (dir.), Récits et représentations des catastrophes depuis l’antiquité, Grenoble, Publications de la MSH-Alpes, 2005.
6 Ce point a été souligné par beaucoup d’enquêtes de terrain récentes, notamment l’observation participative conduite par Jacques Roux et allii dans l’Aude en 1999, la thèse en cours de Julien Langumier sur l’anthropologie de long terme du rapport aux inondations dans le même département, etc.
7 Fraenkel B., Les écrits de septembre. New York 2001, Paris, Textuel, 2002, p. 38. L’auteur montre, par le texte et l’image, comment la ville entière devient, un mois durant – ces pratiques étant ensuite interdites par les autorités -, un gigantesque registre, le support d’une incroyable polygraphie de messages de réconfort et de signatures, sur papier, sur tissus, sur objets, rassemblés sur la voie publique en panneaux commémoratifs ou petits « autels » du souvenir. Elle souligne l’apparition « d’un mégatexte formulaire », qui « exprime la compassion, le deuil, le remerciement, […] glorifie les héros et prie les morts » (p. 64). Certaines de ces pratiques spontanées, telle la mise en liste, sont très proches de celles que l’on a pu observer dans la valorisation du secours courageux : « A New York, vers la fin du mois de septembre, la manie d’établir des listes semblait à son comble, car, outre celui des disparus, de nombreux décomptes avaient été entrepris. Des collèges entiers avaient envoyé leurs bannières dûment signées par tous les étudiants, des panneaux dressés dans les parcs encourageaient les passants à enregistrer leurs noms et leurs signatures, des documents placardés sur les murs livraient les premières listes de morts publiées sur Internet, et, venu de très loin, des affiches exhibaient, comme des livres d’or, les noms des citoyens américains recueillis Etat après Etat, d’Ouest en Est, par quelques pèlerins. Seuls les ennemis de l’Amérique échappaient à la comptabilité. Il est possible que le geste du dénombrement puisse être porté au nombre de nos activités premières d’être humains, que le geste archaïque du dénombrement puisse contribuer à constituer, ici à reconstituer, une communauté. » (p. 92.)
8 La déclaration du Comité du Nobel du 10 décembre 1999 a notamment relevé : « Depuis sa création au début des années 70, Médecins Sans Frontières a adhéré au principe fondamental selon lequel toutes les victimes de catastrophes, d’origines naturelles ou humaines, ont le droit à une assistance professionnelle, apportée aussi vite que possible et de la manière la plus efficace qui soit. […] Dans le même temps, chaque volontaire, courageux et ayant l’esprit de sacrifice, rend à chacune des victimes son intégrité d’être humain, milite pour le respect de leur dignité et est une source d’espoir pour la paix et la réconciliation. »
9 Boltanski l., op. cit. Plus largement : Vallayes A., Médecins sans frontières, la biographie, Paris, Fayard, 2004.
10 On sait que l’audience sociale des témoignages sur l’expérience concentrationnaire, et même leur simple publication, à de rares exceptions près, ne s’est véritablement établie qu’à partir des années 1980.
11 Ce sont les termes officiels du texte. Le titre a été créé par une loi de l’État d’Israël de 1953, instituant l’Institut Yad Vashem qui en a commencé l’attribution dix ans plus tard, pour récompenser les citoyens « non-Juifs qui ont pris des risques de façon désintéressée pour sauver des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale ». Le titre est attribué par une commission « qui examine les dossiers constitués par des personnes sauvées afin d’honorer leurs sauveteurs », donne droit à la remise d’un diplôme, d’une médaille, et à la mention du nom de la personne récompensée sur le Mur des Justes situé dans l’Allée des Justes, au sein du site de Yad Vashem. La médaille de la République française est la seule à pouvoir être attribuée à un collectif (ville ou village). Gensburger S., « Les figures du Juste et du résistant et l’évolution de la mémoire historique française de l’Occupation », Revue Française de Science Politique, vol 52, n° 2-3, 2002, pp. 291-322.
12 Oliner S. P., Do Unto Others. Extraordinary acts of Ordinary People, op. cit. On renverra à cet ouvrage pour un aperçu de la bibliographie anglo-saxonne importante qui, notamment à partir des « Holocaust Studies », a revisité récemment la question des actes de dévouement courageux et leur signification sociale ou éthique plus large. Cet ouvrage rejoint la filiation plus ancienne des « morales en action », notamment en reprenant des figures exemplaires qui débordent des actes de courage individuel, avec les philanthropes, les volontaires des hospices, les « moral leaders » comme Martin Luther King, Mère Teresa, le dalaï lama, etc.
13 Lévi-Strauss C., tristes tropiques, Paris, Plon, 1955, p. 283.
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