1 Ces modifications sont de trois ordres : le report des limites d’âge pour le versement des prestations familiales et des aides au logement, la prise en compte de nouvelles catégories de jeunes non prises en charge ultérieurement car ne suivant pas de formation, la définition de critères d’équité dans les conditions d’attribution des nouvelles prestations mises en place à la périphérie du système (CGP, 2001).

2 Il est caractérisé par l’obtention, ou non, de diplôme(s) de l’enseignement général, technique ou professionnel et par le fait de rencontrer, parfois ou souvent, des difficultés de lecture ou de calcul (Firdion, 2006).

3 Cette a été menée par l’Insee auprès des personnes fréquentant les services d’hébergement ou les distributions de repas chaud, en 2001. Il s’agit de l’enquête sans domicile 2001.

4 L’enquête est celle réalisée par l’Ined en 1998 auprès des jeunes sans domicile et en situation précaire de Paris et de sa première couronne. Elle visait à connaître leurs modes de vie et les trajectoires qui les ont conduits à cette situation.

5 La faiblesse des institutions sociales de prise en charge du risque de discontinuité des parcours donne une importance considérable aux missions locales. En effet, elles constituent un élément pivot du système de protection jeunesse puisqu’elles sont chargées de coordonner l’insertion sociale et professionnelle des jeunes entre 16 et 25 ans en constituant un guichet unique.

6 On peut noter la mise en œuvre du programme « Pré-TRACE » ou « programme TRACE élargi », qui signe l’ouverture du champ de l’insertion des jeunes aux acteurs du travail social canonique (éducateurs, assistants de service sociaux, animateurs). L’élargissement de l’accès au programme TRACE devait permettre d’intégrer des jeunes non éligibles « parce qu’ils sont en situation de rupture, sans résidence stable » en les faisant bénéficier d’un accompagnement de six mois avant l’entrée dans le programme TRACE. Ici, les acteurs pressentis pour accompagner les jeunes ne sont plus les Missions locales ou les organismes de formation, trop éloignés de ce public, mais les éducateurs de prévention ou les centres d’hébergement de de réadaptation sociale (CHRS) (Lima, 2004). La mise en œuvre d’un pré-programme signe l’échec de celui-ci à intégrer les jeunes les plus éloignés de l’emploi. De plus, le programme « Pré-TRACE » ne parviendra pas, lui non plus, à accompagner durablement ces jeunes, puisqu’il sera contingent des mises en œuvre locale et rapidement remplacé par un autre dispositif (le CIVIS, contrat d’insertion dans la vie sociale), rendant ainsi la continuité difficile.

7 La circulaire ministérielle du 14 juin 1996 de Jacques Barrot et Xavier Emmanuelli crée les points accueil et la circulaire ministérielle du 10 avril 1997 de Jean-Claude Gaudin et éric Raoult crée les points écoute.

8 Ministre du Travail et des Affaires sociales, Secrétaire d’état chargé de l’action humanitaire d’urgence, ministre de l’Aménagement du territoire, de la Ville et de l’Intégration, ministre de l’Emploi et de la Solidarité.

9 [http://paej-lepassage.fr/].

10 Je rappelle ici que mon étude ne s’est pas penchée sur le secteur privé et caritatif de l’urgence sociale, dont je ne peux ignorer la place incontournable.

11 On peut noter, même si ce n’est pas l’objet de ma recherche, que les populations étrangères en situation irrégulière côtoient largement les dispositifs de l’urgence sociale. Leur vie dans la clandestinité ne les autorise pas à solliciter d’autres aides. La confrontation de cette population, relativement nouvelle, avec des jeunes fréquentant le circuit de l’urgence depuis une dizaine d’années, est très frictionnelle. Les jeunes les accusent souvent de leur « voler » les aides, du fait de l’irruption de mesures politiques de relogement en urgence de certaines populations étrangères notamment.