1 Castel R., op. cit., 1995, p. 231.
2 Les notions d’épreuves et d’ordres de grandeur « domestiques », « civiques » et « industriels » sont empruntées à Boltanski L. et Thévenot L., op. cit., 1991.
3 Moret F., « Logement et habitat de la monarchie de Juillet à la fin du Second Empire », inSegaud M., Bonvalet C. et Brun J. (dir.), L’état des savoirs. Habitat et logement, Paris, La Découverte, 1998, p. 19-26.
4 Magri S., « Des “ouvriers” aux “citoyens modestes”. Naissance d’une catégorie : les bénéficiaires des habitations à bon marché au tournant du XXe siècle », Genèses, no 5, 1991, p. 35-53.
5 Moret F., art. cité, 1998.
6 Guerrand R.-H., op. cit., 1987 ; Fijalkow Y., La construction des îlots insalubres. Paris, 1850-1945, Paris, L’Harmattan, 1998.
7 Flamand J.-P., op. cit., 1989.
8 Fijalkow Y., op. cit., 1998, p. 53.
9 Claude V., « Technique sanitaire et réforme urbaine : l’Association générale des hygiénistes et techniciens municipaux, 1905-1920 », inTopalov C. (dir.), Laboratoires du nouveau siècle. La nébuleuse réformatrice et ses réseaux en France, 1880-1914, Paris, Éditions de l’EHESS, 1999, p. 269-298, ici p. 274.
10 Magri S., Les laboratoires de la réforme de l’habitation populaire en France, Paris, ministère de l’Équipement, du Logement, des Transports et du Tourisme, coll. « Recherche », 1995.
11 Savoye A., « Présentation Le Play et la méthode sociale », inLe Play F., La méthode sociale. Abrégé des ouvriers européens, Paris, Éditions Méridiens Klincksieck, 1989, p. 7-61.
12 Frey J.-P., Société et urbanistique patronale, t. II : La généalogie des types de logements patronaux (1836-1939), Paris, MULT-DUP-MRU, 1987.
13 Flamand J.-P., op. cit., 1989.
14 Villermé, cité inFlamand J.-P., op. cit., 1989, p. 65.
15 Sirinelli J.-F., « Chapitre xix : Le patrimoine », in Histoire des droites en France, t. III : Les sensibilités, Paris, Gallimard, p. 731-755.
16 Savoye A., art. cité, 1989, p. 13.
17 Ibid., p. 21.
18 Frey J.-P., Le rôle social du patronat. Du paternalisme à l’urbanisme, Paris, L’Harmattan, 1995.
19 Faure A., « Paris, le peuple, la banlieue », inFaure A. (dir.), Les premiers banlieusards. Aux origines des banlieues de Paris (1860-1940), Paris, Créaphis, 1991, p. 73-119.
20 Murard L. et Zylberman P., Le petit travailleur infatigable. Villes-usines, habitat et intimités au XIXe siècle, Paris, Recherches, 1976.
21 Faure A., art. cité, 1991, p. 90.
22 Magri S., art. cité, 1991.
23 Organe consultatif créé en 1891 et rassemblant, outre les membres de droit émanant des ministères, des hommes nommés par le ministère du Commerce et de l’Industrie notamment parmi les députés, les chefs d’entreprise, les membres des syndicats professionnels et des conseils de prud’hommes.
24 Cité inMagri S., art. cité, 1991, p. 45.
25 Cohen Y. et Baudoui R. (dir.), Les chantiers de la paix sociale (1900-1940), Fontenay Saint-Cloud, ENS Éditions, 1995.
26 Ibid., p. 12.
27 Topalov C., « Nouvelles spécialités », inTopalov C., op. cit., 1999, p. 419-459.
28 Gaudin J.-P., Desseins de villes, Paris, L’Harmattan, coll. « Villes et entreprises », 1991, p. 129.
29 Dumont M.-J., Le logement social à Paris (1850-1930), Liège, Mardaga, 1991.
30 Gaudin J.-P., op. cit., 1991, p. 129.
31 Burlen K., « Henri Sellier et la doctrine de Suresnes : techniques du social et services urbains », inCohen Y. et Baudoui R., op. cit., 1995, p. 265-286.
32 Henri Sellier, cité ibid., p. 269.
33 Ibid., p. 274.
34 Idem.
35 Ce classement de la population « en qualité » a été analysé par Laurent Thévenot, retraçant les argumentaires mobilisés dans les enquêtes de mobilités sociales (Thévenot L., « La politique des statistiques : les enquêtes de mobilité sociale », Annales ESC, no 6, 1990, p. 1275-1300).
36 Desrosières A., op. cit., 2000 [1993] ; Desrosières A., « Du singulier au général. L’argument statistique entre la science et l’État », inConein B. et Thévenot L. (dir.), Cognition et information en société, Paris, Éditions de l’EHESS, 1997, p. 267-282.
37 Fijalkow Y., op. cit., 1998.
38 Fijalkow Y., « Hygiène du logement, l’évolution des normes », inSegaud M., Brun J. et Driant J.-C. (dir.), Dictionnaire critique de l’habitat et du logement, Paris, Armand Colin, 2002, p. 238-243.
39 Durif P., « Les sources statistiques relatives aux conditions de logement des ménages », inAffichard J. (dir.), Pour une histoire de la statistique, Paris, Insee/Economica, 1987, p. 303-313.
40 Magri S., art. cité, 1991.
41 Savoye A., « Les enquêtes sur les budgets familiaux : la famille au microscope », inCohen Y. et Baudoui R., op. cit., 1995, p. 33-54.
42 La notion de « petits loyers » renvoie aux règles qui régissent la location des habitations et des boutiques à Paris au XIXe siècle. Relevant du Code Napoléon et de la jurisprudence, elles fixent un régime distinct aux locations selon le niveau du loyer. Les règles applicables en matière de congé, de délais fixés pour le paiement du loyer, et les modalités d’expulsion sont plus défavorables aux locataires des « petits loyers » (Magri S., « Les propriétaires, les locataires, la loi. Jalons pour une analyse sociologique des rapports de location, Paris 1850-1920 », Revue française de sociologie, vol. 37, no 3, 1996, p. 397-418).
43 Ibid., p. 414.
44 Michel H., La cause des propriétaires. État et propriété en France, fin XIXe-XXe siècle, Paris, Belin, coll. « Socio-histoires », 2006.
45 Avant la Première Guerre mondiale, les organes des propriétaires ne rendent compte que de manière anecdotique des organisations de locataires et traitent la question des rapports locatifs essentiellement « sous la forme d’un commentaire juridique s’appuyant sur les coutumes locales » (ibid., p. 57).
46 Idem.
47 Sauvy A., « Logement et population », Population, no 3, 1946, p. 441.
48 Desrosières A., « Démographie, science et société : le cas français », inChasteland J.-C. et Roussel L. (dir.), Les contours de la démographie, Paris, Ined/PUF, 1997, p. 80.
49 Pour un compte rendu de cette enquête, voir Bergues H., « Publications de l’Institut national d’études démographiques », Population, Ined, no 4, 1946, p. 763.
50 Sauvy A., art. cité, 1946.
51 Ibid., p. 446.
52 Il faut rappeler que, en 1948, le loyer représente en moyenne 4 % du salaire de base. L’objectif des pouvoirs publics est alors d’en tripler le montant et de porter le niveau de loyer à 12 % (Commissariatgénéral du plan,Rapport du groupe de travail Habitat 2000. Préparation du VIIIe plan 1981-1985, Paris, La Documentation française, 1979, p. 11). En effet, la loi de 1948 visait, par cette élévation du niveau « normal » des loyers, une amélioration du confort des logements et une adéquation entre le montant des loyers et la qualité des logements. Posant que les blocages des loyers instaurés dans l’entre-deux-guerres avaient découragé l’investissement, cette loi dispose que, sous conditions de mise aux normes de confort des logements, les propriétaires pourront augmenter les loyers.
53 Halbwachs M., L’évolution des besoins dans les classes ouvrières, Paris, Alcan, 1933, p. 28.
54 Ibid., p. 146.
55 Sauvy A., art. cité, 1946, p. 449.
56 Cité inHenrard J., Le système économique urbain. Le financement public du logement, Paris, Centre d’études des techniques économiques modernes, 1975, p. 159.
57 Insee et Credoc, Aspects du logement en France en 1963. Extraits du bulletin statistique du ministère de la Construction, Paris, Insee/Credoc, 1965. Cet ouvrage rassemble les études réalisées à la demande du ministère de la Construction et du Commissariat général du plan d’équipement et de la productivité sur la base des enquêtes Logement de 1955, 1961 et 1963.
58 Ibid., p. 9.
59 Ibid., p. 60.
60 Amiot M., Contre l’État, les sociologues : éléments pour une histoire de la sociologie urbaine en France. 1900-1980, Paris, Éditions de l’EHESS, 1986, p. 40.
61 Collectif,Les hommes, leurs espaces et leurs aspirations. Hommage à Paul-Henry Chombart de Lauwe, Paris, L’Harmattan, 1994.
62 Chombart de Lauwe P.-H., « Introduction : hypothèses sur la genèse et le rôle des aspirations et des besoins », inChombart de Lauwe P.-H., Aspirations et transformations sociales, Paris, Anthropos, 1970, p. 15-30.
63 Ibid., p. 17.
64 Coing H., Rénovation urbaine et changement social. L’Îlot no 4 (Paris 13e), Paris, Les Éditions ouvrières, 1976 [1966].
65 Ibid., p. 160.
66 Bacqué M.-H. et Sintomer Y., « Peut-on encore parler de quartiers populaires ? », Espaces et sociétés, no 108-109, 2002, p. 29-45.
67 Topalov C., « Le Centre de sociologie urbaine », Politix, no 20, 1992, p. 195-201.
68 Nous nous appuyons ici sur le bilan critique effectué par Michel Pinçon en 1978 sur l’analyse des besoins dans les travaux de sociologie urbaine marxiste : Pinçon M., Besoins et habitus. Critique de la notion de besoin et théorie de la pratique, Paris, CSU, 1978.
69 Foucault M., Surveiller et punir. Naissance de la prison, Paris, Gallimard, 1995 [1975].
70 Murard L. et Zylberman P., op. cit., 1976.
71 Ibid., p. 23.
72 Le droit à la ville d’Henri Lefebvre (Lefebvre H., Le droit à la ville, Paris, Anthropos, 1968) constitue une référence citée par les auteurs pour qualifier la positivité associée à la ville.
73 Murard L. et Zylberman P., op. cit., 1976, p. 45.
74 Ibid., p. 45.
75 Baudrillard J., Pour une critique de l’économie politique du signe, Paris, Gallimard, 1972.
76 Sauvêtre P., « Michel Foucault : problématisation et transformation des institutions », Tracés, no 17, 2009, p. 165-177.
77 Coing H., op. cit., 1976 [1966].
78 Ibid., p. 185.
79 Parmi les travaux qui ont décrit les liens entre recherche et administration au cours des Ve et VIe plans, Anne Querrien, qui fut secrétaire du CERFI, a rendu compte de la rédaction de l’appel d’offres pour l’action concertée « Urbanisation », lancée au début des années 1970 par la DGRST (Délégation générale à la recherche scientifique et technique), sous la direction du Plan. Elle décrit le travail engagé pour mobiliser des équipes de recherches, et intégrer leurs propositions dans un plan de questionnements élaboré par de hauts fonctionnaires du Service urbain du Commissariat du plan, du ministère de l’Équipement et du secrétariat général des villes nouvelles. Tandis que les chercheurs marxistes trouvent leur inscription dans une partie consacrée au système économique urbain, le CERFI est invité à répondre à une autre partie de cet appel d’offres dont il a donné les éléments de contenu, portant sur les « techniques de planification des équipements politiques » (Querrien A., « Le CERFI, l’expérimentation sociale et l’État : témoignage d’une petite main », inBezès P., Chauvière M., Chevallier J., Montricher N. de et Ocqueteau F. [dir.], L’État à l’épreuve des sciences sociales. La fonction recherche dans les administrations sous la Ve République, Paris, La Découverte, 2005, p. 72-87).