Agir-en-réseau
Modèle d'action ou catégorie d'analyse ?
Que signifie ce nouvel impératif « agir-en-réseau » ? Quelle est l'utilité de la notion de réseau pour l'action collective : est-ce une notion pour guider l'action ou pour mieux l'analyser ?
Le livre déploie un panorama de réponses, à travers les analyses de sociologues, de politologues, d'historiens et d'anthropologues qui tentent de clarifier en quoi cette notion est utile, à travers une étude de cas, dans des domaines très variés : altermondialistes, promoteurs du budget participatif, lib...
Éditeur : Presses universitaires de Rennes
Lieu d’édition : Rennes
Publication sur OpenEdition Books : 17 juin 2019
ISBN numérique : 978-2-7535-6263-9
DOI : 10.4000/books.pur.70677
Collection : Res publica
Année d’édition : 2012
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7535-2053-0
Nombre de pages : 238
David Dumoulin Kervran
Analyser et mobiliser : le réseau-modèle d’action en perspectivePremière partie. Le réseau comme modèle dominant de l'action collective et grille d'évaluation
Geoffrey Pleyers
1. Le succès des réseaux dans les mouvements sociaux contemporains : un malentendu fonctionnel ?Diana Burgos-Vigna
2. Réseaux transnationaux et transferts politiquesL’exemple de la circulation du « budget participatif » du Brésil vers la France
Kathryn Sikkink
David Dumoulin Kervran (trad.)
4. ContrepointLe choix du réseau : quelle efficacité pour l’action collective transnationale ?
Deuxième partie. Tisser trame et chaîne : le réseau, analyseur des liens multiniveaux
Maria Guadalupe Rodrigues Moog
David Dumoulin Kervran (trad.)
5. Réseaux transnationaux, action collective et difficile négociation de valeurs communesCarlos Efrén Agudelo
6. Les logiques de clientèle au cœur de l’interaction socialeLes réseaux dans la politique au Pacifique colombien
Ignacio Zubizarreta
7. L’unitarisme argentin : réflexions sur la notion de faction et de réseaux politiques dans l’action collectiveMario Diani
David Dumoulin Kervran (trad.)
9. ContrepointMouvements sociaux, coalitions, organisations et communautés : une cartographie
Troisième partie. Franchir les marges des organisations et perpétuer les liens : une catégorie féconde mais évanescente
Malik Tahar-haouch
10. La théologie de la libération en Amérique latine : dynamiques de réseaux et régulations institutionnellesDaniel Iglesias
11. Réseaux interpersonnels et inter-organisationnels : le Parti apriste péruvien et l’ARDI vénézuélien (1930-1933)Leonardo Jiménez Loza et Rocio Grediaga Kuri
David Dumoulin Kervran et Claudie Duport (trad.)
12. Les réseaux académiques entre organisations et collèges invisiblesMaría Dolores Paris Pombo
Maria Dolores et Marielle Pépin-Lehalleur (trad.)
14. Réseaux migratoires et réseaux de pouvoir : les triquis en CalifornieDavid Dumoulin Kervran
Conclusion. Une autoroute en terrain minéQue signifie ce nouvel impératif « agir-en-réseau » ? Quelle est l'utilité de la notion de réseau pour l'action collective : est-ce une notion pour guider l'action ou pour mieux l'analyser ?
Le livre déploie un panorama de réponses, à travers les analyses de sociologues, de politologues, d'historiens et d'anthropologues qui tentent de clarifier en quoi cette notion est utile, à travers une étude de cas, dans des domaines très variés : altermondialistes, promoteurs du budget participatif, libertaires, environnementalistes, clientèles ethniques, factions politiques pré-démocratiques, nébuleuse anarchiste, théologie de la libération, mouvance de la gauche non communiste, universitaires, (ex-)guérilleros ou migrants. La plupart des exemples sont issus de l'Amérique latine mais ils sont tous traités de manière à contribuer à une réflexion collective qui dépasse tout ancrage continental.
La première idée est de susciter une réflexion collective sur l'usage que nous faisons de cette notion de « réseau » dont la définition précise, les présupposés, et les exigences méthodologiques sont le plus souvent laissés dans le flou. La seconde idée est de dépasser l'opposition entre, d'une part, un usage « dur » de la notion correspondant à une « network analysis » en générale très formalisée et peu centrée sur l'action collective stratégique (une catégorie d'analyse), et d'autre part, un usage « idéologique » qui serait une simple reprise par les chercheurs des termes utilisés par les acteurs eux-mêmes lorsqu'ils évoquent leur expérience (un modèle d'action).
Le livre ouvre une voie vers un usage compréhensif et réflexif de la notion de réseau dans l'analyse de l'action collective.
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