1 La convention actuelle porte sur les années 2010-2012. Elle est une des composantes de l’objectif 177 de la LOLF (urgence sociale-hébergement d’urgence) placé sous la responsabilité du Secrétariat d’État au Logement. Elle est suivie par les services de la Direction générale de la cohésion sociale.

2 Martin Hirsh, entretien dans Le Monde, le 14 janvier 2009.

3 Ce rapport, rédigé par Danielle Huèges, directrice de l’association Les Haltes des amis de la rue et par Marie-Pierre Hourcade, inspectrice générale des affaires sociales.

4 Il s’intitule « Pour les jeunes entre 18 et 25 ans, quels doivent être les objectifs et principes fondateurs d’une prise en charge », et est rédigé par Claude Roméo, du conseil général de Seine-Saint-Denis.

5 Le terme consacré au Québec à ce que nous appelons ici « l’errance » est « l’itinérance ».

6 Nous pouvons également noter que le Guide méthodologique de la démarche de diagnostic partagé sur l’errance et la grande marginalité des jeunes diffusé en France par le ministère de l’Emploi et de la Solidarité invite à considérer le jeune comme acteur de sa situation, prenant ainsi de la distance avec une dramatisation de la vie à la rue. Dans un essai de clarification de la notion d’errance quand elle concerne la jeunesse, le guide indique qu’il faut réfléchir aux processus mais également se situer du point de vue du sujet : « On se situe donc ici plutôt du côté du sujet, de son expérience personnelle et de la façon dont il effectue lui-même des choix “stratégiques”. Cette approche paraît d’autant plus nécessaire que dans nombre de cas, la situation d’errance ne peut être comprise simplement comme un processus subi mais également comme une forme de réponse, de réaction (certes contrainte) que certains jeunes donnent à leur situation. » (DGAS, 2000, p. 7.)

7 Nous savons par ailleurs que les conditions de vie précaires aggravent les problèmes de santé déjà existants mais ne génèrent pas de pathologies spécifiques. Voir notamment Chauvin et Parizot, 2005.

8 Cette montée des préoccupations répressives touche l’Europe et la sévérité croissante concernant le traitement de la délinquance ainsi que la suspicion accrue à l’égard des populations pauvres est un phénomène global qui est loin de ne concerner que la France (Wacquant, 2000).

9 Voir à ce sujet Wacquant (1999) ; Bellot (2002).